Cessez-le-feu immédiat à Gaza. Reconnaissance de l’État de Palestine

Depuis la rupture de la trêve le 18 mars dernier, le gouvernement d’extrême droite israélien de Benyamin Netanyahou poursuit la guerre destructrice contre la population de Gaza et il organise le blocage de toute aide humanitaire en faveur de la population de ce territoire. Il crée ainsi une situation de famine qui menace plus de 2,1 millions de personnes piégées et bombardées.

L’armée israélienne se livre à une politique de terre brûlée sur un territoire qu’elle a fragmenté en morceaux et qu’elle occupe à 60%, enfermant la population de Gaza dans de minces bandes de terre surpeuplées. La destruction des infrastructures médicales et de fourniture d’eau et d’électricité fait de Gaza un trou noir humanitaire.

Ce sont là des crimes de masse, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Ils tombent sous le coup de la justice internationale suite à la décision de la Cour pénale internationale.

C’est dans ce contexte que 27 élu.es – dont pour le PCF les parlementaires Soumya Bourouaha et Marianne Margaté, les maires Charlotte Blandiot – Faride, Philippe Rio, Olivier Sarrabeyrouse, Gilles Leproust et des élus locaux, devaient se rendre en Israël et en Palestine du 20 au 24 avril.

Le PCF dénonce la décision des autorités israéliennes d’interdire l’entrée du territoire à la délégation. Il appelle les autorités françaises à agir face à ce précédent dangereux et à tout mettre en œuvre pour créer les conditions d’un déplacement dans les meilleurs délais.

La situation à Gaza est dénoncée par l’Organisation des nations unies (ONU), l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Nombre de gouvernements se refusent à faire pression sur le cabinet israélien qui agit en toute impunité. Benyamin Netanyahou est aujourd’hui soutenu par l’extrême-droite en Europe, en France et aux Etats-Unis. Victor Orban, a dénoncé la Cour pénale internationale (CPI) sans que cela ne fasse réagir l’UE. Et, bien que ses propositions provocatrices soient rejetées par l’immense majorité de la communauté internationale, Donald Trump a réaffirmé sa volonté d’expulser les Palestiniens de Gaza, avec la complicité de gouvernements de la région.

157 journalistes ont été tués, dont dernièrement Fatma Hassona dont le film portant la voix des Gazaouis fait partie de la sélection du Festival de Cannes. Tous les syndicats de journalistes ont dénoncé ces crimes et exigent d’accéder à la bande de Gaza.

Dans le même temps, les milices suprémacistes de colons armés et l’armée israélienne d’occupation continuent à mettre à feu et à sang la Cisjordanie.

Pourtant, en Israël, une mobilisation inédite grandit de semaine en semaine pour l’arrêt de la guerre à Gaza, le retour des otages encore vivants que détient le Hamas, le départ de Netanyahou et de son gouvernement. Des officiers, des soldats, des réservistes manifestent à présent leur refus de servir une politique qui met en danger l’avenir et la sécurité du peuple israélien lui-même.

Dans cette situation d’extrême urgence pour le peuple palestinien, le PCF exige que le gouvernement français :

  • Agisse résolument et immédiatement pour que l’UE suspende l’accord d’association UE-Israël et mette fin à toute forme de coopération militaire.
  • Reconnaisse immédiatement et sans condition l’Etat de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israël sur la base des frontières de 1967 avec Jerusalem Est pour capitale. Emmanuel Macron a fait un premier pas dans cette direction. Il doit être suivi d’effets.
  • Agisse pour la libération des otages israéliens et la libération des prisonniers politiques palestiniens dont celle de Marwan Barghouti.
  • Agisse pour faire respecter le cessez-le-feu au Liban et la pleine souveraineté de ce pays sur la totalité du territoire.
  • Fasse concrètement appliquer les résolutions de la CIJ sur la prévention du risque de génocide et les mandats d’arrêt de la CPI. Le PCF soutient en ce sens l’initiative des députés communistes israéliens qui ont demandé à la CPI d’agir contre le gouvernement israélien sur la politique de bouclage total de la bande de Gaza.
  • S’oppose avec la plus grande fermeté à la volonté de l’extrême droite israélienne, des États-Unis et des forces intégristes et réactionnaires dans la région et dans le monde d’anéantir le mouvement national palestinien, représenté par l’OLP seule représentante légitime du peuple palestinien.
  • Agisse sur la base du plan de la Ligue arabe pour la reconstruction de Gaza.

Le PCF affirme sa solidarité agissante avec l’OLP dans sa lutte indépendante pour la reconnaissance et l’application des droits nationaux du peuple palestinien, le respect du droit international pour aboutir à une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et pour l’établissement d’un Etat de Palestine laïc et démocratique aux côtés de l’État d’Israël.

Il apporte son entier soutien aux forces démocratiques et de paix en Israël. Il appelle à la création d’un large front international pour la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien.

Il prépare dans ce sens, avec l’OLP, une importante journée le 4 juin prochain avec des représentants français, européens et internationaux.

Les fédérations et les sections du PCF vont dans les prochaines semaines renforcer la campagne pour la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine, sur la base de deux Etats pour deux peuples.

Paris, le 22 avril 2025

Parti communiste français.

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