Conférence nationale du parti communiste à Colonel Fabien avec 400 délégués des fédérations de France du parti communiste, la délégation du Finistère constituée de Gladys Grelaud, Sergine Le Fief Le Bohec, Claude Bellec, Enzo De Gregorio, Taran Marec, et Ismaël Dupont
Et des introductions d’Elsa Koerner et de Fabien Roussel.
Une journée de débat riche avec 80 interventions, et des réelles différences de points de vue exprimés.
Je suis intervenu dans le débat de la conférence nationale du parti communiste en m’appuyant sur l’essentiel de la résolution adoptée à l’unanimité de la conférence départementale de la fédération du Finistère du parti communiste pour la conférence nationale du PCF de ce samedi 14 décembre
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Avec le 38e congrès, nous nous sommes dotés d’une nouvelle stratégie pour présenter des candidatures clairement communistes aux élections nationales en 2019, 2022 et 2024. Elle nous a permis de mieux porter nos idées dans les grands médias, de retrouver de la visibilité, mais elle a été décevante en termes de résultats : autour de 2,5%.
Plusieurs raisons sont avancées, plusieurs tentatives d’explication qu’il serait trop long d’exposer ici.
Dans l’ensemble, nous regrettons que les marqueurs portés par cette dernière campagne européenne n’aient pas porté assez sur des enjeux d’avenir : rôle de la BCE et du contrôle démocratique des flux financiers, écologie, lutte pour le climat, nécessité de coopérations européennes pour les services publics, les enjeux industriels européens, l’accueil des réfugiés, la construction d’une politique internationale soustraite à l’emprise de l’OTAN. Nous n’avions peut-être pas assez de propositions positives fortes sur cette campagne. Nous tenons à le porter à la connaissance de notre conférence nationale.
En même temps, la sympathie que les porte-paroles du parti communiste suscitent dans l’opinion, au-delà des gens qui votent effectivement pour nous, notre implantation militante et d’élus locaux, nous ont permis d’être à la table des discussions du Nouveau Front populaire. Les communistes en juin et juillet dernier ont été à la hauteur de la gravité des enjeux, face à la progression terrible et extrêmement inquiétante de l’extrême-droite, et ont contribué à cette unité à gauche qui a permis une victoire relative pas forcément attendue aux élections législatives. Les communistes finistériens considèrent que le Parti communiste français doit jouer tout son rôle pour ancrer et développer cette unité de la gauche, notamment pour les prochaines élections législatives et présidentielles, car il n’y a pas d’autres voies si on veut avoir une chance de mettre en échec le RN, plus près du pouvoir que jamais. Ce Nouveau Front populaire doit être approfondi, sur l’aspect des discussions de contenu, de la participation syndicale, associative et populaire, en refusant toute hégémonie d’une formation politique.
Nous avons conscience que la porte est étroite pour échapper au cauchemar de l’accession au pouvoir d’un parti raciste et autoritaire dans le pays de la Révolution et des Droits de l’homme. Aujourd’hui, toute une partie des milieux capitalistes et de la bourgeoisie, comme des médias qu’ils contrôlent, font le choix du pire, installant un climat irrespirable dans un monde où les nationalismes et populismes d’extrême-droite triomphent ou progressent dans de nombreux pays.
Pour progresser, il nous faut redéfinir notre conception du monde du travail, comprendre en marxistes du 21e siècle comment le capitalisme exploite et aliène les travailleurs aujourd’hui.
Les communistes doivent faire œuvre de présence au plus près de la population : au pied des tours, dans les quartiers, dans les marchés, dans les initiatives de solidarité concrète. Nous nous devons de reprendre contact avec les salariés des entreprises, leurs syndicats pour prendre en compte leurs vécus de salariés, leurs revendications dans leur lieux d’exploitation.
Il nous faut trouver les moyens de reparaître comme un parti porteur d’avenir, de résistances efficaces mais aussi d’un projet émancipateur crédible contre les méfaits du capitalisme, de l’impérialisme, de la guerre, un parti ancré dans son héritage internationaliste, humaniste et pacifiste.
Je suis aussi intervenu sur les amendements en faveur d’un amendement pour un processus unitaire de la gauche et des écologistes dans le cadre du nouveau Front Populaire aux présidentielles et aux législatives afin de battre l’extrême-droite et la droite et Gladys Grelaud, qui était membre de la commission des amendements, est elle intervenue sur la ruralité et la place des élus locaux.
Ismaël Dupont, pour la fédération PCF Finistère