septembre 2017 archive

Sénatoriales : les communistes, seul groupe d’opposition à Macron au Sénat

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Il faudra toujours compter avec le groupe Communiste, Républicain et Citoyen !

Cette élection a une valeur nationale.

Avec 13 sénatrices, sénateurs élu-e-s sur les listes soutenues ou présentées par le PCF, le groupe CRC devient au Sénat le principal groupe d’opposition de gauche à la politique Macron. Ont été élu-e-s :

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF à Paris,

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Éliane Assassi, présidente du groupe CRC (Seine-Saint-Denis),

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Éric Bocquet (Nord),

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Dominique Watrin (Pas-de-Calais),

Cécile Cukierman (Loire),

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Laurence Cohen (Val-de-Marne),

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Pascal Savoldelli (Val-de-Marne),

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Guillaume Gontard (Isère, DVG),

Fabien Gay (Seine-Saint-Denis),

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Pierre Ouzoulias (Haut-de-Seine),

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Michelle Greaume (Nord).

Ils siégeront avec Christine Prunaud (Côtes D’Armor)

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et Thierry Foucaud (Seine-Maritime), dont les sièges n’étaient pas renouvelables.

 

Les candidat-e-s présenté-e-s et soutenu-e-s par le PCF ont rassemblé bien au-delà de leur rang, les grand-e-s électeurs, électrices, qui sont issus pour l’essentiel du rapport de force des élections municipales de 2014. Sans surprise malheureusement la droite conserve donc la majorité au Sénat. La République en Marche est stoppée dans ses ambitions. Le FN ne gagne aucun élu.

À gauche, Europe Écologie les Verts n’a pas suffisamment d’élus pour constituer un groupe. La France Insoumise ne présentait pas de candidat. Le parti socialiste va continuer de vivre avec de nombreuses contradictions, certains soutenant le gouvernement, d’autres s’y opposant. Dans ces conditions, le groupe Communiste Républicain et Citoyen est le seul groupe d’opposition de gauche à Macron au Sénat. Il travaillera à rassembler le maximum de parlementaires de gauche face aux mauvais coups du gouvernement. Seul le groupe communiste, républicain et citoyen oppose au gouvernement une voix cohérente et combative, défendant des choix alternatifs aux logiques d’austérité. Demain, seul ce groupe, qui pourrait s’élargir à tous ceux et toutes celles qui veulent une opposition claire et porteuse de choix nouveaux, portera une telle voix au Sénat. Sans lui, le Sénat ne serait plus qu’une chambre de négociations entre la droite et le Président. Négociations qui ont un objectif : déconstruire le modèle social français et chercher les 3/5ème des parlementaires pour changer la Constitution en faveur de l’ultra_libéralisme.

Les 13 élu-e-s auront à cœur de porter haut et fort les aspirations de celles et ceux qui luttent contre les réformes Macron, pour la qualité des services publics, pour la création d’une COP21 contre l’évasion fiscale, pour d’autres choix environnementaux et écologistes, pour promouvoir l’action des collectivités territoriales et leurs politiques publiques, faire vivre la démocratie, contre la loi de l’argent et pour d’autres modèles économiques prenant en compte le programme l’Humain d’abord et la France en commun.

Les sénatrices et sénateurs communistes se mettent sans attendre à la disposition des collectivités, des syndicats, des associations de solidarité, culturelles, sportives, d’élu-e-s, des citoyens pour faire barrage dans l’unité aux mauvais coups, préparer des amendements, des textes de lois… Les communistes et les citoyens peuvent s’appuyer sur leurs élu-e-s pour poursuivre et amplifier les mobilisations contre la politique libérale et droitière de Macron et ouvrir l’espoir.

Les communistes présent.e.s pour la Paix et les droits des peuples !

