PCF Finistère

Author's posts

60 camarades présents au repas de section du PCF Le Relecq-Kerhuon ce vendredi 7 février 2025

C’était ce vendredi 7 février 2025 le traditionnel repas du mois de février de la section du PCF Relecq-Kerhuon à la maison des associations Germain Bournot. Après le discours du secrétaire de section Pierre-Yves Liziar qui a évoqué l’état du monde, les responsabilités de la gauche, et la riche activité de la section en 2024 avec ses objectifs pour 2025, nous avons partagé l’apéritif et un repas délicieux du traiteur local dans une ambiance chaleureuse et en présence d’une soixantaine de camarades et de sympathisants, du Relecq et de Brest principalement. Bravo aux camarades du Relecq-Kerhuon pour l’organisation!

L’élu communiste de Carhaix Pierre-Yves Thomas « salue » le vote de la censure par la députée – Ouest-France, 8 février 2025

 

Ouest-France

Publié le

Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal PCF à Carhaix (Finistère), félicite, dans un communiqué, la députée socialiste Mélanie Thomin qui a voté la censure dans le cadre de l’étude du budget.

Pierre-Yves Thomas salue le « courage politique » de la députée de la sixième circonscription du Finistère. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Dans un communiqué transmis vendredi 7 février 2025, le conseiller municipal communiste Pierre-Yves Thomas « salue le courage politique de Mélanie Thomin » pour avoir voté la censure du budget présenté par le gouvernement du Premier ministre François Bayrou « par conviction en respect de ses valeurs l’honore ».

La députée socialiste a expliqué son choix dans un communiqué mercredi 5 février. « Le refus de faire contribuer les Français les plus fortunés est un problème », soulignait-elle notamment.

« Il n’est jamais facile au sein d’un parti, d’un groupe, d’avoir une attitude dissonante de la majorité, relève Pierre-Yves Thomas. Oui ce budget est austéritaire et va peser lourd dans le quotidien des Françaises et Français. Ce budget épargne de mettre à contribution les plus fortunés et, dans la continuité du budget de Barnier, met à mal les services publics. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/lelu-communiste-de-carhaix-pierre-yves-thomas-salue-le-vote-de-la-censure-par-la-deputee-d8ed383a-e5f9-11ef-a721-b0bb668bdebd

Assez de morts sur les routes de migration et de l’exil – Commémor’action à Morlaix sur le parvis de Dialogues ce samedi 8 février 2025

Commémor’action sur le marché de Morlaix devant Dialogues pour dénoncer les tragédies humaines créées par les politiques migratoires de la France et de l’UE, les morts dans la Manche et la Méditerranée, sur les routes migratoires, de nos frères humains, ces exilé.e.s fuyant la guerre, la dictature, la persécution, la misère et à qui l’humanité et l’asile sont refusés. 

Il y avait des représentants de Morlaix Libertés, de l’CACAT, du collectif de solidarité avec les migrants, de la LDH, Amnesty international, Cent pour 1 toit, de l’école alternative des monts d’Arrée, de SOS Méditerranée, des militants politiques et des citoyens (des militants du PCF étaient présents aussi).

Des témoignages bouleversants ont été entendus, notamment celui de Majid, réfugié iranien très bien intégré à Morlaix qui a raconté la violence du passage des frontières en Hongrie, en Croatie, en Roumanie, et ceux lus par Paulette Gentet sur des parcours d’exilé.e.s qu’elle a soutenus depuis plusieurs années. 

Puis les noms des 80 morts dans la Manche en France en 2024 ont été lus un à un, beaucoup de Syriens, d’Irakiens, d’Afghans, de Soudanais, etc, avec les circonstances de leur mort en mer quand elles sont connues. 

Il faut en finir avec cette politique criminelle et rétablir une politique d’accueil digne et humaine pour les réfugiés!

Les associations morlaisiennes se réunissent pour rendre hommage aux migrants

Plusieurs associations du Pays de Morlaix se sont réunies, ce samedi 8 février 2025, sur la place du Dossen, à Morlaix (Finistère). Elles ont rendu hommage aux migrants, aux hommes, aux femmes et aux enfants qui ont fui la guerre ou la faim, pour trouver la mort ou la misère.

Des associations du Pays de Morlaix (Finistère) se sont réunies, ce samedi 8 février 2025, sur la place du Dossen, à Morlaix, pour rendre hommage aux migrants, deux jours après la Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières. | OUEST-FRANCE

Une cinquantaine de personnes se sont réunies, ce samedi 8 février 2025, juste devant la librairie Dialogue de la place du Dossen, à Morlaix (Finistère). Des associations se sont rassemblées pour revendiquer un accueil digne des enfants, des femmes et des hommes fuyant la guerre pour trouver une vie meilleure.

« Des êtres humains avec une histoire »

Environ 30 000 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée, entre 2014 et 2024, selon l’OIM (Organisation internationale pour les migrations). « Ce ne sont pas des chiffres, insiste Paulette Gentet. Ce sont des êtres humains avec une histoire . »

Des fleurs ont été distribuées pour rendre hommage à ces destinées meurtries, deux jours après la Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières du 6 février.

https://www.ouest-france.fr/monde/migrants/les-associations-morlaisiennes-se-reunissent-pour-rendre-hommage-aux-migrants-53dc830e-e62f-11ef-a721-b0bb668bdebd

PCF Morlaix – Vente de l’Humanité Magazine et distribution d’un tract pour l’abrogation de la réforme des retraites Borne-Macron sur le marché de Morlaix ce samedi 8 février 2025

Nos camarades Daniel Ravasio, Paul Mongault et Enzo de Gregorio sur le marché de Morlaix pour vendre l’Humanité magazine avec un dossier spécial Gaza et distribuer un tract national du PCF pour abolir la réforme des retraites Borne Macron. C’était ce matin au même moment que notre vente de légumes solidaire à la vierge noire

Grand succès pour la 4ème vente solidaire du PCF Pays de Morlaix à La Vierge Noire ce samedi 8 février 2025

Gros succès pour notre vente solidaire de légumes dans le quartier de la Vierge noire près de Zoé Puyo et du centre social Carré d’As.

400 kg de légumes partis en deux heures et plus de 35 à 40 personnes passés sur le stand du PCF Morlaix avec Pascal Pouillet, Marie-France Monery, Paulette Peron, Lucienne Nayet, Rémy Joly, Colette Loiseau, Roger Héré, Mariane Gauthier et Ismaël Dupont qui étaient là pour le service.

Prochaine vente solidaire du PCF Morlaix à la Vierge Noire: dans un mois le samedi 8 mars de 10h à 12h au même endroit.

VENTE SOLIDAIRE DE FRUITS ET LEGUMES
PCF MORLAIX à LA VIERGE NOIRE 8 FEVRIER

Légumes frais de Roscoff et Plougoulm, en direct du producteur – SARL Terroirs de Roscoff, Gilles et Ronan Cabioch

Qualité et fraîcheur. Légumes sains et de saison.

Pommes de terre Charlotte : 0,80€ le kilo

Pommes de terre Bintje : 0,80€ le kilo

Carottes : 1€ le kilo

Botte de Poireaux : 1€20 pièce

Oignons rosés : 1€ le kilo

Oignons rouges : 1,50€ le kilo

Échalotes : 1€ le kilo

Betterave crue : 0,50€ / unité

Céleri : 1,50€/ unité

Potimarron vert: 1,50€ l’unité

Courge Spaghetti : 2€ l’unité

Tranche de potiron : 1€ l’unité

Choux de Bruxelles : 2€ le kilo

Radis noir : 0,80€ l’unité

Panais : 0,40€ unité

Navet boule d’or : 0,40€ l’unité

Chou rouge : 1,50€ l’unité

Rutabaga : 1€ l’unité

Chou pomme : 1,20€ l’unité

Choux fleurs : 1,50€ l’unité

Le PCF Carhaix-Huelgoat s’alarme du possible retour des néonicotinoïdes (Ouest-France)

À Morlaix, le PCF organise une vente de légumes à prix coûtant et s’engage auprès des quartiers (Ouest-France, Baptiste Le Rouzic, 9 février 2025)

Ouest-France

À Morlaix, le PCF organise une vente de légumes à prix coûtant et s’engage auprès des quartiers

Baptiste LE ROUZIC.

Publié le

Le Parti communiste organisait, samedi 8 février 2025, une vente solidaire de légumes dans le quartier de la Vierge noire, à Morlaix (Finistère). L’occasion de faire marcher les circuits courts, de proposer un mode de consommation alternatif et d’agir auprès des quartiers populaires.

Le PCF organisait une vente solidaire de légumes, samedi 8 février, dans le quartier de la Vierge noire, à Morlaix. | OUEST-FRANCE

 

Samedi 8 février 2025, à 10 h, dans le quartier de la Vierge noire, les Morlaisiens remplissent leur panier. Le Parti communiste français organise une vente de légumes, juste devant la maison de quartier Zoé-Puyo. C’est la quatrième en quatre mois. Les sympathisants du parti ne distribuent pas seulement des pommes de terre, ils réalisent une action militante. « On ne se rémunère pas, explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti communiste dans le Finistère. Nous vendons à prix coûtant. » Près de 400 kg de pommes de terre, carottes, poireaux, oignons et potimarrons sont écoulés, en deux heures seulement.

Les légumes viennent du coin, du Pays de Léon, près de Roscoff, où les producteurs ont même accepté de baisser le prix pour la bonne cause. Les trois dernières ventes, à Bakounine (Morlaix), ont rassemblé entre 20 et 25 acheteurs. Ici, aux alentours de 10 h 30, on en compte déjà autant. « C’est la première fois que je vois autant de monde », explique Ismaël Dupont. Parmi eux, Juliette Resenterra est venue chercher la qualité des produits, mais surtout la bienveillance. « La gentillesse et le service sont imbattables », sourit-elle.

« Faire marcher les circuits courts »

Les sourires se distribuent et s’échangent au rythme des billets et des sacs remplis de produits locaux. Les gens se connaissent : « Comment vont les enfants ? Cela faisait longtemps ! Tu passeras prendre un café. » C’est une manière de faire la politique : rassembler les gens. « C’est important de rester connecté au quotidien des gens, à leurs problèmes, explique le secrétaire départemental du PCF Finistère. Mais aussi d’être dans l’action. Le pouvoir d’achat des Morlaisiens chute depuis la crise sanitaire. Il faut réagir. »

Le PCF veut aussi montrer qu’il est possible de consommer autrement. « C’est important de faire marcher les circuits courts, continue Ismaël Dupont. On supprime les intermédiaires. Tout de suite, ça devient beaucoup moins cher ! » 80 centimes le kilo de pommes de terre, 1 € le kilo d’oignons et 1,50 € le potimarron. Difficile de trouver moins cher ailleurs. « Si je pouvais, je viendrais ici tous les jours, c’est beaucoup moins cher qu’au marché, précise Juliette Resenterra. En plus, la qualité des produits est incroyable ! »

Agir auprès des classes populaires

Laurence, elle aussi, est satisfaite des produits et du prix. Elle n’a pas eu à se déplacer bien loin, elle habite dans le quartier. « J’ai découvert le stand grâce à la presse, raconte-t-elle. Mais des tracts ont également été distribués aux habitants. » Le choix des quartiers Bakounine et la Vierge noire comme points de vente n’est pas le fruit du hasard. « C’est une priorité d’aller dans les quartiers populaires, témoigne le secrétaire départemental du PCF Finistère. On voit que l’extrême droite progresse dans les coins où la population se sent délaissée, chez les travailleurs, les classes populaires. Nous montrons que nous sommes là. »

Juliette Resenterra s’impatiente déjà de la prochaine vente de légumes. Pas d’inquiétude, la prochaine arrive bientôt, au mois de mars. « Nous serons là le mois prochain, s’enthousiasme Ismaël Dupont. Exactement au même endroit ! »

https://www.ouest-france.fr/politique/parti-communiste/a-morlaix-le-pcf-organise-une-vente-de-legumes-a-prix-coutant-et-sengage-aupres-des-quartiers-7a06be58-e5f5-11ef-a721-b0bb668bdebd

Le PCF Morlaix poursuit ses ventes de légumes à prix coûtant (Ouest-France, 4 février 2025)

La fédération du Finistère du parti communiste français exprime son soutien à Claude Isaac Borreda et à toutes les victimes d’actes et propos antisémites.

La fédération du Finistère du parti communiste français exprime son soutien à Claude Isaac Borreda et à toutes les victimes d’actes et propos antisémites.

Ces actes d’intimidation sont révoltants et particulièrement inquiétants.

Les communistes ne banaliseront jamais de tels actes!

La réception d’une lettre injurieuse anonyme à son domicile, avec ses mots odieux « Sale juif » qui rappellent une des pires périodes de notre histoire, est un acte odieux, lâche et méprisable !
Nous tenons au nom des communistes du Finistère à dire notre révolte face à un tel acte. Toute notre histoire est celle d’un combat constant contre l’antisémitisme et toute forme de racisme, pour les valeurs d’une République laïque, fraternelle, d’égalité des droits et de tolérance.
Nous exprimons à Claude Isaac Borreda toute notre sympathie, et la détermination des communistes à dénoncer toute forme d’antisémitisme et à refuser toute banalisation en la matière.
Nous remercions Claude Isaac Borreda, enfant et petit-fils de déportés, d’avoir l’abnégation et le courage de continuer à passer la mémoire de la déportation, de la résistance au nazisme et à l’antisémitisme, en ces temps troublés et inquiétants où ce travail de mémoire est si indispensable face au retour de la bête immonde.
La fédération du PCF du Finistère, le 5 février 2025

Nos camarades à la manifestation de Guingamp pour l’hôpital public en Bretagne ce 1er février 2025

Les camarades du PCF Morlaix, du PCF Carhaix et Brest et de la JC Finistère et du comité de défense de l’hôpital du pays de Morlaix à Guingamp ce samedi après-midi 1er février 2025 pour défendre les hôpitaux publics en Bretagne.

Communiqué pour appeler à la manifestation du 1er février 2025 à Guingamp.
Le collectif Initiative Urgence Armor Santé Yec’hed Mat, organise une manifestation à Guingamp le 1er février 2025. Les communistes de Carhaix-Huelgoat, le PCF Finistère et le PCF Bretagne s’associent à cette initiative pour défendre notre service public de santé.
Les hôpitaux bretons, comme malheureusement beaucoup dans l’hexagone, sont victimes d’une politique libérale qui met à mal notre système de santé.
La gestion comptable, au détriment de l’humain, étant le credo du gouvernement et de son ministère de la santé. Soyons nombreux à dire non à cette politique de casse.
Soyons nombreux à réclamer l’ouverture des urgences et les moyens humains et financiers d’une politique de soins de qualité pour toutes et tous.
Le PCF Bretagne appelle à manifester à Guingamp samedi 1er février à 14h00 pour l’accès à la santé pour tout.e.s en Bretagne !

Ensemble, nous appelons toutes celles et tous ceux qui se sentent concerné-es par la santé à se mobiliser pour répondre aux besoins de santé de la population, assurant de bonnes conditions de travail de tous les personnels hospitaliers et à construire des mouvements convergeant dans l’action au niveau départemental et régional.

Organisée par Initiative Urgence Armor Santé-Yec’hed mat ! Soutenue par : Gaël Roblin : Conseiller municipal à Guingamp – Dr Christian Brice : Association des Médecins Urgentistes (AMUF) – Christiane Caro : Atelier Citoyen santé de Bretagne PCF

Témoignage – L’itinéraire de Michel Tanguy, instituteur morlaisien communiste en Algérie pendant la guerre d’Algérie

Michel Tanguy est né le 3 février 1930 sur la commune de Ploujean, aujourd’hui intégrée à Morlaix. A sa naissance, ses parents habitent dans une maison qu’ils ont fait construire sur un terrain de 800 m2 Avenue de la République, à Coat-Serho, sur la colline surplombant le port de Morlaix.

Sa mère originaire de l’île de Batz, née le 30 mai 1895, détentrice du brevet élémentaire, est institutrice, et son père, né en 1888, natif de Plouégat-Guerrand, est le bras droit du directeur des affaires maritimes (à l’époque Inscription maritime). Il travaillera un moment au Havre où la famille de Michel Tanguy déménagera quand il était petit, pour y vivre deux ans, avant de retrouver le Finistère, Brest, Bourg-Blanc, où sa mère obtient un poste d’institutrice en 1938, puis Morlaix, où Michel Tanguy, qui a quitté la ville à deux ans, revient à onze ans, en pleine occupation.

Les Allemands occupent le collège (Tristan Corbière, Kernéguès aujourd’hui). Qui se replie sur l’école du Poan-Ben. Michel Tanguy a en 6ème un professeur d’anglais jugé mauvais et violent, Monsieur Darcel, qui sera arrêté à la libération pour faits de collaboration. Par contre, Monsieur Vazel, le professeur de français, est très apprécié de ses élèves, et Michel Tanguy l’aime beaucoup. Il enseigne aussi en classe de philo. A la rentrée 1942, les Allemands occupent aussi l’école du Poan-Ben. Les enfants n’ont plus de classe de doivent recevoir leurs cours par correspondance, puis au collège des filles. C’est là que retentit la sirène le 29 janvier 1943 pour le bombardement du Viaduc qui fera 70 morts à Morlaix, dont 42 enfants et leur maîtresse à l’école Notre-Dame-des-Anges. Après le bombardement du Viaduc, Michel Tanguy continuera son collège à Lanmeur, les écoles morlaisiennes étant fermées.

Il retrouve le collège des garçons en octobre 1944, et ira jusqu’à la Terminale, à Kernéguès, à l’ancien lycée Tristan Corbière, aujourd’hui reconverti pour les Services techniques de la ville de Morlaix.

A la sortie du lycée, en 1949, il a 19 ans. Il aurait bien voulu continuer ses études, mais la faculté étant à Rennes, et le logement difficile à trouver et à payer, il doit y renoncer.

A l’époque leurs salaires étaient bas: une institutrice partant en retraite gagnait 1000 francs par mois tandis qu’un chauffeur aux Ponts et Chaussée pouvait gagner 3000 francs par mois à ses débuts. Les parents n’avaient pas fini de plus de payer la maison rue de la République à Coatserho, près de l’ancienne clinique Lejeune.

