La pandémie et sa gestion incohérente par le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale ont fragilisé nos écoles et leurs élèves.
Malgré l’investissement, qu’il faut saluer, des enseignants et autres personnels, des parents, des collectivités et de leurs agents, les effets négatifs se feront sentir durablement.
Pour beaucoup d’élèves, le lien scolaire s’est distendu, et les inégalités sociales ont fortement pesé sur le vécu des familles et les apprentissages des enfants.
L’urgence aujourd’hui est de prendre soin de ces enfants, de faciliter et sécuriser leur scolarité, de lutter contre les inégalités, de garantir le droit à l’éducation pour toutes et tous dans la sérénité.
La nouvelle majorité municipale de Quimper en a fait une priorité dès le début de son mandat : augmentation de la présence des Atsem en maternelle, aide aux devoirs, et maintenant engagement dans le réseau des « villes amies des enfants » qui porte aussi une forte ambition éducative.
Nous nous en félicitons.
Mais le ministre de l’Éducation Nationale avec ses services, au lieu d’accompagner cette ambition d’égalité et de qualité pour l’école, la sacrifie une nouvelle fois à des mesures strictement comptables.
C’est inacceptable.
Dans un tel contexte de crise sanitaire et aussi scolaire, aucune fermeture de classe n’est légitime.
Or le projet de carte scolaire pour le Finistère, si l’on met à part les dédoublements de CP-CE1, c’est 54 fermetures de classe pour 12 ouvertures !
Dans les écoles touchées par les suppressions, les moyennes par classe vont augmenter, rendant plus difficile le suivi individualisé de chaque enfant et compliquant encore la mise en œuvre des mesures de protection sanitaire.
Le cas des 3 écoles quimpéroises concernées par les menaces de suppressions de classes, Jacques Prévert, Émile Zola, Ferdinand Buisson, est tristement révélateur : il s’agit d’écoles accueillant des enfants dans leur diversité sociale, culturelle, linguistique, et aussi des enfants malentendants (Jacques Prévert), des enfants de familles de gens du voyage (Émile Zola)… À noter enfin que Ferdinand Buisson est notre dernière école publique en cœur de ville après la fermeture de Jules Ferry et des Pommiers, l’affaiblir encore est pour le moins incohérent quand est partagé par tous l’objectif de revitaliser notre centre ville !
Nous n’acceptons pas de voir dégrader notre école publique, de voir reculer l’inclusion de tous les enfants dans une école commune.
Notre solidarité va pareillement aux parents et enseignants de Plomelin, Briec, Plonéis, menacés eux aussi de mesures de carte scolaire.
Les communistes du pays de Quimper demandent instamment à la Directrice des services de l’Éducation Nationale du Finistère de retirer ces projets de suppression totalement hors de propos.
Article LE TELEGRAMME :
https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/a-quimper-la-section-pcf-reagit-au-projet-de-carte-scolaire-08-02-2021-12701588.php
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Déclaration de la section PCF du pays de Quimper sur le projet de carte scolaire.