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23 septembre : rassemblement et marche pour la Paix à Brest…

D’abord square Kennedy auprès du stand de la CGT installé pour la foire St Michel et qui distribuait des tracts pour la Paix et le Désarmement, avec prise de parole de Antoinette Le Hénaff pour Le Mouvement de la Paix et de Ismaël Dupont pour le PCF, et ensuite cours D’Ajot et auprès du mémorial américain de Brest, en présence de Eric Guellec, vice-président communiste de BMO, de Jean-Paul Cam, secrétaire de section PCF de Brest. Une petite mobilisation avec des militants du Mouvement de la Paix, du PCF, et des écologistes.

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…et à Quimper

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Ce matin à Quimper sous un soleil éblouissant (mais oui!) j’ai, nous avons marché pour la paix !
Une bonne centaine de personnes se sont rassemblées en fin de matinée aux abords du marché du Stéir sur le pont Médard, décoré pour la circonstance de banderoles pacifistes.
De nombreux syndicalistes de la CGT étaient présents, dont Thierry Gourlay, secrétaire régional, Véronique Roudaut, secrétaire départementale, Sandrine Allain, secrétaire de l’UL CGT de Quimper.
Des communistes aussi, dont l’élu quimpérois Piero Rainero.
Yves Jardin, de l’AFPS, était venu avec un grand portrait de Salah Hamouri qui nous a accompagné pendant cette marche.
Christian Colimard pour le Mouvement de la Paix a pris la parole pour situer le sens de ces marches qui ont lieu ce jour dans plusieurs dizaines de villes françaises.
Les « marcheurs », pacifiques ceux-là!, ont emprunté la rue Kéréon puis marqué un arrêt devant la mairie.
Ils ont ensuite gagné le jardin de la Paix, rue des Douves, très beau jardin méditerranéen dédié à la Paix avec des oliviers, des inscriptions et mosaïques sur le sol, dont la colombe de Picasso.
Jardin lui aussi décoré de panneaux, banderoles, drapeaux, par les militants du Mouvement de la Paix.
Pour finir, Yves Jardin a pris la parole pour évoquer la situation de Salah Hamouri et des prisonniers politiques palestiniens victimes d’une guerre d’occupation qui n’en finit pas.

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Pour rappel le communiqué du PCF Finistère appelant à cette journée organisée partout en France par le Mouvement de la Paix.

Le 23 septembre, tous ensemble pour la Paix à Quimper et à Brest !

La Fédération du Parti Communiste Français du Finistère appelle les citoyens qui veulent que la France s’engage enfin, à rebours de la politique de Jean-Yves Le Drian et Macron, pour la Paix, le désarmement et le désarmement nucléaire, à se mobiliser le samedi 23 septembre 2017 à l’occasion de la grande journée internationale de la Paix.

Le collectif national « En marche pour la Paix » regroupe plus d’une centaine d’organisations: syndicales, politiques, humanitaires, dont le PCF.

Il appelle à faire du 23 septembre, partout en France, une journée de mobilisation forte contre les logiques guerrières, de surarmement, d’augmentation des budgets militaires et de commerce de la mort. Le 7 juillet dernier, l’ONU adoptait un traité d’Interdiction des armes nucléaires. Nous demandons que la France le ratifie! Nous n’acceptons pas l’ambition proclamée par Macron de porter le budget de la Défense à 2% du PIB dès 2022, soit 50 milliards d’euros contre 32,7 milliards aujourd’hui (dont 3,5 milliards pour les armes nucléaires). Cette augmentation qui gave les industries d’armement va de pair avec une augmentation de la vente d’armes au niveau mondial. La guerre est un des commerces les plus lucratifs, qui renforce les inégalités, la pauvreté, les déséquilibres nord-sud et territoriaux, tout en s’en nourrissant, c’est pourquoi la paix doit être un projet politique prioritaire. Seulement 5% des dépenses militaires mondiales pendant 10 ans permettraient, si elles étaient affectés à des objectifs de développement, de conjurer à l’échelle mondiale le problème de l’alimentation en eau potable, de la faim, de l’analphabétisme, des principales maladies, selon le programme des Nations Unies pour le Développement.

