La fédération du Finistère du PCF apporte son soutien au monde du spectacle en lutte et à Brest à l’occupation du Quartz.
Derrière les revendications du monde du théâtre – prolongation de l’année blanche, mesures d’accompagnement pour tous ceux qui ne peuvent pas travailler, réouverture des lieux avec des dispositions sanitaires, mesures d’accompagnement à la reprise – pourraient s’imaginer une démocratisation amplifiée de l’accès à la culture et un renouveau du spectacle vivant. Loin des miettes annoncées par Jean Castex, les prévisibles embouteillages de spectacles devraient aider à penser une nouvelle étape de la décentralisation culturelle, et la prolongation de l’année blanche pour les intermittents du spectacle, à imaginer des dispositifs novateurs pour les « intermittents de l’emploi » .
Mais le gouvernement confirme à chaque étape son choix du sacrifice de la culture. Elle n’a jamais été dans les priorités de la Macronie, mais voici désormais un an qu’elle est sous l’étouffoir.
A plusieurs reprises, l’exécutif a été pris en flagrant délit de l’oublier. En réalité, il n’y a pas d’oubli : elle ne fait tout simplement pas partie des choses essentielles à ses yeux. La crise dans laquelle se débat notre pays comme toute l’humanité n’est plus depuis longtemps seulement une crise sanitaire.
Le gouvernement aurait tort de penser que les manifestations qui appellent à rouvrir l’espace de la culture sont des enfantillages de professionnels bohèmes et élitistes et de se méprendre sur la dangerosité du blackout culturel, ils ne se méprennent pas sur la dangerosité du virus. Ce qui est à l’œuvre ne met pas seulement en cause leur existence présente et à venir, mais crée les conditions de la décivilisation.
Qu’on se rassure pourtant, tout n’est pas empêché : les cadors de l’industrie culturelle, ceux qui en font une marchandise standardisée, prennent cette situation comme un tremplin!
Pas question de minimiser la crise sanitaire, mais de revendiquer qu’elle ne se double plus d’une crise sociale et culturelle insurmontable qui serait un désastre pour l’ensemble de la société. Plutôt que l’extinction des feux, le moment que nous vivons appelle à changer de modèle. Il appelle à changer notre rapport à l’acte de création. Levez le rideau !