Le PCF Finistère appelle à participer à la manif pour l’accès au logement pour tous et toutes le samedi 29 octobre à 14h à Morlaix

Conférence de presse avec des militants du PCF, de la Gauche indépendantiste, du NPA, de l’UDB, d’Ensemble, de Solidaires, de la CGT, d’autres formations comme EELV la FSU, Generation.s, Morlaix alternative citoyenne, etc, s’associant à l’appel mais étant excusées.

A l’invitation de l’UL CGT, nous étions, Daniel Ravasio, Valérie Scattolin et Ismaël Dupont ce mercredi 28 septembre à 18h en conférence de presse à la Maison du peuple de Morlaix pour y représenter le PCF et annoncer à la presse la manif départementale pour le logement le 29 octobre à 14h place des Otages a Morlaix.

Les signataires de l’appel à la manifestation du 29 octobre 2022 pour l’instant: PCF Finistère et PCF Morlaix, EELV Morlaix, Génération.s Morlaix
– Ensemble Morlaix, UDB Morlaix – Monts d’Arrée et UDB Finistère, NPA Morlaix,  Gauche Indépendantiste, FSU Finistère, Solidaire Morlaix, CGT Morlaix,  Morlaix Alternative Citoyenne, collectif Droit à la ville Douarnenez
Appel pour la manifestation du 29 octobre 2022
Il ne passe pas une semaine sans que la presse locale ne se fasse l’écho des difficultés d’accès au logement en Bretagne.
Le Parlement va voter la loi de finances 2023 d’ici le mois de novembre. Faisons-nous force de proposition et de pression sur les députés pour que la dispositif zone tendue soit voté dans la loi. Un amendement l’intégrant fut rejeté en juillet. Un seul élu breton de la majorité l’avait voté. Le 29 octobre nous manifesterons à Morlaix. Rappelons à la députée de la circonscription de Morlaix, Sandrine Le Feur, l’occasion qu’elle avait manqué en juillet afin qu’elle prenne ses responsabilités dans les semaines qui viennent.
Des zones qui semblaient protégées de la tension du marché de l’immobilier sont maintenant clairement au cœur d’une tourmente sociale excluant les plus modestes et les plus jeunes.
Les causes sont identifiées :
• L’engouement pour notre territoire qui attire des acheteurs aisés pour l’achat de résidences secondaires.
• Une augmentation des ventes de résidences principales au profit d’acheteurs au pouvoir d’achat plus élevé.
• Le développement de la location de courte durée type Air B n B.
• Un parc de logement privé de mauvaise qualité qui fait de cette partie de la Bretagne une des plus denses en logements indignes.

• L’absence de politique publique ambitieuse pour augmenter le parc de logement social.
Si tout le monde s’accorde pour constater la crise et s’accorde à dire qu’elle exclue les plus pauvres de leurs communes et des services et qu’elle accentue la crise environnementale en augmentant le temps de trajet domicile-travail, bien peu d’actions nous semble être mise en œuvre pour inverser cette spirale.
Saviez-vous qu’aucune commune de la Région Bretagne n’est classée en Zone Tendue ?
C’est dans les communes en zone tendue que s’applique la taxe sur les logements vacants (TLV). Cette taxe concerne les propriétaires de logements inoccupés dans des zones où la demande de logement est importante par rapport à l’offre.
Dans les communes en zone tendue, une majoration de taxe d’habitation jusqu’à 60 % peut s’appliquer aux résidences secondaires. Il faut en plus qu’une délibération du conseil municipal ait décidé de l’appliquer localement.
Dans les communes en zone tendue, on peut réguler la Location de Courte Durée (airbnb…) et aussi encadrer les loyers.

Une décision du représentant de l’état ou du gouvernement peut faire entrer nos communes en Zone Tendue et permettrait ainsi de mettre un terme à cette rupture de l’égalité républicaine.
Ensemble exigeons que nos élus locaux oeuvrent pour :
• Le classement de la Bretagne en Zone Tendue !
• La mise en place comme à St Malo de mesures compensatoires à la location de courte durée
• Mettre en place à l’échelle intercommunalités des services d’hygiène afin de délivrer des permis de louer pour lutter contre l’habitat indigne.

• Une politique ambitieuse de relance du logement public

Vous connaissez tous et toutes quelqu’un qui peine à se loger !

Rejoignez les collectifs locaux créés à Morlaix, Lannion, Guingamp, Douarnenez, Lorient, St-Malo ! Créez des comités pour amplifier le mouvement !

Venez manifester en famille ! Avec vos amis et voisins et collègues de travail !

