Intervention pour soutenir les Agriculteurs et maraîchers touchés par la tempête Ciaran au Conseil départemental du Finistère, 14 décembre:
Je suis intervenu jeudi 14 décembre en Conseil Départemental du Finistère de 2:03 à 2:08 à l’occasion du débat sur le plan d’action après la tempête Ciaran qui a touché durement le Finistère sur le soutien aux maraîchers et agriculteurs sinistrés, qui ont vu leurs serres détruites:
« J’ai eu l’occasion de le signaler en inter-commissions en début de semaine, je pense qu’il faut être très attentif à la désolation de beaucoup de nos maraîchers, de beaucoup de nos agriculteurs qui ont perdu leurs serres, des serres souvent en plastique souple que les agriculteurs n’avaient pas les moyens d’assurer dans les conditions financières que leur proposent les assureurs pour ce type de serres, et par rapport à leur type d’exploitations et au régime juridique de leurs exploitations. On se retrouve avec des agriculteurs qui ont des centaines de milliers d’euros de dégâts, qui se sont déjà endettés pour construire ces serres qui auraient dû avoir une durée d’utilisation bien plus longue et qui n’ont plus les capacités d’investir et de s’endetter à nouveau et davantage pour rebâtir ces serres. C’est vrai qu’on est nombreux à avoir pu circuler dans le Léon, dans la région de St Pol de Léon, Roscoff, Plougoulm, ces dernières semaines. C’est vraiment des paysages de désolation et moi je pense fortement à ces drames humains, et je pense, et je suis convaincu qu’on le sera, que le département doit être pleinement engagé auprès de ces agriculteurs, au côté de la région, au côté de l’État, et qu’on soit vraiment attentif à ce qu’il y ait bien des indemnisations, car si on n’a pas obtenu le régime de la « catastrophe naturelle » contrairement à des catastrophes climatiques dans les Dom-Tom, il faut bien avoir en tête qu’on a eu, par exemple sur Roscoff, des vents supérieurs à 200 km/h et que c’était vraiment un évènement d’une ampleur exceptionnelle mais qui malheureusement risque de se reproduire. Aujourd’hui, l’enjeu, c’est vraiment d’empêcher que des dizaines et des dizaines d’agriculteurs qui font vivre leurs territoires se retrouvent obligés de cesser leur activité avec aussi des conséquences en terme de production maraîchère pour les consommateurs et pour l’ensemble du territoire finistérien. Je sais que c’est compliqué juridiquement d’intervenir dans le cadre de nos compétences mais je pense que ça mérite qu’on soit inventif et vraiment attentif aux recensements des sinistres, des dommages, et des besoins, dans la proximité auprès des agriculteurs, et être à leur côté pour que l’État sorte le carnet de chèque pour permettre à ces agriculteurs de maintenir l’activité. »
Ismaël Dupont, conseiller départemental du Canton de Morlaix