Michel Tanguy doit donc vivre et cherche un poste d’enseignant suppléant ou bien de surveillant et il trouve effectivement un poste de surveillant à Pont-de-Buis.

Cela lui permet d’obtenir un sursis de 5 ans pour son service militaire, jusqu’à ses 25 ans. Il se plaît à Pont-de-Buis, loin de sa mère, qu’il décrit comme « un véritable dragon ».

Celle-ci lui découpe un un jour un article de journal: on cherchait des instituteurs en Algérie.

Michel Tanguy comprend qu’il peut faire son école normale pendant un an en 1950 à Alger et décide de tenter l’aventure. Un peu plus tard, ce sera au tour de ses futurs amis, normaliens, et instituteurs et militants communistes en Algérie, Guy Drouillard, de Gironde, avec sa femme Suzanne, et André Castel, avec sa femme Annick.

Sa future femme, Marie-Thérèse Sizun, travaillait aux PTT, elle était communiste depuis ses 17 ans. Son père, Pierre Sizun, était responsable communiste et secrétaire de la CGT à la poudrerie de Pont-de-Buis, un proche de François Tanguy, secrétaire départemental de la CGT, qui deviendra plus tard proche aussi avec Michel Tanguy.

Après un emploi d’été en colonie de vacances, Michel Tanguy arrive à Alger, se fait accueillir à la brasserie « La Lorraine », un des meilleurs restaurants d’Alger situé non loin du port, par les époux Thorillec, les patrons, des bretons chaleureux (Monsieur Thorillec est originaire d’Irvillac), chouchoutant tous les bretons expatriés en Algérie dans leur établissement avec vue sur mer.

Tout de suite, Michel s’étonne de voir les européens d’Algérie, souvent d’origine espagnole, italienne, maltaise, très bien habillés, tout en contraste avec une population arabo-berbère musulmane avec des allures plus misérables.

Après cette agréable réception chez les Thorillec, Michel Tanguy prend le bus pour Bouzaréah, à 10 km d’Alger en haut de la colline, où se trouve l’école normale d’Alger.

Il y a quatorze bretons à l’école normale d’Alger, sur 136 élèves. Dans la petite commune de la banlieue d’Alger où se trouve l’école normale, Michel Tanguy trouve une famille de bretons de Saint-Pol-de-Léon, M. et Mme Bernard, qui accueillent à bras ouvert tous les bretons.

« Des gens formidables, catholiques très pratiquants: lui était prof à Alger dans une école libre ».

A Alger, Michel Tanguy fait partie de l’association des bretons d’Alger. « On se réunissait tous les samedis après-midi, on dansait, on chantait, on a même été filmés par les actualités cinématographiques pour la Saint Yves ». Nous avons été invités à la foire exposition de Blida, à 50 km d’Alger, au stand des Bretons, pour une fête organisée par la municipalité. On y a chanté le « Bro Goz Ma Zadou », on y défile au biniou en ville: même les gendarmes se sont mis au garde-à-vous. Le jour de la Saint-Yves, le cercle celtique réédite ses chants et danses dans la banlieue d’Alger, à Kouba, et se fait filmer par les actualités cinématographiques.

« Toute l’année j’ai été hanté par le fait que je devais me marier en rentrant en France. Et trouver un poste pour moi dans l’enseignement et pour Marie-Thérèse dans les PTT. Je connaissais un morlaisien et une morlaisienne en Algérie, un ami de mon frère, de huit ans de plus que moi, que j’avais connu enfant à Coatserho. Il avait un poste important dans les PTT au gouvernement de l’Algérie. Ensemble on a parlé à un inspecteur de l’enseignement primaire d’Alger. J’ai réussi à la sortie de l’école normale à avoir un poste à Khenchela, où il y avait un bureau de Poste. Mais ma femme n’a pas pas réussi à l’obtenir. Elle a pris un congé pour convenance personnelle de 6 mois et a trouvé un poste de secrétariat pour un ingénieur des Ponts et Chaussées, chef de chantier. Au bout de 6 mois, elle a redemandé un congé mais le receveur des Postes l’a dénoncée à la direction de Quimper, arguant qu’elle travaillait aux Ponts et Chaussées. Marie-Thérèse a été « démissionnée » d’office par le directeur des Postes de Quimper, malgré ses 4 ans d’ancienneté. Elle a fini aux Ponts et Chaussées. »

 

Photo de mariage de Michel Tanguy avec Marie Thérèse (Sizun)

 » On est partis en Renault 4 CV depuis Pont-de-Buis à la fin des vacances scolaires après mon école normale.

Trois jours de route pour arriver à Marseille. Arrivée à 7h du soir, à Marseille, pour déclarer la voiture. A l’arrivée au port, on apprend que la CGT de la compagnie générale transatlantique fait grève. On a dû partir en avion. Notre fils Ronan n’avait que 14 jours en quittant Pont-de-Buis. Nous avons pris l’avion entre Marseille et Philippeville. Puis un autre avion pour Constantine, et, de là, un car. Une voiture nous est d’ailleurs rentrée dedans. Arrivés à Khenchela, nous n’avons trouvé personne pour garder le bébé. On s’est trouvé dans une merde épouvantable. Je gagnais 36 000 F par mois mais j’avais 25 000 F de remboursement par mois pour ma 4 CV, et je devais en plus débourser 6 000 F pour nous loger. Une famille juive nous sous-louait deux pièces dans un meublé. Il restait 5 000 F pour vivre à 3, une misère…. »

Khenchela est dans le Massif des Aurès, à 150 km au sud de Constantine, une commune de 14 000 habitants avec un bourg de 4000 habitants, dont 500 européens, une communauté juive importante et une communauté musulmane, composée principalement de Kabyles, les Chaouias berbères des Aurès.

On était l’année scolaire 1950-1951. En Algérie, il y avait l’école indigène et l’école européenne.

L’ancienne école indigène ne recevait aucun européen. L’autre école recevait des enfants européens et des petits algériens, principalement des juifs et des enfants de notables musulmans.

Le directeur était raciste vis-à-vis des petits musulmans. Dans sa classe, son chouchou était le fils de administrateur. C’était un chaouch, un sergent, qui venait le chercher le soir, ou sa mère… Il ne faisait rien de ce qu’on demandait aux autres, mais c’était le directeur qui entendait le dispenser de toute obligation, au regard de la condition de ses parents. Je ne l’entendais pas ainsi et je voulais que le petit monsieur participe aux tâches collectives, comme les autres.

Le directeur s’exclama:

– M. Tanguy est là depuis trop peu de temps pour savoir qu’ici il y a des règles.

Je lui ai répondu:

– Avec moi, Monsieur Cohen, il n’y a jamais deux poids, deux mesures.

L’administrateur en personne est venu me serrer la main et me féliciter ».

A Khenchela, il y avait de petites entreprises du bâtiment. Les ouvriers algériens demandèrent de l’aide à Guy Drouillard pour fonder un syndicat.

« Tout le monde se syndiquait à la CGTA, depuis que Guy Drouillard avait fondé l’UL CGTA de Khenchela. Ils ont déclenché une grève dans la plus grosse entreprise de Khenchela.

Même l’inspecteur du travail s’est déplacé. Il n’y avait pas de fiche de paye. Il a fallu payer les salariés avec effet rétroactif ».

En Algérie, Michel Tanguy devient ami intime avec Guy Drouillard, futur élu communiste de Perros Guirec et secrétaire de section PCF à Perros, qui restera pour lui le meilleur militant communiste qu’il ait pu connaître, un  instituteur d’origine bordelaise arrivé en Algérie déjà encarté communiste, et qui vend le journal du parti communiste algérien, « Liberté », sur le marché à Khenchela, ce qui, outre ses activités d’organisation syndicale, lui vaudra d’être suspect aux yeux des colons et de l’administration coloniale, et d’être arrêté au lendemain du soulèvement du 1er novembre 1954, qui touchera Khenchela plus que toute autre ville algérienne, avec un policier et un militaire tués, une prise d’assaut de bâtiments représentant les forces de répression. Guy Drouillard sera le seul européen arrêté préventivement parmi 19 suspects.

En avril 1955, alors que les opérations de répression contre les Algériens ont commencé, Guy Drouillard s’est présenté aux élections pour le Conseil Général avec le PCA, le Parti communiste algérien, qui soutenait l’indépendance algérienne, ce qui lui a valu d’être interdit de séjour dans le secteur de Constantine.

En 1954, Michel Tanguy rencontre aussi à Khenchela André Castel, instituteur de Carantec avec sa femme Annick Pailler Castel, ancienne employée de mairie à Carantec.

Les Drouillard, les Castel, les Tanguy se fréquentent et sont des instituteurs unis par leurs idées progressistes et leur critique du colonialisme et de son cortège de racisme et d’humiliation.

André Castel est muté par l’inspection académique à Babar à 1 200 mètres d’altitude, à 40 km au sud de Khenchela, dans les Aurès, les seuls civils blancs au milieu des Aurésiens, et ils se démènent pour l’assistance aux familles désargentés du village, réclamer l’accès aux soins pour eux.

Les Castel viennent en aide aux familles algériennes pour que les enfants puissent fréquenter l’école ; quand l’école est fermée pour congés ou par force, ils ne trouvent contacts et refuge qu’auprès du petit groupe de syndicalistes progressistes autour de l’instituteur Guy Drouillard qui tient l’Union locale CGT de Khenchela.

Pour les services aussi bien civils que militaires, Guy Drouillard est « Le communiste » ; au reste il est chassé du département de Constantine (tout l’Est à l’époque).

André et Annick deviennent rapidement suspects aux yeux des quelques Français et Européens du district et bientôt des militaires qui, avec le début des opérations de guerre, s’installent près de l’école, et y torturent, enchaînant des suspects torturés aux grilles de l’école, des parents d’élèves, à la grande indignation de André et Annick. La buanderie et le garage de l’école de Babar servent de lieux d’interrogatoire et de torture ; l’école et leur logement sont occupés par militaires et gardes mobiles occupés à leurs opérations de « pacification ». André Castel adresse un rapport à l’Inspection académique. Plus de doute, le couple est communiste. Ils sont déplacés d’office. Guy se retrouve sans travail, rentre en vacances en métropole et décide de revenir en Algérie avec Annick et sa fille Martine. Il reprend des études à l’université d’Alger où il se lie d’amitié avec des étudiants communistes et rentre dans le soutien au mouvement indépendantiste et l’ALN. Annick travaille comme secrétaire pour la CGT et pour un avocat algérois. Les deux sont arrêtés et torturés par les paras à l’été 57. Annick est même violée comme d’autres détenues algériennes.

André Castel deviendra d’ailleurs premier secrétaire du Ministère de l’Industrie du FLN sous Boumediene sous le nom de Mourad.

Michel Tanguy, revenu en France à l’été 54, est incorporé pour son service militaire le 1er novembre 1954, le jour de la Toussaint sanglante qui apparaît aujourd’hui comme le déclenchement de la guerre d’Algérie et qui touche particulièrement Khenchela.

Il est affecté à l’école des mousses de Loctudy. Il cherche à tout prix à éviter le départ en Algérie pour combattre les Algériens. A l’école des mousses, il enseigne aux futurs marins avec un prof de sciences. Lui enseigne le français et l’histoire-géo. Cela dure 30 mois.

En 1957, libéré de ses obligations militaires, il doit retourner prendre un poste d’instituteur en Algérie, car il avait encore des années à y faire suite à sa titularisation en Algérie après l’école normale d’Alger.

Michel Tanguy a bien pensé démissionner de l’éducation nationale, rejoindre une usine de radio en région parisienne. Ou bien obtenir une ordonnance de complaisance pour un congé psychiatrique grâce à une relation familiale mais l’académie de Constantine n’est pas dupe et lui enjoint de revenir immédiatement, sous peine d’être licencié de son poste d’instituteur.

Il demande avec un copain, Maurice Le Guellec, de la région de Douarnenez, marié à une institutrice, une nomination à Constantine.

Mais alors que des postes sont non pourvus à Constantine, ils sont mutés d’office aux « cent mille diables » dans la région de Sétif, à Ouled Ali Ben Atmane. Le bourg le plus proche est La Fayette.

L’école toute neuve reçoit 450 garçons. Un instituteur appelé fait classe, des kabyles qui ont travaillé en France et ont un petit niveau aussi. L’école est en zone opérationnelle pour les militaires. Des combats y ont eu lieu. Des officiers se sont fait tirés dessus alors qu’ils jouaient au tennis. Une vaste opération de ratissage contre les combattants algériens a eu lieu. Un village à côté de Ouled Ali Ben Atmane a été rasé.

Le responsable du syndicat national des instituteurs de Sétif conseille à Michel Tanguy de ne pas accepter le poste, dans une région dangereuse, de faire grève.

Michel Tanguy et son ami essaient de faire grève et de voir le résultat. Cela n’a duré qu’une semaine: s’ils ne réintègrent pas leur classe, ils sont considérés comme démissionnaires.

Tout de suite, le responsable des Renseignements du poste militaire et le lieutenant mettent la pression sur Michel Tanguy, lui demandant ce qu’il pensait de la torture en lui tendant un dossier de l’Express de Servan-Schreiber dénonçant la torture. Michel Tanguy demande à ce que l’on constitue une classe de filles, et c’est Michel Tanguy qui la prend.

Michel Tanguy voit des algériens déplacés loin de leurs villages, dans des zones sans eau. Ses amis Castel et Drouillard ont été interdits d’enseignement dans le constantinois et André et Annick Castel ont participé à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie dans le département d’Algérie, défiant Massu et ses paras. Quand André Castel est arrêté avec sa femme et que leur jugement a lieu avec les paras: on propose à Michel Tanguy de témoigner pour eux, mais des Algériens le dissuadent d’aller au Procès. Michel Tanguy a fait une déclaration avec ce qu’il savait que la population arabe connaissait de lui. L’avocat d’André Castel a lu la déclaration écrite au procès.

En avril 1957, Michel Tanguy a adhéré au PCF, convaincu par Guy Drouillard. Son père était un militant SFIO avec sa carte, un socialiste de guerre froide, anticommuniste. Quand Michel Tanguy a rencontré sa femme Marie-Thérèse en 1949, lui aussi était anti-communiste et a été sur le point de ne pas sortir avec elle à cause de cela.

En 1953, à Khenchela, aux Municipales Guy Drouillard avait été candidat communiste avec la femme de Michel Tanguy, Marie-Thérèse Tanguy, née Sizun. Michel Tanguy avait été tenté de les rejoindre. Ils sont déjà très amis. Guy et sa femme, Suzanne, avaient été invités à Pont-de-Buis en 53 chez les Sizun, les beaux-parents de Michel Tanguy. Les Castel eux avaient invité les Drouillard à Carantec.

Le 1er janvier 1958, Michel Tanguy revient à Khenchela. Des ouvriers lui sautent au cou, ils se souviennent de lui et de Guy Drouillard. Michel Tanguy enseigne désormais dans l’école indigène qui contient 20 classes. C’est le seul enseignant titulaire et le seul instituteur européen avec des jeunes algériens qui n’ont souvent que le brevet des collèges.

Le directeur, un juif arabe, devient copain avec Michel Tanguy. Michel et lui causent beaucoup en rentrant de l’école et en faisant les cent pas, se donnent rendez-vous au café maure. Michel refuse désormais d’aller dans les cafés tenus par les pieds-noirs, les trouvant trop racistes.

« Il y avait à Khenchela beaucoup de juifs des Aurès, des descendants des compagnons de la Kahina. La fille d’un rabbin Eliane fréquentait un catholique débaptisé, un collègue instit qui avait une classe en dehors du village. Sa famille la séquestrait chez elle, ses frères la battaient. Ils comptaient la marier à un vieux juif de Constantine. Ils la conduisaient à l’école, allaient la chercher. L’inspecteur primaire de Guy Drouillard voulait l’enlever la veille des vacances de Pâques. Ma 4 CV a servi à l’enlèvement et à la libération de la fille du rabbin qui a pu se rendre à Philippeville puis gagner la France en avion. Heureusement car ses frères attendaient son retour avec des fusils. Cela a fait un scandale épouvantable. Le rabbin a dû quitter Khenchela et les juifs conservateurs ne pouvaient plus nous voir ».

La fréquentation des instits pieds noirs, racistes pour beaucoup, est compliquée dans le moment. La population européenne de Khenchela juge Michel suspect, de fréquenter les « arabes ». Début 1958, Khenchela est devenu un camp retranché, avec un aérodrome, entouré de barbelés.

Michel Tanguy donne cours en CP en apprenant à lire à 50 enfants algériens. Ils vont en classe à mi-temps, en effectuant des rotations à la mi-journée. A noël, les enfants savaient déjà lire couramment. Il devient complice avec un vieil instituteur qui fait classe d’initiation, pourvu simplement d’un certificat d’étude.

Quand il se promène dans la commune, Michel sent qu’il est mal vu par les pieds-noirs. Il est convoqué aux Renseignements généraux. On lui demande s’il est communiste. Il nie. On le cuisine. Michel s’en sort en montrant une lettre datée de 1954 venant d’un inspecteur des renseignements généraux de sa connaissance. Quelques jours à près, c’est le coup de force en Algérie des Salan, Soustelle, Massu. Le lien avec la France est coupé: plus un avion, plus un bateau. Les partisans de l’Algérie française et de la répression à tout crin triomphent. L’ambiance était épouvantable à ce moment-là pour Michel et Marie-Thérèse: ils avaient peur. Peu de temps avec le coup d’État, les ultras de l’Algérie française avaient organisé une manifestation. Les jeunes instituteurs algériens avaient conseiller à Michel Tanguy d’y participer. Ils filtraient et retenaient le nom des participants, établissaient des listes de ceux qui ne s’étaient pas joint au mouvement.

Au bout d’une dizaine de jours, un collègue apprend à Michel qu’une réunion du SNI a lieu le jour même. Seuls sont convoqués les pieds noirs ainsi que quelques algériens. La colère s’empare de Michel et il décide de s’y rendre.

« Il est évident que j’y suis indésirable. L’objet de cette réunion est de faire adopter par la sous-section du SNI « les thèses du 13 mai ». L’idée principale étant la cession d’avec la métropole. Je les laisse exposer leurs arguments et je prends la parole pour exprimer mon désaccord. En fait, je n’exprime rien d’autre que la position officielle du gouvernement qui est soutenue par tous les groupes de l’Assemblée Nationale. Résultat du vote: 12 pour, 8 contre (les 7 collègues algériens et moi-même). Ils ne pourront pas dire que les « thèses » ont été adoptées à l’unanimité. Ils sont fous de rage!

