Dans le Finistère, les communistes demandent l’arrêt immédiat de la dégradation du service public postal (Le Télégramme, Benjamin Pontis, 2 mars 2022)

 

Le Télégramme -Dans le Finistère, les communistes demandent l’arrêt immédiat de la dégradation du service public postalLe Télégramme /Benjamin Pontis – 2 mars 2022
Plusieurs élus communistes du Finistère, dont Ismaël Dupont (conseiller départemental du Finistère), Bernard Jasserand (maire adjoint du quartier de Kerfeunteun), Yvonne Rainero (conseillère municipale à Quimper) et Ronan Sinquin (conseiller municipal à Quimper), se sont rendus devant la préfecture du Finistère, mercredi 2 mars.
Le PCF et les élus communistes du Finistère ont dénoncé devant la préfecture du Finistère, ce mercredi 2 mars, la fermeture du service public postal de proximité.
Une délégation du PCF et des élus communistes du Finistère s’est rendue, ce mercredi 2 mars, devant les portes de la préfecture, à Quimper, pour dénoncer « la dégradation du service public postal de proximité » tout en citant une phrase d’un discours de Jacques Chirac tenu en 1996 : « Les services publics de proximité sont un formidable ciment social ».
Dans un courrier adressé au préfet Philippe Mahé, les élus communistes tiennent à rappeler qu’il y aurait, au sein du département, 38 bureaux de poste en cours de suppression ou qui sont menacés de l’être. Sans parler des réductions des horaires d’ouverture, des fermetures partielles.
« Une perte sèche »
« Tout ça dans le cadre d’une logique de rentabilité de La Poste », dénonce Ronan Sinquin, élu communiste à Quimper. « C’est une perte sèche pour la population alors qu’au même moment les discours populistes progressent. On a besoin plus que jamais des bureaux de poste », complète Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF, soulignant que ces bureaux sont aussi bien « les banques des milieux populaires situées au cœur des quartiers, des bourgs, des lieux de conseil, de service, de vie sociale… ».
« La disparition d’un bureau de poste ici, la réduction des plages d’ouverture ailleurs, tout cela signifie, en zone rurale ou urbaine, une perte de droits pour ceux qui ont le plus besoin du service public en raison de la précarité de leurs ressources, de l’isolement, de l’âge, du handicap, de la maladie », continuent les élus communistes, précisant que cela a aussi pour conséquence l’aggravation de la fracture numérique et d’une fragilisation de territoires déjà en grande souffrance. Sans parler « des retards et ratés de distribution de plus en plus importants, de la tension pour des salariés précarisés et en souffrance », note Yvonne Rainero, conseillère municipale de Quimper.
Le cas de Kerfeunteun
Dans son courrier, le PCF tient à lister quelques cas marquants : la disparition programmée du bureau de Kermoysan, la fermeture à Guilers et Roscoff, la désorganisation des bureaux du Cap-Sizun, la transformation en agence postale communale des bureaux de Tréboul, Plozévet, Plogonnec, l’amputation des horaires d’ouverture comme dans le pays de Morlaix ou, encore, dans le quartier de Kerfeunteun, à Quimper.
« C’est une véritable hémorragie. Notre pétition a obtenu de nombreuses signatures pour dénoncer la fermeture chaque lundi. Mais on n’a pas été entendu. Que faut-il faire ? Exprimer une colère plus forte ? », s’insurge Bernard Jasserand, le maire adjoint du quartier de Kerfeunteun. C’est dans ce contexte global que les communistes du Finistère espèrent désormais être entendus par l’État. Leur demande ? L’arrêt immédiat de toutes les restructurations et des suppressions d’emplois car « le service public, c’est la seule richesse de ceux qui n’ont pas de patrimoine », conclut Yvonne Rainero.

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :