Category: Communes

Prêts pour la 59e fête du premier du parti communiste à Morlaix: la fête du Viaduc à Ploujean

Depuis 1947 en France, le 1er mai est une date décrétée « Fête des travailleurs ».

Cette année 2025, le Parti Communiste Français (PCF) du Pays de Morlaix, formé par les sections de Roscoff, Lanmeur et Morlaix, et l’association Les Amis du viaduc invitent le public à leur 59ème fête du Viaduc ce jour-là.

La première avait eu lieu en 1964 au stade de Kernéguès. Depuis quelques années, les festivités de cette « Fête de l’Huma » morlaisienne, dont l’accès est gratuit, se dérouleront dès 12 h à la salle socioculturelle de Ploujean.

Outre la possibilité de déjeuner sur place (il est préférable d’avoir réservé sa place en téléphonant au 06 31 14 78 66 même si on peut venir sans avoir réserver mais en espérant qu’il reste des places disponibles), plusieurs stands seront installés dans la salle comme à l’extérieur, avec notamment deux expositions proposées par Janig FAUJOUR (peintures) et Yveline KERDRAFFREC (peintures et terres cuites).

Les incontournables stands du PCF et de la Jeunesse Communiste seront également présents, de même que ceux de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), du Mouvement de la paix et de l’Association pour le jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF) ainsi qu’un stand Livres. Un système de covoiturage sera mis en place au départ de l’arrêt de bus de la place Cornic (téléphoner au 06 31 14 78 66 pour réserver)

Cette édition se déroule dans un contexte particulièrement inquiétant, marqué par des conflits (Ukraine, Palestine, … ), la montée des extrêmes droites partout dans le monde comme en France. Les questions de la Paix, de la nécessaire lutte pour une société de justice sociale seront au centre de cette Fête.

Cette Fête, ouverte à tous, verra des artistes l’animer (Les « voix du Cragou », chorale qui animera l’inauguration ; « Le Souris Noire » avec ses chansons françaises et engagées vers 14 h 20 ; « Street Quality » avec sa musique News Orléans vers 15 h 40), des prises de paroles (Enzo DE GREGORIO pour la Jeunesse Communiste fera le discours d’accueil lors de l’inauguration de la Fête ; Gladys GRELAUD, élue régionale, fera un tour de la situation politique en milieu d’après-midi).

Invitation à la fête des Jours Heureux du PCF Pays de Brest et des Amis de l’Humanité le 1er mai 2025 au Patronage Laïque Le Gouïll – Une fête sous le signe de la Paix

Un témoignage exceptionnel sur la résistance et la déportation de Pierre Berthelot, résistant communiste FTP dans le Finistère, par son fils Roger Berthelot

Pierre Berthelot, né le 16 janvier 1920 à Pont-de-Buis, fils d’un ouvrier communiste de la Poudrerie de Pont de Buis, Louis Berthelot, qui deviendra lui-même un résistant déporté à Buchenwald, adhérent du PCF depuis 1938 à Pont-de-Buis, mobilisé en 1939, démobilisé en 1941, avait repris du service dans la résistance à Brest avec l’organisation clandestine du Parti communiste, et faisait partie du triangle militaire des opérations armées des FTPF avec Jean Louis Prima et Pierre Corre pour le Finistère et la région de Lorient (Pierre Corre responsable du secteur de Brest et nord Finistère , Pierre Berthelot responsable du secteur centre Finistère et Jean Louis Prima responsable du secteur Sud Finistère et secteur de Lorient).
Au Pont de Buis, il existe une plaque en hommage aux grands-parents de Roger Pierre Berthelot et aux parents de Pierre Berthelot, Louis Berthelot , Déporté Résistant, grand mutilé de la guerre 1914/1918, Résistant communiste de la 1 ère heure. Organisateur avec ses camarades Horn et Masson de la 1ère manifestation ,en juillet 1940, à la poudrerie nationale du Pont de Buis,demandant l’arrêt de la fabrication de poudre pour l’armée allemande. Officier de la Légion d’honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 1914/1918,1939/1945.. Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.. plus d’une quinzaine de décorations. La grand mère Anne Marie Fiche épouse Berthelot, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.  La plaque commémorative est située sur leur maison 8 rue de la Source à Pont de Buis.
La déportation de Pierre Berthelot fut une épreuve  terrible, qui s’acheva par sa libération en 1945
Son fils, Roger Pierre Berthelot, adhérent du PCF à Brest, nous raconte cette épreuve:
« Tu te souviens….. ».
Chez mes grands parents aux Pont de Buis, pendant les vacances, plusieurs fois par semaine,des anciens Résistants, Déportés rendaient visite et racontaient leurs souvenirs .
De ma prime enfance jusqu’à mon adolescence j’ai été entouré de camarades amis de ma famille, militants communistes ou sympathisants, valeureux Combattant de la Résistance.
Quand j’ai eu 14/15 ans , j’ai eu l’âge de leur payer à boire ( Hé oui c’était la tradition !) ils sont devenus aussi mes camarades.
Ils avaient tous pour moi et ma famille une grande affection fraternelle.
Ce texte a été écrit sur les ordinateurs des bibliothèques de Brest il y a 2/3 ou 4 ans .
« Convoi de Déportation du 24 janvier 1943 .
Camp de Compiègne Royalieu., front stalag 122 sous administration allemande.
1557 hommes .
230 femmes, 4 wagons détachés à Halle , déportées à Auschwitz immatriculées et tatouées dans la série « 31000 ».
De la gare d’arrivée de Oranienburg au camp de Sachsenhausen   , plusieurs kilomètres à faire à pied.
Les 1557 déportés les firent sous les coups de bâton et les hurlements des kapos, les insultes de certains habitants. 

A l’arrivée, ils durent se mettre à nu. Subir la désinfection dans une cuve puante contenant un produit chimique. Le rasage du crâne.
L’habillement en tenue zébrée. La tenue des bagnards. La photo anthropométrique de leur visage avec leur matricule bien en vue devant eux .
Lever à 4 heures du matin… Les rations des  » repas  » calculées pour hâter la déchéance  physique et la mort. La faim languissante et perpétuelle. Des stations debout interminables  sur la place d’appel par tous les temps, le matin avant d’aller travailler, le soir pendant des heures. Le  froid était terrible en hiver: pour se protéger, de pauvres vêtements.  Des journées de travail  sous les coups et les cris des kapos. 24 heures sur 24 , dans tout le camp, l’odeur nauséabonde de la fumée du crématoire où les corps des détenus morts étaient brûlés.
Dans ces conditions épouvantables, les déportés brestois et finistériens serrèrent les rangs . Ils firent connaissance avec d’ autres déportés de toute la France, dont beaucoup de communistes ou sympathisants. 
La Résistance et la solidarité s’organisèrent .
Les français et les camarades d’autres nationalités rejoignirent l’ organisation de Résistance créée par les communistes allemands . 
Beaucoup d’entre eux, les survivants, étaient internés au camp depuis  des années . 
Ils connaissaient tous les rouages de fonctionnement du camp,  les SS, les Kapos , leurs vices , et aussi leurs faiblesses  .

Pierre Berthelot était volontaire pour toutes les missions dangereuses
que ses camarades lui demandaient .
La  remise de messages importants à des camarades de différentes nationalités,  dans des secteurs interdits du grand camp de Sachsenhausen. 

A 3 reprises en revenant de ces missions il fût intercepté par les gardes SS . La sanction, les 3 fois, sur la place d’appel, le soir, devant les milliers de détenus  et tous les SS du camp, il reçut la punition,  la bastonnade : les 25 coups de bâton sur le bas du dos. 
La douleur était telle que beaucoup de suppliciés s’évanouissaient. 
il subit  les terribles 25 coups .
Devant tous les détenus impressionnés  par son courage, il rejoignit tout seul, sans aucune aide, les camarades de sa baraque  sur la place d’appel.
Dans tout le camp, il était connu et salué par beaucoup de détenus de toutes les nationalités qui le respectaient.
Sur ordre de son organisation de Résistance il exécuta plusieurs mouchards.  Exécutions camouflées en accident du travail.
En avril 1944 ,  lors d’un bombardement des usines Heinckel par l’aviation alliée  ,les bombes  tombaient partout .
La confusion totale régnait dans le camp: plus de 600 morts  .
Pierre  Berthelot avec son camarade Oscar Behr (matricule 59358 ) en profitèrent pour exécuter un kapo particulièrement féroce envers les détenus.
 Arrêté comme suspect politique . 

Bien que suspect  , son rôle dans la Résistance n’était pas connu par les policiers en France .
Ses camarades arrêtés , torturés sauvagement par des policiers français ne prononceront jamais le nom de la famille Berthelot, 8 rue de la Source au Pont de Buis en Saint Ségal .
Grâce à leur courage , à  Albert Abalain torturé à la prison de Pontaniou à Brest , puis envoyé à Lorient où il fût torturé pendant une semaine nuit et jour toujours par des policiers français ,  ma grand mère Anne Marie Fiche épouse Berthelot, décorée de la Croix de Combattante Volontaire de la Résistance, mère d’une toute petite fille , Paulette née le 22 juin 1941, ne fût jamais arrêtée .
Après l’arrestation de son époux Louis Berthelot et de son fils aîné  Pierre Berthelot en octobre 1942 , internés à la prison de Pontaniou à Brest  avant leur Déportation dans les camps de la mort nazis, elle continua la lutte, ainsi que ses 2 autres fils René et Louis  ( Lili)  Berthelot jusqu’à la Victoire de 1945 . 

En Avril 1944 il fût appelé à Berlin au siège central de la Gestapo pour interrogatoire .
Enchaîné  entre 4 feldgendarmes .
Dans un bureau, un haut fonctionnaire en civil  , parlant bien le français, le fît jurer ,le bras tendu , devant un grand portrait de Hitler ,
de dire toute la vérité …..
Sur le bureau , un très gros dossier  sur lequel était marqué   » Rennes  » .
Il compris aussitôt que de nombreuses informations avaient été recueillies sur son compte lors des enquêtes sur l’organisation de nombreux attentats auxquels il avait participé en tant que membre du triangle de direction des opérations armées des Francs Tireurs et Partisans Français ( FTPF) pour le Finistère et la région de Lorient, avec Jean Louis Prima et Pierre Corre .
Il lui posa plusieurs questions sur sa participation à ces actions .
En France pendant les séances de  torture à la prison de Pontaniou à Brest, par des policiers français , sa seule défense avait été la négation farouche de toute appartenance à la Résistance .
Encore une fois il fît la même réponse  ,
 « Je n’ai jamais fait partie de la Résistance  » .
A sa grande surprise il ne fût pas torturé .
Les 4 feldgendarmes le ramenèrent au camp de Oranienburg Sachsenhausen .
Ses camarades ne pensaient plus le revoir .
La nouvelle de son retour se propagea vite parmi les déportés de toutes nationalités faisant partie de la Résistance intérieure du camp .
Des camarades vinrent de tout le camp le saluer .

Début juin 1944 il fût reconvoqué à Berlin . Cette fois-ci il ne se faisait plus d’illusion sur son sort  . Il salua une dernière fois ses camarades .
 » je crois que  c’est la dernière fois que nous nous voyons   » .
Comme lui ses camarades pensaient à de  longues séances de tortures  et pour finir , à une exécution .

Le même haut fonctionnaire le reçu .
Pas de coups , pas de tortures .
Il lui dit
  » vôtre affaire est trop importante  , vous allez retourner en France ! « 
A sa grande surprise  les 4 feldgendarmes le ramenèrent au camp .

Les camarades français  responsables de la Résistance comprirent  la gravité  de la situation . Ils contactèrent les  valeureux communistes allemands qui connaissaient tous Pierre Berthelot  .
 Ils se concertèrent  et proposèrent à leurs camarades français une solution .
  « Pour que Pierre ne retourne pas en France il faut que les SS perdent sa trace ! « 
A l ‘est, l’Armée Rouge avance sur tous les fronts .
Nous savons par nos camarades qui travaillent au secrétariat  ( Arbeit statistics ) que des convois de Déportés vont  être organisés dans les prochaines semaines pour d ‘autres camps. Ils commencent à dresser des listes de noms .
Nous allons leur demander de joindre Pierre à un convoi   » . La proposition fût aussitôt acceptée  ….
Roger Pierre Berthelot
1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère
 Pierre Berthelot (1924-1986)
Une demande a été déposée à la mairie de Brest en 2018 pour qu’une rue porte son nom à Brest.
A la demande des associations suivantes: l’ Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance  ANACR; la Fédération Nationale des Déportés Internés et Patriotes FNDIRP; l’Association Républicaine des Anciens Combattants ARAC; la Fédération Nationale des Combattants Volontaires de la guerre 1939- 1945 et des forces de la Résistance; l’Association Nationale des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire; l’Amicale des Anciens Déportés du Camp de Oranienbourg Sachsenhausen et ses Kommandos; le Comité de Brest du souvenir des Fusillés de Châteaubriant…
Pendant la Deuxième guerre mondiale, notre camarade Pierre Berthelot a eu un rôle important dans la Résistance.
Il est né le 16 janvier 1920 à Saint Ségal dans le Finistère.
Il a été adopté par la Nation le 23 janvier 1924 suivant jugement du Tribunal civil de Châteaulin, en tant que fils d’un grand blessé de guerre. Son père Louis Berthelot, Officier de la Légion d’Honneur,  Médaille Militaire, Croix de Guerre 1914/1918, Croix de Guerre 1939/1945 , était revenu du front  amputé d’une jambe.
Pierre est entré à l’Arsenal de Brest en 1935.
Il est engagé volontaire pour la durée de la guerre le 17 juin 1940 à Brest.
Embarqué le 18 JUIN 1940 à Brest à bord du pétrolier ravitailleur rapide  » le Tarn », avec toute la Flotte de Guerre, il prend la mer direction l’Angleterre. Sous la mitraille des avions allemands, au milieu des mines flottantes, près du Conquet, il voit l’aviso « le Vauquois » exploser, se couper en deux au contact d’une mine dérivante lâchée la veille par des avions allemands. Plusieurs de ses camarades travaillant avec lui à l’Arsenal de Brest périrent avec environ 132 autres marins. Ordre fût donné de changer de cap ! Direction le Maroc !
Devant St Nazaire , le cuirassé « Jean Bart « rejoint la Flotte. Son Commandant, le Capitaine de Vaisseau Ronac’h avait réussi l’exploit de faire sortir le cuirassé du fin fond de l’arsenal.
Malgré les tirs de l’aviation ennemie le « Tarn  » ravitailla en munitions, en mazout  et en eau le  « Jean Bart « .
Après  Casablanca avec Georges Abalain , frère de Albert , tous les deux du Pont de Buis comme Pierre Berthelot , Toulon et les Camps de Jeunesse du côté de Aix en Provence, à Meyrargues, puis à Gap,
En janvier 1941, Albert Abalain vint du Pont de Buis en Finistère  jusqu’à Gap dans les Hautes Alpes (près de 1200 kms ), contacter son frère Georges Abalain et Pierre Berthelot pour qu’ils quittent leur camp de jeunesse.
Ils se firent libérés le 30 janvier 1941 et rejoignirent le Finistère pour combattre l’occupant nazi et ses collaborateurs français.
Au Pont de Buis, son père Louis Berthelot et Albert Abalain (fusillé au Mont Valérien avec 18  de ses camarades le 17 septembre 1943 ) avait créé un groupe de Résistance du Parti Communiste Français,les futurs Francs Tireurs et Partisans (FTPF ) .
Après de nombreuses actions offensives avec ses camarades, Venise Gosnat Responsable inter régional des FTPF pour la Bretagne le nomma  responsable de la direction des opérations armées des Francs Tireurs et Partisans  (FTPF ) pour le Sud Finistère, avec Jean Louis Prima et Pierre Corre (fusillés en 1943).
Organisateur de nombreux attentats ….
Vol d’explosifs à la Poudrerie nationale de Pont de Buis, dans les entreprises de carrière … Destruction par explosifs du téléphérique de la poudrerie nationale du pont de Buis . Envoi de valises d’explosifs à ses camarades dans tout le Finistère, le Morbihan et les Côtes du Nord. Vol de métaux pour la revente.
Destructions de dépôts de fourrage de l’armée allemande dans les gares.
Attaques de perceptions , bureaux de poste, pour se procurer de l’argent, des tickets d’alimentation afin de subvenir aux besoins de son organisation de Résistance et  acheter du ravitaillement pour nourrir les  camarades entrés dans l’illégalité et les familles des emprisonnés. Fabrication , distribution de tracts ,et inscriptions murales contre le gouvernement de Pétain et l’armée d’Occupation….
C’est Pierre Berthelot qui approvisionnait  en  explosifs  ses camarades brestois. A chaque envoi , 50 kilos de dynamite, 2 valises de 25 kilos .
Les FTPF du Finistère ont fait la plupart de leurs attentats avec cette dynamite.
Arrêté le 21 octobre 1942 à Landévénnec, transféré à la gendarmerie de Argol , puis  au commissariat de St Martin à Brest, il est incarcéré à la prison de Pontaniou. Torturé par des policiers français sous le portrait de Pétain, en présence et sous l’autorité du juge Piton du tribunal de Rennes, il nia farouchement toute participation à la Résistance.
Le 20 janvier 1943 il est transféré de Brest au camp de Royalieu à Compiègne au Front Stalag 122 sous administration allemande.
Le 24 janvier 1943 il est déporté au camp de concentration de Oranienbourg  Sachsenhausen dans le même train que 230 femmes venant du camp de Romainville: Danielle Casanova, Marie Claude Vaillant Couturier qui témoigna au procès des criminels de guerre nazis à Nuremberg,  Hélène Langevin , fille du Professeur  Paul Langevin, épouse de Jacques Solomon, Maï Politzer ,épouse de Georges Politzer (Jacques Solomon et Georges Politzer ont été fusillés le 23 mai 1942 au Mont Valérien), Charlotte Delbo, Suzanne Momon ,la mère de Gilbert Brustlein, qui avec Pierre Georges (plus connu sous le nom de Fabien ) participa à l’attentat du métro Barbès, puis à l’exécution de Karl Hotz Feld Kommandant de la place de Nantes avec 2 autres militants communistes ,Marcel Bourdarias et Spartaco Guisco.
Les 4 wagons des femmes furent détachés à Halle et dirigés vers Auschwitz .
Le train des 1600 hommes continua vers Berlin et le sinistre camp de Oranienbourg Sachsenhausen .
Pierre Berthelot a été transféré au camp de Dachau le 18 juillet 1944.
Libéré le 27 mai 1945, il est rapatrié le 28 mai 1945 à Paris hôtel  » Lutétia  » .
Pierre Berthelot en raison de sa bravoure a reçu de nombreuses distinctions et décorations:
Chevalier de la Légion d’Honneur
Croix de Guerre avec Palme et Citation à l’Ordre de l’Armée
Croix du Combattant Volontaire
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
Croix du Combattant
Médaille de la Déportation et de l’Internement pour faits de Résistance
Médaille de la France Libérée
Médaille des Bléssés Militaires
Médaille Commémorative de la Guerre 1939/1945 avec Barrette  « Engagé volontaire »
Il est mort pour la France le 7 avril 1986 à Brest  des séquelles de sa Déportation.
Pierre Berthelot est revenu des camps  Grand Invalide de Guerre à la suite des privations et des sévices subis.

12 avril 2025 – Manifestation à Brest pour défendre l’état de droit

Ce matin à Brest les communistes étaient présents pour défendre l’état de droit car jouer « le peuple » contre « les juges » revient à ignorer que ces derniers ont rendu, au nom du peuple français, une décision fondée sur des lois votées par des députés et les sénateurs qui sont les représentants du peuple français !

 

Pour la justice, l’État de droit et la démocratie : toutes et tous dans la rue samedi 12 avril !

Le 31 mars, Marine Le Pen a été condamnée à 5 ans d’inéligibilité et 4 ans de prison (dont 2 avec sursis) pour détournement de fonds publics.
En réponse, le RN crie au complot, attaque la justice et alimente les discours haineux de l’extrême droite mondiale.

 Nous ne laisserons pas la justice devenir la cible de celles et ceux qui rêvent d’imposer l’arbitraire.

Le PCF appelait à se mobiliser massivement le samedi 12 avril partout en France.


Ensemble, défendons l’État de droit, la démocratie et l’égalité de toutes et tous devant la loi !

Retrouvez l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme dans le 1er commentaire

Les signataires :
Amnesty international France, Association des Parents et futurs parents Gays et lesbiens (APGL), ATTAC, Au Tambour !, Cercle Olympe de Gouges, La Cimade, Collectif Alertes Féministes, Collectif Golem, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité marche du 23 mai 1998 (CM98), Confédération générale du travail (CGT), Coordination 75 des Sans papiers (CSP75), Démocratie ouverte, Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fondation Copernic, France Fraternités, France terre d’asile, Fédération syndicale unitaire (FSU), Greenpeace France, Jalons pour la paix, Ligue de l’Enseignement, LDH (Ligue des droits de l’Homme), LOBA, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Nous Toutes, Nos services publics, Osez le féminisme !, Oxfam France, le Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), SOS Homophobie, SOS Racisme, Stop Homophobie, Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (Saf), Transparency International France, Union étudiante, Union maintenant, Union nationale des étudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires.

Dans le Pays bigouden, le PCF réagit à la liste de chalutiers publiés par Bloom – Le Télégramme, 5 avril 2025

Dans le Pays bigouden, le PCF réagit à la liste de chalutiers publiés par Bloom

Dans le pays bigouden, la section locale du Parti communiste français (PCF) a tenu à réagir, dans un communiqué, à la publication, par l’ONG Bloom, d’une liste rouge des navires destructeurs. Elle déplore notamment que « l’ONG amalgame la pêche côtière, la pêche hauturière et la pêche industrielle capitalistique, spéculative, propriété de multinationales ». Pour les communistes bigoudens, « la principale menace n’est pas le chalutage pratiqué de façon raisonné par nos marins mais bien la pêche industrielle menée sans discernement ».

« Si le chalutage disparaît de nos ports, toute l’économie des territoires concernés serait impactée, notre souveraineté alimentaire souffrirait grandement et les importations issues de pays moins vertueux risqueraient de croître encore », poursuivent-ils, avant de souligner l’effort réalisé par la filière locale. « Selon le baromètre Ifremer, près de 60 % des volumes de poissons débarqués en 2023 proviennent de populations exploitées conformément aux normes du rendement maximum durable » contre « 18 % en 2000 ». Ils invitent à « poursuivre les efforts collectifs pour tendre vers les 100 % de biomasse pêchées durablement ».

Le Télégramme, 5 avril 2025

 

Communiqué complet:

Communiqué du PCF vendredi 4 avril 2025

Défondons nos pêcheurs et la filière halieutique

Le PCF s’élève contre les déclarations péremptoires de l’ONG Bloom parues ces derniers jours dans les médias à l’encontre des chalutiers de nos ports qui travailleraient à l’intérieur des aires marines protégées.

Ces allégations formelles et dogmatiques omettent que des progrès sensibles ont été réalisés pour la préservation de la ressource principalement au niveau du chalutage grâce aux nouvelles techniques de pêche et à la volonté des marins de toujours mettre en œuvre les outils les mieux appropriés pour capter la ressource.

Selon le baromètre IFREMER, près de 60 % des volumes de poissons débarqués en 2023 proviennent de populations exploitées conformément aux normes du rendement maximum durable (RMD). A titre de comparaison, en 2000, 18 %.

Les résultats s’améliorent, les mesures engagées (quotas de pêche, restriction du nombre de bateaux, nouvelles règlementations) portent leurs fruits, mais il faut poursuivre les efforts collectifs pour tendre vers les 100 % de biomasse pêchée durablement.

Cependant, il faut aussi nuancer ce bilan, car la surpêche concerne encore 1/5e des volumes. Treize populations de poissons sont considérées effondrées, dont la sole en Manche et le merlu en Méditerranée.

Par ailleurs, même si les espèces de poissons sont exploités durablement, elles restent fragiles à cause du dérèglement climatique, du réchauffement des océans, de l’acidification des eaux et de l’activité humaine terrestre engendrant toutes sortes de pollutions charriées par les cours d’eau. Ces pollutions influent directement le développement des œufs et des larves.

Et à ce niveau, le chalutage n’est en rien responsable.

De plus, l’ONG amalgame la pêche côtière, la pêche hauturière et la pêche industrielle capitalistique, spéculative, propriété de multinationales, principalement hollandaises et dont l’objectif est le profit.

Or la pêche côtière et hauturière au chalut sont des pratiques vertueuses, soucieuses de suivre les protocoles règlementaires et l’évolution des techniques, différemment du segment de la pêche industrielle qui capte une ou deux espèces à la fois (maquereaux, harengs, anchois) de façon massive en toute légalité au regard de la réglementation européenne mais en dégradant la biomasse et la chaîne alimentaire.

Si le chalutage disparaissait de nos ports toute l’économie des territoires concernés serait impactée, notre souveraineté alimentaire souffrirait grandement et les importations issues de pays moins vertueux risqueraient de croître encore.

Pour toutes ces raisons, les communistes bigoudens estiment que la principale menace n’est pas le chalutage pratiqué de façon raisonné par nos marins mais bien la pêche industrielle menée sans discernement au profit de grandes multinationales, au détriment de la ressource et des habitats marins.

Il y a 75 ans, la mort d’Eduard Mazé militant cégétiste, 26 ans, est tué d’une balle en pleine tête lors de la manifestation du 17 avril 1950 à Brest.

Édouard Mazé, militant cégétiste, 26 ans, est tué par les forces de l’ordre d’une balle en pleine tête lors de la manifestation du 17 avril 1950 à Brest.
Presque entièrement détruite en 1944, encore un énorme chantier de reconstruction en 1950, Brest vit de plein fouet les tensions de la guerre froide en pleine guerre d’Indochine.
Au mois de janvier avait déjà eu lieu dans le Finistère la grève des carriers d’Huelgoat, rejoints par les marins-pêcheurs qui protestent contre les importations de poissons puis par les fonctionnaires de Brest qui réclament le maintien de l’indemnité qui leur est versée au titre de « ville sinistrée ».
« Le 19 mars, ce sont plus de 5 000 ouvriers du bâtiment qui entrent à leur tour en grève, afin d’obtenir une augmentation de salaire. Ils sont bientôt suivis par les dockers du port de Brest et, peu à peu, la cité finistérienne prend des allures de forteresse assiégée par la grève générale. Elle durera plus d’un mois et sera sanglante.
Les manifestations se succèdent devant un impressionnant déploiement de forces de police jusqu’à la tragique journée du 17 avril 1950 : une fusillade éclate et Edouard Mazé, 26 ans, frère du secrétaire du syndicat du bâtiment, affilié à la CGT, s’effondre. Au final, le bilan est très lourd : un mort, de nombreux blessés dont certains gravement, à l’image de Pierre Cauzien, qui est amputé d’une jambe cinq jours plus tard. Edouard Mazé devient instantanément un emblème de la répression policière et se forge autour de lui une mémoire d’autant plus vive que l’enquête diligentée aboutit à un non-lieu » (Erwan Le Gall, site internet En Envor).
Sa mort provoqua un grande émotion et fait partie de la mémoire ouvrier de la ville et de la région. Ses obsèques ont lieu le 19 avril 1950. Un cortège accompagne les proches de l’ouvrier sur la tombe duquel figure l’épitaphe « Mort pour le pain, la paix et la liberté ». L’enquête lancée à la suite de ce drame, au cours duquel un autre militant, Pierre Cauzien, est grièvement blessé, a abouti à un non-lieu.
Le cinéaste finistérien René Vautier, 20 ans, communiste, tout jeune auteur du brûlot anti-colonial « Afrique 50 », se rend clandestinement à Brest à la demande de la CGT pour relater cette fin tragique dans son film Un Homme est mort (film disparu, mais à l’époque projeté 88 fois dans les rues de Brest, la 89e projection lui ayant été fatale), dont le titre et l’histoire ont été repris par une belle bande dessinée de Kris et Davodeau (Futuropolis, 2006), base d’un long métrage d’animation de Olivier Cossu sorti en 2017.
Ce titre « Un homme est mort » est emprunté à un poème d’Eluard en hommage au journaliste de L’Humanité et militant communiste Gabriel Péri, fusillé par les Nazis:
Un homme est mort qui n’avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n’avait d’autre route
Que celle où l’on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l’oubli.
Après les grèves du bâtiment de 1950 et la mort d’Edouard Mazé le 17 avril 1950, le député communiste de Brest Gabriel Paul, ami de Pierre Cauzien, a accompagné la grande grève des travailleurs de l’Etat en 1951 et joué un rôle décisif à l’Assemblée Nationale pour la promulgation du décret du 22 mai 1951 qui alignait les salaires des travailleurs de l’Etat sur ceux des métallurgistes de la région parisienne. 1950 fut, dans le contexte de la lutte contre la guerre d’Indochine, des mouvements ouvriers et populaires dans un climat d’exaspération sociale liée à la misère, et de guerre froide, une période d’anti-communisme d’État très violent: ainsi les députés communistes du Finistère, Alain Signor et Marie Lambert, furent emprisonnés cette année-là pour avoir manifesté contre la guerre d’Indochine, comme Jacques Duclos, lui-même, pourtant figure de la résistance.

Voir aussi:

Histoires d’images, images d’Histoire réalisé en 2014 par Moïra Chappedelaine-Vautier (54 mn)

http://www.tebeo.bzh/replay/354-histoires-dimages-images-dhistoires/8880334

L’audience du Parti Communiste à la libération dans le Finistère

Eva Golgevit – La résistante et l’enfant – Mardi de l’éducation populaire le 29 avril à 18h, Ciné-conférence avec Jean Golgevit au local du PCF Morlaix

Découvrez LA RÉSISTANTE ET L’ENFANT, le film documentaire de Jean Barat sur Eva Golgevit.
Une projection – conférence animée par son fils Jean Golgevit.
Un Mardi de l’éducation populaire vibrant, touchant, essentiel, plus que jamais ouvert à toutes et tous, et comme toujours gratuit.
Mardi 29 avril, 18h.
au local du PCF Morlaix, 2 petite rue de Callac. 
Mardi de l’éducation populaire ouvert à toutes et tous, entrée gratuite

Distribution du Viaduc, journal du PCF Morlaix pour la fête du 1er mai et vente de l’Humanité magazine le 19 avril 2025 sur le marché de Morlaix

Nos camarades du PCF Morlaix Pascal Pouillet, Lucienne Nayet, Rémy Joly, Martine Carn, Jean-Luc Le Calvez, Roland Bagnis, Annie Bergot Le Calvez sur le marché de Morlaix ce samedi 19 avril pour distribuer le Viaduc, le journal du PCF Morlaix présentant la 59e fête du viaduc à Ploujean le 1er mai et vendre l’Humanité magazine du week-end. 

Beaucoup de monde, beaucoup d’échanges et une joyeuse ambieuse de militantisme fraternel.

Photos de Pierre-Yvon Boisnard et Jean-Luc Le Calvez

59 ème fête du Viaduc du PCF Pays de Morlaix le 1er mai 2025 à Morlaix – Demandez le programme!

 

Printemps de la Palestine avec l’AFPS centre-Bretagne: demandez le programme

Le PCF Carhaix-Huegoat appelle au rassemblement pour l’état de droit du 12 avril 2025

 

Solidarité concrète: 6e vente de légumes du PCF Morlaix en 6 mois à La Vierge Noire ce 5 avril 2025

Solidarité concrète: manger sainement et local à petit prix

Notre 6e vente solidaire en 6 mois de bons légumes du GAEC terroirs de Roscoff de Gilles et Ronan Cabioch dont les champs et les serres sont basés à Roscoff et Plougoulm. Des légumes sains et de qualité à prix très doux, et à prix coûtant!

On vous attend rue Camille Langevin à la Vierge noire samedi 5 avril de 10h à 12h. 400 kg de légumes seront commandés et disponibles.

L’équipe du PCF Pays de Morlaix

Avec Gildas Priol, conférence sur Missak et Mélinée Manouchian et la Résistance brestoise ce mardi 25 mars à 18h – dans les locaux du PCF rue Berger à Brest

Inauguration de la rue « Mélinée et Missak Manouchian, résistante et résistant » à Brest samedi 22 mars

Inauguration de la rue « Mélinée et Missak Manouchian, résistante et résistant » à Brest samedi 22 mars
RDV à l’angle du 15, rue Coat ar Gueven
Samedi 22 mars 2025 à 11h
Hommage à ces combattants antifascistes, FTP-MOI, morts pour la liberté. Leur mémoire est un combat d’aujourd’hui.

Nos camarades de la section de Crozon-Châteaulin-Pont de Buis présents sur le marché de Pleyben ce samedi 15 mars

5 de nos camarades du PCF, section de Crozon-Chateaulin-Pont de Buis sur le marché de Pleyben ce matin avec vente de l’humanité et distribution d’un tract. Avec Christian Beaumanoir, Michèle Lemesle, Catherine Flageul…

Hommage à Mélinée et Missak Manouchian le samedi 22 mars à 11h à Brest – dévoilement de la plaque de la rue à Brest

Hommage à Mélinée et Missak Manouchian

Nous vous invitons au dévoilement de la plaque en hommage à Mélinée et Missak Manouchian, figures emblématiques de la Résistance.

 Samedi 22 mars
 À partir de 11h
15, rue Coat ar Gueven


Missak Manouchian, chef du groupe des FTP-MOI, et son épouse Mélinée, résistante et survivante, incarnent le combat pour la liberté et la justice. Leur engagement ne doit jamais être oublié.

Venez nombreux leur rendre hommage !

Ce même samedi 22 mars, la section communiste de Brest organise une conférence d’éducation populaire à 18h 6 rue Berger à Brest avec l’historien de la Résistance Gildas Priol sur la résistance communiste. 

Venez nombreux!

Groupe des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole

Marche unitaire contre le racisme à Morlaix le samedi 22 mars à 14h place de la Résistance

 

Marche unitaire contre le racisme et l’extrême-droite Morlaix 22 mars 2025

Stoppons l’extrême droite et ses idées !
Partout dans le monde, l’extrême droite défend un projet raciste et ultralibéral. Dans les sommets internationaux auxquels participe le Rassemblement National, comme dans les discours d’Elon Musk, les saluts nazis sont de retour alors qu’on les croyait disparus à jamais.
En France, Le Pen et Bardella surfent sur le racisme pour combattre les difficultés économiques, lutter contre la précarité et assurer la domination des puissants. En Bretagne, leur présence dans les urnes et la sphère publique est de plus en plus forte et inquiétante. Leurs idées excluantes contaminent le gouvernement Bayrou, au sein duquel Retailleau ou Darmanin sont coutumiers des thèses frontistes. Ils s’appuient sur une offensive médiatique impulsée par les médias du groupe Bolloré et bénéficient d’une expression toujours plus grande dans la totalité des médias de grande écoute.
La violence de l’extrême droite est impunie. Retailleau comme Darmanin multiplient les sorties racistes et xénophobes mais ne disent rien quand des néonazis poignardent un homme en plein Paris, ne disent rien quand un élu est agressé par des fascistes à Cintré près de Rennes, ne disent rien quand les milices d’extrême droite du club le 1988 tabassent des jeunes en plein centre de Rennes.
Ça suffit !
Nous voulons vivre dans une société humaniste, solidaire et égalitaire, contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.
Mobilisons nous pour construire une riposte unie face à la menace de l’extrême droite.
Nous appelons toutes les citoyennes et citoyens à se rassembler contre l’extrême droite et ses ideées à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le racisme, le samedi 22 mars à 14h à Morlaix square de la Résistance.
Organisations signataires de l’appel :
Comité local NFP du Léon-Trégor, la Gauche indépendantiste, Génération s, les Ecologistes, la France Insoumise, PCF, MJCF, PS, UDB, UL CGT, UL Solidaires, Force Ouvrière 29, FSU, LDH, Morlaix Libertés, MNCP, les les Inemployables, l ‘AFPS du Pays de Morlaix, Morlaix Antifasciste, L’Amarrée, la Batouk, la Ral’Ko à l’Ouest…

Vendredi 7 mars 2025 à 10h45: Hommage à Pierre Sémard en gare de Brest

Ce vendredi 7 mars 2025 à 10h45 devant la stèle de la gare de Brest  aura lieu la traditionnelle commémoration d’hommage à Pierre Sémard.
 Livré par Vichy aux nazis, qui l’ont fusillé le 7 mars 1942 à la prison d’Évreux. Il a été Secrétaire Général de la fédération CGT des cheminots, et Secrétaire Général du Parti Communiste Français de 1924 à 1929.
Le devoir de mémoire et de transmission de la connaissance des faits est indispensable pour lutter contre l’oubli et les révisions de l’Histoire, qui marquent  aujourd’hui notre actualité politique et sociale.

A l’heure où l’extrême-droite progresse dangereusement en Europe et dans le monde, les communistes appellent à combattre  le racisme et la xénophobie qui demeurent des ressorts majeurs de sa progression  .

Alors qu’il coule dans les veines du continent européen un venin de couleur brune comme si aucune leçon n’avait été retenue de l’histoire, la section du pays de Brest du PCF appelle à rendre hommage à ceux qui se sont battus contre le fascisme et pour la paix.
Pierre SEMARD, fusillé le 7 mars 1942.
Pierre Sémard est né le 15 février 1887 à Bragny-sur- Saône dans une famille de cheminots. Devenu cheminot lui-même, Pierre Sémard s’engage activement dans le syndicalisme. Il devient le secrétaire général de la Fédération des cheminots CGT en juin 1921, de la Fédération des cheminots CGTU après la scission, puis de nouveau avec la CGT réunifiée en 1936.
La famille Pierre Sémard habitait au 65 avenue Secrétan dans le 19èarrondissement où se trouve aujourd’hui un nouvel immeuble des HLM.
En 1939, à la déclaration de guerre, Pierre Sémard est réquisitionné comme cheminot et doit s’installer avec sa famille à Loches en Indre et Loire. C’est dans cette ville qu’il est arrêté, en octobre 1939, par le gouvernement de l’époque en vertu d’un décret qui interdit le Parti Communiste Français.
Alors que l’armée allemande envahit le pays, Pierre Sémard est maintenu en détention au camp de Gaillon dans l’Eure d’où les autorités de Vichy le livreront plus tard comme otage à l’occupant.
Durant sa captivité, Pierre Sémard, malgré son internement, réussit à garder le contact avec les syndicats clandestins, il sera un personnage-phare dans la mobilisation des Cheminots contre les nazis.
Il apporte ses conseils, rédige des appels au combat et dans sa dernier lettre avant d’être fusillé, il lance un ultime appel à ses amis cheminots :  » Je meurs avec la certitude de la libération de la France. Dites à mes amis cheminots qu’ils ne fassent rien qui puisse aider les nazis. Les cheminots me comprendront, ils m’entendront, ils agiront. Adieu chers amis, l’heure de mourir est proche. Mais je sais que les nazis qui vont me fusiller sont déjà des vaincus et que la France saura poursuivre le bon combat ».
Les cheminots joueront un rôle considérable dans ce qu’on a appelé “la bataille du rail”.
Le 6 mars 1942, Pierre Sémard est transféré à la prison d’Évreux et remis le lendemain aux autorités allemandes pour être fusillé comme otage, le lendemain.
Juliette, l’épouse de Pierre Sémard, fut elle aussi arrêtée le 7 août 1941, elle avait assuré durant l’internement de son mari la liaison avec la direction clandestine des cheminots. Jugée le 5 janvier 1942, elle fut condamnée à 8 ans de travaux forcés. Déportée à Ravensbrück, elle fut rapatriée le 24 juin 1945.
Avec la complicité de son épouse, Pierre Sémard avait, jusqu’à son exécution, tenu une place considérable dans la direction de la Résistance cheminote. Cette place lui a été reconnue officiellement au titre de la Résistance Intérieure Française. Pierre Sémard est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Communiqué de la section PCF du Pays de Brest pour le 8 mars et la manifestation à 15h place de la liberté à Brest

La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes nous rappelle les combats passés, présents et futurs pour l’égalité. Si des combats politiques ont permis des prises de consciences sociétales et des avancées sociales, l’égalité reste une utopie et peine à se réaliser concrètement. La reconnaissance des droits n’entraîne pas mécaniquement leur application effective.

La section du Pays de Brest du PCF appelle donc à la mobilisation la plus large de nos concitoyennes et concitoyens, des salarié·es, à l’occasion de cette journée de mobilisation et de grève féministe pour gagner l’égalité réelle ! Les communistes appellent toutes et tous à participer à la manifestation qui partira à 15 h samedi 8 mars de la place de Strasbourg .

Emplois mal rémunérés et dévalorisés, temps partiels imposés, difficile conciliation de la vie professionnelle et familiale, manque de structures de garde : le salaire des femmes reste inférieur d’un quart à celui des hommes, leur retraite de 40%.

Cette journée doit être l’occasion de porter fortement l’exigence de l’abrogation de la réforme des retraites. L’égalité salariale entre les femmes et les hommes, pourvoyeuse de près de 10 milliards d’euros de cotisations supplémentaires, permettrait de non seulement de financer l’abrogation de la réforme des retraites mais de contribuer au financement d’un droit à la retraite à 60 ans à taux plein à taux plein avec une pension à 75% du revenu net d’activité.

Preuve que, quand les femmes gagnent des droits, la société tout entière en bénéficie !

Premières employées et usagères des services publics, les femmes compensent les carences de l’État auprès des enfants, des personnes âgées ou en situation de handicap, au détriment de leur travail et de leur santé. En détruisant volontairement les services publics, les politiques libérales ont dégradé la vie des femmes.

À plus de 80%, elles assument seules la responsabilité des familles monoparentales, dont près de la moitié, en plus d’être stigmatisées, vivent sous le seuil de pauvreté.

Pathologies souvent considérées comme « psychologiques » ou devant être acceptées comme inhérentes à la condition féminine, errance médicale : leur santé est ignorée.

Leur droit fondamental à la sécurité n’est pas assuré : en danger permanent, justice ne leur est que rarement rendue. Violées, réfugiées, déplacées, emprisonnées, elles subissent les conséquences mortifères des guerres.

Au cours de l’Histoire, leur participation est déterminante dans les domaines culturels, scientifiques et artistiques. Pourtant, elles sont ignorées dans la mémoire collective. Nous devons leur rendre la place qui leur est due.

Nous refusons l’illusion d’une égalité acquise et appelons à une large mobilisation le samedi 8 mars prochain pour protéger des droits qui, nous le savons, ne sont pas acquis pour toujours et restent théoriques faute de moyens et de services publics.

Mobilisons-nous pour exiger des politiques publiques à la hauteur des enjeux féministes, comme la création d’un service public de la petite enfance pour permettre aux femmes de ne plus renoncer à leur travail, et donc à leur salaire ; ou encore la création d’un réel statut du foyer monoparental pour permettre à ces familles de vivre dignement.

 

TOUTES ET TOUS MOBILISÉ-ES À QUIMPER LE 8 MARS ! MARCHE AU DÉPART DE LA PLACE DE LA RÉSISTANCE À 15H. PCF Pays de Quimper

Ci-dessous l’appel de la section du PCF du pays de Quimper pour les mobilisations du 8 mars, avec de nombreuses initiatives à Quimper ce samedi, dont le rassemblement à 11h place St Corentin à l’appel de la CGT et la marche des syndicats et associations féministes qui partira à 15h de la place de la Résistance.

Bien solidairement,

Yvonne Rainero

TOUTES ET TOUS MOBILISÉ-ES À QUIMPER LE 8 MARS !
MARCHE AU DÉPART DE LA PLACE DE LA RÉSISTANCE À 15H.
C’est en 1910 à Copenhague que la militante révolutionnaire et féministe allemande Clara Zetkin lança l’idée d’une journée internationale pour les droits des femmes, journée fixée par la suite au 8 mars. Pour celle qui fut en 1918 l’une des fondatrices du parti communiste allemand et participa en 1920 à la naissance du parti communiste français au Congrès de Tours, la cause des femmes et celle des travailleurs se rejoignaient dans le combat pour l’émancipation humaine.
Plus d’un siècle plus tard, les luttes ont fait progresser les droits des femmes, mais beaucoup reste à faire dans les têtes et dans les actes pour l’égalité réelle, tandis que l’arrivée au pouvoir de Trump fait peser une ombre sinistre sur les droits et libertés.
Emplois mal rémunérés et dévalorisés, temps partiels imposés, difficile conciliation de la vie professionnelle et familiale, sont toujours le lot de beaucoup de femmes.
Le salaire des femmes reste inférieur d’un quart à celui des hommes, leur retraite de 40 %.
Les premières victimes des politiques d’austérité, des contre-réformes des retraites, de la dégradation des services publics, ce sont elles.
Pour elles aussi à 80 % la responsabilité des familles monoparentales, dont près de la moitié vivent sous le seuil de pauvreté. Ce sont elles encore le plus souvent qui compensent les carences de l’État auprès des enfants, des personnes âgées ou en situation de handicap, au détriment de leur travail et de leur santé.
Leur droit fondamental à la sécurité n’est pas assuré et, trop souvent, justice ne leur est pas rendue.
Cette journée doit être l’occasion de porter fortement l’exigence de l’abrogation de la réforme des retraites et d’une nouvelle loi pour le retour à la retraite à 60 ans à taux plein; de la revalorisation des statuts et des salaires des métiers à prédominance féminine ; de services publics de qualité ; d’un réel statut du foyer monoparental ; d’une loi cadre et un budget de 3 milliards d’euros pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.
Quand les femmes gagnent des droits, c’est la société tout entière qui en bénéficie !
La section du parti communiste du pays de Quimper apporte son soutien à toutes les initiatives prises à l’occasion du 8 mars et appelle à se mobiliser pour leur réussite, et à se retrouver nombreuses et nombreux dans la marche organisée par les syndicats et associations féministes qui partira à 15h samedi 8 mars de la place de la Résistance à Quimper.

Communiqué du PCF Finistère : Mobilisation étudiante à Brest: pour le dialogue et la prise en compte des revendications

Distribution du journal santé du PCF A cœur ouvert à l’hôpital de Morlaix ce mercredi 19 février 2025

Distribution de journaux  » A cœur ouvert », journal santé du PCF, du 1er trimestre 2025, ce mercredi 19 février à l’hôpital de Morlaix, avec Fabienne Cyriaque, Arnaud Kermarrec, Jean-Luc et Annie Le Calvez, Lucienne Nayet, Roland Bagnis et Ismaël Dupont. 

Nous avons eu de très bons échanges, un excellent accueil de la part des usagers et professionnels de l’hôpital de Morlaix, comme à chaque fois.

Des distributions sont également prévues ces prochains jours à l’hôpital de Lanmeur, à l’hôpital de Plougonven, et à Perharidy à Roscoff pour ce qui est de la section PCF du Pays de Morlaix.

Voir le journal A coeur ouvert: A coeur ouvert, Journal santé du PCF, février 2025 – « Ouvrir ensemble un chemin d’espoir » (Fabien Roussel)

Prochaine vente solidaire du PCF Pays de Morlaix: le samedi 8 mars (10h-12h) dans le quartier de la Vierge Noire

Marché artisanal de Morlaix-Wavel – AJPF – au profit du peuple palestinien à Plourin-les-Morlaix le 16 mars: venez nombreux!

Marché artisanal le 16 mars à Plourin-les-Morlaix, salle du Cheval Blanc, organisé par Morlaix – Wavel (camp palestinien du Liban), adhérente à l’AJPF, Association de Jumelage Palestine/ France, avec de la restauration rapide (sandwich, crêpes, gâteaux). Venez nombreux!

60 camarades présents au repas de section du PCF Le Relecq-Kerhuon ce vendredi 7 février 2025

C’était ce vendredi 7 février 2025 le traditionnel repas du mois de février de la section du PCF Relecq-Kerhuon à la maison des associations Germain Bournot. Après le discours du secrétaire de section Pierre-Yves Liziar qui a évoqué l’état du monde, les responsabilités de la gauche, et la riche activité de la section en 2024 avec ses objectifs pour 2025, nous avons partagé l’apéritif et un repas délicieux du traiteur local dans une ambiance chaleureuse et en présence d’une soixantaine de camarades et de sympathisants, du Relecq et de Brest principalement. Bravo aux camarades du Relecq-Kerhuon pour l’organisation!

L’élu communiste de Carhaix Pierre-Yves Thomas « salue » le vote de la censure par la députée – Ouest-France, 8 février 2025

 

Ouest-France

Publié le

Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal PCF à Carhaix (Finistère), félicite, dans un communiqué, la députée socialiste Mélanie Thomin qui a voté la censure dans le cadre de l’étude du budget.

Pierre-Yves Thomas salue le « courage politique » de la députée de la sixième circonscription du Finistère. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Dans un communiqué transmis vendredi 7 février 2025, le conseiller municipal communiste Pierre-Yves Thomas « salue le courage politique de Mélanie Thomin » pour avoir voté la censure du budget présenté par le gouvernement du Premier ministre François Bayrou « par conviction en respect de ses valeurs l’honore ».

La députée socialiste a expliqué son choix dans un communiqué mercredi 5 février. « Le refus de faire contribuer les Français les plus fortunés est un problème », soulignait-elle notamment.

« Il n’est jamais facile au sein d’un parti, d’un groupe, d’avoir une attitude dissonante de la majorité, relève Pierre-Yves Thomas. Oui ce budget est austéritaire et va peser lourd dans le quotidien des Françaises et Français. Ce budget épargne de mettre à contribution les plus fortunés et, dans la continuité du budget de Barnier, met à mal les services publics. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/lelu-communiste-de-carhaix-pierre-yves-thomas-salue-le-vote-de-la-censure-par-la-deputee-d8ed383a-e5f9-11ef-a721-b0bb668bdebd

Assez de morts sur les routes de migration et de l’exil – Commémor’action à Morlaix sur le parvis de Dialogues ce samedi 8 février 2025

Commémor’action sur le marché de Morlaix devant Dialogues pour dénoncer les tragédies humaines créées par les politiques migratoires de la France et de l’UE, les morts dans la Manche et la Méditerranée, sur les routes migratoires, de nos frères humains, ces exilé.e.s fuyant la guerre, la dictature, la persécution, la misère et à qui l’humanité et l’asile sont refusés. 

Il y avait des représentants de Morlaix Libertés, de l’CACAT, du collectif de solidarité avec les migrants, de la LDH, Amnesty international, Cent pour 1 toit, de l’école alternative des monts d’Arrée, de SOS Méditerranée, des militants politiques et des citoyens (des militants du PCF étaient présents aussi).

Des témoignages bouleversants ont été entendus, notamment celui de Majid, réfugié iranien très bien intégré à Morlaix qui a raconté la violence du passage des frontières en Hongrie, en Croatie, en Roumanie, et ceux lus par Paulette Gentet sur des parcours d’exilé.e.s qu’elle a soutenus depuis plusieurs années. 

Puis les noms des 80 morts dans la Manche en France en 2024 ont été lus un à un, beaucoup de Syriens, d’Irakiens, d’Afghans, de Soudanais, etc, avec les circonstances de leur mort en mer quand elles sont connues. 

Il faut en finir avec cette politique criminelle et rétablir une politique d’accueil digne et humaine pour les réfugiés!

Les associations morlaisiennes se réunissent pour rendre hommage aux migrants

Plusieurs associations du Pays de Morlaix se sont réunies, ce samedi 8 février 2025, sur la place du Dossen, à Morlaix (Finistère). Elles ont rendu hommage aux migrants, aux hommes, aux femmes et aux enfants qui ont fui la guerre ou la faim, pour trouver la mort ou la misère.

Des associations du Pays de Morlaix (Finistère) se sont réunies, ce samedi 8 février 2025, sur la place du Dossen, à Morlaix, pour rendre hommage aux migrants, deux jours après la Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières. | OUEST-FRANCE

Une cinquantaine de personnes se sont réunies, ce samedi 8 février 2025, juste devant la librairie Dialogue de la place du Dossen, à Morlaix (Finistère). Des associations se sont rassemblées pour revendiquer un accueil digne des enfants, des femmes et des hommes fuyant la guerre pour trouver une vie meilleure.

« Des êtres humains avec une histoire »

Environ 30 000 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée, entre 2014 et 2024, selon l’OIM (Organisation internationale pour les migrations). « Ce ne sont pas des chiffres, insiste Paulette Gentet. Ce sont des êtres humains avec une histoire . »

Des fleurs ont été distribuées pour rendre hommage à ces destinées meurtries, deux jours après la Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières du 6 février.

https://www.ouest-france.fr/monde/migrants/les-associations-morlaisiennes-se-reunissent-pour-rendre-hommage-aux-migrants-53dc830e-e62f-11ef-a721-b0bb668bdebd

PCF Morlaix – Vente de l’Humanité Magazine et distribution d’un tract pour l’abrogation de la réforme des retraites Borne-Macron sur le marché de Morlaix ce samedi 8 février 2025

Nos camarades Daniel Ravasio, Paul Mongault et Enzo de Gregorio sur le marché de Morlaix pour vendre l’Humanité magazine avec un dossier spécial Gaza et distribuer un tract national du PCF pour abolir la réforme des retraites Borne Macron. C’était ce matin au même moment que notre vente de légumes solidaire à la vierge noire

Grand succès pour la 4ème vente solidaire du PCF Pays de Morlaix à La Vierge Noire ce samedi 8 février 2025

Gros succès pour notre vente solidaire de légumes dans le quartier de la Vierge noire près de Zoé Puyo et du centre social Carré d’As.

400 kg de légumes partis en deux heures et plus de 35 à 40 personnes passés sur le stand du PCF Morlaix avec Pascal Pouillet, Marie-France Monery, Paulette Peron, Lucienne Nayet, Rémy Joly, Colette Loiseau, Roger Héré, Mariane Gauthier et Ismaël Dupont qui étaient là pour le service.

Prochaine vente solidaire du PCF Morlaix à la Vierge Noire: dans un mois le samedi 8 mars de 10h à 12h au même endroit.

VENTE SOLIDAIRE DE FRUITS ET LEGUMES
PCF MORLAIX à LA VIERGE NOIRE 8 FEVRIER

Légumes frais de Roscoff et Plougoulm, en direct du producteur – SARL Terroirs de Roscoff, Gilles et Ronan Cabioch

Qualité et fraîcheur. Légumes sains et de saison.

Pommes de terre Charlotte : 0,80€ le kilo

Pommes de terre Bintje : 0,80€ le kilo

Carottes : 1€ le kilo

Botte de Poireaux : 1€20 pièce

Oignons rosés : 1€ le kilo

Oignons rouges : 1,50€ le kilo

Échalotes : 1€ le kilo

Betterave crue : 0,50€ / unité

Céleri : 1,50€/ unité

Potimarron vert: 1,50€ l’unité

Courge Spaghetti : 2€ l’unité

Tranche de potiron : 1€ l’unité

Choux de Bruxelles : 2€ le kilo

Radis noir : 0,80€ l’unité

Panais : 0,40€ unité

Navet boule d’or : 0,40€ l’unité

Chou rouge : 1,50€ l’unité

Rutabaga : 1€ l’unité

Chou pomme : 1,20€ l’unité

Choux fleurs : 1,50€ l’unité

Le PCF Carhaix-Huelgoat s’alarme du possible retour des néonicotinoïdes (Ouest-France)

À Morlaix, le PCF organise une vente de légumes à prix coûtant et s’engage auprès des quartiers (Ouest-France, Baptiste Le Rouzic, 9 février 2025)

Ouest-France

À Morlaix, le PCF organise une vente de légumes à prix coûtant et s’engage auprès des quartiers

Baptiste LE ROUZIC.

Publié le

Le Parti communiste organisait, samedi 8 février 2025, une vente solidaire de légumes dans le quartier de la Vierge noire, à Morlaix (Finistère). L’occasion de faire marcher les circuits courts, de proposer un mode de consommation alternatif et d’agir auprès des quartiers populaires.

Le PCF organisait une vente solidaire de légumes, samedi 8 février, dans le quartier de la Vierge noire, à Morlaix. | OUEST-FRANCE

 

Samedi 8 février 2025, à 10 h, dans le quartier de la Vierge noire, les Morlaisiens remplissent leur panier. Le Parti communiste français organise une vente de légumes, juste devant la maison de quartier Zoé-Puyo. C’est la quatrième en quatre mois. Les sympathisants du parti ne distribuent pas seulement des pommes de terre, ils réalisent une action militante. « On ne se rémunère pas, explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti communiste dans le Finistère. Nous vendons à prix coûtant. » Près de 400 kg de pommes de terre, carottes, poireaux, oignons et potimarrons sont écoulés, en deux heures seulement.

Les légumes viennent du coin, du Pays de Léon, près de Roscoff, où les producteurs ont même accepté de baisser le prix pour la bonne cause. Les trois dernières ventes, à Bakounine (Morlaix), ont rassemblé entre 20 et 25 acheteurs. Ici, aux alentours de 10 h 30, on en compte déjà autant. « C’est la première fois que je vois autant de monde », explique Ismaël Dupont. Parmi eux, Juliette Resenterra est venue chercher la qualité des produits, mais surtout la bienveillance. « La gentillesse et le service sont imbattables », sourit-elle.

« Faire marcher les circuits courts »

Les sourires se distribuent et s’échangent au rythme des billets et des sacs remplis de produits locaux. Les gens se connaissent : « Comment vont les enfants ? Cela faisait longtemps ! Tu passeras prendre un café. » C’est une manière de faire la politique : rassembler les gens. « C’est important de rester connecté au quotidien des gens, à leurs problèmes, explique le secrétaire départemental du PCF Finistère. Mais aussi d’être dans l’action. Le pouvoir d’achat des Morlaisiens chute depuis la crise sanitaire. Il faut réagir. »

Le PCF veut aussi montrer qu’il est possible de consommer autrement. « C’est important de faire marcher les circuits courts, continue Ismaël Dupont. On supprime les intermédiaires. Tout de suite, ça devient beaucoup moins cher ! » 80 centimes le kilo de pommes de terre, 1 € le kilo d’oignons et 1,50 € le potimarron. Difficile de trouver moins cher ailleurs. « Si je pouvais, je viendrais ici tous les jours, c’est beaucoup moins cher qu’au marché, précise Juliette Resenterra. En plus, la qualité des produits est incroyable ! »

Agir auprès des classes populaires

Laurence, elle aussi, est satisfaite des produits et du prix. Elle n’a pas eu à se déplacer bien loin, elle habite dans le quartier. « J’ai découvert le stand grâce à la presse, raconte-t-elle. Mais des tracts ont également été distribués aux habitants. » Le choix des quartiers Bakounine et la Vierge noire comme points de vente n’est pas le fruit du hasard. « C’est une priorité d’aller dans les quartiers populaires, témoigne le secrétaire départemental du PCF Finistère. On voit que l’extrême droite progresse dans les coins où la population se sent délaissée, chez les travailleurs, les classes populaires. Nous montrons que nous sommes là. »

Juliette Resenterra s’impatiente déjà de la prochaine vente de légumes. Pas d’inquiétude, la prochaine arrive bientôt, au mois de mars. « Nous serons là le mois prochain, s’enthousiasme Ismaël Dupont. Exactement au même endroit ! »

https://www.ouest-france.fr/politique/parti-communiste/a-morlaix-le-pcf-organise-une-vente-de-legumes-a-prix-coutant-et-sengage-aupres-des-quartiers-7a06be58-e5f5-11ef-a721-b0bb668bdebd

Le PCF Morlaix poursuit ses ventes de légumes à prix coûtant (Ouest-France, 4 février 2025)

Témoignage – L’itinéraire de Michel Tanguy, instituteur morlaisien communiste en Algérie pendant la guerre d’Algérie

Michel Tanguy est né le 3 février 1930 sur la commune de Ploujean, aujourd’hui intégrée à Morlaix. A sa naissance, ses parents habitent dans une maison qu’ils ont fait construire sur un terrain de 800 m2 Avenue de la République, à Coat-Serho, sur la colline surplombant le port de Morlaix.

Sa mère originaire de l’île de Batz, née le 30 mai 1895, détentrice du brevet élémentaire, est institutrice, et son père, né en 1888, natif de Plouégat-Guerrand, est le bras droit du directeur des affaires maritimes (à l’époque Inscription maritime). Il travaillera un moment au Havre où la famille de Michel Tanguy déménagera quand il était petit, pour y vivre deux ans, avant de retrouver le Finistère, Brest, Bourg-Blanc, où sa mère obtient un poste d’institutrice en 1938, puis Morlaix, où Michel Tanguy, qui a quitté la ville à deux ans, revient à onze ans, en pleine occupation.

Les Allemands occupent le collège (Tristan Corbière, Kernéguès aujourd’hui). Qui se replie sur l’école du Poan-Ben. Michel Tanguy a en 6ème un professeur d’anglais jugé mauvais et violent, Monsieur Darcel, qui sera arrêté à la libération pour faits de collaboration. Par contre, Monsieur Vazel, le professeur de français, est très apprécié de ses élèves, et Michel Tanguy l’aime beaucoup. Il enseigne aussi en classe de philo. A la rentrée 1942, les Allemands occupent aussi l’école du Poan-Ben. Les enfants n’ont plus de classe de doivent recevoir leurs cours par correspondance, puis au collège des filles. C’est là que retentit la sirène le 29 janvier 1943 pour le bombardement du Viaduc qui fera 70 morts à Morlaix, dont 42 enfants et leur maîtresse à l’école Notre-Dame-des-Anges. Après le bombardement du Viaduc, Michel Tanguy continuera son collège à Lanmeur, les écoles morlaisiennes étant fermées.

Il retrouve le collège des garçons en octobre 1944, et ira jusqu’à la Terminale, à Kernéguès, à l’ancien lycée Tristan Corbière, aujourd’hui reconverti pour les Services techniques de la ville de Morlaix.

A la sortie du lycée, en 1949, il a 19 ans. Il aurait bien voulu continuer ses études, mais la faculté étant à Rennes, et le logement difficile à trouver et à payer, il doit y renoncer.

A l’époque leurs salaires étaient bas: une institutrice partant en retraite gagnait 1000 francs par mois tandis qu’un chauffeur aux Ponts et Chaussée pouvait gagner 3000 francs par mois à ses débuts. Les parents n’avaient pas fini de plus de payer la maison rue de la République à Coatserho, près de l’ancienne clinique Lejeune.

Michel Tanguy doit donc vivre et cherche un poste d’enseignant suppléant ou bien de surveillant et il trouve effectivement un poste de surveillant à Pont-de-Buis.

Cela lui permet d’obtenir un sursis de 5 ans pour son service militaire, jusqu’à ses 25 ans. Il se plaît à Pont-de-Buis, loin de sa mère, qu’il décrit comme « un véritable dragon ».

Celle-ci lui découpe un un jour un article de journal: on cherchait des instituteurs en Algérie.

Michel Tanguy comprend qu’il peut faire son école normale pendant un an en 1950 à Alger et décide de tenter l’aventure. Un peu plus tard, ce sera au tour de ses futurs amis, normaliens, et instituteurs et militants communistes en Algérie, Guy Drouillard, de Gironde, avec sa femme Suzanne, et André Castel, avec sa femme Annick.

Sa future femme, Marie-Thérèse Sizun, travaillait aux PTT, elle était communiste depuis ses 17 ans. Son père, Pierre Sizun, était responsable communiste et secrétaire de la CGT à la poudrerie de Pont-de-Buis, un proche de François Tanguy, secrétaire départemental de la CGT, qui deviendra plus tard proche aussi avec Michel Tanguy.