En ce qui me concerne, je suis on ne peut plus heureux d’avoir saboté leur réunion. Cependant, je suis informé qu’un rapport à mon encontre rédigé par Rivière et Saval, deux fachos, a été adressé au CSP.

Les choses ne traînent pas. Deux jours plus tard, je suis convoqué ainsi que Saï au Deuxième bureau à 11h. Impossible de ne pas obtempérer, les militaires ont tous les pouvoirs! Nous sommes reçus par le capitaine Desgeorges en présence d’un lieutenant au crâne rasé. L’accueil est glacial. Le capitaine nous dit être au courant de nos découvertes spéléologiques et voudrait qu’on lui montre ces grottes. Je lui fais remarquer que lorsqu’il se rend au poste d’Haman Knif, il passe devant des ouvertures énormes. Non, il n’a rien vu! Saï dément avoir jamais fait de spéléo, ce qui est vrai. Le capitaine coupe court et me dit: « Nous irons vous chercher. Vous viendrez nous montrer ces grottes.

Ces propos sont alarmants. L’après-midi, en classe, je n’ai pas l’esprit au travail. Je suis inquiet: « Que puis-je faire? ». La solution du maquis ou encore d’une cache comme on le propose à Mithée (Marie-Thérèse Tanguy, son épouse), ne me satisfont pas. Ce serait me mettre dans l’illégalité. Je pense au Docteur Benzaïem. Il a beaucoup de relations. A la sortie de la classe, je me rends à son cabinet. Il me reçoit immédiatement. Mis au courant, il téléphone au commissaire de police adjoint (métropolitain) et lui demande de venir le voir. Il arrive presque aussitôt. Je lui raconte ce qu’il se passe. Je me souviens presque mot à mot du dialogue qui suit.

Sa réponse:

– Vous êtes condamné à mort. Vous n’avez pas 24h à perdre, il faut partir tout de suite

– Mais j’ai une femme et deux enfants

– Votre femme ne craint rien, c’est vous qui êtes en danger.

-Je peux aller voir le sous-préfet ou l’administrateur.

– Ils n’ont plus aucun pouvoir, c’est l’armée qui dirige.

– Je vais demander au Capitaine Desgeorges de jouer cartes sur table et de me dire ce qu’il me reproche.

– Je le connais, il est inhumain. Il a décidé de vous descendre et il vous descendra. Il faut que vous partiez au convoi demain matin. Vous allez demander un laisser passer au commissariat. Il est plus de 18h, si on vous le refuse, j’arrive juste derrière vous et je le signe. Mais on ne se connaît pas, on ne s’est jamais vu.

De retour à l’appartement, je mets Mithée au courant. Le départ a lieu à 5h du matin; mais cette nuit là nous ne dormirons guère. Nous convenons de dire que je suis déprimé. Je pars voir un médecin à Constantine. Dès que les communications avec la France seront rétablies, nous partirons. Mais pour quitter l’Algérie, il faut impérativement une autorisation de congé de l’administration et une permission des UT. Nous communiquerons par l’entremise de Bougouffa, chauffeur de taxi, en qui nous avons toute confiance. Mithée est très inquiète mais pendant cette période grave elle saura rester forte et réagir au mieux.

A Constantine, je rends visite à mon ancien inspecteur Guyot et lui explique ma situation. Il juge préférable de voir lui-même l’inspecteur d’académie et me donne rendez-vous à 17h dans un café. L’inspecteur d’académie veut rester en dehors de cette affaire. Je dois me rendre à son domicile le lendemain matin, un dimanche, porteur d’une lettre de ma sœur m’annonçant que ma mère est mourante. Je rédige un faux écrit de la main gauche et me rends comme convenu chez l’inspecteur d’académie. Il me remet une autorisation de congé ainsi qu’une autorisation d’absence de douze jours. Il reste maintenant à obtenir une permission des UT. Mithée doit s’en occuper et voir Gaillebeau, lequel exige un certificat médical.

Le troisième jour à Constantine, une manifestation monstre est organisée pour la venue de Massu, Salan, Soustelle. La foule évaluée à 50 000 personnes est composée en grande partie d’algériens que l’on a fait venir en car sans leur demander leur avis. C’est ce qu’on appelle la fraternisation. Il règne une véritable hystérie fasciste parmi les français d’Algérie. Je me mêle à la foule.

Je me suis mêlé à la foule, ça sentait mauvais. Un jeune arabe est venu jusqu’à moi: « Bonjour monsieur Tanguy. J’ai su que vous aviez des ennuis. J’ai votre femme chez Maître Gaillebeau, puis au deuxième bureau. Elle est inquiétée, elle aussi ».

Je me suis dit: « Il faut que je rentre à Khenchela ».

La nuit tombait quand j’ai trouvé un taxi pour rentrer à Khenchela. A ce moment-là arriva un militaire qui devait rentrer au même endroit. « .

Lorsque j’arrive chez nous, je me sens vidé physiquement et moralement: l’inquiétude, augmentée du fait que je n’ai presque rien mangé depuis trois jours. Mithée m’explique: elle a dû se rendre au Bureau Militaire. C’est un quartier de baraques, d’où la confusion du khenchelois. Pour obtenir la permission des UT, il faut un certificat médical. Je me rends donc immédiatement chez le docteur Benzaïem qui me délivre le papier indispensable.  Je tiens à dire toute la reconnaissance que nous portons à ce médecin. Je lui explique que Saï ne veut plus que l’on aille chez lui dans la journée; seulement la nuit sans allumer la lumière dans l’escalier et sans bruit. Il me répond: « Pourtant, on peut bien mourir pour une amitié ». Phrase admirable qui me fait monter les larmes aux yeux et que je n’oublierai jamais.

Une semaine après notre départ, ce docteur, inquiété lui aussi, doit à son tour quitter l’Algérie. Nous ne le reverrons jamais, mais nous avons correspondu jusqu’à sa mort.

Grâce à ce certificat, Mithée obtient le lendemain la permission des UT. Désormais, nous possédons les documents nécessaires pour pouvoir quitter l’Algérie. Nous nous mettons immédiatement à ranger nos affaires dans des caisses. Les droits collègues, Idir, Khélif, et Kherbache passent la soirée à nous aider. C’est eux qui par la suite nous les expédient et se chargent de vendre frigo, gazinière, canapé… Le réfrigérateur était acheté depuis seulement une dizaine de jours. Le lendemain, nous partons à 5h. Malgré l’heure matinale nos trois jeunes instituteurs sont venus nous dire au revoir.

Des types formidables que j’ai revus par la suite.

En 1978, l’un d’entre eux est devenu islamiste malheureusement.

Nous sommes partis à Constantine. Nous avons cherché un hôtel pas cher.

Ma femme avait acheté des billets d’avion.

On a eu le premier avion pour partir.  Nous avons dû attendre le 30 mai pour voir les communications rétablies et prendre l’avion pour Paris avec un immense soulagement.

Derrière nous, il y avait des militaires, on les entendait dire: « ceux qui ne sont pas d’accord, une bastos dans la nuque ». A Khenchela, ils avaient une caserne où je savais qu’on torturait. Toute personne algérienne qui arrivait, on ne la revoyait plus. Après l’indépendance de l’Algérie, une fillette à trouver un os qui dépassait du sol. Ils ont trouvé un millier de cadavres, ils ont dû arrêter les fouilles. Il y avait des instruments de torture dans la fosse. Dans les mechtas, les femmes étaient violées, c’était le déshonneur absolu! Il y a eu des dizaines ou des centaines d’Oradour-sur-Glane commis par l’armée française en Algérie.

Au retour d’Algérie, je suis au siège du SNI à Paris, j’ai un entretien avec Pierre Desvalois et des dirigeants du SNI. Je leur ai raconté. Il m’a demandé: « es-tu communiste? » Reviens demain à la même heure, je vais voir au ministère.  J’apprends le lendemain que deux inspecteurs d’académie veulent bien m’accueillir à l’autre bout de la France, dans le département de la Saône et Loire notamment.

Je suis rentré dans le Finistère cependant, où l’Académie a accepté de me prendre en situation irrégulière. Vers le 10 juin 58, je suis nommé en CE2 à la pointe finistérienne. Le directeur de l’école n’est pas content de me recevoir. Une suppléante était là depuis la rentrée. Il a téléphoné à l’académie pour dire que je pouvais aller n’importe où. L’année suivante, je suis nommé à Saint Hernot, où j’ai enseigné à une classe de garçons puis de fille.

Mes enfants, Ronan, avait 6 ans, Erwan, qui est devenu diacre, n’avait pas un an. Ce sont les élections. J’ai tenu le bureau de vote en tant que directeur d’école.

De Gaulle, qui s’est servi des ultras de l’Algérie française et a été leur homme à ce moment, revient au pouvoir. Il bloque les salaires. En France mon salaire d’instituteur avec une femme et deux enfants ne suffisait pas. Dans mon logement de fonction et mon poste à l’école de Saint Hernot classé « poste déshérité », sous un maire notaire de droite qui se moquait de l’école publique, il fallait pomper l’eau au dehors. Il n’y avait aucun confort. Puis j’ai demandé Brest. A l’époque un instit en ville gagnait plus que dans les campagnes. A Saint-Hernot, pendant mes 3 ans à l’école, j’ai sympathisé avec Claude Yvenat, le futur maire socialiste de Crozon. A l’époque il assistait aux réunions de cellule du PCF à Crozon. A Saint Hernot, je faisais classe l’été gratuitement aux enfants.

A Brest, j’arrive à l’école du Point du Jour, au Polygone, immense quartier de baraques de Brest. Il n’y avait plus grand monde dans ce quartier inconfortable, surtout des familles pauvres et marginales. Les enfants mangeaient à la cantine gratuitement.

En mai 68, quand on a fait une grève prolongée, avec notre bande d’instits, on continuait à nourrir les enfants le midi. Avec 3 couples, on a fait 3 semaines de grève et de manifs à Brest en 68. On distribuait des tracts tous les 3 jours, on allait en manif tous les jours.

Je militais à la cellule de Kerargoat à Brest. On se réunissait chez un copain instituteur. C’était auprès de Gabriel Paul que j’avais demandé ma carte d’adhésion à une réunion de cellule à Pont-de-Buis. Un grand pas que j’avais réalisé. Qui le mesurait?

Puis je suis entré, pour arrondir les fins de mois, à la direction de « Tourisme et travail » à l’île de Ré, un camp familial pour les comités d’entreprise. Il y avait des bungalows, des caravanes, une épicerie, une librairie. J’étais levé très tôt l’été, couché très tard le soir, pendant mes vacances scolaires. Je perdais des tas de kilos. Au bout de trois ans, il me fallait arrêter ça sinon j’y perdais ma santé. J’ai rejoint ensuite un camping tenu par la FSGT en Isère, dépendant d’une usine fabriquant des moteurs d’avion.

En 64 j’ai été proposé pour être secrétaire de section de la rive droite de Brest mais j’ai dû décliner. J’avais trop de travail, j’étais déjà épuisé. Par la suite, j’ai été co-secrétaire adjoint de section, avec Yvonne Lagadec notamment. A Brest, on vendait l’Huma dimanche tous les dimanches avec Marie-Thérèse place Stalingrad. C’était un ancien déporté de Kerourien, Jean Ansquer, qui s’occupait d’organiser la distribution pendant 24 ans. Il avait fait les marches de la mort avec Pierre Berthelot, qu’il avait retrouvé à Brest, et Georges Abalain, le frère d’Albert Abalain, résistant communiste brestois fusillé au mont Valérien.

Souvenirs de Michel Tanguy, le papa de Ronan Tanguy, ancien secrétaire de section du Relecq-Kerhuon et actuel trésorier départemental du Parti communiste

Témoignage oral recueilli par Ismaël Dupont en août 2023

Autres sources:

Souvenirs de Michel Tanguy (2011), Autobiographie: du nouveau né à l’arrière grand-père

Mémoires d’Algérie de Guy Drouillard

A Khenchela, les colonialistes ont arrêté un instituteur français à titre d’otage – Marie Perrot, L’Humanité, 11 novembre 1954

Pour la retraite, pas pour le travail à perpet – signez la pétitition du PCF

Pour la retraite…
Pas pour le travail à perpet’
Je signe la pétition pour l’abrogation de la réforme des retraites : https://www.pcf.fr/petition_retraite

Je signe pour l’abrogation ! Une bonne retraite est possible

Nous avons été des millions de Françaises et de Français à nous mobiliser en 2023 contre une réforme des retraites profondément injuste qui reculait l’âge de départ à 64 ans, allongeait la durée de cotisation et pénalisait d’abord les femmes, les carrières longues et les travailleurs exerçant un métier pénible.

Il aura donc fallu une censure du Gouvernement Barnier – une première depuis 1962 ! – pour que le nouveau Premier ministre François Bayrou, sous la pression des forces de gauche, d’une Assemblée nationale majoritairement hostile à cette réforme, et des forces syndicales annonce son souhait de remettre « en chantier » la question des retraites imposée par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne qui avait refusé de respecter l’expression démocratique de l’Assemblée nationale en faisant usage du 49-3.

Un nouveau temps de débat s’ouvre. Ne laissons pas les organisations syndicales en tête à tête avec le MEDEF !

Alors que nous disposons d’une majorité dans le pays, nous appelons le Premier Ministre à abroger la réforme Borne des retraites et à permettre un débat et un vote sans 49-3 au Parlement sur un nouveau projet de loi basé sur les propositions pour améliorer notre système de retraites par répartition.

Pour abroger la réforme des retraites, je signe la pétition.

Pour les communistes, une réforme pour une bonne retraite est nécessaire. Nous proposons de rétablir la retraite à 60 ans à taux plein avec une pension à 75% du revenu net d’activité. C’est possible à condition de :

➡️ Développer l’emploi, donc la base de création de richesses, et l’assiette de la cotisation en créant une surcotisation pour les entreprises qui taillent dans l’emploi, la formation, la masse salariale et n’appliquent pas l’égalité professionnelle.

➡️ Mettre immédiatement à contribution des revenus financiers des entreprises et des banques (522 milliards d’euros selon l’INSEE), aujourd’hui exonérés de cotisations, rapporterait plus de 50 milliards d’euros par une cotisation au taux de 10%

Pour une politique de paix internationale: bilan de la visite en France du Prix Nobel de la Paix japonais 2024 pour le désarmement nucléaire (Ismaël Dupont et Vincent Boulet, Communistes, 29 janvier 2025)

Grande manifestation du samedi 1er février 2025 à Guingamp pour la défense des hôpitaux bretons

Communiqué pour appeler à la manifestation du 1er février 2025 à Guingamp.

Le collectif Initiative Urgence Armor Santé Yec’hed Mat, organise une manifestation à Guingamp le 1er février 2025. Les communistes de Carhaix-Huelgoat, le PCF Finistère et le PCF Bretagne s’associent à cette initiative pour défendre notre service public de santé.
Les hôpitaux bretons, comme malheureusement beaucoup dans l’hexagone, sont victimes d’une politique libérale qui met à mal notre système de santé.
La gestion comptable, au détriment de l’humain, étant le credo du gouvernement et de son ministère de la santé. Soyons nombreux à dire non à cette politique de casse.
Soyons nombreux à réclamer l’ouverture des urgences et les moyens humains et financiers d’une politique de soins de qualité pour toutes et tous.
Le PCF Bretagne appelle à manifester à Guingamp samedi 1er février à 14h00 pour l’accès à la santé pour tout.e.s en Bretagne !

Ensemble, nous appelons toutes celles et tous ceux qui se sentent concerné-es par la santé à se mobiliser pour répondre aux besoins de santé de la population, assurant de bonnes conditions de travail de tous les personnels hospitaliers et à construire des mouvements convergeant dans l’action au niveau départemental et régional.

Organisée par Initiative Urgence Armor Santé-Yec’hed mat ! Soutenue par : Gaël Roblin : Conseiller municipal à Guingamp – Dr Christian Brice : Association des Médecins Urgentistes (AMUF) – Christiane Caro : Atelier Citoyen santé de Bretagne PCF

Un beau rassemblement pour le désarmement nucléaire au port du fret avec la délégation japonaise prix Nobel de la Paix ce dimanche 26 janvier

Nous étions rassemblés, bravant les intempéries, ce dimanche 26 janvier face à la plus grosse concentration de force atomique militaire d’Europe à l’île longue avec le Prix Nobel de la Paix, Nihon Hidankyo, association de survivants des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki.

La Paix est notre bien le plus précieux! Garantir l’avenir de l’Humanité et de la planète face à cette menace d’annihilation globale que constitue une guerre nucléaire est le premier impératif des gens lucides et sensés!

Les pluies et les vents à 130 et 150 kmh sur la pointe du Finistère n’ont pas découragé 250 à 300 personnes venues des 4 départements bretons d’ accueillir le prix nobel de la paix 2024 face à la base de sous-marins nucleaires de l’île longue et de lancer une pétition mondiale pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Une réunion avec la délégation japonaise, les représentants régionaux de la CGT Bretagne, les représentants nationaux du Mouvement de la paix, a eu lieu pour le désarmement nucléaire pendant une heure trente, avec des témoignages poignants, notamment celui d’un survivant du bombardement nucléaire de Nagasaki il y a 80 ans le 9 août 1945, Tanaka Shigenmitsu, vice-président de Nihon Hidankyo, reçu plus tôt par la ville de Rennes, et notamment notre collègue élue communiste régionale Katja Kruger, et à Paris par Philippe Rio, président de la coopérative des élus communistes, , pendant une heure trente.

Les deux tiers des gens n’ont pas pu assister à l’échange à l’intérieur car il n’y avait pas assez de place dans la salle. Étaient représentés la CGT, le mouvement de la paix, le PCF (+ 50 camarades de toute la Bretagne et de tout le Finistère, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine faisaient venir des cars), les Insoumis (présence du député de Brest Pierre-Yves Cadalen), les Écologistes, l’UDB, le NPA, l’université européenne de la paix, le CIAN 29, Greenpeace, des associations d’irradiés du nucléaire militaire.

