La presse annonce ce matin la mise en vente par la holding D et P, détenue par Didier Calmels de la totalité des parts qu’elle détient dans le capital de l’entreprise.
Didier Calmels était entré au capital de l’entreprise à hauteur de 52,5% en 2012 et il la quitte avec, affirme-t-il sans rire, avec le sentiment du devoir accompli.
Nul ne sait et ne saura sans doute jamais à quelle hauteur le « restructurateur » Calmels à repris la dette de la banque Barclay que Doux en son temps était incapable d’honorer. On ne saura pas non plus le profit réalisé avec cette vente expresse aux entreprises coopératives TERRENA et AVRIL.
Mais au passage, 2 000 emplois ont été supprimés et nombre de sites de production liquidés.
Les acheteurs de leur côté sont persuadés de réaliser une bonne opération.
Les comptes de l’entreprise ont été assainis dans le conditions que l’on sait, ils achètent une marque, des marchés intérieurs, des marchés à l’export, un ensemble de producteurs à qui ils fourniront les aliments du bétail produits par AVRIL.
Il n’est pas du tout certain que cette opération industriello-financière soit indolore pour les salariés de Doux, de Terrena et d’Avril.
Le secteur avicole en France est en pleine restructuration et Terrena, qui compte 3 500 salariés à la volaille, n’y échappe pas.
Les audits d’organisation, pilotés par l’employeur, qui accompagnent généralement ce type d’opération, feront comme d’habitude ressortir des services et des salariés en surnombre, dans les services généraux et dans les chaînes de production.
Les salariés des trois entreprises, variable d’ajustement toute désignée, risquent d’être les dindons de la farce.
Le Parti communiste les appelle à la plus grande vigilance.
Il se tiendra à leurs côtés, comme il l’a toujours fait dans les actions nécessaires à la défense de leurs intérêts.
Brest le 19 mai 2015