
- Comment as-tu vécu ton mandat de maire de quartier ?
Le maire-adjoint de quartier, c’est l’échelon de proximité du service public municipal, l’élu qui incarne quotidiennement la collectivité sur le territoire qui lui est confié. En charge de la Mairie de quartier de Kerfeunteun, j’ai croisé chaque jour de nombreux habitants et c’est parfois dans les locaux de la Mairie de quartier que j’ai reçu les demandeurs de logement, de stage, d’emploi,…
Mais le plus souvent pour répondre à certaines sollicitations des kerfeuntinois-e-s, après la prise de rendez-vous, je suis systématiquement allé sur le terrain à leur rencontre. Que ce soit pour la voirie, la propreté ou les espaces verts,… c’est accompagné sur place des techniciens des services de la ville que j’ai pu comprendre le contexte et répondre rapidement à leurs demandes. Les habitants apprécient la présence de l’élu de quartier qu’ils identifient comme leur interlocuteur de proximité. Ils ont ainsi l’assurance que leur demande n’est pas égarée.
L’engagement des habitants du quartier dans la démarche de démocratie participative du Conseil de Quartier a aussi été une expérience assez enthousiasmante ; aires de jeux, aires gourmandes, aménagements de voirie, fresque, jardins partagés, armoire à dons,…ont été réalisés grâce à cette concertation citoyenne. Un ambitieux projet de création d’une médiathèque de quartier facilitant l’accès des habitants à la lecture à la culture et aux savoirs est également travaillé depuis 6 ans dans ce cadre.
Cette forme de dialogue permanent avec ce territoire de 20.000 habitants, ses sept établissements scolaires accueillant 2000 élèves et ses nombreuses associations de quartier, m’a permis de multiples rencontres qui sont pour moi la vrai richesse de ce mandat.
Ma culture de militant communiste, rompu aux distributions publiques, aux portes à portes, aux débats politiques, s’est bien accordée avec les exigences de ma délégation.
- Quelles sont les réalisations qui ont marqué ton mandat ?
Au sein de la majorité municipale de gauche j’ai pu contribuer à la création d’une grande salle événementielle de 3300 places dans le quartier de l’hippodrome, à la construction de nouvelles halles gourmandes, à la reconstruction de la cité sportive de Penvillers, à la rénovation du théâtre Max Jacob, à l’hôtel des solidarités, aux voies douces,…Projets qui ont tous leur importance, mais pour moi le réaménagement de la gare de Quimper restera l’élément fort du mandat. Avec 77% de voyageurs supplémentaires de 2015 à 2023, dont 63% des trajets sont liés au travail ou à la formation, la gare est de plus en plus fréquentée. Même affaibli par le processus de privatisation de l’entreprise SNCF, cet aménagement reste une réponse de Service Public à des besoins de transports TGV ou TER. Ces réalisations sont avant tout le résultat d’un travail d’équipe. Avec mes camarades élus communistes nous avons constamment veillé à l’aspect social des projets ; tarifs accessibles, développement du logement locatif social attendu par 3500 demandeurs, nouvelles gratuités pour les jeunes de moins de 25 ans dans les transports et l’accès aux médiathèques. Mais lorsque cela était nécessaire nous nous sommes opposés au travail dominical, à l’extension du stationnement payant ou à l’armement de la Police Municipale…
- Qu’est-ce que ton expérience d’élu communiste t’enseigne du rapport avec les citoyen·ne·s, et du travail avec tes collègues élus ?
Le lien des élus communistes avec le mouvement social et le monde du travail, étant souvent nous-mêmes syndiqués, nous conduisent à intervenir fréquemment sur le terrain et dans les instances en faveur de l’emploi et des conditions de travail des salariés. C’est particulièrement vrai aussi pour la défense des services publics, les écoles, la Poste, l’Hôpital, les transports,…Dans le domaine de l’énergie, compte tenu de mes engagements professionnels et syndicaux, j’ai porté un premier vœu d’opposition à la fermeture de trois agences d’exploitation Enedis (Pont l’Abbé, Douarnenez, Quimperlé) qui nous ont tellement manqué lors de la tempête Ciaran en novembre 2023 et un vœu demandant la sortie de la France du marché spéculatif européen de l’énergie qui a amputé le budget de la ville de 3,5 millions d’€.
Compte tenu de l’attitude rassembleuse et respectueuse des élus communistes, ces deux vœux soutenus à l’origine par les élus communistes, ont été portés et adoptés par l’ensemble de la majorité.
De même pour celui présenté sur Gaza et la Palestine, exigeant l’arrêt des bombardements et la reconnaissance d’un état palestinien dans les frontières de 1967 qui a été adopté grâce au soutien de toute la majorité.
Cela illustre la capacité des élus communistes à travailler avec d’autres et à contribuer aux différents projets sans renier leurs valeurs.