Après un emploi d’été en colonie de vacances, Michel Tanguy arrive à Alger, se fait accueillir à la brasserie « La Lorraine », un des meilleurs restaurants d’Alger situé non loin du port, par les époux Thorillec, les patrons, des bretons chaleureux (Monsieur Thorillec est originaire d’Irvillac), chouchoutant tous les bretons expatriés en Algérie dans leur établissement avec vue sur mer.

Tout de suite, Michel s’étonne de voir les européens d’Algérie, souvent d’origine espagnole, italienne, maltaise, très bien habillés, tout en contraste avec une population arabo-berbère musulmane avec des allures plus misérables.

Après cette agréable réception chez les Thorillec, Michel Tanguy prend le bus pour Bouzaréah, à 10 km d’Alger en haut de la colline, où se trouve l’école normale d’Alger.

Il y a quatorze bretons à l’école normale d’Alger, sur 136 élèves. Dans la petite commune de la banlieue d’Alger où se trouve l’école normale, Michel Tanguy trouve une famille de bretons de Saint-Pol-de-Léon, M. et Mme Bernard, qui accueillent à bras ouvert tous les bretons.

« Des gens formidables, catholiques très pratiquants: lui était prof à Alger dans une école libre ».

A Alger, Michel Tanguy fait partie de l’association des bretons d’Alger. « On se réunissait tous les samedis après-midi, on dansait, on chantait, on a même été filmés par les actualités cinématographiques pour la Saint Yves ». Nous avons été invités à la foire exposition de Blida, à 50 km d’Alger, au stand des Bretons, pour une fête organisée par la municipalité. On y a chanté le « Bro Goz Ma Zadou », on y défile au biniou en ville: même les gendarmes se sont mis au garde-à-vous. Le jour de la Saint-Yves, le cercle celtique réédite ses chants et danses dans la banlieue d’Alger, à Kouba, et se fait filmer par les actualités cinématographiques.

« Toute l’année j’ai été hanté par le fait que je devais me marier en rentrant en France. Et trouver un poste pour moi dans l’enseignement et pour Marie-Thérèse dans les PTT. Je connaissais un morlaisien et une morlaisienne en Algérie, un ami de mon frère, de huit ans de plus que moi, que j’avais connu enfant à Coatserho. Il avait un poste important dans les PTT au gouvernement de l’Algérie. Ensemble on a parlé à un inspecteur de l’enseignement primaire d’Alger. J’ai réussi à la sortie de l’école normale à avoir un poste à Khenchela, où il y avait un bureau de Poste. Mais ma femme n’a pas pas réussi à l’obtenir. Elle a pris un congé pour convenance personnelle de 6 mois et a trouvé un poste de secrétariat pour un ingénieur des Ponts et Chaussées, chef de chantier. Au bout de 6 mois, elle a redemandé un congé mais le receveur des Postes l’a dénoncée à la direction de Quimper, arguant qu’elle travaillait aux Ponts et Chaussées. Marie-Thérèse a été « démissionnée » d’office par le directeur des Postes de Quimper, malgré ses 4 ans d’ancienneté. Elle a fini aux Ponts et Chaussées. »

 

Photo de mariage de Michel Tanguy avec Marie Thérèse (Sizun)

 » On est partis en Renault 4 CV depuis Pont-de-Buis à la fin des vacances scolaires après mon école normale.

Trois jours de route pour arriver à Marseille. Arrivée à 7h du soir, à Marseille, pour déclarer la voiture. A l’arrivée au port, on apprend que la CGT de la compagnie générale transatlantique fait grève. On a dû partir en avion. Notre fils Ronan n’avait que 14 jours en quittant Pont-de-Buis. Nous avons pris l’avion entre Marseille et Philippeville. Puis un autre avion pour Constantine, et, de là, un car. Une voiture nous est d’ailleurs rentrée dedans. Arrivés à Khenchela, nous n’avons trouvé personne pour garder le bébé. On s’est trouvé dans une merde épouvantable. Je gagnais 36 000 F par mois mais j’avais 25 000 F de remboursement par mois pour ma 4 CV, et je devais en plus débourser 6 000 F pour nous loger. Une famille juive nous sous-louait deux pièces dans un meublé. Il restait 5 000 F pour vivre à 3, une misère…. »

Khenchela est dans le Massif des Aurès, à 150 km au sud de Constantine, une commune de 14 000 habitants avec un bourg de 4000 habitants, dont 500 européens, une communauté juive importante et une communauté musulmane, composée principalement de Kabyles, les Chaouias berbères des Aurès.

On était l’année scolaire 1950-1951. En Algérie, il y avait l’école indigène et l’école européenne.

L’ancienne école indigène ne recevait aucun européen. L’autre école recevait des enfants européens et des petits algériens, principalement des juifs et des enfants de notables musulmans.

Le directeur était raciste vis-à-vis des petits musulmans. Dans sa classe, son chouchou était le fils de administrateur. C’était un chaouch, un sergent, qui venait le chercher le soir, ou sa mère… Il ne faisait rien de ce qu’on demandait aux autres, mais c’était le directeur qui entendait le dispenser de toute obligation, au regard de la condition de ses parents. Je ne l’entendais pas ainsi et je voulais que le petit monsieur participe aux tâches collectives, comme les autres.

Le directeur s’exclama:

– M. Tanguy est là depuis trop peu de temps pour savoir qu’ici il y a des règles.

Je lui ai répondu:

– Avec moi, Monsieur Cohen, il n’y a jamais deux poids, deux mesures.

L’administrateur en personne est venu me serrer la main et me féliciter ».

A Khenchela, il y avait de petites entreprises du bâtiment. Les ouvriers algériens demandèrent de l’aide à Guy Drouillard pour fonder un syndicat.

« Tout le monde se syndiquait à la CGTA, depuis que Guy Drouillard avait fondé l’UL CGTA de Khenchela. Ils ont déclenché une grève dans la plus grosse entreprise de Khenchela.

Même l’inspecteur du travail s’est déplacé. Il n’y avait pas de fiche de paye. Il a fallu payer les salariés avec effet rétroactif ».

En Algérie, Michel Tanguy devient ami intime avec Guy Drouillard, futur élu communiste de Perros Guirec et secrétaire de section PCF à Perros, qui restera pour lui le meilleur militant communiste qu’il ait pu connaître, un  instituteur d’origine bordelaise arrivé en Algérie déjà encarté communiste, et qui vend le journal du parti communiste algérien, « Liberté », sur le marché à Khenchela, ce qui, outre ses activités d’organisation syndicale, lui vaudra d’être suspect aux yeux des colons et de l’administration coloniale, et d’être arrêté au lendemain du soulèvement du 1er novembre 1954, qui touchera Khenchela plus que toute autre ville algérienne, avec un policier et un militaire tués, une prise d’assaut de bâtiments représentant les forces de répression. Guy Drouillard sera le seul européen arrêté préventivement parmi 19 suspects.

En avril 1955, alors que les opérations de répression contre les Algériens ont commencé, Guy Drouillard s’est présenté aux élections pour le Conseil Général avec le PCA, le Parti communiste algérien, qui soutenait l’indépendance algérienne, ce qui lui a valu d’être interdit de séjour dans le secteur de Constantine.

En 1954, Michel Tanguy rencontre aussi à Khenchela André Castel, instituteur de Carantec avec sa femme Annick Pailler Castel, ancienne employée de mairie à Carantec.

Les Drouillard, les Castel, les Tanguy se fréquentent et sont des instituteurs unis par leurs idées progressistes et leur critique du colonialisme et de son cortège de racisme et d’humiliation.

André Castel est muté par l’inspection académique à Babar à 1 200 mètres d’altitude, à 40 km au sud de Khenchela, dans les Aurès, les seuls civils blancs au milieu des Aurésiens, et ils se démènent pour l’assistance aux familles désargentés du village, réclamer l’accès aux soins pour eux.

Les Castel viennent en aide aux familles algériennes pour que les enfants puissent fréquenter l’école ; quand l’école est fermée pour congés ou par force, ils ne trouvent contacts et refuge qu’auprès du petit groupe de syndicalistes progressistes autour de l’instituteur Guy Drouillard qui tient l’Union locale CGT de Khenchela.

Pour les services aussi bien civils que militaires, Guy Drouillard est « Le communiste » ; au reste il est chassé du département de Constantine (tout l’Est à l’époque).

André et Annick deviennent rapidement suspects aux yeux des quelques Français et Européens du district et bientôt des militaires qui, avec le début des opérations de guerre, s’installent près de l’école, et y torturent, enchaînant des suspects torturés aux grilles de l’école, des parents d’élèves, à la grande indignation de André et Annick. La buanderie et le garage de l’école de Babar servent de lieux d’interrogatoire et de torture ; l’école et leur logement sont occupés par militaires et gardes mobiles occupés à leurs opérations de « pacification ». André Castel adresse un rapport à l’Inspection académique. Plus de doute, le couple est communiste. Ils sont déplacés d’office. Guy se retrouve sans travail, rentre en vacances en métropole et décide de revenir en Algérie avec Annick et sa fille Martine. Il reprend des études à l’université d’Alger où il se lie d’amitié avec des étudiants communistes et rentre dans le soutien au mouvement indépendantiste et l’ALN. Annick travaille comme secrétaire pour la CGT et pour un avocat algérois. Les deux sont arrêtés et torturés par les paras à l’été 57. Annick est même violée comme d’autres détenues algériennes.

André Castel deviendra d’ailleurs premier secrétaire du Ministère de l’Industrie du FLN sous Boumediene sous le nom de Mourad.

Michel Tanguy, revenu en France à l’été 54, est incorporé pour son service militaire le 1er novembre 1954, le jour de la Toussaint sanglante qui apparaît aujourd’hui comme le déclenchement de la guerre d’Algérie et qui touche particulièrement Khenchela.

Il est affecté à l’école des mousses de Loctudy. Il cherche à tout prix à éviter le départ en Algérie pour combattre les Algériens. A l’école des mousses, il enseigne aux futurs marins avec un prof de sciences. Lui enseigne le français et l’histoire-géo. Cela dure 30 mois.

En 1957, libéré de ses obligations militaires, il doit retourner prendre un poste d’instituteur en Algérie, car il avait encore des années à y faire suite à sa titularisation en Algérie après l’école normale d’Alger.

Michel Tanguy a bien pensé démissionner de l’éducation nationale, rejoindre une usine de radio en région parisienne. Ou bien obtenir une ordonnance de complaisance pour un congé psychiatrique grâce à une relation familiale mais l’académie de Constantine n’est pas dupe et lui enjoint de revenir immédiatement, sous peine d’être licencié de son poste d’instituteur.

Il demande avec un copain, Maurice Le Guellec, de la région de Douarnenez, marié à une institutrice, une nomination à Constantine.

Mais alors que des postes sont non pourvus à Constantine, ils sont mutés d’office aux « cent mille diables » dans la région de Sétif, à Ouled Ali Ben Atmane. Le bourg le plus proche est La Fayette.

L’école toute neuve reçoit 450 garçons. Un instituteur appelé fait classe, des kabyles qui ont travaillé en France et ont un petit niveau aussi. L’école est en zone opérationnelle pour les militaires. Des combats y ont eu lieu. Des officiers se sont fait tirés dessus alors qu’ils jouaient au tennis. Une vaste opération de ratissage contre les combattants algériens a eu lieu. Un village à côté de Ouled Ali Ben Atmane a été rasé.

Le responsable du syndicat national des instituteurs de Sétif conseille à Michel Tanguy de ne pas accepter le poste, dans une région dangereuse, de faire grève.

Michel Tanguy et son ami essaient de faire grève et de voir le résultat. Cela n’a duré qu’une semaine: s’ils ne réintègrent pas leur classe, ils sont considérés comme démissionnaires.

Tout de suite, le responsable des Renseignements du poste militaire et le lieutenant mettent la pression sur Michel Tanguy, lui demandant ce qu’il pensait de la torture en lui tendant un dossier de l’Express de Servan-Schreiber dénonçant la torture. Michel Tanguy demande à ce que l’on constitue une classe de filles, et c’est Michel Tanguy qui la prend.

Michel Tanguy voit des algériens déplacés loin de leurs villages, dans des zones sans eau. Ses amis Castel et Drouillard ont été interdits d’enseignement dans le constantinois et André et Annick Castel ont participé à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie dans le département d’Algérie, défiant Massu et ses paras. Quand André Castel est arrêté avec sa femme et que leur jugement a lieu avec les paras: on propose à Michel Tanguy de témoigner pour eux, mais des Algériens le dissuadent d’aller au Procès. Michel Tanguy a fait une déclaration avec ce qu’il savait que la population arabe connaissait de lui. L’avocat d’André Castel a lu la déclaration écrite au procès.

