Jacques Rannou sera le candidat PCF aux législatives de la 8e circonscription du Finistère. Le maire délégué de Kernével veut miser sur son ancrage territorial pour percer dans les urnes.
Il s’était déjà lancé dans la bataille en 2002 et 2017 en obtenant respectivement 4,86 % et 3,06 % des voix. Jacques Rannou représentera une nouvelle fois les couleurs du Parti communiste français (PCF) lors des législatives de la 8e circonscription du Finistère. « Ce n’est pas une démarche personnelle mais bien collégiale », tient-il à souligner. Ce sont en effet les adhérents communistes de Quimperlé – Concarneau qui l’ont désigné comme candidat du parti. Une candidature validée par la convention nationale du PCF, samedi dernier à Marseille.
« Ma candidature s’inscrit dans la continuité du parrainage que j’ai donné à Fabien Roussel », informe Jacques Rannou. Le maire délégué de Kernével, commune associée à Rosporden, compte d’ailleurs bien s’appuyer sur « la dynamique » emmenée par ce dernier pour faire une percée lors du scrutin. « Il arrive à imprimer quelque chose d’intéressant. On a enfin tous les ingrédients pour renouer avec les jours heureux », témoigne l’élu, en référence à cette déclaration phare du candidat communiste à la présidentielle. « On se rend bien compte que la morosité, ça ne fait pas gagner », poursuit-il.
Un comité de soutien
Cette dynamique, Jacques Rannou, dit également la mesurer à l’échelle locale. « Depuis le début de l’année, nous avons enregistré treize adhésions sur le territoire. On n’avait pas vu ça depuis longtemps ! », signifie-t-il. Afin de mobiliser le plus largement, un comité de soutien – intitulé logiquement « Les jours heureux » – va également voir le jour sur la circonscription. « L’objectif est de recueillir 1 000 soutiens et nous en avons déjà 600 sur le département dont une soixantaine sur Quimperlé – Concarneau », assure le candidat encarté au PCF depuis 1978.
Concernant son programme, Jacques Rannou souhaite mettre l’accent sur les services publics et « le maintien de la vitalité dans les centres-bourgs ». Les petites villes qui sont, selon lui, « le cœur battant de notre démocratie ». Le soixantenaire en sait quelque chose, lui qui a été une première fois maire de Kernével de 1998 à 2008 puis de 2016 jusqu’à encore aujourd’hui. « Lors de mon retour en 2016, mon premier combat a été de relancer le commerce local avec l’ouverture d’une boulangerie dans le bourg », indique l’ancien cheminot, qui souhaite ainsi répliquer cette méthode à l’échelle de la circonscription. « Il y a des centralités mais il ne faut pas non plus oublier les petites communes avec un aménagement du territoire ambitieux », signale-t-il.
« Créer les conditions de la victoire »
Avec Sébastien Miossec pour le PS et Youenn Le Flao pour la France insoumise, Jacques Rannou devient ainsi le troisième candidat de gauche à vouloir briguer le poste de député. S’il se dit dans l’union, il compte bien doubler ses adversaires « dès le 1er tour pour être le candidat qui rassemble le plus ». Il ?n’a pas non plus oublié l’échec des négociations en 2017 avec le candidat de la France insoumise, Emmanuel Magnan, « que nous n’avons plus revu ensuite ». Au contraire, lui mise sur sa connaissance du territoire et l’ancrage historique du PCF. « On veut repartir sur les fondamentaux du parti afin de créer les conditions de la victoire ». Quant à sa suppléante, le candidat indique rechercher une personne sur le pays de Quimperlé.