L’usine de traitement de lait installée à Carhaix par la société SYNUTRA et la coopérative SODIAAL entrera en production dans les tous prochains mois.
Elle transformera à terme, selon les prévisions, 300 millions de litres de lait frais et produira environ 100 000 tonnes le lait en poudre.
En attendant les premiers résultats de cette entreprise, que l’on annonce d’emblée mirobolants malgré les inquiétudes et les mises en garde, la question de la logistique mérite d’être posée.
Il est bien tout à fait légitime de s’intéresser aux conditions d’acheminement de la matière première, des producteurs au transformateur et des produits traités au marché chinois.
300 millions de litres de lait, venant de Bretagne et de Normandie, convergeant vers Carhaix
ne se transportent pas avec des bidons de 50 litres !
Parallèlement, les informations accessibles indiquent que l’exportation des produits transformés mobilisera 8000 conteneurs à destination, espérons le, du port de Brest, site d’embarquement le plus évident.
Nul ne pourrait comprendre après la tenue à Paris de Conférence Internationale pour le Climat, les déclarations répétées du gouvernement, de la Région Bretagne et du Département sur leurs engagements environnementaux respectifs que le mode transport choisi soit par nature polluant et dangereux.
Il existe à Carhaix une plate-forme ferroviaire que l’entreprise SYNUTRA-SODIAAL serait bien inspirée d’utiliser.
Les pouvoirs publics locaux, départementaux et régionaux qui ne lésinent pas sur les aides mises à disposition, au nom de la création d’emplois, du projet SYNUTRA SODIAAL sont parfaitement fondées à exiger de l’entreprise et de la SNCF qu’elles examinent avec le plus grand sérieux le choix du ferroviaire.