En avril 1957, Michel Tanguy a adhéré au PCF, convaincu par Guy Drouillard. Son père était un militant SFIO avec sa carte, un socialiste de guerre froide, anticommuniste. Quand Michel Tanguy a rencontré sa femme Marie-Thérèse en 1949, lui aussi était anti-communiste et a été sur le point de ne pas sortir avec elle à cause de cela.

En 1953, à Khenchela, aux Municipales Guy Drouillard avait été candidat communiste avec la femme de Michel Tanguy, Marie-Thérèse Tanguy, née Sizun. Michel Tanguy avait été tenté de les rejoindre. Ils sont déjà très amis. Guy et sa femme, Suzanne, avaient été invités à Pont-de-Buis en 53 chez les Sizun, les beaux-parents de Michel Tanguy. Les Castel eux avaient invité les Drouillard à Carantec.

Le 1er janvier 1958, Michel Tanguy revient à Khenchela. Des ouvriers lui sautent au cou, ils se souviennent de lui et de Guy Drouillard. Michel Tanguy enseigne désormais dans l’école indigène qui contient 20 classes. C’est le seul enseignant titulaire et le seul instituteur européen avec des jeunes algériens qui n’ont souvent que le brevet des collèges.

Le directeur, un juif arabe, devient copain avec Michel Tanguy. Michel et lui causent beaucoup en rentrant de l’école et en faisant les cent pas, se donnent rendez-vous au café maure. Michel refuse désormais d’aller dans les cafés tenus par les pieds-noirs, les trouvant trop racistes.

« Il y avait à Khenchela beaucoup de juifs des Aurès, des descendants des compagnons de la Kahina. La fille d’un rabbin Eliane fréquentait un catholique débaptisé, un collègue instit qui avait une classe en dehors du village. Sa famille la séquestrait chez elle, ses frères la battaient. Ils comptaient la marier à un vieux juif de Constantine. Ils la conduisaient à l’école, allaient la chercher. L’inspecteur primaire de Guy Drouillard voulait l’enlever la veille des vacances de Pâques. Ma 4 CV a servi à l’enlèvement et à la libération de la fille du rabbin qui a pu se rendre à Philippeville puis gagner la France en avion. Heureusement car ses frères attendaient son retour avec des fusils. Cela a fait un scandale épouvantable. Le rabbin a dû quitter Khenchela et les juifs conservateurs ne pouvaient plus nous voir ».

La fréquentation des instits pieds noirs, racistes pour beaucoup, est compliquée dans le moment. La population européenne de Khenchela juge Michel suspect, de fréquenter les « arabes ». Début 1958, Khenchela est devenu un camp retranché, avec un aérodrome, entouré de barbelés.

Michel Tanguy donne cours en CP en apprenant à lire à 50 enfants algériens. Ils vont en classe à mi-temps, en effectuant des rotations à la mi-journée. A noël, les enfants savaient déjà lire couramment. Il devient complice avec un vieil instituteur qui fait classe d’initiation, pourvu simplement d’un certificat d’étude.

Quand il se promène dans la commune, Michel sent qu’il est mal vu par les pieds-noirs. Il est convoqué aux Renseignements généraux. On lui demande s’il est communiste. Il nie. On le cuisine. Michel s’en sort en montrant une lettre datée de 1954 venant d’un inspecteur des renseignements généraux de sa connaissance. Quelques jours à près, c’est le coup de force en Algérie des Salan, Soustelle, Massu. Le lien avec la France est coupé: plus un avion, plus un bateau. Les partisans de l’Algérie française et de la répression à tout crin triomphent. L’ambiance était épouvantable à ce moment-là pour Michel et Marie-Thérèse: ils avaient peur. Peu de temps avec le coup d’État, les ultras de l’Algérie française avaient organisé une manifestation. Les jeunes instituteurs algériens avaient conseiller à Michel Tanguy d’y participer. Ils filtraient et retenaient le nom des participants, établissaient des listes de ceux qui ne s’étaient pas joint au mouvement.

Au bout d’une dizaine de jours, un collègue apprend à Michel qu’une réunion du SNI a lieu le jour même. Seuls sont convoqués les pieds noirs ainsi que quelques algériens. La colère s’empare de Michel et il décide de s’y rendre.

« Il est évident que j’y suis indésirable. L’objet de cette réunion est de faire adopter par la sous-section du SNI « les thèses du 13 mai ». L’idée principale étant la cession d’avec la métropole. Je les laisse exposer leurs arguments et je prends la parole pour exprimer mon désaccord. En fait, je n’exprime rien d’autre que la position officielle du gouvernement qui est soutenue par tous les groupes de l’Assemblée Nationale. Résultat du vote: 12 pour, 8 contre (les 7 collègues algériens et moi-même). Ils ne pourront pas dire que les « thèses » ont été adoptées à l’unanimité. Ils sont fous de rage!

En ce qui me concerne, je suis on ne peut plus heureux d’avoir saboté leur réunion. Cependant, je suis informé qu’un rapport à mon encontre rédigé par Rivière et Saval, deux fachos, a été adressé au CSP.

Les choses ne traînent pas. Deux jours plus tard, je suis convoqué ainsi que Saï au Deuxième bureau à 11h. Impossible de ne pas obtempérer, les militaires ont tous les pouvoirs! Nous sommes reçus par le capitaine Desgeorges en présence d’un lieutenant au crâne rasé. L’accueil est glacial. Le capitaine nous dit être au courant de nos découvertes spéléologiques et voudrait qu’on lui montre ces grottes. Je lui fais remarquer que lorsqu’il se rend au poste d’Haman Knif, il passe devant des ouvertures énormes. Non, il n’a rien vu! Saï dément avoir jamais fait de spéléo, ce qui est vrai. Le capitaine coupe court et me dit: « Nous irons vous chercher. Vous viendrez nous montrer ces grottes.

Ces propos sont alarmants. L’après-midi, en classe, je n’ai pas l’esprit au travail. Je suis inquiet: « Que puis-je faire? ». La solution du maquis ou encore d’une cache comme on le propose à Mithée (Marie-Thérèse Tanguy, son épouse), ne me satisfont pas. Ce serait me mettre dans l’illégalité. Je pense au Docteur Benzaïem. Il a beaucoup de relations. A la sortie de la classe, je me rends à son cabinet. Il me reçoit immédiatement. Mis au courant, il téléphone au commissaire de police adjoint (métropolitain) et lui demande de venir le voir. Il arrive presque aussitôt. Je lui raconte ce qu’il se passe. Je me souviens presque mot à mot du dialogue qui suit.

Sa réponse:

– Vous êtes condamné à mort. Vous n’avez pas 24h à perdre, il faut partir tout de suite

– Mais j’ai une femme et deux enfants

– Votre femme ne craint rien, c’est vous qui êtes en danger.

-Je peux aller voir le sous-préfet ou l’administrateur.

– Ils n’ont plus aucun pouvoir, c’est l’armée qui dirige.

– Je vais demander au Capitaine Desgeorges de jouer cartes sur table et de me dire ce qu’il me reproche.

– Je le connais, il est inhumain. Il a décidé de vous descendre et il vous descendra. Il faut que vous partiez au convoi demain matin. Vous allez demander un laisser passer au commissariat. Il est plus de 18h, si on vous le refuse, j’arrive juste derrière vous et je le signe. Mais on ne se connaît pas, on ne s’est jamais vu.

De retour à l’appartement, je mets Mithée au courant. Le départ a lieu à 5h du matin; mais cette nuit là nous ne dormirons guère. Nous convenons de dire que je suis déprimé. Je pars voir un médecin à Constantine. Dès que les communications avec la France seront rétablies, nous partirons. Mais pour quitter l’Algérie, il faut impérativement une autorisation de congé de l’administration et une permission des UT. Nous communiquerons par l’entremise de Bougouffa, chauffeur de taxi, en qui nous avons toute confiance. Mithée est très inquiète mais pendant cette période grave elle saura rester forte et réagir au mieux.

A Constantine, je rends visite à mon ancien inspecteur Guyot et lui explique ma situation. Il juge préférable de voir lui-même l’inspecteur d’académie et me donne rendez-vous à 17h dans un café. L’inspecteur d’académie veut rester en dehors de cette affaire. Je dois me rendre à son domicile le lendemain matin, un dimanche, porteur d’une lettre de ma sœur m’annonçant que ma mère est mourante. Je rédige un faux écrit de la main gauche et me rends comme convenu chez l’inspecteur d’académie. Il me remet une autorisation de congé ainsi qu’une autorisation d’absence de douze jours. Il reste maintenant à obtenir une permission des UT. Mithée doit s’en occuper et voir Gaillebeau, lequel exige un certificat médical.

Le troisième jour à Constantine, une manifestation monstre est organisée pour la venue de Massu, Salan, Soustelle. La foule évaluée à 50 000 personnes est composée en grande partie d’algériens que l’on a fait venir en car sans leur demander leur avis. C’est ce qu’on appelle la fraternisation. Il règne une véritable hystérie fasciste parmi les français d’Algérie. Je me mêle à la foule.

Je me suis mêlé à la foule, ça sentait mauvais. Un jeune arabe est venu jusqu’à moi: « Bonjour monsieur Tanguy. J’ai su que vous aviez des ennuis. J’ai votre femme chez Maître Gaillebeau, puis au deuxième bureau. Elle est inquiétée, elle aussi ».

Je me suis dit: « Il faut que je rentre à Khenchela ».

La nuit tombait quand j’ai trouvé un taxi pour rentrer à Khenchela. A ce moment-là arriva un militaire qui devait rentrer au même endroit. « .

Lorsque j’arrive chez nous, je me sens vidé physiquement et moralement: l’inquiétude, augmentée du fait que je n’ai presque rien mangé depuis trois jours. Mithée m’explique: elle a dû se rendre au Bureau Militaire. C’est un quartier de baraques, d’où la confusion du khenchelois. Pour obtenir la permission des UT, il faut un certificat médical. Je me rends donc immédiatement chez le docteur Benzaïem qui me délivre le papier indispensable.  Je tiens à dire toute la reconnaissance que nous portons à ce médecin. Je lui explique que Saï ne veut plus que l’on aille chez lui dans la journée; seulement la nuit sans allumer la lumière dans l’escalier et sans bruit. Il me répond: « Pourtant, on peut bien mourir pour une amitié ». Phrase admirable qui me fait monter les larmes aux yeux et que je n’oublierai jamais.

Une semaine après notre départ, ce docteur, inquiété lui aussi, doit à son tour quitter l’Algérie. Nous ne le reverrons jamais, mais nous avons correspondu jusqu’à sa mort.

Grâce à ce certificat, Mithée obtient le lendemain la permission des UT. Désormais, nous possédons les documents nécessaires pour pouvoir quitter l’Algérie. Nous nous mettons immédiatement à ranger nos affaires dans des caisses. Les droits collègues, Idir, Khélif, et Kherbache passent la soirée à nous aider. C’est eux qui par la suite nous les expédient et se chargent de vendre frigo, gazinière, canapé… Le réfrigérateur était acheté depuis seulement une dizaine de jours. Le lendemain, nous partons à 5h. Malgré l’heure matinale nos trois jeunes instituteurs sont venus nous dire au revoir.

Des types formidables que j’ai revus par la suite.

En 1978, l’un d’entre eux est devenu islamiste malheureusement.

Nous sommes partis à Constantine. Nous avons cherché un hôtel pas cher.

Ma femme avait acheté des billets d’avion.

On a eu le premier avion pour partir.  Nous avons dû attendre le 30 mai pour voir les communications rétablies et prendre l’avion pour Paris avec un immense soulagement.

Derrière nous, il y avait des militaires, on les entendait dire: « ceux qui ne sont pas d’accord, une bastos dans la nuque ». A Khenchela, ils avaient une caserne où je savais qu’on torturait. Toute personne algérienne qui arrivait, on ne la revoyait plus. Après l’indépendance de l’Algérie, une fillette à trouver un os qui dépassait du sol. Ils ont trouvé un millier de cadavres, ils ont dû arrêter les fouilles. Il y avait des instruments de torture dans la fosse. Dans les mechtas, les femmes étaient violées, c’était le déshonneur absolu! Il y a eu des dizaines ou des centaines d’Oradour-sur-Glane commis par l’armée française en Algérie.

Au retour d’Algérie, je suis au siège du SNI à Paris, j’ai un entretien avec Pierre Desvalois et des dirigeants du SNI. Je leur ai raconté. Il m’a demandé: « es-tu communiste? » Reviens demain à la même heure, je vais voir au ministère.  J’apprends le lendemain que deux inspecteurs d’académie veulent bien m’accueillir à l’autre bout de la France, dans le département de la Saône et Loire notamment.

Je suis rentré dans le Finistère cependant, où l’Académie a accepté de me prendre en situation irrégulière. Vers le 10 juin 58, je suis nommé en CE2 à la pointe finistérienne. Le directeur de l’école n’est pas content de me recevoir. Une suppléante était là depuis la rentrée. Il a téléphoné à l’académie pour dire que je pouvais aller n’importe où. L’année suivante, je suis nommé à Saint Hernot, où j’ai enseigné à une classe de garçons puis de fille.

