Déclaration de la fédération du Finistère du PCF
Non à la fermeture des urgences de l’hôpital de Concarneau !
Selon les médecins urgentistes eux-mêmes, les urgences de l’hôpital de Concarneau seraient condamnées à disparaître au mois de mai, tandis que la ligne de SMUR basée à Concarneau la transférée à Quimper depuis juin 2018.
Salarié-e-s et usagers alertent depuis des années sur les dégradations de l’organisation des urgences sur la partie sud de notre département, au fil de décisions dictées par les choix austéritaires des gouvernements successifs : fermeture en 2008 des urgences de nuit à Concarneau, en 2014 des urgences psychiatriques de l’EPSM Gourmelen de Quimper, délocalisation en juin dernier des lignes de SMUR des hôpitaux de Concarneau et Douarnenez sur Quimper la nuit et le week-end, mesure annoncée comme provisoire mais toujours en vigueur.
Les groupements hospitaliers de territoire, présentés comme des outils de mutualisation et d’amélioration des soins, sont en réalité le fer de lance des politiques de casse du service public de santé dans les territoires.
L’hôpital de Quimper lui-même n’est pas à l’abri d’amputations à venir, l’organisation des services se faisant maintenant sur l’ensemble du Finistère, Quimperlé excepté.
Les services d’urgence en manque de moyens sont en permanence en tension, personnels et patients subissent une véritable maltraitance, des drames humains peuvent se produire à tout moment. De nombreux témoignages l’attestent.
Dans quelques jours si nous laissons faire ce sera pire encore.
Dans un département vieillissant dont les indicateurs de santé ne sont pas bons, il est intolérable que l’on mette ainsi en danger des vies humaines faute d’une prise en charge suffisamment rapide.
L’ARS mène campagne sur la surmortalité par infarctus en Bretagne, qu’elle attribue à un trop long délai avant l’appel au 15. Mais quand on habite à Concarneau ou Tregunc, qu’on appelle le 15, et que le véhicule du SMUR doit revenir de Quimper chercher le patient qui fait un infarctus pour le ramener sur Quimper, quelles sont ses chances de survie ?
Pour nous communistes, la vie humaine passe avant les considérations budgétaires.
Nous nous opposons avec la plus grande détermination à la fermeture des urgences de Concarneau et appelons à la mobilisation pour nos hôpitaux publics de proximité. Ce combat est le nôtre, c’est celui de l’Humain d’abord.
À Concarneau, à Douarnenez, à Quimper, partout, les suppressions de services, de lits, les restructurations hospitalières, les plans de « retour à l’équilibre » traduits en suppressions d’emplois, ça suffit !
Il faut une véritable inversion des choix politiques qui ont conduit à ce désastre, il faut que les richesses produites par le travail soient mobilisées pour l’intérêt général et non pour le profit égoïste de quelques-uns.
Le PCF propose un plan d’urgence pour l’hôpital public, élaboré avec salariés et usagers à travers toute la France, avec des mesures immédiates et à plus long terme, avec des financements.
L’argent existe pour le remboursement à 100 % par la Sécu des soins prescrits, pour la création de 100 000 emplois dans les hôpitaux, dans les Ehpad, pour la formation, pour un meilleur accès aux soins pour tous, avec de vrais hôpitaux de proximité et des centres de santé.
Les candidat-e-s de la liste conduite par Ian Brossat pour les élections européennes du 26 mai prochain, parmi lesquels l’urgentiste Loïc Pen en première ligne pour la défense de l’hôpital public, portent ces exigences et proposent la création d’un fonds européen d’investissement pour des services publics de qualité, en rupture avec les diktats austéritaires des traités libéraux.
Glenn Le Saoût, candidat finistérien du PCF sur la liste « L’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent! »
Yvonne Rainero, responsable commission santé-protection sociale Finistère du PCF
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère