Jeudi 14 novembre, toutes et tous ensemble, pour le droit à la santé, pour l’humain d’abord !
Mobilisons-nous, professionnels de santé, citoyens usagers, toute la population !
Communiqué de la fédération PCF du Finistère – 13 novembre 2019
Les soignants et médecins des Urgences, soutenus en cela par une large majorité de la population, ne cessent de réclamer des effectifs, des lits et une reconnaissance professionnelle par une augmentation de salaires : pleinement conscients que leurs mauvaises conditions de travail, le manque criant de personnels sont synonymes de dégradation des conditions d’accueil et de prises en charge des patients, ils ne veulent plus travailler dans ces conditions indignes pour eux-mêmes et les personnes dont ils/elles ont la responsabilité, au risque de les mettre en danger. Dans les EHPAD, la psychiatrie, les maternités, les personnels de santé n’en peuvent plus et les usagers sont lésés par la fragilisation des services publics et des financements de la santé.
La situation de notre système de santé et particulièrement de nos hôpitaux publics est dramatique.
Dramatique pour les soignants et les patients en souffrance, pour l’accès aux soins de plus en plus remis en cause par les inégalités sociales et territoriales.
Notre département aussi est durement touché: fermetures de services, de lits, accès aux urgences et au Smur qui n’est plus assuré 24h sur 24 dans la continuité de notre territoire, délais d’attente insupportables pour les patients dans les couloirs,allongement sans fin de la durée de prise de rendez-vous avec un spécialiste, il y a en Bretagne 20 % de moins de médecins spécialistes que la moyenne française, et c’est pire dans le Finistère, médicaments « en rupture de stock ». Et le vieillissement de la population n’est pas pris en compte et encore moins anticipé.
Mais le nouveau directeur de l’ARS Bretagne nous chante « Tout va très bien Mme la marquise »: les Bretons sont « de bons élèves » , ils ne consomment « que 4, 8 % des dépenses de santé » du pays alors qu’ils comptent pour 5 % dans la population française. Le fait que nos hôpitaux soient sous-financés, que les données de santé ne soient pas bonnes, que la mortalité prématurée soit supérieure en Bretagne de 16 % à celle du pays ne lui pose pas de problème de conscience.
Le financement, c’est le nœud du problème. Et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, voté sans état d’âme par tous les députés finistériens LREM non seulement n’apportera aucune amélioration mais ne va même pas maintenir le statu quo puisque Macron et sa majorité vont encore prendre 4 milliards d’euros au détriment de notre protection sociale dont 1 milliard à l’hôpital public !
Alors que depuis des mois le mouvement dans les hôpitaux s’enracinent dans nombre de services d’urgence, et d’autres, après les EHPAD et les hôpitaux psychiatriques, au cours de ces deux dernières années, le gouvernement entend donner « le coup de grâce » au service public hospitalier avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, que les députés LREM du département ont voté sans sourciller. Le gouvernement continue de rogner sur la santé. 4,2 milliards sont « économisés » sur les dépenses de santé cette année. 900 millions d’économies supplémentaires sont demandés à l’hôpital public, déjà exsangue. Le budget de la Sécurité Sociale est de plus en plus intégré au budget de l’Etat.
Les recettes de la Sécu sont amputés par 4,7 milliards d’euros d’exonérations de cotisations en plus cette année.
Alors qu’il faudrait au contraire mettre en œuvre comme le proposent les communistes un grand plan d’urgence pour l’hôpital public, arrêter les fermetures de lits et de services, créer 100 000 emplois à l’hôpital maintenant, 300 000 sur 3 ans dans les Ehpad, ouvrir des centres de santé publics, aller vers la prise en charge à 100 % par la Sécu de tous les soins prescrits, mettre en place une réelle démocratie sanitaire.
Des solutions existent pour financer ces mesures comme la suppression de l’allègement CICE de cotisations patronales (24 milliards d’euros), des autres allègements de cotisations (11 milliards), la suppression de la taxe sur les salaires prélevée sur les hôpitaux (4 milliards).
Ce jeudi 14 novembre une journée de mobilisation sans précédent va se dérouler dans tout le pays associant salarié-es, médecins, citoyen-nes pour exiger des moyens pour notre santé.
Les communistes y prendront toute leur part:
– la section du Pays de Brest du PCF soutient le rassemblement syndical qui aura lieu ce jeudi 14 novembre à 10 h 30 Place de la Liberté à Brest et appelle les professionnels de santé, les citoyens usagers, et toute la population à y participer.
– La section du pays de Cornouaille du PCF apporte son total soutien à l’action des personnels hospitaliers de Quimper et de Cornouaille qui vont se regrouper à 14h45 à Quimper devant l’entrée du CHIC pour marcher ensuite en direction de l’antenne finistérienne de l’ARS Bretagne venelle de Kergos.
Elle appelle à participer nombreux au rassemblement qui aura lieu ce même jeudi à 18h place St Corentin à Quimper à l’initiative d’un très large collectif de mouvements associatifs, syndicaux, politiques, dont le parti communiste, de Quimper et de Cornouaille, pour des moyens à la hauteur des besoins de santé, pour des soins accessibles à tous.
– La section du pays de Morlaix du PCF appelle à soutenir le rassemblement des personnels de l’hôpital en debrayage à 14h au bâtiment administratif de l’hôpital à Morlaix, direction Rond Point Saint Fiacre