À Brest, la gauche unie fustige « l’instrumentalisation » de la candidate du RN (Le Télégramme, 2 février 2022)

Sur la photo, 4 camarades du PCF: Enzo de Gregorio, représentant de la JC 29, Erwan Rivoalan, Jean-Paul Cam, Eugénie Cazaux.
À Brest, la gauche unie fustige « l’instrumentalisation » de la candidate du RN
(Photo Le Télégramme/Jean-Luc Padellec) – Le Télégramme, 2 février 2022
Ce mardi soir, des partis de gauche ont affiché un front uni après le passage à Brest de la candidate du Rassemblement national. Avec un message sans équivoque : « Marine Le Pen n’est pas la bienvenue à Brest ».
Si l’union de la gauche reste impossible pour l’élection présidentielle, la venue de Marine Le Pen, ce mardi à Brest, aura au moins permis de rassembler plusieurs partis de cette gauche composite dont les querelles intestines désespèrent parfois son propre électorat.
« Ce qui nous réunit aujourd’hui dépasse de loin ce qui peut nous diviser parfois », a d’ailleurs convenu Yann Guével, le secrétaire des sections brestoises du PS. Autrement dit par Glen Dissaux, d’Europe Écologie Les Verts : « Le refus de l’extrême droite reste et restera toujours un marqueur indépassable de la gauche ».
Autour de la table du Vauban, partageant le même dégoût, étaient représentés le Parti socialiste, le PCF, La France Insoumise, les Radicaux de gauche, Europe Écologie Les Verts, Brest nouvelle citoyenneté, l’UDB et le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID). Deux autres partis, le PRG et Génération.s, s’étaient excusés.
« Récupération grossière »
Chacun, avec ses mots, a dénoncé « la récupération grossière d’événements qui ont eu lieu à Brest », et la stigmatisation d’un quartier et des habitants. « Le Pen n’a pas de projet sur la sécurité, si ce n’est la répression. Elle est venue ici pour monter dans les sondages », a développé Christine Migot pour les Radicaux de gauche.
Même impression de dégoût exprimé par Jean-Paul Cam (PCF), pour qui le seul projet de Marine Le Pen, « c’est la casse sociale, des services publics et des HLM ». « La provocation de Marine Le Pen, qui n’a rencontré personne dans Pontanézen, n’a servi à rien », a résumé Pierre-Yves Cadalen, de La France Insoumise, en affirmant que les quartiers populaires ont surtout besoin de services publics, d’accompagnement social et d’emplois. Dans un langage plus fleuri, Patrick Appéré (BNC) a appelé la représentante du RN à « aller faire de la fumée ailleurs avec ses puanteurs ».

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