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Cargill : Faut-il s’inquiéter des conditions de reprise de l’usine de Lannilis ?

Déclaration de la Fédération du Finistère

CARGILL FAUT IL S’INQUIETER DES CONDITIONS DE REPRISE DE L’USINE DE LANNILIS ?

CARGILL vient d’annoncer la reprise de son unité de production par la société ALGAIA, nouvellement créée.

Soulagement bien compréhensible des salariés, des goémoniers et des fournisseurs.

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Pour autant les informations sur la santé financière du repreneur, accessibles à tout un chacun, incitent à la prudence quant à l’avenir du site.

Les opérations hasardeuses, tant du point de vue industriel que financier ne manquent pas

Les salariés de Minerve à Quimperlé et Queven l’ont constaté à leurs dépens pour ne prendre que cet exemple récent.

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Selon Cargill, l’offre retenue était la « seule financièrement sérieuse ». Dont acte… mais pour qui ?

La transformation et la valorisation des algues récoltées ou produites constituent la partie centrale de la filière de phyco-culture dont on nous dit qu’elle est une des pierres angulaires de la « croissance bleue » .

Il y a donc tout intérêt à s’assurer de la qualité et de la compétence des acteurs industriels et économiques.

La stratégie du groupe CARGILL, de la décision d’abandon de son usine de Lannilis au choix du repreneur doit être considérée avec circonspection.

Les communistes finistériens appellent les salariés du groupe et les pouvoir publics à la vigilance la plus exigeante.

Brest le 18 septembre 2016


Déclaration de la Fédération du Finistère Lannilis CARGILL prend la poudre d’escampette Quel avenir pour la phyco-culture ?

cargillContrariée d’avoir été épinglée en septembre 2015 par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour des productions non autorisées et la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des  Fraudes pour des conditions d’exploitation douteuses, la société CARGILL boude.

Et bouder pour CARGIL -143 000 salariés dans 67 pays, 134 872 milliards de dollars de chiffre d’affaire et 1870 milliards de dollars de résultat net en 2014- c’est casser un de ses jouets.

Le jouet en question est son usine de production d’alginate de Lannilis dont la fermeture est programmée pour la fin de cette année. La vie des 65 salariés du site, l’avenir des goémoniers de l’Aber Ildut, CARGILL s’ »en moque comme de son premier dollar de profit..

La décision brutale d’un des trusts mondiaux de l’agro alimentaire et de quelques activités connexes ou pas (santé et pharmacie, élevage, transports fluviaux et maritimes, gestion des risques financiers et industriels, électricité et gaz) ne peut qu’interroger l’Etat, la Région et le Département qui ont fait de la filière aquacole un des axes majeurs de développement de la Bretagne en général et du Finistère en particulier.

Elle démontre d’ailleurs que, cachée sous le vocable sportivo-économique de « compétition internationale » la mondialisation capitaliste adossée à la perte d’autonomie des états, au déclin de l’indépendance nationale, est un frein au développement raisonné des territoires.

La décision de CARGILL heurte frontalement les stratégies publiques.

On peut donc légitiment attendre, et c’est singulièrement vrai pour les salariés de l’usine en danger, les artisans récoltants, pour celles et ceux dont l’activité dépend de près ou de loin de ce site industriel, que l’Etat et la Région et le Département, se saisissent sans attendre du dossier de manière exemplaire et novatrice.

On ne peut plus se contenter, comme dans bien des cas, si ce n’est tous les cas, de mesures d’accompagnement à la liquidation, de plan de reconversion dont on ne connaît que trop bien les résultats et autres artifices.

Les pouvoirs publics doivent se fixer pour objectif l’aide à la construction d’une filière locale de phyco-culture, de la récolte ou de la production à la transformation, dans ce secteur géographique qui concentre l’essentiel du potentiel de récolte et de valorisation.

Toutes les pistes doivent être explorées sans tabou,notamment celles qui associeraient sous forme coopérative soutenue par les acteurs publics les différents intervenants de la filière, et en premier lieux les salariés.

Brest le 10 juin