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Dans un contexte international marqué par la recrudescence des conflits meurtriers et foyers de tension extraordinairement dangereux, nous voulons une diplomatie au service de la paix, de la solution pacifique des conflits. Nous sommes stupéfaits par les déclarations guerrières irresponsables de dirigeants parmi les plus puissants de notre planète et inquiets devant la politique dangereuse de l’OTAN.

Fédération PCF du Finistère le 21 septembre 2017.

rencontre de solidarité avec la Palestine à Brest et rassemblement de soutien à Salah Hamouri à Quimper

Cette semaine, le groupe local de l’AFPS reçoit ses partenaires palestiniens du camp de réfugiés de Jalazone, en Cisjordanie.

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Moussa et Youssef, deux responsables de l’association de soutien aux personnes âgées du camp, seront à Brest du 13 au 18 septembre.

Sur la base de l’appel du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, le groupe de l’Association France-Palestine Solidarité et la section du Pays de Brest du PCF organisent  une  rencontre fraternelle entre militants brestois  et invités palestiniens

le jeudi 14 septembre à 12h au 6 rue André Berger (arrêt de tram Saint-Martin)

Ce sera aussi l’occasion de découvrir la vie dans le camp de réfugiés de Jalazone et le partenariat de l’AFPS avec leur association « Palestinian Aged Friends Charitable Society ».

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Le groupe AFPS de Brest a lancé en 2012 un projet de partenariat avec l’association« Palestinian Aged Friends Charitable Society », qui vient en aide aux personnes âgées du camp de réfugiés de Jalazone, à 7km au nord-est de Ramallah en Cisjordanie.

Créé suite à la création de l’État d’Israël et de la fuite de la population devant la violence des milices sionistes, il s’étend sur environ 25 hectares et compte aujourd’hui plus de 10 000 habitants. Situé en zone C, en Cisjordanie occupée, sous autorité israélienne complète, il reçoit toutefois l’appui de l’UNRWA (l’office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) notamment dans le domaine de l’éducation et de la santé. L’éducation, le chômage des jeunes, l’accès à l’eau et aux soins médicaux sont les problèmes majeurs du camp.

Le but de l’association est de rendre des services de première nécessité (fourniture de repas, de médicaments, partenariat avec le Centre de réhabilitation psychologique, réhabilitation des logements, activités de loisirs…) aux personnes âgées du camp de réfugiés (et éventuellement des villages alentours) et de rompre leur isolement.

La fédération du Finistère du PCF appelle au rassemblement pour exiger la libération de Salah Hamouri ce jeudi 14 septembre à 18h place de la Résistance à Quimper.

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L’association France Palestine Quimper appelle à un rassemblement jeudi pour demander la libération de Salah Hamouri, un Franco-palestinien de 32 ans, né et habitant Jérusalem, actuellement en détention. « Salah Hamouri, ce n’est pas un cas isolé, il est emblématique des prisonniers palestiniens qui connaissent l’arbitraire et l’acharnement, les difficultés du regroupement familial », affirme Yves Jardin.

Salah Hamouri était venu à Quimper en septembre 2012 après sa libération dans le cadre d’un échange de prisonniers en décembre 2011, après avoir été condamné en plaider coupable pour une participation supposée à la tentative d’assassinat d’un rabbin.

Un procès dont le déroulement avait incité Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, à regretter une « absence de remise de peine, d’autant que les aveux faits à l’audience n’ont été corroborés par aucun élément de preuve ».

