100 ans d’engagements communistes en Finistère: Jean-Désiré Larnicol (1909-2006), de Treffiagat, résistant, élu municipal et départemental, militant de l’école publique et laïque

 

 

Jean-Désiré Larnicol – Source: Le Blog d’histoire sociale et ouvrière du Pays Bigouden de Gaston Balliot: Guerre et résistance dans le Pays Bigouden

 

Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

Il naît le 24 avril 1909 à Treffiagat dans le Pays Bigouden.

Ancien militaire de la marine nationale, pensionné à 100 % depuis 1927 pour tuberculose pulmonaire, Jean-Désiré Larnicol adhère en 1931, au Secours Rouge Interna­tional. Elu maire de Treffiagat en 1935 sur une liste d’Union populaire (Plus jeune maire de France), il est alors convaincu par Alain Signor de rejoindre le PCF. Il crée cet année-là la cellule de Lechiagat-Treffiagat dont il assume le secrétariat.
Membre du comité régional (Finistère-Morbihan) du P.C.F. dès 1936, membre du bureau régional de 1936 à 1939. il a une grande activité dans le Sud-Finistère et particulièrement en Pays Bigouden. En fin de 1939, il participe à la réorganisation du P.C.F dans la clandestinité après son interdiction par le gouverne­ment Daladier. Il prend part aux premières réunions clandestines du bureau régional dans les jours qui ont suivi la mise hors la loi du Parti, et par la suite, à celles qui se tinrent jusqu’à l’arrestation du secrétaire régional Alain Signor. Une autre structure clandes­tine fut alors mise en place.

Dès les premiers jours de l’occupation allemande, le P.C.F. entre dans la Résis­tance et Jean-Désiré Larnicol commence sa tâche de propagandiste résistant, diffusant les journaux, les tracts clandestins du P.C.F., du F.N ., etc. En début de 1941, il est con­tacté par l’interrégional du Parti, Robert Ballanger pour la création, en Pays Bigou­den, de groupes de l’O.S. du P C. (O.S. : Oganisation Spéciale pour la protection, le sabotage et la lutte armée) . J.-D. Larnicol participe au tirage, sur une ronéo (petite machine à imprimer de bureau), de tracts et de petits journaux locaux ou à des retirages locaux de « La Bretagne Ouvrière, Paysanne et Maritime », l’hebdomadaire régio­nal communiste, interdit en 1939 et qui reparaît clandestinement depuis mars 1941, en édition finistérienne à Lehan (v. Jean Le Coz).

En 1942, Jean-Désiré Larnicol réussit à convaincre et rassembler quelques camarades et réalise avec eux un des plus brillants faits d’armes de la Résis­tance finistérienne, à savoir la récupération d’armes en provenance d’Angleterre, dépo­sées aux Glénan par le navire « l’Auda­cieux» de Michel Bolloré et ramenées, en grande partie, à Léchiagat par Guillaume Bodéré et Jean Baudry. Cet armement est alors livré aux FTPF qui en manquaient cruellement.
A la suite d’une descente de police menée conjointement par la Gestapo et la police française, tous ces Résistants, pour des raisons de sécurité doivent entrer en clandestinité. Malheureusement, Jean Baudry sera arrêté à son retour de pêche et fusillé un peu plus tard au Mont-Valérien. Jean-Désiré Larnicol, quant à lui, quitte la région et se rend à Paris. Il y rencontre R. Ballanger qui lui confiera de nouvelles tâches. C’est ainsi qu’il participera en 1944 aux com­bats pour la Libération de la capitale. En septembre 1944, il retourne au Pays Bigouden enfin libéré et reprend ses activités militantes au sein du PCF notamment.

Secrétaire de la section communiste du Guilvinec, pendant une vingtaine d’années et trésorier fédéral du Finistère du P.C.F. de 1953 à 1966. Aux élections municipales de 1945, sa liste est battue par une coalition SFIO-MRP, mais dans le même temps Jean-Désiré Larnicol est élu conseiller général du canton de Pont-L’Abbé de 1945 à 1949.

Plus tard, Il sera réélu au conseil municipal de Treffiagat en 1965 et 1971 ainsi que Guillaume Bodéré et Jean Le Coz

Outre ses activités politiques , Jean-Désiré Larnicol fut aussi un ardent défenseur de l’Enseignement public. Dès son accession à la Mairie de Treffiagat , il crée une école maternelle à Léchiagat (quartier maritime de Treffiagat) et met sur pied une Amicale laïque. Au plan départemental, il milite au sein du Comité départemental d’Action Laïque du Finistère dont il va assumer la présidence durant de longues années. Son activité militante pour la défense de l’École publique lui a valu une haute distinction conférée par La Ligue de l’Enseignement.

Source:  Le Blog d’histoire sociale et ouvrière du Pays Bigouden de Gaston Balliot: Guerre et résistance dans le Pays Bigouden

SOURCES : La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime. — L’Action laïque du Finistère. — Notes autobiographiques. — Eugène Kerbaul, 1 270 militants du Finistère (1918-1945), Bagnolet, 1985 ; Complément, 1986. — Biographie complétée et mise en forme par Jean Kervision

Source: Le Blog d’histoire sociale et ouvrière du Pays Bigouden de Gaston Balliot: Guerre et résistance dans le Pays Bigouden

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