Notre camarade Roland Nivet a introduit les débats pour le mouvement de la paix. Ismaël Dupont a pris la parole dans le débat au nom du PCF, et en tant que Conseilller départemental communiste du Finistère et élu de Morlaix ayant fait voter un vœu solennel pour faire partie du groupe des villes pour le désarmement nucléaire le 16 décembre 2021. Un autre membre du Conseil National du PCF est intervenu, l’élu de Grâces (22) Pascal Bonneau, et Pierre-Yves Cadalen, député Insoumis-NFP de Brest, a transmis le soutien de son collègue de la commission défense, le député communiste Jean-Paul Le Coq.

Ensuite on s’est rendus sur la jetée en face de l’île longue pour faire une photo de groupe et lire des textes internationaux et japonais pour le désarmement nucléaire.

La section locale PCF Crozon-Châteaulin du parti avec Christian Beaumanoir a été mise à contribution pour l’organisation de l’évènement au fret et les aspects techniques.

L’évènement a été un évènement fraternel et important de solidarité internationale et une vraie réussite!

Photos Yvonne et Piero Rainero, Paul Daumont, Thierry Trimaille, Véronique Blanchet, Lucienne Nayet et Ismaël Dupont.

Article du Télégramme, 27 janvier 2025

PCF Quimper: Voeux de la section du PCF Quimper ce 25 janvier et inauguration de la fresque Nathalie Le Mel par le graffeur Hoz

Ce samedi 25 janvier c’était la présentation des vœux conjoints de la section PCF du pays de Quimper, de ses élu-e-s et des Jeunesses communistes de Quimper, devant une belle assistance. 70 personnes avaient répondu à l’invitation malgré les agendas chargés et la grippe! Camarades et amis, représentants des partis politiques de gauche, des associations et syndicats.
Ce fut l’occasion d’inaugurer le portait de Nathalie Le Mel, héroïne de la Commune, représentée sur la façade de notre local PCF quimpérois par notre ami le graffeur Hoz.
Nous avions en effet choisi de baptiser notre salle de réunion du nom de cette bretonne née à Brest, fille d’ouvrier du port, qui a tenu 12 ans à Quimper, rue Kéréon puis rue St François, une librairie et un atelier de reliure, avant de partir pour Paris.
Cette soirée très conviviale a été animée par Marie-Aline Lagadic qui a interprété des chants des sardinières en lutte (l’Internationale, Le drapeau rouge, Saluez riches heureux) car en ce mois de janvier nous fêtions aussi le centenaire de la victoire des sardinières douarnenistes en janvier 1925 !
Yvonne Rainero, co-secrétaire de la section du PCF Quimper

Couscous – Repas de la section PCF du Relecq-Kerhuon le vendredi 7 février à la Maison municipale des Associations Germain Bournot

Pour notre repas du vendredi 7 février, nous vous accueillerons à partir de 19h dans la salle polyvalente de la Maison Municipale des Associations Germain Bournot au 2 rue Gay Lussac au Relecq-Kerhuon.
Nous vous proposons un apéritif qui sera suivi d’un couscous préparé par Ronan Toudic, de réductions au dessert, du fromage avec vin et boissons comprises pour 15 € par personne, 8 € pour un enfant.
Le règlement se fera par chèque à l’ordre de ADF PCF 29 avec possibilité de régler sur place.
Il faudra s’inscrire pour le 31 janvier au plus tard auprès de Gilles 06 15 31 02 15 ou de moi-même Pierre-Yves 06 80 85 94 23.
Pierre-Yves Liziar, secrétaire de la section PCF du Relecq-Kerhuon

Solidarité avec nos camarades du PS frappés par l’incendie de leur local de Carhaix dans un incendie criminel la nuit du 21-22 janvier 2025

 

Solidarité totale avec nos camarades socialistes finistériens et du centre-Finistère suite à l’incendie et la dégradation de leur local dans le centre-ville de Carhaix.

Ces comportements violents rappellent les pires heures de l’histoire et empruntent à des méthodes fascistes.

Au nom des communistes finistériens je veux exprimer ma profonde indignation face à cet acte et mon souhait que ses coupables soient retrouvés et jugés rapidement.

Les désaccords et oppositions en démocratie n’ont jamais légitimé l’usage de la violence. Incendier le local d’un parti démocratique, de gauche ou de droite, c’est prendre pour cible la démocratie elle-même, et la République.

Au nom des communistes finistériens j’ai témoigné de notre émotion et de notre totale solidarité à Tristan Foveau, le secrétaire fédéral du PS dans le Finistère. 

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti Communiste Français –  fédération du Finistère.

22 janvier 2025

Photo Le Télégramme

Une délégation du Japon dimanche avec le Prix Nobel de la Paix japonais contre l’arme nucléaire – Le Télégramme, 21 janvier 2025

Dimanche 26 janvier : tous au port du Fret à Crozon pour ouvrir un processus de désarmement nucléaire et montrer notre volonté de Paix !

 

Dimanche 26 janvier : tous au port du Fret à Crozon pour ouvrir un processus de désarmement nucléaire et montrer notre volonté de Paix !

Communiqué du PCF Finistère

Un rassemblement pour le désarmement nucléaire aura lieu au Fret, à Crozon dimanche 26 janvier prochain de 14h à 17h, à l’initiative du Mouvement de la Paix et de la CGT, et en présence du CIAN 29, de plusieurs partis et associations engagés pour la paix, et du Prix Nobel de la Paix japonais : Nihon Hidankyo, organisation japonaise des Hibakusha (survivants des bombardements de Hiroshima et Nagasaki en 1945) et prix Nobel de la paix 2024 .

La fédération du Finistère du Parti Communiste français appelle ses militants, sympathisants, et plus généralement les Finistériennes et Finistériens à participer nombreux à ce rassemblement pour le désarmement nucléaire. Il appelle la France à ratifier le Traité d’interdiction des armes nucléaires.

Une partie non négligeable des puissances nucléaires est gouvernée par des pouvoirs autoritaires, nationalistes, néo-fascistes dans un contexte de montée des tensions internationales et de risque d’embrasement de la guerre qui touche déjà une quarantaine de régions dans le monde. L’élection de Donald Trump est un facteur de risque supplémentaire.

Il faut engager des processus de désescalade de la menace d’annihilation que représenterait une guerre nucléaire. La France doit ratifier le Traité d’interdiction des armes nucléaires adopté à l’ONU en décembre 2023.

Ce traité d’interdiction est le fruit de l’action commune des organisations de la société civile regroupées dans la campagne internationale ICAN, de certains États particulièrement actifs dans le domaine du désarmement nucléaire et des institutions onusiennes dédiées au désarmement.

Voté à l’Onu le 7 juillet 2017 par 122 pays sur 192, le Traité interdit la mise au point, l’essai, la production, le stockage, le transfert, l’utilisation et la menace d’utilisation d’armes nucléaires, en raison des conséquences cataclysmiques qu’entraînerait leur utilisation.

Il complète l’article 6 du Traité de Non Prolifération qui fait obligation aux États dotés d’armes nucléaires de négocier un traité de désarmement ; le TIAN prévoit pour ces États un processus assorti d’un calendrier, conduisant à l’élimination vérifiée et irréversible de leur programme d’armes nucléaires.

À une époque où le risque de guerre nucléaire n’a jamais été aussi grand depuis la crise des missiles de Cuba, à l’heure où les neuf États nucléaires construisent de nouvelles armes nucléaires et augmentent leur arsenal pour la première fois en 35 ans, il est vital de renforcer le mouvement mondial pour éliminer les armes nucléaires.

A nous d’ouvrir en grand le débat sur les dangers et les faux-semblants de la dissuasion nucléaire, son coût social et militaire, et d’ouvrir une voie de mobilisation citoyenne pour libérer la planète des armes nucléaires, armes de destruction massive, à nous d’être les porteurs des idées de paix !

La fédération PCF du Finistère, le 24 janvier 2025

 

Vente solidaire de légumes du PCF Morlaix rue Bakounine ce 11 janvier 2025: 400 kg de légumes vendus à midi en deux heures de vente à prix coûtant!

Un grand succès pour la 3e vente de légumes solidaire en 3 mois à Bakounine ce samedi 11 janvier

Vente de légumes solidaire du PCF pays de Morlaix rue Bakounine à la Boissière ce samedi 11 janvier avec Pascal Pouillet, Michel Lespagnol, Mariane Gauthier-Destable, Marie Oster, Roger Héré, Manu Audigou et Ismaël Dupont + 400 kg de légumes sains à petit prix de la région de Roscoff vendus!

Prochaine vente le samedi 8 février à la vierge noire devant à proximité du centre social

Voeux de la section PCF Carhaix-Huelgoat le Vendredi 31 janvier 2025 à 18h salle Paul Simon à Carhaix-Plouguer

  Les communistes de la section de Carhaix-Huelgoat vous souhaitent, ainsi qu’à vos proches, une bonne année 2025.

L’année 2024 a été politiquement très riche et socialement très dure. Les communistes, militant(e)s et élu(e)s, y ont pris toute leur part pour résister autant que possible et porter l’espoir de jours meilleurs, avec intensité, avec sincérité et avec combativité.

En ce début d’année où planent tant d’incertitudes, la présence des élu(e)s et des militant(e)s communistes, au cœur de toutes les luttes, reste un point de repère essentiel pour les travailleuses et travailleurs, et pour toutes celles et ceux qui cherchent courageusement, eux-aussi, à construire les jours heureux.

Grâce à la force que nous constituons, grâce à l’énergie que nous déployons ensemble, les victoires sont possibles.

Alors, en 2025 comme en 2024, les communistes seront de tous les combats, pour la Paix, pour l’emploi, pour le climat, pour la démocratie partout en France aux côtés de celles et ceux qui luttent et ne se résignent pas.

Nous pensons qu’il est important de prendre le temps du partage, de la convivialité et de la fraternité, c’est pourquoi nous vous invitons

 

le Vendredi 31 janvier 2025 à être des nôtres

à l’occasion des vœux des communistes du centre Bretagne,

salle Paul SIMON à Carhaix-Plouguer, à 18h.

 

Ces vœux se feront en présence d’Ismaël DUPONT secrétaire de la fédération PCF du Finistère et de Gladys GRELAUD conseillère régionale PCF.

Voeux de la section PCF de Quimper le samedi 25 janvier à 17h30 place de Locronan à Quimper

Nous avons le plaisir de t’inviter à la présentation des vœux de la section du parti communiste, des élu-e-s, et des jeunesses communistes du pays de Quimper :

                           samedi 25 janvier 2025 à 17h30
                            5 place de Locronan à Quimper

Ce moment de convivialité et de fraternité sera l’occasion d’inaugurer le portrait par notre ami Hoz de la bretonne Nathalie Le Mel, héroïne de la Commune de Paris, dont notre salle de réunion porte le nom.

                    Bonne et heureuse année 2025 – Bloavezh mat

 

Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d’Eric Guellec

Vœux des élus.e.s communistes de Brest et Brest-Metropole ce midi au Vauban à Brest avec le discours du président du groupe Éric Guellec, accompagné de Jacqueline Héré, Mathilde Maillard, Claudie Bournot Gallou, Jean-Michel Le Lorc’h, Anne-Catherine Cleuziou, Sandra Le Roux, et Taran Marec, d’autres élus communistes du Relecq-Kerhuon étant dans la salle comme le maire PS du Relecq-Kerhuon Laurent Peron, le maire de Brest François Cuillandre, Yoann Nedellec, de nombreux adjoints et élus brestois, le président du groupe d’union de la gauche au département Finistère et Solidaires Kevin Faure, Frédérique Bonnard Le Floch, conseillère départementale, toutes les tendances de la gauche brestoise, Gladys Grelaud, de nombreux syndicalistes. Un discours plein de fond et de maîtrise de Éric Guellec qui a mis en avant les réalisations sociales de l’année et la méthode des élus communistes pour construire le projet municipal des communistes aux municipales de 2026.

 

Discours d’Eric Guellec, président du groupe communiste des élus de Brest et Brest-Métropole,

Mesdames et messieurs, Chers amis, Chers camarades,

Merci d’être venus nombreuses et nombreux partager ce moment fraternel et politique ce midi, ici au Vauban.

Merci au Vauban de nous accueillir, lieu historique et emblématique de Brest dont les plus belles pages restent à écrire, c’est notre souhait en ce début d’année.

Merci donc à Charles Muzy et à ses équipes de nous ouvrir leurs portes, cette année encore.

Merci pour leur présence aux représentants des forces politiques avec qui nous travaillons quotidiennement, guidés par cet objectif de construire une société plus juste. Au premier rang desquelles les forces politiques des majorités locales.

Je tiens à saluer les représentants des syndicats présents ce midi à cette présentation des vœux. Notre groupe a des habitudes de travail avec le mouvement social, car nous avons la volonté de nous poser en relais et en point d’appui des travailleurs et des travailleuses.

Merci enfin aussi à nos camarades élus communistes du Relecq-Kerhuon qui nous accompagnent à la tribune ainsi que les représentants et dirigeants, nationaux et locaux, du Parti Communiste Français, Gladys Grelaud, Ismaël Dupont et Erwan Rivoalan (j’en profite pour excuser Jean-Paul Cam, en déplacement). Je remercie Taran Marec, élu de notre groupe, qui représente également le Mouvement des Jeunes Communistes de France.

Chers amis, chers camarades,

Au nom du groupe des élus communistes de la Ville de Brest et de Brest métropole, je souhaite à chacun et chacune d’entre vous, tous nos vœux de bonheur, de joie et de paix.

Je ne saurais ouvrir cette présentation des vœux sans adresser un message de solidarité et de fraternité chaleureuses aux habitants et aux habitantes de Mayotte terrassés par un cyclone et plusieurs tempêtes successives.

Saluons toutes celles et ceux qui s’engagent et qui se mobilisent aujourd’hui auprès des Mahoraises et des Mahorais dans des actions de solidarité concrète.

……………………………

Chers amis, chers camarades, 2025 s’annonce être une année particulièrement chargée et mouvementée socialement et politiquement.

En 2024, nous aurons vécu une situation inédite avec une dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par le Président de la République précipitant des élections législatives anticipées.

Au soir du second tour de ces élections, c’est la coalition de Gauche qui est arrivée en tête.

La circonscription de Brest-Centre a été regagnée par la Gauche, nous nous en félicitons.

Nous avons dénoncé le déni démocratique que constitue le choix d’Emmanuel Macron de ne pas tenir compte du résultat des urnes.

Les communistes se sont fermement opposés à la poursuite des politiques libérales du gouvernement de Michel Barnier, jusqu’à censurer ce Gouvernement.

Pour autant, en responsabilité, fidèles à notre culture politique du dialogue et de la négociation comme moyen d’être utile aux populations, conscients aussi de la situation politique et budgétaire du pays, conscients enfin de l’impasse dans laquelle Emmanuel Macron plonge les populations, les communistes ont fait le choix d’investir tous les espaces de discussion mis en place par le nouveau Gouvernement pour y défendre nos propositions.

Quelles sont-elles, nos propositions ?

Un budget socialement juste,

L’abandon immédiat de la réforme des retraites,

Un plan de réindustrialisation de notre pays,

Une indexation des salaires sur l’inflation,

Des services publics augmentés,

Des collectivités territoriales accompagnées et soutenues.

Mais, dans son discours de politique générale prononcé cette semaine, le Premier Ministre a énoncé une feuille de route qui poursuit une politique d’austérité.

Que ce soit sur la réforme des retraites, sur le pouvoir d’achat, sur les salaires, sur l’emploi, sur les services publics !

Cette politique d’austérité qui protège la finance et le capital au détriment des besoins du plus grand nombre, nous la combattons et nous continuerons de la combattre, aux côtés des salariés, des forces syndicales, des associations, des citoyens et des citoyennes.

Mais ce combat pour la justice sociale et écologique, nous le mènerons d’autant plus efficacement en étant unis dans nos messages, à Gauche, car nous désirons constituer une force capable de gouverner.

Une force prête à bâtir des avancées concrètes et immédiates pour la population. Notre objectif de répondre immédiatement aux besoins des populations ne doit pas se diluer dans l’unique objectif d’un hypothétique Grand soir présidentiel.

Ce n’est pas la stratégie du Parti Communiste Français, qui a toujours porté une vision et une action révolutionnaires tout en entrant dans des espaces de discussions et de décisions pour arracher des avancées sociales au quotidien.

Nous allons donc continuer à nous engager sur tous les sujets : l’abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires, un plan pour l’industrie et le soutien aux services publics, et nous poursuivrons les discussions avec le Gouvernement en amont du choix de la position que nous prendrons quand il s’agira de voter le budget.

A Gauche, nous n’attendrons pas les prochaines échéances électorales pour agir !

Néanmoins, si demain le PCF devait repartir en campagne, comme il l’a récemment fait dans la 5ème circonscription du Finistère lors des dernières élections législatives, avec le soutien du Nouveau Front Populaire, nous sommes prêts.

Nous y avons mené une belle et forte campagne et je salue ici l’excellent score de notre camarade Gladys Grelaud et de son suppléant Laurent Péron, maire socialiste du Relecq Kerhuon.

On peut les applaudir !

Nous serons prêts sur cette circonscription pour l’emporter, comme nous serons prêts ailleurs, sur d’autres terrains, pour que la gauche l’emporte.

Car il y a une urgence sociale dans le pays !

La suppression de 1200 postes chez Michelin et la fermeture de son site à Vannes, le plan de licenciement de 2400 postes chez Auchan, la cessation de paiement des Fonderies de Bretagne, la fermeture de Saupiquet dans le Finistère Sud, ne sont que des exemples de la masse des licenciements que connaissent les travailleurs et les travailleuses de notre pays.

Nous en échangions avec Sophie Binet, secrétaire nationale de la CGT, lors de son récent passage à Brest.

Notre territoire n’échappe pas à la casse sociale. A Brest, Géant Casino a récemment dû baisser le rideau. A Plouzané, les salariés de l’usine Autocruise redoutent une fermeture.

Aucun secteur, aucun territoire, n’est épargné.

Les communistes soutiennent les revendications des travailleurs et des travailleuses, du public comme du privé, qui se mobilisent pour la protection de leur emploi et la conquête de nouveaux droits.