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Une nouvelle audience est attendue aujourd’hui

En 2014 Salah Hamouri est devenu avocat et défenseur des prisonniers palestiniens. Cette année-là, il a épousé une Française travaillant au consulat de France, interdite de territoire par les autorités israéliennes après la naissance de leur enfant. Le 23 août dernier, Salah Hamouri a de nouveau été arrêté à son domicile. Une semaine après, un tribunal d’instance a décidé de sa libération sous condition. Il a alors fait l’objet d’une détention administrative puis d’une condamnation à trois mois de prison pour purger sa peine non exécutée lors de sa libération de 2011. Une nouvelle audience est attendue aujourd’hui pour statuer sur son sort. « Nous demandons l’intervention du Président de la République et du gouvernement, une libération immédiate et sans condition de Salah Hamouri », a annoncé Yves Jardin.

 

Débat sur l’Irlande et le Royaume Uni d’après Brexit à l’espace Bretagne de la Fête de l’Huma

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À la Fête de l’Huma

Espace de débats Bretagne (angle de l’avenue Martin Luther King – et de l’avenue Raymonde Tillon)


Samedi 16 septembre à 17h :
Débat organisé par la Fédération du Finistère du PCF : 

Le Royaume-Uni après le Brexit

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Avec Philippe Marlière
politiste spécialiste du Labour et du Royaume-Uni, universitaire à Londres, auteur de nombreux articles et analyses pour la presse française
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Anne Sabourin
représentante du PCF au sein du Parti de la gauche européenne
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Jean-Michel Galano 
militant communiste, philosophe, bon connaisseur de l’Irlande et du Royaume-Uni
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Débat animé par Ismaël Dupont et qui s’inscrit dans la suite de l’initiative de solidarité et de rencontre PCF-SINN FEIN de Paris à l’automne 2016 et du Finistère (BREST, MORLAIX, ROSCOFF) au mois de mai 2017. 

Comment analyser les causes du Brexit ?
Quelles sont ses conséquences économiques, sociales, politiques déjà avérées ? Celles qui sont à prévoir ? Quelles perspectives pour l’Écosse et l’Irlande du Nord, le capitalisme anglais, notamment ?
Comment décrire la politique de Théresa May qui a conduit à un échec électoral relatif aux élections législatives anticipées de juin dernier ?  
Quelles alternatives progressistes en Grande-Bretagne, en Irlande du Nord ?
En quoi l’épisode du Brexit doit-il être le catalyseur de la construction d’un autre projet européen, social, démocratique, respectueux des peuples ?

Les chantiers de démolition des ordonnances Macron à lire sur le blog du PC bigouden

Les chantiers de démolition des ordonnances Macron par le blog du PC bigouden

Décryptage réalisé par Stéphane Guérard, Kareen Janselme et Cécile Rousseau (Journal L’Humanité du 1er septembre 2017)

Les 36 mesures présentées hier par l’exécutif organisent la casse du droit du travail. Elles s’attaquent de front aux accords collectifs en faisant de l’entreprise l’échelon principal de la négociation sociale, affaiblissent le rôle et les prérogatives des syndicats, et facilitent les plans sociaux.

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1- L’entreprise fait sa loi

L’accord d’entreprise prime. La loi El Khomri l’avait initiée, ces ordonnances parachèvent l’inversion de la hiérarchie des normes. Derrière cette expression, se cache un principe fondateur de notre droit du travail. Jusqu’à présent, le Code du travail primait sur toute autre forme d’accord émanant de la branche professionnelle ou d’une entreprise, à moins que ces derniers soient plus favorables aux travailleurs. Tout est envoyé cul par-dessus tête. Le Code du travail ne fixera plus que des seuils minimalistes, adaptables au niveau de chacune des branches professionnelles chargées de définir des règles communes de fonctionnement au sein d’un même secteur économique. Règles que les entreprises auront tout le loisir de contourner via toute une série d’outils distillés au fil des cinq ordonnances. Alain Griset, le président de l’U2P (artisans et indépendants), était sans doute le plus heureux de cette évolution. Car, ces contournements s’offrent aux petites entreprises. Jusqu’ici, en l’absence de délégué syndical, celles-ci devaient se conformer à la loi et aux accords de branche. Désormais, les petits patrons auront la possibilité de passer outre en téléguidant des négociations maison (voir par ailleurs).

