En ces temps de confinement et de combat contre un ennemi invisible nous assistons à des discours des plus surprenants de la part de ceux qui depuis tant d’années, prônent le néo-libéralisme.
Tous les jours à son lot de remerciements, de louanges envers celles et ceux qui combattent le virus. Faut-il rappeler que ces femmes et ces hommes, demandent, depuis des années les moyens humains et matériels pour accomplir leur mission de service public.
Il y a encore quelques semaines, Macron et son gouvernement gazaient et faisaient matraquer celles et ceux qu’ils encensent aujourd’hui !
La « guerre » que prétend mener le Président de la République vise-t-elle à lutter contre l’austérité qui a conduit l’hôpital public à l’asphyxie, au cruel manque de masques, de tests et de lits pour les assistances respiratoires.
Cette période confuse saura-t-elle mettre en évidence, pour toutes et tous, que l’action sociale d’un gouvernement ne doit pas être uniquement comptable. On voit chaque jour les effets sur notre système de santé publique, dont les personnels doivent aujourd’hui assumer toutes les carences, comme à travers les difficultés que rencontre notre appareil de production pour répondre au défi de la crise actuelle.
La solidarité nationale doit jouer ! Pourquoi alors avoir refusé le retour de l’ISF, proposé par les parlementaires communistes ? Pourquoi au prétexte de la préservation des entreprises et de l’emploi, les mesures annoncées en conseil des ministres, sécurisent surtout les employeurs avec force de dérogations aux droits du travail ? Sauvegarder le système avant tout !
Le Président Macron et son Premier ministre laissent au patronat le pouvoir de gérer la crise selon ses seuls critères. Ils ne mettent aucune limite de durée aux dispositions annoncées comme dérogatoires, mais dont le risque est qu’elle devienne la règle avec la crise économique qui s’annonce.
Alors que tout appelle à protéger les salariés, du public comme du privé, à confiner les salariés qui risquent la contamination dans des secteurs non indispensables, le gouvernement décide de s’en prendre à leurs droits et à leurs conditions de travail. Il encourage notamment les employeurs à recourir massivement aux heures supplémentaires, à remettre en cause les congés payés, à l’indemnisation partielle du chômage technique.
Nous ne voulons pas crier aux loups en cette période difficile pour toutes et tous. Nous voulons tout simplement dire que le moment venu, il nous faudra analyser les causes et les effets, quand les temps seront plus sereins, de cette politique néo-libérale. L’après doit commencer maintenant.