Mercredi 21 février à 10h30 à la Maison des services publics de Penhars – 2 rue de l’Île de Man – la ville de Quimper invite à un hommage à Missak et Mélinée Manouchian – l’ANACR et le PCF s’y associent

 

 

Mercredi 21 février à 10h30 à la Maison des services publics de Penhars – 2 rue de l’Île de Man – la ville de Quimper invite à un hommage à Missak et Mélinée Manouchian avec l’inauguration de l’exposition « Missak Manouchian, Art Histoire Mémoire » que la ville a acquise auprès du Musée de la Résistance Nationale de Champigny.
Cet hommage est aussi l’occasion de la présentation de la plaque aux noms de Missak et Mélinée Manouchian qui prendra place sur un nouveau rond-point du Boulevard de France comme l’ont décidé unanimement les élus de la ville lors du conseil municipal du 1er février dernier.
L’ANACR s’associe et fera un dépôt de gerbe.
Les communistes qui portaient cette demande depuis de très nombreuses années se félicitent qu’elle ait enfin abouti.
NOUS SERONS PRÉSENTS pour celles et ceux qui ont combattu dans les rangs des FTP MOI pour la Libération de la France du joug nazi, pour la Liberté, l’Égalité, la Fraternité, toutes et tous communistes, la plupart « Étrangers et nos frères pourtant », beaucoup juifs ou considérés comme tels par le régime de Vichy et l’Occupant, et furent exécutés si près de la Libération après une longue traque par la police de Pétain, qui les remit aux Allemands, torturés à nouveau et condamnés à mort après un simulacre de procès.
Pour Missak et Mélinée Manouchian, pour ceux de l’Affiche Rouge, pour les 23 condamnés à mort du groupe Manouchian, les 22 fusillés du mont Valérien et Olga Bancic guillotinée à Stuttgart, pour leur chef Joseph Epstein qui ne parla pas sous la torture et fut fusillé en avril sous le nom de Joseph Estain, la Gestapo n’avait pu l’identifier ni remonter jusqu’à la direction des FTP MOI.
Pour ceux qui ont survécu comme Henri Krasucki qui fut l’un des grands dirigeants syndicaux de notre pays.
Pour Eva Golgevit, présente à Quimper lors d’une commémoration de la Libération de la ville, qui transportait des armes dans le landau de son fils Jean. Elle fut déportée et revint. C’est le chant qui lui avait permis de tenir dans les camps de concentration.
Pour la famille Aznavourian engagée elle aussi dans la MOI qui protégea Mélinée après l’arrestation de Missak.
Pour tous ceux qui participèrent à ce combat et que j’ai eu la chance de connaître quand ils étaient encore là.
Et tant d’autres.
Et j’ai une pensée pour Julien Lauprêtre que Piero et moi rencontrions régulièrement lorsqu’il venait en vacances – très discrètement et modestement – à l’Île de Groix, nous racontant que, jeune résistant de Belleville, arrêté lui aussi par des policiers français, il avait partagé quelques heures la cellule de Missak Manouchian à la Préfecture de police de Paris. Manouchian dont il a compris plus tard l’identité, et qui lui avait dit « Moi je vais mourir, mais toi petit tu vas t’en sortir, il faut continuer le combat. »
Avec la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, c’est la Résistance communiste, c’est aussi la Résistance de ces Étrangers ayant choisi la France, pays des Lumières, qui entre au Panthéon.
Ce sont tous les FTP, comme les deux jeunes postiers communistes de 19 et 20 ans, Émile Le Page et Pierre Jolivet, premiers résistants fusillés par les nazis à Quimper, au champ de tir de la Tourelle, en juin et juillet 1942.
Ce sont les résistants communistes de la région quimpéroise, du pays bigouden, de Brest, Morlaix, du centre Finistère… qui figurent sur le long martyrologue de la Résistance finistérienne.
En ces temps où la haine de l’étranger, la xénophobie, les idées nauséabondes de l’extrême-droite trouvent une oreille complaisante à droite et dans la Macronie avec sa loi asile-immigration, où la nationalité est remise en cause,  pensons à la phrase prononcée par Manouchian devant le tribunal militaire allemand, s’adressant aux collabos français présents :

« Nous avons combattu pour la France, pour sa Libération. Vous avez hérité de la nationalité française, nous nous l’avons méritée »

Manouchian qui écrit dans sa dernière lettre « Je n’ai aucune haine contre le peuple allemand ».

Et aussi « Bonheur à ceux qui vont nous survivre ».

Yvonne Rainero, co-secrétaire de la section PCF du pays de Quimper
Ci-joint les panneaux de l’expo, l’affiche rouge et aussi le tract diffusé par les nazis pour accompagner la campagne d’affichage sur « L’armée du crime ».

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