Accords compétitivité-emploi survitaminés. Symbole de cette prime donnée aux accords d’entreprise, le gouvernement offre un recours généralisé aux accords compétitivité emploi. « Il s’agit d’une mesure majeure, reconnaissait Muriel Pénicaud, hier. Nous donnons la possibilité aux entreprises de s’adapter vite à une hausse ou une baisse de l’activité économique par des accords simplifiés. » Ces accords étaient jusqu’alors l’apanage de grosses PME ou multinationales (Renault et PSA, par exemple) en proie à des difficultés, souhaitant jouer sur le temps de travail, la rémunération et la mobilité de leurs salariés, dans un laps de temps réglementé, en échange d’une garantie de niveau d’emploi. Les négociations menant à ce genre d’accord vont être « simplifiées », expliquait la ministre du Travail. Et malheur aux salariés qui s’y opposeraient. Leur éviction ne sera plus considérée comme un licenciement économique. Adieu les indemnités et droits au reclassement afférents.

Contrats de chantier, CDD au rabais. Les promoteurs des ordonnances insistaient tout de même, hier, sur le rôle central des branches professionnelles pour la fixation des salaires minimums, des grilles de qualification, des politiques de formation, de prise en compte de la pénibilité et de l’égalité professionnelle femmes-hommes, ainsi que du choix des complémentaires santé. Une façon de souligner que le dumping social tous azimuts entre entreprises d’un même secteur économique avait été évité. Les branches sont dotées d’une nouvelle prérogative : celle du contrat de chantier, dont les modalités étaient jusqu’alors fixées par la loi. Chacune pourra bientôt fixer par la négociation les règles permettant aux entreprises concernées de recourir à ce genre de contrat plus précaire et moins protecteur qu’un CDD. Il n’en reste pas moins que les textes gouvernementaux offrent à la négociation, au niveau de l’entreprise, les moyens de contourner ces seuils fixés par la branche. Un exemple mentionné par le gouvernement ? Une prime d’ancienneté « imposée par la branche » pourra, après négociation d’entreprise, être détournée pour autre chose, comme le financement d’une garde d’enfant.

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2-Le licenciement devient presque une formalité

la rupture conventionnelle collective sortie du chapeau. C’est la grosse surprise de la journée. Alors que le gouvernement souhaitait inscrire dans le Code du travail les plans de départ volontaires (PDV), il a finalement proposé à la place une rupture conventionnelle collective. Dans le PDV, la prime de départ est incitative, donc en générale supérieure à celle d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Désormais, la négociation sera menée sur le modèle des ruptures conventionnelles individuelles, qui donnent souvent lieu à des indemnités bien moindres, beaucoup d’employeurs se contentant de verser l’équivalent de l’indemnité légale de licenciement. Leur nombre est d’ailleurs en explosion depuis leur création en 2008, avec 35 700 ruptures conclues rien qu’en juin dernier, un record. Ce dispositif, reposant sur le principe erroné que salarié et employeur sont sur un pied d’égalité, fait pourtant couler beaucoup d’encre. Accusée de servir de préretraite déguisée, de n’être souvent qu’à la simple initiative de l’employeur, la rupture conventionnelle collective prédit de nouvelles dérives. Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, « cette création » est aussi une manière d’éviter de mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), avec les garanties sociales qui vont avec…

Le rôle du juge anéanti. Après une première tentative avortée dans la loi Macron, l’exécutif réussit cette fois-ci à sérieusement limiter les recours des salariés licenciés devant les prud’hommes. Tout d’abord, les ex-employés voient le délai de contestation devant la justice passer de deux ans à un an. Mais surtout, alors que la compensation allouée au plaignant était laissée à l’appréciation du juge, elle sera désormais plafonnée à vingt mois de salaire brut pour les personnes ayant trente ans d’ancienneté et dont le licenciement a été requalifié sans cause réelle et sérieuse, de six à trois mois de salaire pour deux ans passés dans l’entreprise, et un mois de salaire en dessous de deux ans. Ces plafonds ne s’appliqueront pas en cas de plainte pour discrimination ou d’atteinte des droits des salariés. Cet encadrement drastique augure d’indemnités moindres pour les salariés lésés et d’une sécurisation des licenciements pour les employeurs. Pour tenter de faire passer la pilule, le gouvernement propose en parallèle d’augmenter les indemnités légales de licenciements de 25 %. « Insuffisant », pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.

