L’urgence de la paix, de l’arrêt du génocide à Gaza et de la reconnaissance de l’Etat de Palestine – Motion votée au Conseil Municipal de Morlaix du 26 juin 2025
Le conseil municipal de Morlaix a voté ce jeudi 26 juin une motion importante pour l’urgence de la Paix et de la reconnaissance de l’état de Palestine, et pour une vraie action de la France pour faire cesser le génocide à Gaza, sanctionner la politique de Netanyahou, exprimant notre solidarité avec le peuple palestinien et notre choix d’une paix juste et durable entre les peuples israéliens et palestiniens dans le droit à l’existence des deux peuples.
Ismaël Dupont a porté cette motion présentée par l’ensemble de la majorité de gauche, et défendue par le maire Jean-Paul Vermot dans le débat qui a suivi.
A signaler aussi que Jean-Charles Pouliquen de l’opposition a voté pour cette motion: il y a eu 28 voix pour, 2 oppositions, 2 abstentions.
Une grande satisfaction pour la ville de Morlaix de pouvoir ainsi porter cette solidarité avec la Palestine.
POUR L’URGENCE DE LA PAIX ET DE LA RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT DE PALESTINE
Le Conseil municipal de Morlaix, réuni ce jeudi 26 juin 2025,
Considérant les principes fondamentaux du droit international humanitaire,
Considérant la Déclaration universelle des droits de l’Homme
Considérant les résolutions des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des civils, et à une solution politique juste et durable au conflit israélo-palestinien,
Considérant l’ordre rendu par la Cour Internationale de Justice appelant l’État d’Israël à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir un génocide à Gaza,
Considérant l’indignation mondiale croissante face aux bombardements massifs, au blocus total, à la destruction systématique des infrastructures civiles, à l’exécution de personnels soignants,
d’humanitaires, de journalistes, et aux dizaines de milliers de victimes parmi les populations civiles palestiniennes, dont une majorité de femmes et d’enfants,
Considérant les valeurs de fraternité, de paix, de justice et de solidarité qui fondent notre engagement politique, humain et républicain,
Affirme solennellement :
– Sa condamnation de l’attaque de l’Iran par le premier ministre Netanyahou et l’extrême-droite au pouvoir en Israël, véritable fuite en avant guerrière menaçant la paix et la sécurité du monde après les bombardements du Liban et de la Syrie.
– Sa plus vive condamnation des violences meurtrières perpétrées par l’armée israélienne à Gaza, sous le gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui s’apparentent, au regard du droit international, à des crimes de guerre et, selon plusieurs ONG, des experts de l’ONU et des critères définis juridiquement, même à un génocide à l’égard du peuple palestinien, visant à obtenir le départ des Palestiniens de Gaza et leur remplacement dans un cadre colonial.
– Sa condamnation de toute action qui puisse mettre en péril la vie des civils israéliens ou palestiniens
– Son attachement indéfectible au respect du droit international, au principe de la protection des civils, et à la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat, global et durable, dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, qui vit aussi une situation de violence quotidienne des colons israéliens extrémistes armés et de l’armée vis-à-vis des populations civiles, et où s’opère dans plusieurs villages, bédouins notamment, et camps de réfugiés, des opérations de déplacements de populations pouvant s’apparenter à de l’épuration ethnique à bas bruit.
– Son plein soutien au peuple palestinien, victime de décennies d’occupation, de colonisation, d’apartheid, de discriminations et de violences, et sa solidarité envers celles et ceux qui, sur le terrain, œuvrent pour la survie, les soins, la dignité et la paix.
– Son attachement à l’objectif d’une coexistence pacifique des deux peuples, israéliens et palestiniens, et du droit à l’existence de chacun de ces deux peuples, dans un cadre démocratique et laïque, refusant les logiques de discrimination, les logiques fascistes, intégristes, de haine et de sectarisme ethnique ou religieux. La France au regard de son histoire doit œuvrer pour cet objectif.
– Sa volonté de voir le Président de la République française Emmanuel Macron reconnaître enfin pleinement l’État de Palestine, dans les frontières de 1967, aux côtés d’un État israélien souverain, pour une paix juste, durable et fondée sur l’égalité des droits. Rappelons que l’invitation à ce que la France, par la voix de son Président, reconnaisse l’État de Palestine a été votée en France par l’Assemblée Nationale en décembre 2014 déjà. Et depuis, toujours rien !
– Son appel à la mobilisation de l’Union européenne et de la communauté internationale pour mettre fin à l’impunité, faire respecter le droit humanitaire et soutenir toute initiative diplomatique sérieuse pour une résolution politique du conflit.
– La France doit sanctionner Israël et son gouvernement, par des sanctions commerciales, diplomatiques, tant que le génocide est en cours à Gaza et que ceux-ci refusent tout processus politique de reconnaissance des droits des palestiniens.
– Son soutien à toutes les initiatives citoyennes, associatives, syndicales ou institutionnelles qui œuvrent à sensibiliser sur la situation à Gaza et à porter la voix des peuples opprimés.
– Le Conseil Municipal de Morlaix apporte son expression de solidarité toute particulière à nos amis réfugiés palestiniens du camp de Jalazone, ce camp de réfugiés avec lequel Morlaix et Morlaix-Communauté, avec le soutien de l’AJPF et de l’AFPS, ont développé des relations de coopération et d’amitié toute particulière. Nos amis de Jalazone subissent depuis des années des arrestations et des exécutions de jeunes de manière arbitraire par l’armée d’occupation israélienne et leur situation s’est encore aggravée depuis le 7 octobre 2023, et plus encore depuis le désengagement américain de l’UNWRA, un véritable scandale au regard du droit international et du droit humanitaire.
Le Télégramme Morlaix, Gwendal Hameury, 27 juin 2025