Face à une situation sociale tendue à l’échelle nationale, le politique a en effet une grande responsabilité, notamment pour protéger l’ensemble du monde du travail.

Au sein des collectivités dans lesquelles nous siégeons, et malgré la diminution des moyens de la part de l’Etat qui rendent de plus en plus compliquée la construction de nos budgets, c’est-ce que nous nous évertuons à réaliser, collectivement, avec l’ensemble des forces de Gauche qui ont souhaité s’inscrire dans une dynamique d’Union qui depuis plus de 35 ans à Brest et sur la Métropole a fait ses preuves.

Dans un esprit volontariste, ensemble, avec nos partenaires de la Gauche municipale et métropolitaine, nous nous attachons au renforcement des solidarités et de services publics locaux forts.

Année après année, depuis plus de 35 ans, avec Pierre Maille, avec François Cuillandre (que je salue également s’il est arrivé), l’union de la Gauche a su patiemment, méthodiquement et collectivement transformer notre territoire.

Communistes, nous sommes fiers de ces réalisations collectives qui sont à mettre à l’actif de toute notre équipe plurielle, dans sa diversité.

Ce niveau de service public est une richesse que nous devons continuer à garantir et promouvoir, en 2025 et dans les années qui suivront, dans toute la métropole, dans toute la Ville, au bénéfice de tous les habitants et de toutes les habitantes de celles-ci.

Avec toute la majorité de Gauche qui dirige la Ville de Brest, les communistes, qui constituent le deuxième groupe de la majorité municipale en nombre d’élus, agissent pour améliorer concrètement et sensiblement le quotidien des habitantes et des habitants en menant ces politiques de progrès social.

Depuis 2 ans, nous avons ainsi décidé d’un gel des tarifs jeunes et d’une diminution de 3% des tarifs solidaires dans les transports en commun. Peut-être est-ce là un pas supplémentaire vers la gratuité des transports publics ?

C’est du moins notre souhait, à nous communistes, et il nous revient de continuer à convaincre ces prochains mois chacun et chacune de la pertinence d’une telle mesure, pour le climat, pour les solidarités, pour l’attractivité de notre Ville, pour le soutien à la jeunesse et à nos retraités.

La section du Pays de Brest du PCF et le MJCF 29 organiseront au printemps prochain une soirée thématique publique sur le sujet de la gratuité, en présence d’intervenants qui ont mis en œuvre cette mesure dans des grandes agglomérations françaises, de plus de 100 000 habitants. Vous y serez bien sûr invités.

Je referme la parenthèse…

Autre exemple … Soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi agir pour rendre davantage accessibles les biens vitaux comme l’eau. Tout récemment, notre collectivité octroyait à plusieurs milliers de bénéficiaires un chèque de 20€ pour alléger les factures d’eau. Ce dispositif est élargi pour 2025 et nous agissons pour, à moyen terme, construire une véritable tarification sociale de l’eau.

Soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi agir sur le tarif des repas de la restauration scolaire. Dernièrement, c’est la diminution du prix de la cantine qui a profité à 3 familles sur 4, à Brest. 15% des familles bénéficient déjà de la gratuité de la cantine.

Notons que la Ville de Brest a fait le choix de mettre un terme à la gestion déléguée de ce service de la restauration collective scolaire par des grands groupes privés.

Nous avons acté au dernier Conseil Municipal du principe d’un retour dans le giron public de la restauration collective, au moyen d’une Société Publique Locale.

Enfin, soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi répondre à crise du logement et de l’énergie, le montant des aides octroyées pour le paiement des factures d’énergie et des loyers a également été augmenté de 50% l’an dernier.

Nous avons pour objectif de produire toujours plus de logement public social et de logement très social dans toute les communes de la Métropole et ce malgré la défaillance honteuse de l’Etat sur ces politiques publiques de logement.

C’est notre leitmotiv : veiller à ce que les services publics locaux se déploient sur tout le territoire, en proximité, dans tous les aspects de la vie quotidienne car c’est là un impératif.

Deux axes notamment, ils ne sont pas les seuls, devront être encore approfondis selon nous :

L’éducation au sens large, en premier lieu. Nous avons fait le choix au moment du reconventionnement avec elles d’augmenter sensiblement le soutien octroyé aux associations d’éducation populaire qui interviennent dans les 22 équipements de quartiers de la ville, dans tous les quartiers de Brest. Ce sont lieux d’émancipation individuelle et collective.

Il faut continuer de renforcer les associations. Elles sont l’expression de la démocratie mais aussi sa garantie.

Ancre Après une succession de crises violentes qui ont insécurisé nos concitoyens et nos concitoyennes, cette richesse associative, marque de fabrique de notre Ville, est une force.

Les solidarités concrètes développées et l’engagement militant dans la dynamique d’éducation populaire portée par nombre d’associations brestoises sont essentiels pour former des citoyens libres et responsables, émancipés, acteurs d’un projet de société de progrès social.

Le deuxième axe d’approfondissement de nos politiques publiques, c’est celui de la sécurité. Chaque habitant et chaque habitante doit pouvoir vivre dans la sécurité et la sérénité. Face aux incivilités, notre collectivité a créé une brigade de tranquillité urbaine dont les effectifs ont augmenté pour davantage de présence sur l’espace public.

Nous en ferons le bilan prochainement mais je veux d’ores et déjà insister sur le fait que le sujet de la sécurité est une préoccupation majeure de la population et en premier lieu des habitantes et des habitants des quartiers populaires qui subissent les phénomènes de délinquances et d’incivilités.

Selon nous, concernant ce sujet, tout doit être mis sur la table et il ne doit pas y avoir de sujet tabou dans les discussions que nous aurons ces prochains mois concernant les évolutions à apporter au plan local.

A côté de ces politiques du quotidien, les grands chantiers de transformation de notre agglomération se poursuivent !

Le Quartz a été entièrement rénové !

La Maison des Associations l’a également été !

Le Projet Mon Réseau Grandit, avec la 2nd ligne de Tram et la ligne de BHNS va cette année arriver à son terme.

Le CCAS a été modernisé.

Les Opérations de Renouvellement Urbain, à Bellevue et Recouvrance, continuent de se déployer

Océanopolis poursuit sa « Métamorphose ».

En matière de réindustrialisation, notre collectivité développe une stratégie volontariste, autour de la modernisation et de la reconstruction de filières, permettant la mise en œuvre de processus de relocalisation, créateurs d’emplois :

Ce sont nos investissements pour les EMR avec la création du nouveau Polder où de nouvelles activités s’installent.

Ce sont nos investissements pour la cyber sécurité, pour la maintenance navale avec Damen, pour le Port de Brest qui va bénéficier d’1 Milliard d’€ d’investissement, tous partenaires confondus.

Récemment, nous célébrions les 50 ans de la Métropole.

Cet anniversaire a marqué un temps où nous avons pu mesurer tout le chemin parcouru par notre territoire, avec dans son sillage notamment l’émergence de projets d’envergure qui ont servi l’attractivité de notre métropole, son accessibilité, sa qualité de vie !

2025 s’ouvre, notre enjeu est de maintenir et de développer une perspective et un chemin de progrès social et écologique : c’est le projet politique de notre équipe majoritaire de Gauche, ici à Brest et à Brest Métropole.

Mais 2025 va être une année de préparation des élections municipales durant laquelle il nous reviendra de construire les victoires à venir.

D’aucun se prépare, avance plus ou moins masqué. Vous avez lu la presse d’hier…

Pour nous, l’heure n’est pas au casting, ni aux candidatures, mais bien au projet !

La Conférence Nationale de notre Parti Politique a décidé d’une feuille de route concernant ces élections municipales, que nous allons décliner, ici à Brest et dans la Métropole.

A compter de cette rentrée de janvier 2025, notre formation politique se met en ordre de marche pour préparer les prochaines échéances municipales, avec la volonté de conforter les Villes où la Gauche gouverne, Brest et Le Relecq Kerhuon, et avec la volonté d’en gagner de nouvelles, dans notre Métropole.

Sur la base de ce que nous avons construit collectivement depuis plus de 35 ans avec nos partenaires, notre section PCF va écrire un programme municipal pour notre territoire.

Cela, en associant tous les adhérents et les adhérentes qui le souhaitent dans des groupes de travail, en sollicitant aussi les forces vives du territoire, les habitantes et les habitants des quartiers, pour écrire un projet qui réponde au plus juste aux besoins de nos concitoyennes et nos concitoyens.

Je l’ai dit, nous ne partons pas d’une feuille blanche au regard de tout ce que nous avons construit depuis plus de 35 ans au sein de l’Union de la Gauche, de toutes ces réalisations collectives, qui sont à mettre à l’actif de notre équipe.

Nous allons bien sûr en faire le bilan. Ce projet municipal communiste que nous allons écrire pourra ainsi s’appuyer sur une base solide tout en proposant de nouveaux axes de développement ambitieux du service public local, dans une dimension de progrès social et écologique.

Ce programme municipal sera un projet émancipateur, exigeant et cohérent.

Ce projet municipal, nous le verserons aux discussions que nous tiendrons avec l’ensemble de la Gauche. Nous le ferons aussi vivre dans le débat public, au travers les rencontres que nous organiserons dans les quartiers, avec les Brestois et les Brestoises, aux travers de réunions thématiques. J’évoquais tout à l’heure celle concernant la gratuité des transports. Je pense aussi au logement, à la sécurité. Notre volonté est d’apporter des réponses justes et solidaires.

Au printemps prochain, et c’est l’un des axes de notre feuille de route nationale, notre section désignera un ou une cheffe de file pour animer tout ce travail et pour porter cette dynamique collective en vue des élections municipales de 2026.

Bien sûr, nous examinerons et déciderons de tout cela dans le détail en Assemblée Générale, les adhérentes et adhérents communistes étant souverains, mais soyez convaincus de la détermination et de l’ambition des communistes à aller jusqu’au bout, à s’engager dans la bataille, à prendre leurs responsabilités, au sein d’une Union de la Gauche la plus large possible, sur un programme ambitieux, pour faire gagner la Gauche.

Chers amis, chers camarades, j’en ai fini, merci de votre attention, je vous invite maintenant à boire le verre de l’amitié et de la fraternité

Vive Brest en 2025, vivement 2026 !

Vœux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest – Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025

Vœux du mouvement des jeunes communistes du Finistère ce samedi 18 janvier à Brest avec une belle intervention des vœux de son secrétaire départemental Taran Marec, en présence de camarades du PCF (Ismaël Dupont, Gladys Grelaud, Jacqueline Héré, Anne-Marie-Alayse, Claude Bellec, Paul Yves Savina, Cyrille Frey, Marion Francès, Sergine Le Fief Le Bohec, Yannick Le Bohec), des camarades de la gauche brestoise (FI et POI notamment), et du député insoumis-NFP Pierre-Yves Cadalen, accompagné par Erwan Seys et Christophe Oswald. 

Encore une belle année 2025 en perspective pour le MJCF 29.

Photos Jacqueline Héré et Ismaël Dupont.

Plainte de P.-Y. Cadalen contre M. de Calan : le PCF apporte « tout son soutien » au député de Brest (Ouest-France, 18 janvier 2025)

Ouest-France

Plainte de P.-Y. Cadalen contre M. de Calan : le PCF apporte « tout son soutien » au député de Brest

Publié le

Qualifié de « factieux et antisémite », le 27 décembre 2024, par le président du Département du Finistère, le député insoumis de Brest a déposé plainte contre Maël de Calan. Le chef des communistes finistériens, Ismaël Dupont, dénonce « des attaques malhonnêtes » contre LFI.

« J’apporte tout mon soutien à Pierre-Yves Cadalen et aux camarades de la France Insoumise régulièrement visés par ces attaques intellectuellement, politiquement et moralement malhonnêtes. » Dans un communiqué envoyé samedi 18 janvier 2025, Ismaël Dupont, conseiller départemental communiste et secrétaire départemental du PCF, réagit à la plainte déposée par Pierre-Yves Cadalen, député insoumis de Brest, à l’encontre de Maël de Calan, qui l’avait qualifié, dans une émission, de « factieux et antisémite ».

Selon Ismaël Dupont, « ces attaques visent en réalité à disqualifier la solidarité avec le peuple palestinien et la critique de la politique guerrière et colonialiste du gouvernement d’extrême-droite israélien et des complicités de cette politique en Europe et aux États-Unis ».

« Quant à qualifier un député de la République de la gauche de « factieux », outre que c’est ridicule, cela s’apparente justement à un procédé qui rappelle les heures sombres de notre histoire. La démocratie, c’est la possibilité d’exprimer une diversité des points de vue sur la politique internationale de notre État et gouvernement, pas de se ranger tous comme un seul homme derrière une seule vision. »

https://www.ouest-france.fr/societe/antisemitisme/plainte-de-p-y-cadalen-contre-m-de-calan-le-pcf-apporte-tout-son-soutien-au-depute-de-brest-8824c324-d586-11ef-ba2d-4caba193000f

« Le communisme y a laissé une empreinte très forte » : le PCF du Finistère a choisi Douarnenez pour exprimer ses vœux (Le Télégramme, 18 janvier 2025)

Les organisations de gauche, syndicales et associatives, les élus de la gauche douarneniste étaient invités aux vœux du PCF Finistère à la maison Charles-Tillon 18 rue Anatole France à Douarnenez vendredi. (Le Télégramme, 18 janvier 2025)

Les communistes du Finistère ont opté, cette année, pour Douarnenez pour organiser leur cérémonie des vœux, vendredi 17 janvier.

« C’est la première fois depuis que je suis secrétaire départemental du PCF Finistère, c’est-à-dire dix ans, que nos vœux se tiennent à Douarnenez », indique Ismaël Dupont. Vendredi 17 janvier, une soixantaine de personnes étaient réunies à la maison Charles-Tillon. « Charles Tillon, à qui l’on doit le tableau que nous avons mis en exergue pour ces vœux 2025, ne fit pas peu pour rappeler la nouveauté et la fécondité des grèves gagnantes des sardinières finistériennes de 1924 à 1927 dans son livre « On chantait rouge » paru en 1977 », a souligné le secrétaire départemental. Il a choisi Douarnenez cette année, d’abord en raison du moment historique précité et célébré actuellement mais aussi car « c’est une des premières villes communistes de France avec Sébastien Velly en 1921 » et que « le communisme y a laissé une empreinte très forte ».

« La bataille politique est rude »

« Avec 510 et quelques adhérents à jour de cotisation, nous sommes en 21e position des fédés de France en nombre d’adhérents et en première position en Bretagne. Mais nous avons une marge de progression sur le paiement de la cotisation car nos fichiers relèvent 850 adhérents. Surtout, nous devons continuer à nous renforcer et à nous rajeunir, à nous adresser aux actifs, car la bataille politique est rude, à enjeux extrêmement lourds, et nous ne sommes pas aujourd’hui au niveau de ce qu’il faudrait atteindre pour peser significativement dans les rapports de force politique », a-t-il analysé, lucide, face aux organisations de gauche, syndicales et associatives.

Face aux propos diffamatoires de Maël de Calan contre Pierre-Yves Cadalen, notre soutien au député NFP de Brest

Face aux attaques odieuses et diffamatoires de Maël de Calan contre Pierre-Yves Cadalen dans l’émission « Café du commerce » de Tébéo du 27 décembre 2024, où le Président de droite du département du Finistère a osé qualifier le député insoumis et Nouveau Front Populaire de Brest de « factieux et d’antisémite » parce qu’il défend la solidarité avec le peuple palestinien dans le contexte où celui-ci est visé par une entreprise génocidaire et de nettoyage ethnique internationalement reconnue, j’apporte tout mon soutien à Pierre-Yves Cadalen et aux camarades de la France Insoumise régulièrement visés par ces attaques intellectuellement, politiquement et moralement malhonnêtes, attaques qui visent en réalité à disqualifier la solidarité avec le peuple palestinien et la critique de la politique guerrière et colonialiste du gouvernement d’extrême-droite israélien et des complicités de cette politique en Europe et aux États-Unis.

L’usage détourné et manipulatoire du procès d’intention en antisémitisme affaiblit le véritable combat contre l’antisémitisme et toute forme de racisme en général qui est plus que jamais nécessaire.

Quant à qualifier un député de la République de la gauche de « factieux », outre que c’est ridicule, cela s’apparente justement à un procédé qui rappelle les heures sombres de notre histoire.

La démocratie, c’est la possibilité d’exprimer une diversité des points de vue sur la politique internationale de notre État et gouvernement, pas de se ranger tous comme un seul homme derrière une seule vision, et encore moins derrière un soutien à la politique d’extrême-droite de Netanyahou.

Pierre-Yves Cadalen a eu bien raison de porter plainte pour diffamation et au nom du Parti communiste du Finistère et en mon nom personnel je lui assure publiquement, et je lui ai assuré personnellement ce matin, de ma solidarité et de mon plein et entier soutien dans cette démarche.

Ne nous laissons pas intimidés par les propos de surenchères et d’outrances, et les manipulations de l’histoire, d’une certaine droite qui a perdu le cap et qui, au mépris de la tradition gaulliste et même chiraquienne, pour mieux soutenir Israël et sa politique coloniale, disqualifie la solidarité avec le peuple palestinien dont les droits les plus élémentaires sont niés depuis 80 ans.