Le plan social facilité. Le périmètre du plan social et son motif économique ne seront plus appréciés au niveau international, mais au niveau local. Pour le gouvernement, il s’agit d’harmoniser les règles avec celles des pays européens : « Cette solidarité de toutes les filiales du monde avec la filiale française en difficulté compte parmi les règles qui pénalisent la France dans les comparaisons internationales et qui détournent les investisseurs. » Rien que cela ! Cette réduction du périmètre rend possible la mise en faillite d’une unité implantée en France alors que la santé du groupe est florissante à l’échelle mondiale. Même si la ministre du Travail précise que des garde-fous seront instaurés, comme un « éventuel contrôle du juge », le risque est réel.

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3- Dialogue social : les syndicats au second plan

Des accords pourront être signés sans les syndicats… Contre-révolution dans l’entreprise : les sociétés de moins de 20 salariés pourront négocier avec un employé non élu et non mandaté par un syndicat. Les entreprises de 20 à 50 salariés le pourront avec un élu du personnel non mandaté. Un seuil de 50 que revendiquait la CFDT lors des concertations, rejointe aujourd’hui par Jean-Claude Mailly, de Force ouvrière, qui affirme que les discussions ont permis d’éviter que cela ne s’étende aux entreprises jusqu’à 300 salariés. Maigre consolation pour les autres syndicats. Argument du gouvernement et des patrons ? La présence syndicale dans les PME atteint juste les 4 %, et l’absence de délégués syndicaux impose de se conformer aux accords de branche, sans négociation possible à l’échelle de l’entreprise. Dans les TPE, le chef d’entreprise pourra directement consulter ses salariés, notamment par le biais du référendum.

Référendum pour les employeurs dans les TPE. Dans les entreprises comprenant jusqu’à 11 salariés, l’employeur pourra consulter directement ses employés par référendum, sur l’ensemble des thèmes ouverts à la négociation d’entreprise. Dans les entreprises de 11 à 20 salariés, qui ne possèdent pas d’élus du personnel, un référendum à l’initiative de l’employeur pourra aussi être utilisé pour valider un accord d’entreprise. La loi El Khomri avait ouvert la possibilité du référendum mais initié par des syndicats minoritaires. La loi Pénicaud donne cette fois-ci directement la prérogative à l’employeur. Une possibilité qui inquiète même Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, plutôt sensible jusqu’ici aux propositions du gouvernement.

Fusion des IRP et disparition des CHSCT. Osant afficher vouloir « défendre un dialogue social simplifié et opérationnel », le gouvernement a décidé de fusionner les trois instances représentatives du personnel – délégué du personnel, comité d’entreprise, et CHSCT (comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail) – en un seul conseil social et économique (CSE) dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés. François Hommeril, président de la CFE-CGC, dénonce une « fusion forcée » qui « supprime le CHSCT de sa personnalité morale, ce qui discrédite l’ensemble du projet ». Une commission CHSCT pourra exister dans les entreprises de plus de 300 salariés ou être imposée dans certains cas par l’inspection du travail. L’ensemble des syndicats de salariés dénonce cette fusion qui entraînera la diminution du nombre d’élus et de moyens. Un décret prochain devrait préciser ces chiffres. Le gouvernement ouvre également à hauteur de 20 % la participation du CSE aux frais des expertises, qui jusqu’ici demeuraient principalement à la charge de l’employeur. Une façon d’en freiner le recours car le budget octroyé actuellement au comité d’entreprise n’est pas extensible. Autre bouleversement : par accord majoritaire, il sera possible de fusionner les délégués syndicaux (DS) au CSE, et donc leur compétence de négociation. Dans ce cas-là, le CSE prendra le nom de « conseil d’entreprise ». Or, comme le souligne Philippe Martinez, de la CGT : « Un représentant du personnel et un syndicat, ce n’est pas la même chose. »