Mes enfants, Ronan, avait 6 ans, Erwan, qui est devenu diacre, n’avait pas un an. Ce sont les élections. J’ai tenu le bureau de vote en tant que directeur d’école.

De Gaulle, qui s’est servi des ultras de l’Algérie française et a été leur homme à ce moment, revient au pouvoir. Il bloque les salaires. En France mon salaire d’instituteur avec une femme et deux enfants ne suffisait pas. Dans mon logement de fonction et mon poste à l’école de Saint Hernot classé « poste déshérité », sous un maire notaire de droite qui se moquait de l’école publique, il fallait pomper l’eau au dehors. Il n’y avait aucun confort. Puis j’ai demandé Brest. A l’époque un instit en ville gagnait plus que dans les campagnes. A Saint-Hernot, pendant mes 3 ans à l’école, j’ai sympathisé avec Claude Yvenat, le futur maire socialiste de Crozon. A l’époque il assistait aux réunions de cellule du PCF à Crozon. A Saint Hernot, je faisais classe l’été gratuitement aux enfants.

A Brest, j’arrive à l’école du Point du Jour, au Polygone, immense quartier de baraques de Brest. Il n’y avait plus grand monde dans ce quartier inconfortable, surtout des familles pauvres et marginales. Les enfants mangeaient à la cantine gratuitement.

En mai 68, quand on a fait une grève prolongée, avec notre bande d’instits, on continuait à nourrir les enfants le midi. Avec 3 couples, on a fait 3 semaines de grève et de manifs à Brest en 68. On distribuait des tracts tous les 3 jours, on allait en manif tous les jours.

Je militais à la cellule de Kerargoat à Brest. On se réunissait chez un copain instituteur. C’était auprès de Gabriel Paul que j’avais demandé ma carte d’adhésion à une réunion de cellule à Pont-de-Buis. Un grand pas que j’avais réalisé. Qui le mesurait?

Puis je suis entré, pour arrondir les fins de mois, à la direction de « Tourisme et travail » à l’île de Ré, un camp familial pour les comités d’entreprise. Il y avait des bungalows, des caravanes, une épicerie, une librairie. J’étais levé très tôt l’été, couché très tard le soir, pendant mes vacances scolaires. Je perdais des tas de kilos. Au bout de trois ans, il me fallait arrêter ça sinon j’y perdais ma santé. J’ai rejoint ensuite un camping tenu par la FSGT en Isère, dépendant d’une usine fabriquant des moteurs d’avion.

En 64 j’ai été proposé pour être secrétaire de section de la rive droite de Brest mais j’ai dû décliner. J’avais trop de travail, j’étais déjà épuisé. Par la suite, j’ai été co-secrétaire adjoint de section, avec Yvonne Lagadec notamment. A Brest, on vendait l’Huma dimanche tous les dimanches avec Marie-Thérèse place Stalingrad. C’était un ancien déporté de Kerourien, Jean Ansquer, qui s’occupait d’organiser la distribution pendant 24 ans. Il avait fait les marches de la mort avec Pierre Berthelot, qu’il avait retrouvé à Brest, et Georges Abalain, le frère d’Albert Abalain, résistant communiste brestois fusillé au mont Valérien.

Souvenirs de Michel Tanguy, le papa de Ronan Tanguy, ancien secrétaire de section du Relecq-Kerhuon et actuel trésorier départemental du Parti communiste

Témoignage oral recueilli par Ismaël Dupont en août 2023

Autres sources:

Souvenirs de Michel Tanguy (2011), Autobiographie: du nouveau né à l’arrière grand-père

Mémoires d’Algérie de Guy Drouillard

A Khenchela, les colonialistes ont arrêté un instituteur français à titre d’otage – Marie Perrot, L’Humanité, 11 novembre 1954

Un beau rassemblement pour le désarmement nucléaire au port du fret avec la délégation japonaise prix Nobel de la Paix ce dimanche 26 janvier

Nous étions rassemblés, bravant les intempéries, ce dimanche 26 janvier face à la plus grosse concentration de force atomique militaire d’Europe à l’île longue avec le Prix Nobel de la Paix, Nihon Hidankyo, association de survivants des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki.

La Paix est notre bien le plus précieux! Garantir l’avenir de l’Humanité et de la planète face à cette menace d’annihilation globale que constitue une guerre nucléaire est le premier impératif des gens lucides et sensés!

Les pluies et les vents à 130 et 150 kmh sur la pointe du Finistère n’ont pas découragé 250 à 300 personnes venues des 4 départements bretons d’ accueillir le prix nobel de la paix 2024 face à la base de sous-marins nucleaires de l’île longue et de lancer une pétition mondiale pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Une réunion avec la délégation japonaise, les représentants régionaux de la CGT Bretagne, les représentants nationaux du Mouvement de la paix, a eu lieu pour le désarmement nucléaire pendant une heure trente, avec des témoignages poignants, notamment celui d’un survivant du bombardement nucléaire de Nagasaki il y a 80 ans le 9 août 1945, Tanaka Shigenmitsu, vice-président de Nihon Hidankyo, reçu plus tôt par la ville de Rennes, et notamment notre collègue élue communiste régionale Katja Kruger, et à Paris par Philippe Rio, président de la coopérative des élus communistes, , pendant une heure trente.

Les deux tiers des gens n’ont pas pu assister à l’échange à l’intérieur car il n’y avait pas assez de place dans la salle. Étaient représentés la CGT, le mouvement de la paix, le PCF (+ 50 camarades de toute la Bretagne et de tout le Finistère, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine faisaient venir des cars), les Insoumis (présence du député de Brest Pierre-Yves Cadalen), les Écologistes, l’UDB, le NPA, l’université européenne de la paix, le CIAN 29, Greenpeace, des associations d’irradiés du nucléaire militaire.

Notre camarade Roland Nivet a introduit les débats pour le mouvement de la paix. Ismaël Dupont a pris la parole dans le débat au nom du PCF, et en tant que Conseilller départemental communiste du Finistère et élu de Morlaix ayant fait voter un vœu solennel pour faire partie du groupe des villes pour le désarmement nucléaire le 16 décembre 2021. Un autre membre du Conseil National du PCF est intervenu, l’élu de Grâces (22) Pascal Bonneau, et Pierre-Yves Cadalen, député Insoumis-NFP de Brest, a transmis le soutien de son collègue de la commission défense, le député communiste Jean-Paul Le Coq.

Ensuite on s’est rendus sur la jetée en face de l’île longue pour faire une photo de groupe et lire des textes internationaux et japonais pour le désarmement nucléaire.

La section locale PCF Crozon-Châteaulin du parti avec Christian Beaumanoir a été mise à contribution pour l’organisation de l’évènement au fret et les aspects techniques.

L’évènement a été un évènement fraternel et important de solidarité internationale et une vraie réussite!

Photos Yvonne et Piero Rainero, Paul Daumont, Thierry Trimaille, Véronique Blanchet, Lucienne Nayet et Ismaël Dupont.

Article du Télégramme, 27 janvier 2025

PCF Quimper: Voeux de la section du PCF Quimper ce 25 janvier et inauguration de la fresque Nathalie Le Mel par le graffeur Hoz

Ce samedi 25 janvier c’était la présentation des vœux conjoints de la section PCF du pays de Quimper, de ses élu-e-s et des Jeunesses communistes de Quimper, devant une belle assistance. 70 personnes avaient répondu à l’invitation malgré les agendas chargés et la grippe! Camarades et amis, représentants des partis politiques de gauche, des associations et syndicats.
Ce fut l’occasion d’inaugurer le portait de Nathalie Le Mel, héroïne de la Commune, représentée sur la façade de notre local PCF quimpérois par notre ami le graffeur Hoz.
Nous avions en effet choisi de baptiser notre salle de réunion du nom de cette bretonne née à Brest, fille d’ouvrier du port, qui a tenu 12 ans à Quimper, rue Kéréon puis rue St François, une librairie et un atelier de reliure, avant de partir pour Paris.
Cette soirée très conviviale a été animée par Marie-Aline Lagadic qui a interprété des chants des sardinières en lutte (l’Internationale, Le drapeau rouge, Saluez riches heureux) car en ce mois de janvier nous fêtions aussi le centenaire de la victoire des sardinières douarnenistes en janvier 1925 !
Yvonne Rainero, co-secrétaire de la section du PCF Quimper

Couscous – Repas de la section PCF du Relecq-Kerhuon le vendredi 7 février à la Maison municipale des Associations Germain Bournot

Pour notre repas du vendredi 7 février, nous vous accueillerons à partir de 19h dans la salle polyvalente de la Maison Municipale des Associations Germain Bournot au 2 rue Gay Lussac au Relecq-Kerhuon.
Nous vous proposons un apéritif qui sera suivi d’un couscous préparé par Ronan Toudic, de réductions au dessert, du fromage avec vin et boissons comprises pour 15 € par personne, 8 € pour un enfant.
Le règlement se fera par chèque à l’ordre de ADF PCF 29 avec possibilité de régler sur place.
Il faudra s’inscrire pour le 31 janvier au plus tard auprès de Gilles 06 15 31 02 15 ou de moi-même Pierre-Yves 06 80 85 94 23.
Pierre-Yves Liziar, secrétaire de la section PCF du Relecq-Kerhuon

Solidarité avec nos camarades du PS frappés par l’incendie de leur local de Carhaix dans un incendie criminel la nuit du 21-22 janvier 2025

 

Solidarité totale avec nos camarades socialistes finistériens et du centre-Finistère suite à l’incendie et la dégradation de leur local dans le centre-ville de Carhaix.

Ces comportements violents rappellent les pires heures de l’histoire et empruntent à des méthodes fascistes.

Au nom des communistes finistériens je veux exprimer ma profonde indignation face à cet acte et mon souhait que ses coupables soient retrouvés et jugés rapidement.

Les désaccords et oppositions en démocratie n’ont jamais légitimé l’usage de la violence. Incendier le local d’un parti démocratique, de gauche ou de droite, c’est prendre pour cible la démocratie elle-même, et la République.

Au nom des communistes finistériens j’ai témoigné de notre émotion et de notre totale solidarité à Tristan Foveau, le secrétaire fédéral du PS dans le Finistère. 

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti Communiste Français –  fédération du Finistère.

22 janvier 2025

Photo Le Télégramme

Une délégation du Japon dimanche avec le Prix Nobel de la Paix japonais contre l’arme nucléaire – Le Télégramme, 21 janvier 2025

Vente solidaire de légumes du PCF Morlaix rue Bakounine ce 11 janvier 2025: 400 kg de légumes vendus à midi en deux heures de vente à prix coûtant!

Un grand succès pour la 3e vente de légumes solidaire en 3 mois à Bakounine ce samedi 11 janvier

Vente de légumes solidaire du PCF pays de Morlaix rue Bakounine à la Boissière ce samedi 11 janvier avec Pascal Pouillet, Michel Lespagnol, Mariane Gauthier-Destable, Marie Oster, Roger Héré, Manu Audigou et Ismaël Dupont + 400 kg de légumes sains à petit prix de la région de Roscoff vendus!

Prochaine vente le samedi 8 février à la vierge noire devant à proximité du centre social

Voeux de la section PCF Carhaix-Huelgoat le Vendredi 31 janvier 2025 à 18h salle Paul Simon à Carhaix-Plouguer

  Les communistes de la section de Carhaix-Huelgoat vous souhaitent, ainsi qu’à vos proches, une bonne année 2025.

L’année 2024 a été politiquement très riche et socialement très dure. Les communistes, militant(e)s et élu(e)s, y ont pris toute leur part pour résister autant que possible et porter l’espoir de jours meilleurs, avec intensité, avec sincérité et avec combativité.

En ce début d’année où planent tant d’incertitudes, la présence des élu(e)s et des militant(e)s communistes, au cœur de toutes les luttes, reste un point de repère essentiel pour les travailleuses et travailleurs, et pour toutes celles et ceux qui cherchent courageusement, eux-aussi, à construire les jours heureux.

Grâce à la force que nous constituons, grâce à l’énergie que nous déployons ensemble, les victoires sont possibles.

Alors, en 2025 comme en 2024, les communistes seront de tous les combats, pour la Paix, pour l’emploi, pour le climat, pour la démocratie partout en France aux côtés de celles et ceux qui luttent et ne se résignent pas.

Nous pensons qu’il est important de prendre le temps du partage, de la convivialité et de la fraternité, c’est pourquoi nous vous invitons

 

le Vendredi 31 janvier 2025 à être des nôtres

à l’occasion des vœux des communistes du centre Bretagne,

salle Paul SIMON à Carhaix-Plouguer, à 18h.

 

Ces vœux se feront en présence d’Ismaël DUPONT secrétaire de la fédération PCF du Finistère et de Gladys GRELAUD conseillère régionale PCF.