Éric Guellec préside le groupe des élus communistes, à la Ville et à la Métropole. En cette rentrée, il fait le point sur les dossiers d’actualité : crise financière, crise énergétique, BHNS et futur stade.
Ouest-France Recueilli par Mickaël LOUÉDEC.
Sur quels sujets va-t-on entendre les élus communistes de Brest en cette rentrée ?
La question qui nous interpelle tous, c’est celle du pouvoir d’achat, qui est liée à la question de la crise énergétique. Il y a un besoin de hausse des salaires, des retraites et des pensions. Actuellement en France, il y a des dizaines de millions de personnes qui tirent la langue pour payer leurs factures, et qui hésitent à remettre le chauffage en marche. Au niveau national, il faut sortir des griffes de la spéculation les biens communs que sont les biens énergétiques comme le gaz et l’électricité et en faire un service public national, ce qui impliquera des tarifs réglementés.
Et à l’échelle locale ? Comment agir ?
Il faut favoriser les dispositifs d’aide qu’on met en place sur le territoire pour ceux qui ont du mal à payer leurs factures. Il faut aussi continuer à proposer nos grilles tarifaires, de façon plus sociale. Sur les transports, notamment. Il faut aussi continuer notre investissement dans le réseau de chaleur. Ça concourt, au moins partiellement à notre indépendance énergétique. Il faut poursuivre également la rénovation énergétique des bâtiments publics.
Êtes-vous toujours favorable à la gratuité dans les transports en commun ?
On ne la veut pas de façon brutale, ce ne serait pas raisonnable. Mais, pourquoi pas, ne pas tenter une expérimentation sur les week-ends, pendant une année. On fait le point après et on voit si on poursuit.
Quid du BHNS (bus à haut niveau de service) ? François Cuillandre n’exclut pas que le projet soit retardé…
On reste très attachés au programme de 2020. Pour nous, il faut faire le tram et le BHNS. On souhaite mener les deux projets de front. François Cuillandre, d’ailleurs, n’y a pas renoncé.
Quelle est votre position sur le projet de stade au Froutven ?
Tant qu’on n’a pas de chiffres pour le projet de stade, on restera favorables à la solution la moins coûteuse pour le portefeuille du contribuable. Maintenant, si différents scenarii sont proposés, il faut qu’on nous montre ce que ça coûte… Il ne faut pas oublier que, sur la ligne de départ, c’était un projet 100 % privé. Donc, l’accompagnement se faisait sur les infrastructures de mobilité aux alentours. Maintenant, les Le Saint demandent à la collectivité de mettre la main au pot, sans plus de précisions. Donc, on dit non, car on travaille à partir de chiffres.
Et sur la ligne Orly-Brest ?
On est évidemment pour le développement du train, qui est un moyen de transport moins polluant. Mais le train à 3 h de Paris. En attendant, on ne va pas se priver de quelque mode de connexion que ce soit.
Si une dissolution de l’Assemblée nationale devait intervenir, quelle serait votre position vis-à-vis de la Nupes ?
Les accords de la Nupes ont permis que toutes les forces de gauche aient un groupe parlementaire. Les gens aspirent à une gauche unie. Il y aurait donc une nouvelle discussion entre toutes les formations.