Albert Abalain (1915 – 1943)
100 ans d’engagements communistes en Finistère
Né le 13 janvier 1915 à Quimerch (Finistère), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; pensionné, réformé de la marine ; communiste ; résistant FTPF dans le Finistère.
Article de Jean-Pierre Besse pour le Maitron des fusillés de la seconde guerre mondiale en ligne: http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
Abalain figure sur le monument aux morts de Pont-de-Buis-lès-Quimerch, ville où vivaient, après la guerre, sa mère, Jeanne née Veignant (veuve), et ses frères. Le site des plaques commémoratives le dit « fusillé au Mont-Valérien avec dix-huit autres militants communistes de Brest ». Le fichier départemental du Finistère le donne bien comme fusillé au Mont-Valérien le 28 septembre et la presse locale donne la même information.
Homologué à titre posthume au grade de capitaine FFI en décembre 1947 avec attribution de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance en 1948, il eut, à titre, la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) en décembre 1953 et la Légion d’honneur en juin 1955.
Abalain Albert
Albert Abalain participe à la restructuration du PCF clandestin (rédaction et distribution de tracts, transport d’armes) et à des actions de propagande à l’arsenal de Brest. Il est arrêté par la police française, le 2 octobre 1942 à Châteaulin (Finistère), pour sabotages à l’explosif et attaques contre l’armée allemande. Il parvient à s’évader mais est repris dès le lendemain près de Pont-de-Buis. Abalain est transféré à Fresnes et condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Paris, le 28 août 1943, pour activité de franc-tireur. Albert Abalain est fusillé au Mont-Valérien.
La dernière lettre d’Albert Abalain – http://www.mont-valerien.fr/ressources-historiques/le-mont-valerien-pendant-la-seconde-guerre-mondiale/lettres-de-fusilles/detail-lettres-fusiles/lettres-de-fusilles/abalain-albert/
Extraits de missive de juillet 1943, quelques jours avant son exécution. « Je n’ai aucun espoir de sauver ma vie, l’officier instructeur m’a déclaré que je serais fusillé. Cela ne m’effraie pas, je mourrai brave en communiste, je suis fier d’avoir lutté pour l’indépendance de mon pays et de sauver de l’esclavage le peuple de France. Ceux qui m’ont livré aux Allemands, des policiers français ou soi-disant tels, ceux qui se sont fait les pourvoyeurs de cours martiales, auront à rendre des comptes, un jour, de leur conduite répugnante. Ce que j’ai pu souffrir par eux, vous ne le saurez jamais. Impossible d’imaginer le sadisme de ces chiens de garde du capitalisme. Privés de soins, de nourriture, cravaché jour et nuit, exposé durant des nuits durant aux courants d’air du mois de novembre, sans paillasse et sans couverture, dans une cellule si petite qu’il n’est pas possible de remuer pour tenter de se réchauffer. J’imaginais mal, avant mon arrestation, que les Français puissent se conduire ainsi avec les bons patriotes. La justice est en marche, là-bas du côté de l’Est de l’Europe où les héros de l’Armée Rouge infligent aux fauteurs de guerres capitalistes de sévères pertes. »
Lettre recopiée par les soins de l’ANACR 29
Cérémonie d’hommage à Albert Abalain en 2011
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