Localement, le choix de l’union
Familier des scissions et des divisions à gauche, Camille Gontier se félicite des logiques d’union qui ont émergé localement à Douarnenez, depuis 2014. « Je ne dis pas que cela a été facile , confesse l’intéressé, mais on a ici cette expérience de l’union, pour des listes de gauche ou de gauche citoyenne. »
Aux dernières élections départementales, les communistes de Douarnenez ont d’ailleurs apporté leur soutien au tandem Florence Crom (PS) – Damien Roffat (EELV). « On a fait un score inespéré et on a failli gagner, ce qui n’était franchement pas le scénario face à Didier Guillon et Jocelyne Poitevin, la maire fraîchement élue. Une des conditions pour faire ce score, ça a été d’être unis. On voit que c’est plus simple de militer quand on représente une liste d’union, les gens nous écoutent plus facilement » , analyse Camille Gontier.
Le retour d’une candidature communiste
Oui, mais alors pourquoi le scénario est-il tout autre, aujourd’hui, au national, où l’on constate une multiplication des candidatures à gauche ? Lors des deux dernières élections présidentielles, les communistes avaient fait le choix de ne pas présenter de candidat, pour se ranger derrière Jean-Luc Mélenchon.
Pour Camille Gontier, l’expérience du Front de gauche en 2012 et celle de La France insoumise en 2017 sont deux choses très différentes, la première relevant d’une véritable union à gauche, la seconde d’un ralliement à la personne de Jean-Luc Mélenchon. « Je peux comprendre d’où ça vient, cette idée qu’on a enfin trouvé la bonne organisation et la candidature qui fonctionne. Mais nous ne sommes pas sortis du centralisme démocratique, nous communistes, pour le retrouver aujourd’hui » , lâche Camille Gontier. Même s’il reconnaît que le PCF est bien plus proche de LFI que de la gauche sociale-démocrate, « celle d’Hidalgo, de Taubira et d’une partie des Verts » .
Le retour d’une candidature communiste
Oui, mais alors pourquoi le scénario est-il tout autre, aujourd’hui, au national, où l’on constate une multiplication des candidatures à gauche ? Lors des deux dernières élections présidentielles, les communistes avaient fait le choix de ne pas présenter de candidat, pour se ranger derrière Jean-Luc Mélenchon.
Pour Camille Gontier, l’expérience du Front de gauche en 2012 et celle de La France insoumise en 2017 sont deux choses très différentes, la première relevant d’une véritable union à gauche, la seconde d’un ralliement à la personne de Jean-Luc Mélenchon. « Je peux comprendre d’où ça vient, cette idée qu’on a enfin trouvé la bonne organisation et la candidature qui fonctionne. Mais nous ne sommes pas sortis du centralisme démocratique, nous communistes, pour le retrouver aujourd’hui » , lâche Camille Gontier. Même s’il reconnaît que le PCF est bien plus proche de LFI que de la gauche sociale-démocrate, « celle d’Hidalgo, de Taubira et d’une partie des Verts » .
« Les Gilets Jaunes ont remis la question sociale sur la table »
Cette candidature autonome, défendent les communistes, est l’occasion de se faire « davantage écouter et respecter que lorsque nous pratiquions l’union » . D’ailleurs, l’union des gauches à tout prix, ce n’est pas la priorité pour le militant.
« La priorité, c’est la question sociale et la remobilisation des classes populaires, qui ne votent plus là où sont pourtant situés leurs intérêts. Le problème de la gauche, ce n’est pas qu’elle est divisée, ce n’est pas la première fois qu’il y a de nombreuses candidatures de gauche, c’est que son corps social n’est plus mobilisé, voire plus du tout identifié , résume Camille Gontier. Les Gilets Jaunes ont fait revenir avec force la question sociale, celle du bon, du beau pour tous, du salaire et du travail. C’est cela que porte Fabien Roussel, je crois. »
Article de Ouest France. Marion GONIDEC. Publié le 15/02/2022 à 07h31 :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/douarnenez-le-probleme-majeur-de-la-gauche-ce-n-est-pas-qu-elle-est-divisee-0022bc60-8a84-11ec-b1a4-b42f8ae3c7af