Déclaration de la section PCF du pays de Quimper.
Disons merci aux soignants en étant à leurs côtés mardi 16 juin !
À Quimper comme partout en France les personnels hospitaliers avec leurs syndicats appellent les citoyens qui les ont encouragés pendant la pandémie à prolonger ce soutien lors de leur journée d’action de mardi prochain. Les communistes du pays de Quimper leur apportent tout leur appui et invitent toutes et tous à les rejoindre ce mardi 16 juin à 14h30 à Quimper devant le centre hospitalier Laënnec dans le respect des gestes sanitaires.
Bien avant la crise du Covid, salarié-e-s, médecins, collectifs, dénonçaient les logiques de marchandisation de la santé et le joug que les politiques d’austérité faisaient peser sur l’hôpital au détriment du soin et de l’humain.
Si notre hôpital public, abîmé, diminué, et autour de lui notre système de santé, a tenu bon, c’est grâce à l’engagement exceptionnel de ses personnels, malgré le manque cruel de lits, d’effectifs, d’équipements et de moyens de protection et de dépistage. Équipements qui ont manqué aussi dans les Ehpad et ont fait défaut à l’ensemble des acteurs très mobilisés de la santé et du social, et au-delà à celles et ceux dont le travail a permis à l’ensemble de la population d’accéder à des services vitaux. Et notre Sécurité sociale, bien que fortement attaquée elle aussi depuis sa création il y a 75 ans par le ministre communiste Ambroise Croizat, a permis l’accès aux soins essentiels.
Alors que le pic de cette crise est derrière nous, que tant de Français sont dans la douleur d’avoir perdu un proche, d’avoir été séparés de leurs anciens, dans la longue reconstruction après la maladie, dans l’angoisse de perdre leur emploi, leurs revenus, il nous faut prendre soin de notre système de santé et particulièrement de nos hôpitaux publics et de nos Ehpad si nous voulons pas revivre de tels drames.
Déjà des signaux d’alerte nous interpellent, comme cette journée critique du 2 juin à l’hôpital de Quimper qui a vu des patients, des ambulanciers bloqués plusieurs heures en pleine chaleur sur la rampe d’accès aux urgences faute de pouvoir y accéder.
Il ne suffira pas de discours creux non suivis d’actes, de primes, de médailles, de pseudo-concertation, pour permettre à notre hôpital public de répondre aux besoins de la population et à ses personnels de travailler dans des conditions dignes et sereines, avec des salaires à la hauteur de leur utilité sociale. Faute de quoi la situation risque encore de s’aggraver avec le départ de médecins, d’infirmières et d’autres personnels…
Il faut sortir de ce cycle infernal, et ce n’est pas le chemin que prennent E. Macron et son gouvernement, car pendant le Ségur de la santé les annonces de suppressions de lits, de services, continuent, la loi santé 2022 prévoit des « hôpitaux de proximité » sans urgences, sans chirurgie, sans maternité, et la Sécurité sociale qui doit faire face à une hausse importante de ses dépenses en raison du Covid se voit délestée par Macron d’une bonne part de ses recettes par le biais des exonérations de cotisations des entreprises sans contrepartie !
Au côté des personnels hospitaliers, des syndicats, des collectifs citoyens, les communistes et leurs élu-e-s portent d’autres choix, en rupture avec la course folle à la croissance financière, et se prononcent pour un plan de création de 100 000 emplois dans les hôpitaux et, dans les Ehpad, de 100 000 postes pour aller vers les 300 000 à créer en 3 ans, pour l’augmentation de tous les quotas de formation dès la rentrée 2020, pour des hausses de salaires équivalant à 300€ mensuel, pour un moratoire sur toutes les fermetures et restructurations des hôpitaux, pour la reprise de la totalité de la dette hospitalière refinancée auprès de la Banque Centrale Européenne, pour un pôle public du médicament.
L’argent existe pour financer ces mesures alors que la BCE prévoit 1000 milliards d’euros pour soutenir les valeurs boursières, et que, en France comme dans le monde, les plus grandes fortunes se sont encore accrues pendant la pandémie !
Quimper, le 12 juin 2020.