Communiqué du PCF Finistère, 7 janvier 2025
Jean-Marie Le Pen est mort mais ses idées inspirent toujours une extrême-droite française plus forte et menaçante que jamais
Le politicien d’extrême-droite qui a débuté sa carrière comme député nationaliste au côté de Pierre Poujade était un ami des nostalgiques du régime de Vichy et des supplétifs français des Nazis, mais aussi des anciens de l’OAS avec qui il avait fondé le Front National.
Son antisémitisme et son racisme étaient viscéraux, à peine déguisés parfois sous les dehors de mauvaises plaisanteries.
A titre personnel, il a participé comme officier de renseignement à l’organisation de la torture contre les suspects et les ennemis des militaires (communistes entre autre) en Algérie et n’a jamais éprouvé de remords pour cela, c’était un défenseur jusqu’au bout d’une vision nationaliste impérialiste et du colonialisme français, en Algérie comme en Indochine, une autre guerre coloniale à laquelle il a participé comme engagé volontaire.
Son parcours, commencé dans les exactions des guerres coloniales, se confond avec une entreprise de haine dont l’héritage continue d’empoisonner la société française. Anticommunisme, xénophobie et antisémitisme ont été ses leitmotivs sa vie durant, lui valant procès et condamnations qui ne l’ont pas empêché de prospérer en politique, le coup de tonnerre du 21 avril 2002 marquant l’apogée de sa carrière.
Le jeu de mots « Durafour crématoire » en 1988, comme la requalification des chambres à gaz dans les camps d’extermination nazis en « point de détail de l’histoire » l’année précédente (il récidivera en 1997, 2008 et 2009) ou la « fournée » pour se débarrasser d’artistes supposément juifs opposés au FN (2014) lui vaudront de nombreuses citations à comparaître devant la justice et marqueront à jamais sa carrière politique du sceau du déshonneur.
Attiser le rejet et la haine des étrangers, des français « colorés » ou d’origine étrangère, des homosexuels, le sexisme le plus ringard étaient son fond de commerce, comme l’anticommunisme et l’ultra-libéralisme économique façon Reagan, ennemi de l’État, des syndicats et des ouvriers, des services publics, de la sécurité sociale et des solidarités.
Ses idées continuent à être des vecteurs du vote RN et des ressorts d’engagement chez les cadres et militants de l’extrême-droite, parfois dissimulées sous un vernis de respectabilité et de communication politique lissée, au RN, et dans d’autres franges de l’extrême-droite et de la droite-extrême prête à s’allier à l’extrême-droite.
Pour nous, communistes, nous ne dédiaboliserons jamais un parti et un courant politique qui ont été fondés par Jean-Marie Le Pen comme synthèse et agrégat des nostalgies et rancœurs colonialistes, racistes, antisémites, réactionnaires, des vieilles lunes de Vichy, du mouvement collaborationnisme, de Vichy, et de la haine de la République des droits de l’homme, de l’universalisme, et du rationalisme.
Nous savons que le mouvement politique inspiré par les idées de Jean-Marie Le Pen est aux portes du pouvoir en France, bien aidé par Macron comme par d’autres politiques de présidents de la République précédents, et nous ferons tout dans le cadre démocratique pour travailler à l’empêcher d’accéder au pouvoir exécutif en France, car les conséquences seraient trop dramatiques.
La fédération du Finistère du PCF, le 7 janvier 2025