Mardi 7 mars ce sont plus de 3 millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité·es, qui se sont mobilisé·es, par la grève et/ou la manifestation, près de 85 000 manifestants dans le Finistère: un record depuis au moins 20 ans.
Une journée historique par l’ampleur de ces grèves et de ces mobilisations. Ces manifestations sont historiquement énormes.
Car les travailleuses et travailleurs de notre pays ont bien compris que derrière les pseudo arguments comptables, le véritable objectif du gouvernement et du Medef n’est pas l’équilibre du système par répartition mais son extinction et sa privatisation.
Ils et elles ont bien compris qu’il s’agissait d’un choix de civilisation, la retraite représentant ce que le patronat déteste, un temps de vie libéré du marché du travail, duquel il ne peut tirer de bénéfices.
Le mouvement contre cette réforme est aussi le catalyseur d’une colère plus profonde qui trouve ses racines entre l’hyper-concentration des richesses dans les mains d’une minorité et les difficultés quotidiennes pour un nombre toujours plus grand de nos concitoyen·nes alors que notre pays n’a jamais créé autant de richesses !
Le tableau se fait en effet chaque jour plus précis : alors qu’en pleine crise les PDG du CAC 40 ont doublé leur rémunérations, que l’homme le plus riche du monde est français, que les dividendes versées n’ont jamais été aussi élevés en France, et que d’un autre coté, nos hôpitaux, nos écoles, l’ensemble de nos services publiques sont mis à mal.
Le bras de fer est donc engagé et depuis le 7 mars, le mouvement est entré dans une nouvelle phase.
Enfin, également sans doute dans notre capacité à ce que fasse irruption dans le débat notre conception de la démocratie. Comme le disait notre sénateur Fabien Gay » Le jour où le peuple se lève en masse pur dire son refus de la reforme des retraites , l’article 38 est dégainé pour écourter le débat au Sénat. »
Le refus est profond, lucide. Ne pas l’entendre nous placerait dans une situation explosive, comme le rappelle l’intersyndicale dans son communiqué du 7 mars.
C’est une révolte de la France du travail qui est en cours contre la réforme des retraites, exacerbée par une inflation toujours plus forte, des conditions de travail toujours plus difficiles, des salaires bloqués.
La France entre dans une période sociale éruptive, comme elle en a rarement connue sous la Ve République.
On ne peut gouverner contre le peuple aussi massivement rassemblé.
La fédération PCF du Finistère soutient les appels de l’intersyndicale aux journées de mobilisation interprofessionnelle du samedi 11 mars et du mercredi 15 mars .
Soyons encore plus nombreux à manifester samedi 11 mars sur les différents lieux de rassemblement et de manifestation du département.