Déclaration d’Ismaël Dupont, conseiller départemental communiste , secrétaire départemental du Parti communiste, 18 janvier 2025

Je rappelle mon intervention il y a 6 mois en Conseil Départemental du Finistère quand déjà le président De Calan attaquait gratuitement et de manière outrageusement malhonnête la FI en bloc pour ses positions prétendument antisémites:

« Intervention d’Ismaël Dupont (PCF, Finistère & Solidaires), en introduction du Conseil Départemental du Finistère du 19 juin:

« Monsieur de Calan, M. le Président,

Vous prétendez incarner un combat de la raison et de la modération contre la violence politique et les « extrêmes », mais c’est bien vous qui tenez un propos outrancier, d’extrême caricature et d’extrême clivage, en agitant des peurs et des fantasmes qui ne correspondent pas à la réalité. Alors oui la progression de l’extrême-droite avec son racisme est porteuse d’une lourde menace pour les valeurs démocratiques et de notre République sociale et laïque bâties notamment par le gouvernement de rassemblement du Conseil National de la Résistance au sortir de la guerre alors que l’extrême-droite française et une partie de la droite s’étaient discréditées dans la collaboration avec les nazis. La colère populaire vis-à-vis de la politique d’E.Macron et la banalisation des idées d’ extrême-droite par de nombreux grands médias expliquent en partie ce vote, avec une propension depuis le 10 juin dans une ambiance de véritable hystérie de tout faire pour salir et discréditer le Front populaire. « Plutôt Hitler que le Front populaire », c’est un mot d’ordre que semblent de nouveau prendre à leur compte une partie des élites médiatiques et politiques, en 2024 comme en 1936, signe que les possibilités de victoire d’une gauche unie sur un programme social ambitieux dérangent. On diabolise désormais la FI, le Front populaire, alors même que l’on normalise le Rassemblement National dont il faut se souvenir que le parti source, le Front national a été créé par des anciens nazis de la Légion des Volontaires français contre le bolchevisme, des anciens collaborateurs, et beaucoup d’antisémites notoires. Et à l’opposé du spectre politique, du côté de ce Front populaire que vous mettez dos à dos comme « extrême » avec l’extrême droite, que trouvons-nous comme mesures radicales? Des propositions qui correspondent aux aspirations et attentes populaires: le retour de l’ISF, la taxation des profits, la lutte contre l’évasion fiscale, le blocage des prix de première nécessité, le retrait de la réforme des retraites et de la réforme de l’assurance chômage, l’augmentation des salaires et des pensions, la revalorisation des APL, la relance de la construction du logement social, etc. Comme argument pour dénoncer une alliance “contre nature” et dangereuse à travers le front populaire, vous dénoncez ici dans votre introduction et dans votre lettre aux maires un prétendu antisémitisme de la France Insoumise. Je m’inscris en faux contre ce procès en antisémitisme que j’estime malhonnête quand il vise des gens dont le tort essentiel est de plaider pour une plus grande solidarité avec le peuple palestinien. J’ai parmi mes amis, mes connaissances, les journalistes et essayistes que je lis, plusieurs juifs français, israéliens, américains qui critiquent la politique de Netanyahou, inspirée par l’extrême-droite raciste, colonialiste et suprématiste juive. Cela ne les rend pas antisémites. C’est bien Netanyahou qui à l’inverse collabore internationalement avec des gouvernements d’extrême droite antisémites européens ou avec des personnalités d’extrême droite américaine. Ce n’est pas être antisémite de plaider comme ces centaines de milliers jeunes et moins jeunes partout dans le monde pour le cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre les Palestiniens, de défendre le droit international, les résolutions de l’ONU, mais aussi les préconisations et qualifications de la Cour pénale Internationale, de défendre la Paix, la solution à deux états, la reconnaissance par la France de l’état de Palestine, le droit à l’auto-determination des palestiniens, leur droit à l’existence dans la coexistence avec le peuple israélien. L’utilisation à tort et à travers pour disqualifier toute critique d’Israël du terme d’antisémitisme est dangereuse, car on enlève de la force à ce terme qui qualifie aussi une forme de racisme bien réelle et dangereuse. Je vous encourage à lire à ce sujet le remarquable essai de l’ancien journaliste du journal “ Le Monde” aux Etats-Unis et en Israël Sylvain Cypel, également ancien directeur du “Courrier international”: « L’ État d’Israël contre les juifs ». Pour notre part, en tant que communistes, nous refusons les assignations identitaires et l’importation en France d’un conflit de politique internationale, un des derniers conflits coloniaux, par des discours qui divisent le peuple et nous refusons d’enfermer les citoyens dans des identités définies de manière ethnique et religieuse. C’est contre ce projet de régression et de division que le projet de l’union de la gauche et des écologistes du front populaire prend tout son sens ».

Intervention au Conseil départemental du Finistère, mercredi 19 juin. »

Vœux des élus communistes brestois au Vauban ce samedi 18 janvier à 12h

 

Le groupe des élues et élus communistes te souhaite le meilleur pour l’année 2025 qui débute.

Pour commencer cette année dans la convivialité et la fraternité, nous t’invitons à la présentation de nos vœux :

Le samedi 18 janvier 2025

à 12h au Vauban

(Hôtel Vauban – 17 avenue Georges Clémenceau – Brest)

Belle et heureuse année 2025 !

Bloavezh Mat 2025 !

Amicalement,

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h,

Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

Etudiants, mobilisons-nous face à la dégradation des conditions d’étude en fac (MJCF 29)

Décès de notre camarade de St Jean du Doigt Léon Le Gall: l’hommage de la fédération du PCF Finistère

Photo Le Télégramme

 

La section du pays du pays de Morlaix, la cellule de Lanmeur et la fédération du Finistère du PCF expriment leur tristesse d’apprendre le décès de notre camarade Léon Le Gall, ancien agriculteur de Saint-Jean-du-Doigt (légumes et élevage de vaches limousines), pilier de la section de Lanmeur du Parti communiste, ancien élu communiste pendant plusieurs mandats à Saint-Jean-du-Doigt.

Adhérent depuis au moins le début des années 1970, Léon Le Gall abattait un gros travail lors des fêtes de la Terre, pour monter les stands et sur toute la durée des fêtes. Il était aussi investi dans l’association de la Galoche de Saint-Jean-du-Doigt et animait des concours de galoche à la fête de la terre et à la fête du Viaduc.

Il stockait le matériel des fêtes de l’Humanité, des fêtes de la Terre et du Viaduc dans son hangar agricole.

C’était un homme chaleureux et investi dans l’activité du Parti et de sa section de Lanmeur.

Nous pensons aujourd’hui à sa famille, son épouse, ses enfants et ses petits-enfants, à ses amis et camarades.

Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) , le 15 janvier 2025

Un moment de recueillement pour :

Monsieur Léon LE GALL
dont le décès est survenu à l’âge de 86 ans.

Les funérailles seront célébrées à l’adresse suivante : Centre Funéraire du Launay de Saint-Martin-des-Champs (29600) le samedi 18 janvier 2024 à 14h30.
Dans l’attente de ses obsèques, Léon repose à l’adresse suivante : Centre Funéraire du Launay (Saint-Martin-des-Champs – 29600).

Finistère – A un an des municipales, le PCF veut se renforcer (Ouest-France, 18 janvier 2025)

Des vœux chaleureux du PCF Finistère à Douarnenez ce vendredi 17 janvier 2025, 100 ans après la victoire de la grève des sardinières

Vœux du PCF Finistère à Douarnenez ce vendredi 17 janvier à l’ancienne mairie de Douarnenez, désormais maison Charles Tillon, où se réunissaient les dirigeants ouvriers, syndicaux et politiques il y a cent ans pour la grève des ouvrières des conserveries : Charles Tillon, Lucie Colliard, Joséphine Pencalet, Daniel Flanchec, etc. Camille Gontier pour la section de Douarnenez, Ismaël Dupont pour la fédération du Parti communiste du Finistère, et Taran Marec pour la Jeunesse communiste ont pris la parole avant l’apéritif dînatoire à l’occasion duquel nous avons écouter les chansons des ouvrières des conserveries du littoral du sud Finistère interprétées par Klervi Riviere et Marie-Aline Lagadic. 

60 personnes étaient présentes, des camarades des sections PCF du Finistère (Douarnenez, Pays Bigouden, Quimper-Fouesnant, Audierne-Cap Sizun, Crozon-Châteaulin, Quimperlé-Scaër,  Brest, Morlaix, Carhaix-Huelgoat, etc.), des sympathisants communistes et des invités élu.e.s et militant.e.s de la gauche douarneniste, notamment Françoise Pencalet, Hugues Tupin, Florence Crom, le secrétaire de section du PS Yohan Quéré, Jean-Louis Griveau

Photos Hervé Ricou

***

Douarnenez, maison Charles Tillon, 17 janvier

Intervention d’Ismaël Dupont pour les vœux du Parti

Cher.e.s ami.e.s, cher.e.s camarades,

C’est un bonheur pour nous de pouvoir organiser ce moment convivial des vœux de la Fédération PCF du Finistère avec la section de Douarnenez, à Douarnenez, dans cette maison Charles Tillon, l’ancienne mairie où se réunissait le comité d’organisation de la grève des sardinières, qui rappelle combien l’appui de militants de premier ordre comme Charles Tillon, Lucie Colliard, Marie Potasse (devenue Tillon), Flanchec, et des organisations de la CGTU, du PCF, et du journal L’Humanité, furent importants dans le soutien à la lutte des Sardinières de Douarnenez, pour la victoire de ce mouvement.

Charles Tillon, à qui l’on doit le tableau que nous avons mis en exergue pour ces vœux 2025, ne fit pas peu pour rappeler la nouveauté et la fécondité des grèves gagnantes des sardinières finistériennes de 1924 à 1927 dans son livre : « On chantait rouge » (1977).

Dans son tableau « La révolte des sardinières », on voit une foule résolue d’ouvrières bretonnes en coiffes blanches porter fièrement le drapeau rouge en avançant vers nous le long de la grève, se détachant progressivement à l’arrière-plan et en queue de cortège d’une falaise, comme si leur force venait du granit, celui dont on forge les têtes dures des « Penn sardin ». Le tableau est inspiré d’une photo d’une manifestation de sardinières bigoudènes à l’été 1926 entre le port de Lesconil et celui du Guilvinec. Charles Tillon accompagnait les 60 ouvrières chantant l’Internationale en cortège auprès des murets de pierre de la côte bretonne.

En novembre 1924, quand commence la grève des sardinières de Douarnenez, pour gagner 5 sous supplémentaires (une augmentation réclamée de 25 centimes par heure), Charles Tillon a 27 ans.

Rennais d’origine, ajusteur à l’arsenal de Brest en 1916, il s’est embarqué comme matelot mécanicien sur le croiseur « Guichen ». En 1919, par solidarité avec la révolution bolchevique que combat l’armée française, il avait provoqué une mutinerie sur le « Guichen » en Méditerranée. Il est condamné au bagne pour 5 ans et envoyé au Maroc. Bénéficiant finalement d’une amnistie comme les mutins de la mer Noire, il devient ouvrier ajusteur à Nantes, puis adhère au Parti Communiste en 1921. Il devient permanent de la CGTU en 1924. La grève des sardinières de Douarnenez constitua sa première grande mission sur le terrain pour organiser un mouvement social, avec pour associées l’institutrice savoyarde féministe, antimilitariste et communiste de la CGTU Lucie Colliard, puis Alice Brisset qui succédera à cette dernière. Charles Tillon continuera son œuvre de « gréviculteur » et l’organisation du mouvement de lutte des ouvrières bretonnes et pêcheurs à Lesconil et dans tout le pays bigouden en 1925 et 1926.

Bien sûr, nous sommes aujourd’hui à Douarnenez pour rendre hommage, à l’occasion de son centenaire, à ce mouvement social fondateur, à cette belle lutte des ouvrières des conserveries, avec l’appui des ouvriers et pêcheurs de Douarnenez, et de leur maire communiste Daniel Le Flanchec.

Rappelons que les salaires de ces femmes étaient près de trois fois inférieurs au salaire moyen des ouvriers au niveau national. Beaucoup de femmes et de familles vivent à crédit, tout en travaillant à la chaîne au gré des arrivages 10 à 14 heures par jours pour une paye minuscule versée par des industriels dont même le ministre du travail dira dans sa rencontre à Paris avec une délégation d’ouvriers et de sardinières emmenés par la syndicaliste Lucie Colliard en décembre 1924 qu’ils sont « des brutes et des sauvages ». La réglementation du travail n’était pas appliquée : les heures de nuit n’étaient pas majorées, le droit syndical n’etait pas respecté, ni le code du travail avec notamment ce qu’il contient de garanties pour la protection de l’enfance. Dans les usines ni chauffées ni isolées, à même la terre battue, les filles d’usines enchaînent les heures de travail dans des conditions désastreuses, sous l’autorité intransigeante des contremaîtresses. Beaucoup d’entre elles sont malades.

La grève des sardinières chantant « Pemp real a vo ! » est le symbole de la fin d’une résignation qui n’est plus de mise face aux magnats de l’industrie qui emploient et exploitent, les grandes dynasties industrielles comme Chancerelle ou la famille Béziers représentant une bourgeoisie vivant dans le luxe et l’ostentation, appuyées par un clergé très réactionnaire, qui pesait encore beaucoup en Bretagne sur les consciences.

Ces semaines de lutte, relayées au plan national, sont un succès pour le jeune PCF et la CGTU. Douarnenez, une des premières communes à gestion communiste en France, avec Huelgoat en Bretagne, est désormais un phare du communisme. Le Flanchec a incarné, de 1924 à 1940, un communisme municipal original. Au final, ces luttes sociales et politiques auront néanmoins ancré pour longtemps le communisme à Douarnenez et ouvert la voie, après-guerre, à ses maires PCF : Joseph Pencalet, Yves Caroff, Joseph Trocmé et Michel Mazéas qui dirigea la ville de 1971 à 1995. Saluons aussi l’action de leurs successeurs à gauche notamment qui surent maintenir cet héritage.

Rappelons aussi qu’à la suite du mouvement de grève, Joséphine Pencalet, ouvrière mobilisée dans la grève, est présentée en quatrième position sur la liste communiste (Bloc ouvrier et paysan) aux élections municipales et élue conseillère municipale en mai 1925. L’élection de Joséphine Pencalet fut annulée par arrêté préfectoral le 16 juin 1925, décision confirmée cinq mois plus tard par le Conseil d’État.

Marie-Aline Lagadic et Klervi Rivière reviendront tout à l’heure en chanson sur les luttes sociales des ouvrières des conserveries du Pays Bigouden, de Penmarc’h, Lesconil, Pont L’Abbé, en 1926 et 1927.

Ne les oublions pas. C’est la suite de la victoire de Douarnenez en janvier 1925, la demande de l’application des accords sociaux de fin de grève à toutes les conserveries du littoral. Mais là encore, les patrons n’ont rien donné de bonne grâce aux ouvrières et il a fallu tout arracher. Là encore, Charles Tillon était présent au côté des ouvrières. Cette histoire est magnifiquement racontée dans « Le Chant des Sardinières » et illustré par des chansons de l’époque, d’usine, de repos, de réjouissance et de lutte, en français et en breton. Et vous pourrez trouver et faire dédicacer le livre tout à l’heure si vous ne l’avez pas déjà.

J’en ai quasiment fini avec ce préambule historique – j’entends déjà les douarnenistes me dire : ça y est c’est bon, 4 mois de commémoration et d’hommage à cette grève historique, parlons du temps présent et de ses défis. Ils ont parfaitement raison.

Douarnenez aujourd’hui, comme beaucoup d’endroits du Finistère, c’est la crise du logement, de l’accès à la santé, les inquiétudes sur l’avenir des services publics, de l’emploi, des finances des collectivités, dans un contexte de desindustrialisation avancée, encore confirmé par la décision de délocalisation de l’usine Saupiquet de Quimper, un des témoins de cette activité de conserverie. Délocalisation pour trouver de la main d’œuvre à vil prix et augmenter les marges des actionnaires comme pour Michelin avec l’usine de Vannes ou Renault avec les fonderies de Bretagne.

Ils ont bien raison, ceux qui disent : regarde devant, pas dans le rétroviseur. Et pas seulement parce que c’est quand on est dans le brouillard et qu’il y a des dangers, en voiture, qu’il faut regarder devant le plus attentivement.

Mais c’est aussi la particularité du Parti communiste d’aller au combat avec cet héritage, de valeurs et de sacrifices. « La révolte bien de loin », pour reprendre un titre de Charles Tillon, de loin dans nos vies, et de loin dans l’histoire du mouvement ouvrier et égalitaire, bien plus loin que 1920. Nous ne sommes pas des voyageurs sans bagage, comme on dit. Certains font voyager le cœur léger, d’autres pèsent plus lourd.

Le destin de Charles Tillon en est l’illustration. Auteur du premier appel à la Résistance intérieure contre le fascisme, contre Vichy et l’occupant allemand, du 17 juin, fondateur des FTPF, ministre communiste de De Gaulle à la Libération qui mettra en œuvre le Programme des Jours Heureux du Conseil National de la Résistance, il sera écarté de la direction du PCF en 1952, puis exclu du PCF suite à un désaccord sur la question de l’intervention soviétique à Prague en 1968.

Cela ne réparera pas l’injustice et la faute, mais nous voulons aussi lui rendre un hommage appuyé aujourd’hui, et dire que nous les combats des communistes français se sont souvent déroulés dans des circonstances et un contexte politique et international plein de contradictions mais qu’ils ont toujours été sous-tendus par l’aspiration à une société plus humaine, égalitaire, fraternelle, et par des idéaux de droit au Bonheur et la Dignité pour chaque femme et chaque homme, de Paix et de Justice.

Ces idéaux sont toujours et plus que jamais d’actualité au moment où les capitalistes nous fabriquent un monde dont Trump et Elon Munsk, Bolloré et Macron, la vulgarité, l’arrogance, le cynisme et le narcissisme autiste, deviennent de nouveau totem, un monde sans avenir acceptable ni soutenable, fait de dénaturation de la démocratie, d’inégalités extrêmes, de progrès de la pauvreté, du néocolonialisme et de l’impérialisme, de violence sociale et de guerre, de prédation des ressources naturelles et de dégradation de l’environnement.

Rien que la crise écologique majeure qu’est le dérèglement et le réchauffement climatique justifierait à elle seule, du fait de ses conséquences immédiates, gravissimes, durables, irréversibles et universelles, une approche communiste des choses, à base de planification, de rationalité politique, de sobriété, de partage équitable des efforts, de réorientation complète de nos modes de vie, de notre économie, de nos modes de production et de consommation, qui ne soit pas antagonique avec la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre.

On en est loin, mais, nous le savons, avec notamment le plan climat qu’a produit Amar Bellal et la commission Écologie de notre parti, il n’y a aucun salut basé sur la prolongation des logiques de marché et capitalistes, ni sur la religion de la croissance ou du productivisme à tout crin.

« Le capital épuise deux choses, le travailleur et la nature », écrivait Marx. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’actualité du combat communiste.

La lutte pour la Paix qui est une autre grande matrice de notre engagement communiste est elle aussi plus que jamais d’actualité.