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Face à l’offensive libérale menée par le gouvernement et le Medef, un seul moyen de défense : la lutte commune des salarié.e.s public et privé, des étudiant.e.s, lycéen.e.s, des privé.e.s d’emploi pour mettre en échec le tandem Macron/Gattaz et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous !

Premier rendez-vous important : les manifestations du 12 septembre !!!

Tou.te.s ensemble nous gagnerons !

 

Suppression des emplois aidés, un coup de Trafalgar contre les plus fragiles.

Un communiqué de presse du groupe des élu.e.s communistes de Brest

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Suppression des emplois aidés, un coup de Trafalgar contre les plus fragiles !

Le Gouvernement a décidé de tailler dans les contrats aidés. C’est inadmissible ! Cette mesure brutale est un coup de massue qu’Emmanuel Macron, le PDG de la République, assène aux collectivités, aux associations et aux personnes les plus vulnérables. À terme, près de 300 000 personnes risquent de se retrouver au chômage.

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Sur Brest, la suppression des contrats aidés aura de violentes répercussions. Le secteur associatif qui remplit des missions d’utilité publique a recours aux contrats aidés. Comment pourra-t-’il mener ses actions au mieux s’il doit se priver d’une partie de ses salariés ? Il ne le pourra pas, bien évidemment.

D’autre part, au sein de notre collectivité, 70 agents sous contrat aidés contribuent au service public rendu aux habitants. En direction notamment des publics les plus fragiles, c’est à dire les enfants et les personnes âgées. Ces postes répondent à des besoins concrets et quotidiens des Brestois. Supprimer les postes ne supprimera pas les besoins !

La suppression des contrats aidés par Emmanuel Macron entraînerait une double peine pour les personnes les plus fragilisées. D’un côté, les services dont elles et leur famille bénéficient se verront amputer faute de moyens. D’autre part, ces personnes se retrouveront à la case chômage.

C’est en réalité un vaste plan social que nous dénonçons.

Nous, élu-e-s communistes, demandons à ce que l’État accompagne les associations pour transformer les contrats aidés en emplois sécurisés et qualifiés. Nous exhortons également le Gouvernement à doter les services publics et les collectivités locales de financements dignes de ce nom. Cela permettrait le recrutement de personnels sur des emplois durables, nécessaires à la satisfaction des besoins des populations.

 

Groupe des élu-e-s communistes de la Ville de Brest, le 31 août 2017.

Jacqueline Héré, Eric Guellec, Claude Bellec, Jean-Michel Le Lorc’h, Gaëlle Abily

Dans le Finistère cet été actions pour la fête de l’Huma contre les ordonnances Macron

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Dans le Finistère, nous avons eu des actions intéressantes, à l’initiative de la section de Brest, cette année comme l’an passé mais en plus systématisé, avec des petites équipes de militant.e.s mobilisé.e.s pour aller faire la promotion de la fête de l’Huma et vendre des vignettes dans les festivals d’été du Finistère, nombreux et rassemblant beaucoup de monde.

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La réception au festival du Bout du monde de Crozon notamment a été très bonne.

Voici tous les festivals où nous avons été présent.e.s :

Aux Vieilles Charrues à Carhaix mi-juillet

Aux Jeudis du Port à Brest le 27 juillet

Au festival du Bout du Monde dans la presqu’île de Crozon du 3 au 5 août

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À la Fête du Bruit à Landerneau du 11 au 13 août

Au Fest Ker Zion à Guisseny du 19 au 20 août

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