Le mercredi 27 mai, nous rendrons hommage à la Résistance et au programme du conseil national de la résistance dont l’esprit doit animer les combats et rassemblements d’aujourd’hui pour refonder la démocratie française
Section PCF pays de Morlaix – 23 mai 2020
Ce mercredi 27 mai, journée nationale de la Résistance, célèbre la création du Conseil National de la Résistance.
Né en 1943, en pleine guerre, il réunit huit mouvements de Résistance, six partis politiques et deux centrales syndicales. Une France courageuse et déterminée, qui dit « non » à l’envahisseur, à un régime fascisant, réactionnaire, raciste et antisémite, et « oui » à la Liberté, à une République rénovée, plus fraternelle, égalitaire et démocratique.
Ce 27 mai 2020, nous voulons célébrer la naissance du Conseil National de la Résistance et l’incroyable défi que se sont fixés des hommes et des femmes d’imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre pour restaurer la République des Lumières.
Deux ans après, dans une France en ruine, un gouvernement réunissant des ministres gaullistes, de la SFIO et du PCF, reconstruisent le pays en faisant le choix de mettre en œuvre des avancées sociales, économiques et politiques majeures, complétant les conquêtes, quelques années plus tôt, du Front populaire : les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945, la Sécurité sociale est inventée et mise en place, tout comme notre système de retraite par répartition, le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail. Le droit à l’éducation et à la culture pour tous est instauré.
Cette actualité de la Résistance est tellement vivante aujourd’hui:
Parce que l’idéologie de l’extrême-droite revient en force en France, en Europe et dans le monde. Parce que la progression et la diffusion des idées des partis qui s’en réclament et en héritent est de plus en plus banalisée, normalisée.
Parce que notre démocratie est de plus en plus dénaturée et minée par le poids des féodalités économiques, oligarchies et inégalités contre lesquelles luttait le Conseil National de la Résistance au nom d’une vision d’une société rénovée et plus juste, avec son programme magnifiquement baptisé « Les jours heureux ».
Parce que nous avons plus que jamais besoin d’une inspiration de rassemblement, et de création politique, d’une force d’espoir pour conjurer les menaces très fortes auxquelles notre société est exposée et la reconstruire sur des bases plus justes et durables.
A l’heure ou tout le monde s’interroge sur les moyens de reconstruire nos pays, mis à l’arrêt par la pandémie, fragilisé par des années de politiques néo-libérales et capitalistes qui ont battu en brèche l’héritage du Conseil National de la Résistance, et affaibli notre pays dans sa capacité à faire face à des défis comme celui de l’épidémie du coronavirus.
Car cette pandémie que nous continuons d’affronter, dans toute sa brutalité, met elle aussi au cœur du débat le choix de société dans lequel nous voulons vivre, en portant l’exigence de traiter en profondeur les racines du mal. Elle révèle au grand jour les conséquences de ce modèle économique sur nos vies; un modèle dédié à la finance qui a misé sur la course au profit, l’exploitation des êtres humains, des ressources naturelles, choisissant d’affaiblir le rôle des États et de ses services publics.
Le 27 mai, la section PCF du pays de Morlaix appelle à rendre hommage aux résistants et au programme social et démocratique de rénovation profonde du Conseil National de la Résistance en déposant des fleurs, des bouquets devant les monuments aux morts, plaques et stèles d’hommage, lieux symboliques et porteurs de la mémoire de la résistance.
Le 27 mai, les communistes organiseront des hommages à la résistance dans le respect des consignes sanitaires:
– à 11h place Rol-Tanguy devant la gare à Morlaix
– à 11h devant le monument aux morts à Plouigneau
– à 11h45 square de la résistance entre la place du Poulliet et la place René Cassin à Morlaix
– à 14h30 devant la tombe d’Albert Rannou à Guimiliau, héros des Brigades Internationales et de la résistance communiste finistérienne, fusillé avec 18 autres communistes finistériens le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien
– à 16h à Trédudon-le-Moine, devant la stèle d’hommage au premier village résistant de France, sur la commune de Berrien et la route de la Feuillée.
Les communistes finistériens organiseront le 27 mai d’autres rassemblements de moins de 10 personnes d’hommage à la résistance à Brest, Quimper, et dans d’autres communes du Finistère, comme partout en France, en cette journée d’hommage à la Résistance.
La section PCF du Pays de Morlaix – 23 mai 2020