Avec la résurgence de la menace nucléaire militaire à un niveau XXL, avec des dépenses d’armement et militaires qui ont augmenté dans le monde pour la neuvième année consécutive pour atteindre un niveau record de 2 443 milliards de dollars à rapporter aux maigres dépenses de coopération et de solidarité internationale pour régler le problème de la faim dans le monde, de l’accès à l’eau potable, des vaccins contre les maladies les plus mortifères comme la malaria, ou de l’accès pour tous à l’éducation.

Au moment de ces vœux, comment ne pas penser aux peuples victimes des près de 40 guerres qui ravagent la Planète en ce moment, de l’Ukraine, du Soudan à la Palestine, en passant par le Liban, le Kurdistan, l’Arménie. Leurs souffrances, la souffrance de ces peuples, fait les affaires du business de l’armement et est entretenu par et pour lui en grande partie. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels » disait Anatole France.

Comment ne pas penser au peuple palestinien qui vit l’enfer à Gaza depuis 15 mois, avec plus de 45 000 morts, dont un tiers d’enfants, et une destruction totale des infrastructures, une destruction de toute considération pour la vie humaine et de toute décence morale dans ce qui apparaît comme une véritable entreprise génocidaire de la part de l’état d’Israël, dont le peuple a pourtant subi lui-même 80 ans plus tôt pareille entreprise ? Comment ne pas penser aux palestiniens de Cisjordanie qui vivent aussi l’apartheid quotidien, le nettoyage ethnique, les arrestations arbitraires et assassinats de civils, par les colons ou l’armée israélienne ?

Tout cela avec la complicité des États-Unis et de la plupart des pays européens, qui ferment les yeux, maintiennent des positions hypocrites et partiales, financent et soutiennent politiquement Israël et son gouvernement d’extrême-droite raciste et suprématiste. Nous pensons aussi au peuple cubain, étranglé par le blocus américain, au peuple libanais et au peuple syrien dont l’avenir est encore en suspens, et à tous les peuples qui vivent l’oppression, comme les Iraniens dont on ne peut qu’admirer le combat pour la dignité à travers le mouvement Femme, Vie, Liberté, qui se prolonge toujours.

Le PCF est un parti internationaliste, solidaire, c’est aussi ça notre marque de fabrique.

Solidaire de Mayotte, solidaire du peuple libanais, solidaire du peuple palestinien et cubain, nous avons lancé des caisses de solidarité, qui ont permis de verser déjà 3500 euros au Secours Populaire pour Mayotte, 1500 euros pour la commune de Doha el Hoss au Liban, et nos militants et élus développent de la solidarité à longueur d’année pour le peuple palestinien.

La solidarité, nous la vivons aussi au plus près de chez nous, pour la défense des services publics, les bureaux de poste, les services d’hôpitaux, les EHPAD, les écoles dont les classes sont menacées, pour des politiques plus redistributrices, plus favorables à ceux qui ont le moins de moyens financiers, pour les droits sociaux et l’emploi des travailleurs de notre territoire où nous nous mobilisons avec les salariés, les retraités, les privés d’emploi et leurs syndicaux.

Notre soixantaine d’élus communistes finistériens – de la Région aux communes, en passant par le Département et les communautés de commune, dans les majorités ou l’opposition, met le social et la défense des solidarités et des services publics au cœur de ses préoccupations et missions.

Avec les électeurs et acteurs du nouveau Front populaire, depuis le mois de juin, nous tentons de trouver un chemin pour faire revenir des politiques de gauche dans ce pays, le sortir du cauchemar d’une fausse alternative entre le néo-libéralisme à tendance liberticide et xénophobe et l’extrême-droite pure et simple. C’est pas simple, le rapport de force est très dégradé. La gauche est moins forte qu’il y a 10 ou 15 ans, elle est en désaccord sur plusieurs sujets, pas assez rassemblée, et l’extrême-droite, dédiabolisée, respectabilisée, avec la complicité des médias et des forces du capital, comme d’une partie des politiques, est plus à l’offensive et menaçante que jamais. Mais nous devons tenir le cap de l’intérêt général, celui de la défense de la République sociale, des intérêts populaires et savoir nous réunir sur l’essentiel pour défendre des politiques humanistes et de progrès social, aussi bien au niveau local qu’au niveau national.

Nous ne pourrons progresser qu’en étant plus audibles et crédibles auprès des milieux populaires, du monde du travail, et c’est pour cela que nous avons lancé une campagne au niveau du PCF sur l’industrie et les services publics, pour se réimplanter sur les lieux de travail, pour faire de la politique avec les citoyens en proximité, à travers la revitalisation ou la création des cellules, des ventes de l’Humanité, des actions de solidarité concrètes comme ces ventes de légumes solidaires à prix coûtant qui ont lieu à Landerneau, à Morlaix, au Relecq-Kerhuon, et à bientôt à Carhaix.

Il nous faut persister et persévérer dans cette voie comme dans celle d’une amélioration de notre communication, numérique notamment, mais pas que, et dans l’effort d’éducation populaire qui est aussi une marque de fabrique de l’activité de plusieurs de nos sections et de notre fédération, d’éducation populaire et de formation car c’est aussi en acquérant des savoirs et des armes théoriques que nous serons plus efficaces dans la bataille d’idées et la bataille politique.

Notre parti fait des adhésions, 47 l’an passé, et a à ses côtés depuis 2 ans une Jeunesse communiste étoffée et organisée, avec au moins 35 jeunes communistes encartés, et plus en comptant les sympathisants. Avec 510 et quelques adhérents à jour de cotisation, nous sommes en 21e position des fédés de France en nombre d’adhérents et en première position en Bretagne. Mais nous avons une marge de progression sur le paiement de la cotisation car nos fichiers relèvent 850 adhérents. Surtout nous devons continuer à nous renforcer et à nous rajeunir, à nous adresser aux actifs, car la bataille politique est rude, à enjeux extrêmement lourds, et nous ne sommes pas aujourd’hui au niveau de ce qu’il faudrait atteindre pour peser significativement dans les rapports de force politique.

Nous avons néanmoins la conviction qu’en cultivant nos valeurs que sont la vie collective tout au long de l’année, la fraternité, la démocratie interne, le militantisme régulier en dehors des élections, l’organisation des fêtes, la proximité avec les citoyens, l’honnêteté, l’esprit de responsabilité et de rassemblement pour le progrès social, et en gardant notre volontarisme et nos ambitions sur le fond, nous allons renforcer notre influence.

En 2025, nous aurons à préparer les municipales pour faire élire un maximum de majorités de gauche dans les 277 communes finistériennes, et un maximum d’élus communistes, sur la base d’un travail sur des projets qui servent réellement la population. Et nous aurons peut-être aussi à préparer des législatives en cas de nouvel épisode de dissolution.

Bonne année 2025 à toutes et tous.

Ismaël Dupont, pour le PCF Finistère.

Jean-Marie Le Pen est mort mais ses idées inspirent toujours une extrême-droite française plus forte et menaçante que jamais

Communiqué du PCF Finistère, 7 janvier 2025

Jean-Marie Le Pen est mort mais ses idées inspirent toujours une extrême-droite française plus forte et menaçante que jamais

Le politicien d’extrême-droite qui a débuté sa carrière comme député nationaliste au côté de Pierre Poujade était un ami des nostalgiques du régime de Vichy et des supplétifs français des Nazis, mais aussi des anciens de l’OAS avec qui il avait fondé le Front National.

Son antisémitisme et son racisme étaient viscéraux, à peine déguisés parfois sous les dehors de mauvaises plaisanteries.

A titre personnel, il a participé comme officier de renseignement  à l’organisation de la torture contre les suspects et les ennemis des militaires (communistes entre autre) en Algérie et n’a jamais éprouvé de remords pour cela, c’était un défenseur jusqu’au bout d’une vision nationaliste impérialiste et du colonialisme français, en Algérie comme en Indochine, une autre guerre coloniale à laquelle il a participé comme engagé volontaire.

Son parcours, commencé dans les exactions des guerres coloniales, se confond avec une entreprise de haine dont l’héritage continue d’empoisonner la société française. Anticommunisme, xénophobie et antisémitisme ont été ses leitmotivs sa vie durant, lui valant procès et condamnations qui ne l’ont pas empêché de prospérer en politique, le coup de tonnerre du 21 avril 2002 marquant l’apogée de sa carrière.

Le jeu de mots « Durafour crématoire » en 1988, comme la requalification des chambres à gaz dans les camps d’extermination nazis en « point de détail de l’histoire » l’année précédente (il récidivera en 1997, 2008 et 2009) ou la « fournée » pour se débarrasser d’artistes supposément juifs opposés au FN (2014) lui vaudront de nombreuses citations à comparaître devant la justice et marqueront à jamais sa carrière politique du sceau du déshonneur.

Attiser le rejet et la haine des étrangers, des français « colorés » ou d’origine étrangère, des homosexuels, le sexisme le plus ringard étaient son fond de commerce, comme l’anticommunisme et l’ultra-libéralisme économique façon Reagan, ennemi de l’État, des syndicats et des ouvriers, des services publics, de la sécurité sociale et des solidarités.

Ses idées continuent à être des vecteurs du vote RN et des ressorts d’engagement chez les cadres et militants de l’extrême-droite, parfois dissimulées sous un vernis de respectabilité et de communication politique lissée, au RN, et dans d’autres franges de l’extrême-droite et de la droite-extrême prête à s’allier à l’extrême-droite.

Pour nous, communistes, nous ne dédiaboliserons jamais un parti et un courant politique qui ont été fondés par Jean-Marie Le Pen comme synthèse et agrégat des nostalgies et rancœurs colonialistes, racistes, antisémites, réactionnaires, des vieilles lunes de Vichy, du mouvement collaborationnisme, de Vichy, et de la haine de la République des droits de l’homme, de l’universalisme, et du rationalisme.

Nous savons que le mouvement politique inspiré par les idées de Jean-Marie Le Pen est aux portes du pouvoir en France, bien aidé par Macron comme par d’autres politiques de présidents de la République précédents, et nous ferons tout dans le cadre démocratique pour travailler à l’empêcher d’accéder au pouvoir exécutif en France, car les conséquences seraient trop dramatiques.

La fédération du Finistère du PCF, le 7 janvier 2025

 

Communiqué du Parti Communiste du Finistère. Janvier 2025. Après la tempête Ciaran, la nécessité de mieux entretenir le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.

Communiqué du Parti Communiste du Finistère. Janvier 2025.
Après la tempête Ciaran, la nécessité de mieux entretenir le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.
Il y a un peu plus d’un an, du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciaran a entrainé des coupures d’alimentation électrique pour 280 000 usagers (50% des clients).
Des milliers de foyers sont restés de 5 à 14 jours sans électricité, sans chauffage, sans internet, parfois sans téléphone.
Cette tempête a révélé la vulnérabilité de notre réseau Basse Tension constitué de près de 20 % de fils nus. Ils sont générateurs d’incidents du fait de leur caractère non isolé et de leur vétusté (âge moyen de 56 ans). Malgré la situation géographique du Finistère, très exposé aux aléas climatiques, ils sont 2,5 fois plus présents que sur le réseau national.
L’objectif de résorption complète que se fixe Enedis à l’horizon 2050 n’est pas à la hauteur des enjeux, ces fils nus BT doivent être éradiqués au plus vite et remplacés par du câble torsadé isolé, beaucoup plus fiable si le budget élagage d’Enedis est suffisamment doté.
Tous les travaux de canalisations engagés par un concessionnaire (eau, gaz, électricité, téléphonie) doivent comprendre la pose de fourreaux en réservation pour préparer le passage en souterrain à moindre coût.
Des investissements importants doivent donc être engagés par Enedis pour assurer un service public de qualité en renforçant les réseaux électriques du Finistère.
Le réseau de moyenne tension HTA encore majoritairement aérien doit aussi être l’objet d’une forte campagne d’enfouissement, car là encore le Finistère est en dessous du taux national d’enfouissement HTA.
La tempête Ciaran a aussi révélé les difficultés engendrées par la fermeture en 2021 des 3 agences d’exploitation Enedis de proximité, de Douarnenez, de Pont l’Abbé et de Quimperlé.
Complémentaires à la base Enedis de Quimper, ces 3 agences étaient des points d’appui bien implantés sur le territoire pour intervenir au plus vite dans notre péninsule bretonne sur un réseau essentiellement aérien où nous faisons souvent face à des événements climatiques violents. Elles permettaient de disposer à plusieurs endroits d’un camion poids lourd nacelle, de fourgons et de véhicules légers pour assurer l’astreinte et d’un magasin avec tout le matériel électrique nécessaire, qui n’était pas seulement utilisé par le personnel de l’agence mais aussi par les agents Enedis de passage.
Mettre en sécurité, réparer rapidement, rénover et développer les réseaux, nécessitent d’avoir une grande proximité et une parfaite connaissance du terrain. Assurer l’astreinte en dehors des heures ouvrables de jour comme de nuit, implique aussi que l’on habite près de sa zone de travail.
Les conséquences de ces fermetures pour la base Enedis de Quimper sont très fortes.
Celle-ci doit aujourd’hui assurer l’alimentation d’un territoire de 93 communes sans les 3 agences de proximité. C’est le plus étendu de la Direction Régionale Enedis Bretagne,115 km d’Ouest en Est, 50 km du Nord au Sud
Il recouvre une large partie de la Cornouaille, dont les communes de QBO. Les allongements de temps de déplacement entravent la capacité de réaction de la structure qui se retrouve privée des moyens humains et matériels rapidement accessibles. Dans ce contexte, les temps de coupure et les délais d’intervention pour les usagers durant et après la tempête ne peuvent que s’allonger.
L’obligation de revenir systématiquement à la base Enedis de Quimper pour récupérer le matériel nécessaire au dépannage a objectivement compliqué les opérations et allongé les temps de coupure durant la tempête.
Le vœu adopté par le Conseil Communautaire de QBO le 17 juin 2021, sur proposition des élus communistes, conserve aujourd’hui toute sa force. *
Nous avons besoin d’agences d’exploitation Enedis de proximité. Elles doivent être reconstruites et dotées des moyens nécessaires à une bonne qualité de service public.
Plus largement, pour que notre pays atteigne la neutralité carbone à l’horizon 2050, réindustrialise fortement le pays et réponde aux besoins sociaux, il nous faut sortir des énergies fossiles en accompagnant l’électrification des usages grâce à une production massive d’électricité dans le cadre d’un mix décarboné alliant nucléaire, hydraulique et renouvelables. (cf. le plan climat empreinte 2050 du PCF* *).
Dans cette perspective, les réseaux électriques doivent aussi être fortement renforcés pour transporter et distribuer cette énergie.
*Vœu adopté le 17 juin 2021 par le conseil communautaire de QBO sur proposition de Bernard Jasserand et Yvonne Rainero :
Les élus du conseil communautaire de QBO réunis en séance le 17 juin 2021, demandent au directeur territorial d’Enedis le maintien des agences d’exploitation de Douarnenez, Pont l’Abbé et de Quimperlé en leur donnant les moyens humains et matériels nécessaire au service public de l’électricité.
Photos ci-dessous :
Le 2 avril 2021 une délégation d’élus-es et responsables des sections PCF du Sud-Finistère, accompagnée d’Arnaud Dérit et Florian Pascual, de la CGT Enedis, s’était rendue à la préfecture du Finistère pour protester contre la fermeture de ces 3 agences de proximité d’Enedis indispensables à un meilleur service aux usagers, plus encore en cas d’événement climatique.

Morlaix, tours bakounine, samedi 11 janvier 2025: Prochaine vente solidaire de légumes à prix coûtant, en direct du producteur

Après nos ventes du 2 novembre et du 30 novembre derniers, les militants du PCF Pays de Morlaix seront de nouveau présents place Bakounine dans le quartier de la Boissière pour une vente solidaire de légumes de Roscoff et Plougoulm  à prix coûtant, à directeur de l’agriculteur. Pour des légumes sains et de qualité à petit prix.

Ce sera le samedi 11 janvier de 10h à 12h place Bakounine.

Il y aura des pommes de terre charlotte et bintjes de Roscoff, des carottes, oignons rosés, oignons rouges, ail, échalotes, poireaux, potimarrons, courges spaghetti, courges butternut, choux-fleurs, choux rouges, panai, betteraves crues, céleris, rutabagas, etc.

La vente solidaire suivante aura lieu dans un autre quartier de Morlaix (nos ventes sont ouvertes à tous les habitants, quelque soit les quartiers d’habitation, cependant).

Avec le plan climat du PCF, nous prenons des engagements pour une transition écologique ambitieuse et solidaire. 

Avec le plan climat du PCF, nous prenons des engagements pour une transition écologique ambitieuse et solidaire. 
Rejoignez-nous pour bâtir un monde plus juste et respectueux de l’environnement !
Découvrez notre plan en détail sur : https://www.pcf.fr/plan_climat_du_pcf

Voeux de la fédération du PCF Finistère le vendredi 17 janvier à 18h à Douarnenez, salle Charles Tillon

La fédération PCF du Finistère vous souhaite une très belle année 2025 !

Hommage à Michel Tudo Deler – 2 janvier 2025

Michel,

Nous avons passé de tellement bons moments avec toi. Ton beau visage de bon vivant, ton sourire malicieux et tes yeux rieurs étaient la promesse que tout ne pouvait que bien se passer. Tu inspirais partout la sympathie et la confiance, et, en effet, tu étais la droiture incarnée. L’abnégation aussi, pour la cause commune. Tu avais le sens du collectif et du partage.

Tu paraissais toujours serein, d’humeur égale, même quand tout s’agitait autour de toi, même quand d’autres stressaient, s’énervaient. En même temps, je sais que tu étais un faux calme car la passion était toujours présente, derrière la gentillesse et la sagesse pondérée, et tu pouvais quand même pousser quelques coups de gueule bien sentis à l’occasion.

Tu n’étais pas du genre à dramatiser, tu avais l’optimisme de la volonté, comme dirait Gramsci, mais aussi de la générosité, car tu faisais confiance à l’humain, aux autres, et de l’humour. La vie est une affaire trop sérieuse pour passer son temps à s’en affliger. « Il n’y a qu’une vie c’est donc qu’elle est parfaite. » comme écrivait le poète Paul Eluard.

Cela te permettait notamment d’être très ouvert pour la jeunesse, pour les jeunes du parti, ou les jeunes bénévoles de la fête de l’Huma, que tu mettais en confiance, à qui tu faisais confiance, que tu valorisais.