***
Mobilisons-nous pour le droit au logement en Bretagne, et contre l’inflation des prix des logements.
Communiqué du PCF Finistère – 6 septembre 2022
Le PCF Finistère appelle à manifester pour l’accès au logement pour tous et toutes le samedi 29 octobre à 14h à Morlaix après celle du 10 septembre 2022 à Douarnenez et  à Lannion.
avec pour mot d’ordre la régulation des locations de courte durée, la taxation des résidences secondaires, l’encadrement des loyers, le refus de l’habitat indigne, l’effort financier pour le logement social et public à loyer modéré et sa présence sur tous les territoires.
Quand on parle de pouvoir d’achat, on parle bien de logement, c’est le premier poste de dépenses des ménages français et bretons. Intervenir pour le réguler est incontournable car ce sont les étudiants, les jeunes ménages, les familles monoparentales, en somme les classes populaires qui sont les plus touchées.
La question du logement est cruciale en ce moment. De nombreux besoins sont insatisfaits et elle est au cœur aussi des inégalités sociales qui vont en s’amplifiant avec l’inflation actuelle, produite par de nombreuses spéculations imbriquées.
On ressent comme jamais auparavant en Bretagne les conséquences désastreuses pour la majorité des habitants de la spéculation foncière et immobilière, de la spécialisation des territoires, du poids des résidences secondaires dans certaines communes. Ce phénomène n’est pas particulier à la Bretagne et ne se limite pas d’ailleurs aux secteurs touristiques mais à l’ensemble des zones à forte valeur spéculative. On y trouve évidemment une partie de la frange littorale mais également des villes comme Rennes,ou Brest et leurs abords résidentiels.
Les constats que tout un chacun peut faire – gentrification du centre des grandes villes, gentrification des zones côtières à vocation touristique, développement de locations touristiques de courte durée, éloignement des salariés des zones d’emplois ou des secteurs bien pourvus en équipements etc – ne sont que le résultat des effets pervers du marché du logement laissé hors de toute régulation publique.
Chacun peut aujourd’hui mesurer les dégâts d’une politique totalement tournée vers le « laisser faire », le « fil de l’eau » la réduction de l’action publique et la transformation du logement social conçu pratiquement à son origine comme un logement de service public en logement des plus démunis.
On peut ensuite venir nous parler de mixité sociale, de cohérence entre le lieu de travail et le domicile, de bonne gestion des mobilités, d’indispensables transitions énergétiques, sociales, environnementales, dans la réalité , on est très loin du compte.
Si nous voulons une société inclusive, qui respecte de droit de tous les citoyens en matière de logement et de lieux de résidence nous ne pouvons en rester là.
Il y a des leviers qui existent. Il faut les utiliser.
Il y a des batailles à gagner. Il faut les mener.
Il y a des objectifs à atteindre. Il faut les désigner.
Le Parti communiste s’est toujours battu pour le droit au logement et le droit au territoire, en témoigne par exemple, et il y en a bien d’autres, le travail de Ian Brossat à Paris pour la défense du logement social et la lutte pour encadrer airbnb et d’autres plateformes de location touristique. Les communistes se sont aussi battus à l’origine de la loi SRU pour l’obligation d’avoir une proportion minimale de logement social dans toutes les communes et des pénalités en cas de retard sur ce plan de la mixité sociale.
Il est grand temps de redonner toute sa place stratégique au logement de service public, au logement pour tous. Car ce qu’il est convenu d’appeler le logement social c’est d’abord le logement pour tous. On ne peut donc détourner sa mission en le limitant au logement des plus démunis. En fait le logement de service public attribué sous conditions de ressources qu’il s’agisse du logement locatif ou en accession à la propriété intéresse la grande majorité des habitants de la région et 70% d’entre y sont éligibles. C’est donc un élément majeur du droit au logement et au territoire.
Il faut encourager les communes les communauté des communes et d’agglomération, à utiliser tous les moyens qui sont d’ores et déjà à leur disposition pour maîtriser le foncier et les opportunités immobilières, notamment dans les secteurs où l’exclusion des couches populaires est la plus marquée ou en voie de gentrification. En gardant pour ligne de conduite l’intérêt collectif et le bien commun.
Les organismes du logement de service public locaux, départementaux sont des partenaires essentiels avec lesquels il convient de conclure des conventions pour des interventions ciblées destinées à promouvoir la mixité sociologique.
Il est temps aussi d’expérimenter des solutions nouvelles comme l’Office Foncier Solidaire qui a déjà fait ses preuves à Paris et à Rennes, l’acquisition par bail emphytéotique, l’acquisition du logement sans le terrain, offrant la possibilité aux classes moyennes et populaires de vivre dans des zones qui leur sont de fait interdites.

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