Le 6 novembre nous étions au Conseil départemental du PCF Finistère ensemble, faisant du covoiturage de Morlaix à Pont-de-Buis comme à l’accoutumé. Nous avons devisé tranquillement. Tu avais eu rendez-vous chez l’étiopathe l’après-midi. Le mal était plus profond que quelques vertèbres coincées, ou articulations grippées.

Après avoir suivi les réunions de la préparation de la fête de l’Huma Bretagne et fait ta semaine complète à la fête de l’Huma du Plessis Paté à la mi-septembre, tu n’as finalement pas pu conduire le camion de Jean-Yves Lainé pour amener le matériel du stand du Finistère à Lanester le 22 novembre car tu es rentré à l’hôpital quelques jours plus tôt, avec un diagnostic de cancer qui s’est confirmé peu après avec d’autres examens aux résultats funestes.

Quel coup de massue pour nous tous ! Nous avions du mal à y croire !

Notre fête de l’Huma Bretagne cette année, en présence de Fabien Roussel et de Cali, a surtout été marquée pour nous par la présence de ton absence, notre nostalgie de ta présence, notre inquiétude pour toi, et chacun a pu te témoigner à sa façon de sa solidarité, de son affection, de sa sympathie, et t’adresser des vœux de rétablissement, avec des appels et des photos prises avec une photo de toi et un message de solidarité. Jean-Philippe et Fabien t’ont remplacé au bar, avec Lionel et Denis, ils ont apporté tout leur cœur et nous continuerons à faire ce qu’il faut mais chacun sait que tu es unique et irremplaçable !

Toute la camaraderie du PCF n’a pas suffi a levé la malédiction. Nous n’avions pas imaginé que les choses tourneraient aussi vite au tragique pour toi ! Nous ne voulions pas l’imaginer car nous tenions trop à toi !

De ton lit d’hôpital, tu continuais à répondre aux camarades au téléphone et à échanger avec eux avec bonhomie, à plaisanter, et à partager sur facebook les actualités de la fête de l’Huma Bretagne, la première à laquelle tu ne pouvais participer depuis bien longtemps, les communiqués, interventions et actualités du Parti et de la CGT Cheminots, comme les résultats des matchs du club de foot de l’US Lanmeur-Plouégat Guérand auquel tu étais très attaché.

Le 12 novembre dernier, tu écrivais, citant Lénine : « « là où il y a une volonté, il y a un chemin », le PCF est l’organisation pour progresser sur ce chemin. »

Nul doute que ta volonté de te soigner et de triompher du cancer était très forte, inébranlable, mais le mal était déjà trop avancé et généralisé dans ton corps.

A la fin, on est tous trahis par la machine !

Tes convictions, ton appartenance et ton histoire d’engagement communiste s’affichaient très ouvertement, sans pudeur mal placée, toi qui était en revanche plutôt très pudique sur tes sentiments, ta vie privée.

Ton drapeau rouge et ton logo de la section « maison » arboraient encore fièrement la faucille et le marteau. Un coco fier de l’être et ne reniant rien de son identité !

Tu étais satisfait quand le PCF ne s’effaçait pas avec son projet et ses valeurs propres derrière les autres, dans des rassemblements conduits par d’autres. Tu avais approuvé la réorientation vers plus d’affirmation volontariste de l’ambition communiste à revenir dans le match politique portée fortement par Fabien Roussel depuis 2018 et tu continuais à soutenir cette orientation, avec résolution.

En même temps, quoique ferme sur le fond, tu étais aussi très respectueux des autres, et de leur liberté, jamais insultant ni suffisant, ni sectaire. Tu savais où tu habitais. Tu n’avais pas besoin d’en rajouter.

Tu n’allais pas dans le sens du vent, tu allais contre le sens du vent, mais tu ne bougeais pas, bien ancré dans tes racines d’engagement, celles de la camaraderie et de l’esprit franc-tireur des cheminots de la Gare St Lazare, héritiers eux-mêmes de toute une histoire glorieuse de Résistance et de conquêtes sociales, celle de ton père, anarchiste républicain espagnol, résistant dans le Trégor qui abattit plus d’un occupant allemand, puis ouvrier de carrière et électeur communiste.

Chez toi le communisme était surtout quelque chose qui s’incarnait dans l’action et l’attitude plutôt que du discours et des belles phrases. Dans la lutte, la mobilisation, la grève, dans le partage, la fraternité, la transmission, la générosité humaine, le désintéressement et le don de soi pour les autres.

En mai 2022 encore, non loin d’ici, tu prenais la parole pour défendre la présence postale à Lanmeur, dénonçant qu’ « en 3 ans, en France, un tiers des bureaux avec guichets ont été fermés (de 8 414 à 5 300). Et le pire est devant nous, disais-tu : le nouveau plan stratégique prévoit d’en fermer la moitié d’ici à 2025. De 2004 à 2020 La Poste a supprimé 55 100 emplois, alors qu’elle a été la première bénéficiaire du CICE. Désormais seuls quatre départs en retraite sur dix sont remplacé ».

Tu défendais aussi l’hôpital, le rail, la ligne Morlaix-Roscoff et le fret ferroviaire, comme le statut national et public de la SNCF bien sûr, l’ensemble des services publics, mais aussi l’accueil des réfugiés. Tu te battais pour une société de partage des richesses, où personne n’aurait à mendier sa pitance, où l’on pourrait vivre et bien vivre d’un travail partagé à tous. Tu combattais l’extrême-droite et toute forme de racisme. Du dénonçais l’impérialisme, le génocide du peuple palestinien et te mobilisais pour un monde de paix et d’amitié entre les peuples.

Avec Muriel ta femme, c’étaient des valeurs que vous partagiez, comme l’humilité, la simplicité et la gentillesse.

Des valeurs que vous avez transmis à Fabien votre fils et aux premiers fils de Muriel, Alain et Olivier, que tu as aussi contribué à accompagner dans leur éducation Michel, veillant sur eux comme un deuxième père. Avec la joie de pouvoir aussi gâter deux petits-enfants, Liam et Agathe.

Tu étais un papa impliqué malgré tes activités militantes et associatives.

Il n’y a qu’à voir l’avalanche de messages bouleversés, émus, d’amitié, que l’annonce de ton décès suscite depuis quelques jours Michel pour sentir que la chaleur humaine que tu dégageais allait droit au cœur et donnait aussi du cœur à l’ouvrage et de l’optimisme, de la confiance.

Nombreux sont les camarades et des proches, tes amis, tes copains, qui n’arrêtent pas de penser à toi depuis des jours et sont encore sous le choc.

Nous sommes tous profondément remués par ton décès. Tu étais pour nous un repère, un pilier de notre vie militante.

Né le 24 mars 1953, tu es décédé à 71 ans.

Bien trop tôt, même si tu as pu profiter de ta retraite obtenue grâce aux conquis sociaux et civilisationnels obtenus par les luttes des Cheminots, aujourd’hui présentés à tort comme des « privilèges » pour mieux masquer l’ampleur des vrais privilèges des possesseurs du Capital.

En 2020 tu étais de toutes les manifs contre la réforme des retraites scélérate de Macron et Borne qui va « tuer » et condamner à la pauvreté et une réduction de l’espérance de vie nombre de seniors. Car tout est bon pour ne pas toucher aux extraordinaires profits du capital !

Tu as été secrétaire de la section PCF de Lanmeur pendant plusieurs années à la suite de Jules Bouédec (section aujourd’hui regroupée avec celle de Morlaix).

Tu t’es occupé avec Jules Bouédec, Jéremy Lainé et ses parents, André Bouget, Denise et les autres camarades des fêtes de la Terre de Lanmeur, au terrain de sports, et à la salle de sports, des fêtes populaires qui attiraient des centaines de personnes dans une commune qui fut à direction communiste de 77 à 89 et où les idées communistes étaient et sont toujours bien présentes, au cœur d’un Tregor rouge à la tradition d’insubordination et laïque qui était aussi la tienne.

L’aventure de la fête de la terre à Lanmeur a duré jusqu’à 2013. Il y en eu des grands concerts, des bonnes rigolades, du partage et de la fraternité. Ensuite tu as participé aussi aux fêtes du Viaduc du 1er mai à Morlaix et tu étais membre du Comité de section du PCF Pays de Morlaix et du Conseil d’administration des Amis du Viaduc qui organise la fête du 1er mai.

Tu avais adhéré à la JC à Morlaix avec notre camarade Jean-Yvon Ollivier notamment, que tu as retrouvé ensuite à la CGT Cheminots et à la CGT Retraités, et des dizaines d’autres camarades. En 1972 – 1973, tu étais à la fête de l’Huma avec les copains de la JC de Morlaix. Un car partait de Morlaix à l’époque vers la fête de l’Huma et la Jeunesse Communiste avait son propre stand. Ta syndicalisation à la CGT date aussi de 72, et de ton entrée à la SNCF à Paris.

La fête de l’Humanité 1972 avec Angela Davis à l’honneur (c’était pendant son emprisonnement de 22 mois et les communistes exigeaient la libération de la militante communiste et féministe américaine), Angela Davis que tu as retrouvé pour ta dernière fête de l’Huma Paris Michel en 2023.

En 1972, la fête de l’Humanité mettait à l’honneur Paul Eluard, pour le 20e anniversaire de sa mort, le Ballet « Roméo et Juliette » de Maurice Béjart, un concert mythique des Who, transformant la fête de l’Humanité en petit Woodstock. En 1973, tu étais aussi à la crêperie bretonne du mouvement de la Jeunesse communiste, les 8 et 9 septembre 1973. On était 3 jours avant le coup d’Etat de Pinochet au Chili. Angela Davis, libérée, était présente à la fête de l’Humanité, la veuve de Picasso, Jacqueline, également. Le groupe de percussion de Chuck Berry avait donné un concert mythique sur la grande scène: On croit te voir Michel sur une photo de Jean-Yvon Ollivier

Ensuite tu as rejoint la section PCF de Paris 9e avec ta cellule d’entreprise cheminote et c’est avec eux que tu faisais la fête de l’Humanité, jusque dans les années 2009 où tu as retrouvé les camarades finistériens, quelques années après ton retour à Lanmeur.

Michel, tu as fait toutes les fêtes de l’Humanité depuis son adhésion à la JC et au PCF à 18 ans, une cinquantaine en tout, toute sauf celle qui a sauté pendant le Covid, et celle de 1974, où tu étais au Portugal pour suivre avec passion la révolution des Œillets contre la dictature d’extrême-droite.

Sur le stand du Finistère de la fête de l’Humanité Paris et Bretagne, tu étais depuis quelques années le responsable du Bar et tu étais aussi très engagé dans une équipe très soudée et conviviale, une équipe de copains, d’amis même, pour la préparation de la fête et son organisation.

Sur la fête de l’Humanité, parmi le public de la fête de l’huma et les habitués du stand du Finistère, conduit par notre camarade Ronan Tanguy depuis des années, tu étais très populaire, parmi les bénévoles et les habitués et consommateurs du stand, il arrivait souvent que des chants de supporters acclament ton nom : « Oh, oh, oh, oh, oh, Michel Tudo ! Oh, oh, oh, oh, oh, Michel Tudo ! »

Tu donnais tout, sans te ménager, sans compter, ton énergie et ta fatigue, autre chose en tout cas que la recette du bar, avec Claude Bellec, il y a quelques années, tu es rentré aux urgences à la fête de l’Huma, pour un début d’éventration. Heureusement, cette fois-là, il y a eu plus de peur que de mal et tu nous es revenu en forme.

Fils d’une bretonne de Lanmeur, et d’un réfugié républicain espagnol, qui s’est engagé dans la résistance armée contre les Allemands dans le secteur de Lanmeur, tu as fait l’essentiel de ta carrière professionnelle à la SNCF à la Gare Saint-Lazare, et tu animas la cellule d’entreprise du parti communiste à St Lazare en même temps que tu fus élu syndical et représentant du personnel au sein de ton entreprise au comité hygiène santé sécurité pour la protection de la santé des personnels de la SNCF, en contact avec des milliers de syndiqués.

Tu es rentré à 52 ans au pays, où l’on se souvenait de toi, et tu as continué tes engagements pour le PCF et la CGT, comme Muriel, qui s’investissait de surcroît beaucoup pour le secours populaire pendant sa retraite. Muriel Grimardias qui va s’engager sur les Cantonales de 2011 avec Jeremy Lainé dans le canton de Lanmeur et sur les Législatives de 2017 avec moi sur la circonscription de Morlaix, comme candidate suppléante du PCF et du Front de Gauche.

Cheville ouvrière et personnalité charismatique et rassembleuse du stand du Finistère des fêtes de l’Humanité Paris et Bretagne, membre actif de la CGT et présent à toutes les mobilisations du mouvement social, tu étais aussi avant même le dernier congrès un membre assidu du Conseil départemental du Parti communiste dans le Finistère, au sein duquel tout le monde appréciait tes grandes qualités humaines.

Beaucoup aimait aussi causer foot avec toi, que l’on soit supporter du stade brestois ou de Guingamp comme Patrick Beguivin. C’était un centre d’intérêt que je partageais souvent avec toi comme d’autres, toi le membre de l’équipe dirigeante et bénévole du club de foot de Lanmeur, où tu aimais accompagner les jeunes, très attentif à la dimension éducative et d’intégration sociale du sport.

Tu mettais aussi dans le foot ses belles valeurs humanistes et fraternelles qui étaient les tiennes

Ton départ bien trop précoce et rapide nous plonge dans une profonde peine.

Nous pensons fort à sa femme et ses enfants, à Muriel Grimardias, à Fabien Tudo, à Alain et Olivier, et tes petits-enfants Liam, Agathe, Gabin, ton frère et ta belle-sœur, ta sœur et ton beau-frère.

Nous voulons au nom de la fédération du Parti communiste et au nom de la section de Morlaix du PCF exprimer notre profonde tristesse et notre solidarité à Muriel, à Fabien, à tous tes proches et amis.

Personnalité sereine, joyeuse, généreuse, entière, tu étais aussi très constant et dévoué dans tes engagements.

Tu vas beaucoup nous manquer et une chose est sûre, nous ne l’oublierons pas et ton souvenir continuera à nous accompagner à chaque fête de l’Humanité, comme tout au long de notre vie militante, dans les manifs et ailleurs.

Adieu Camarade! Camarade avec un C majuscule comme l’a écrit justement Yvon Mest.

Merci pour tout ce que tu as fait pour servir les idées de justice sociale et de fraternité humaine du parti communiste.

Michel, c’est ce travailleur vaillant, qui aime la vie et les autres,

Ce travailleur qui lutte et qui partage et qui soutient les autres.

Les vers écrits dans le recueil « les Châtiments » par Victor Hugo le 31 décembre 1848 à minuit, que nous a soufflé une camarade brestoise, Anne-Marie Francillon, nous rappellent Michel :

« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front.
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime.
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux là vivent, Seigneur !  les autres, je les plains. « 

 

Ismaël Dupont, 2 janvier 2025 – Cérémonie d’hommage à Michel Tudo Deler pour ses obsèques, qui a réuni 500 à 600 personnes à Lanmeur de 16h à 18h

 

 

***

 

Pour certaines et certains d’entre nous nos rencontres avec toi Michel , ce sont les moments passés aux fêtes de l’Huma en région parisienne et à celle de l’Huma Bretagne à LANESTER ainsi qu’aux réunions de préparations à MORLAIX ou BREST.Tu es le responsable du bar.Disponibilité ,convivialité …tout ce q’il faut pour s’adresser à un public autre sans doute que celui de la Gare Saint Lazare.

Nous pourrions passer des heures à nous remémorer tous ces moments passés ensemble, les photos suffisent à le faire.Alors juste un flash sur ta présence à ces fêtes…

Fête de l’Huma en septembre au bar du stand du Finistère :

« Bonjour ,Michel n’est pas là ?

« Non ! Mais il ne doit pas être loin ! »

Ce sont d’anciens cheminots ,des retraités de la « RETAP » ,des camarades ou amis de la région parisienne ou d’ailleurs qui viennent te saluer Michel.Tu es depuis toujours un militant politique au PCF ,syndical à la CGT et présent dans de nombreuses associations.Des liens se sont tissés , des amitiés se sont créées.

Tu es présent dès le lundi sur la fête dans l’équipe des « monteurs » pour assurer l’installation du stand finistérien.Comme tout un chacun ,il t’arrive de pousser un coup de gueule.Ca fait du bien même si c’est un peu inhabituel chez toi , peut-être pas !

Les vendredi ,samedi et dimanche ,tu es présent au bar dont tu es le responsable.

Tu veilles à la bonne marche de ce lieu d’échanges intergénérations

,Il faut gérer les moments de « surchauffe » , l’approvisionnement ,la tenue de la caisse , le personnel parfois etc…

C’est ton « truc »!Tu t’accordes quelques moments de pause bien mérités histoire de rendre la « pareille » aux copains sur la fête.

Il y a également en novembre la fête de l’Huma Bretagne à LANESTER.

Tu es le dernier finistérien à organiser un déplacement en car pour permettre à de nombreuses personnes d’assister le dimanche à ce rassemblement.Départ de PLESTIN LES GREVES pour LANESTER avec arrêts à LANMEUR ,MORLAIX , HUELGOAT et CARHAIX.Cette année ,ce transport a été annulé cause finances et manque de participants.

Depuis quelques années c’est toi qui te charges le vendredi de conduire le camion de MORLAIX à LANESTER pour le transport du matériel pour la tenue du stand et le week-end tu retrouves ta place derrière le bar.

Début novembre ,tu participes à MORLAIX à la réunion de préparation de cette fête, quelques jours plus tard ,tu nous apprends ton hospitalisation, tu ne seras pas avec nous. Il manque un maillon ,il faut assurer la chaîne ! Une partie de ton équipe Huma PLESSIS PATE est là .Ton fils Fabien rejoint le groupe ,la tenue du bar est assurée.

En septembre prochain , à PLESSIS PATE , à celles et ceux qui demanderont :

« Michel n’est pas là ?

Il faudra répondre :

« Michel n’est plus là ! »

Mais pour nous …tu seras…encore…là !

Kenavo Michel !

Denis Huet, pour la commission fête du PCF Finistère