Assemblée générale des communistes finistériens à Pont-de-Buis les Quimerc’h ce samedi 7 décembre
La force du travail en commun: « là où il y a une volonté, il y a un chemin » disait Lénine.
Photos de Jean-Luc Le Calvez et d’Ismaël Dupont de notre belle AG du PCF Finistère qui a réuni 60 camarades et permis à au moins 20 d’entre eux de s’exprimer durant 4h de débat le matin et l’après-midi du samedi 7 décembre, afin de préparer notre conférence nationale à 500 délégués le 14 décembre place du Colonel Fabien à Paris.
Notre AG s’est achevée par un appel fait par Christian Beaumanoir à la solidarité avec Cuba affamée par le blocus américain.
L’AG a aussi donné lieu à un temps de partage et un repas chaleureux autour d’un savoureux Kig ha farz du Relecq-Kerhuon agrémenté de vins bretons du pays nantais.
Voici quelques extraits de la résolution que les communistes finistériens ont adopté à leur AG départementale en vue de la conférence nationale du 14 décembre, résolution adoptée à l’unanimité des 60 camarades présents, représentant les 12 sections finistériennes du Parti communiste:
Résolution du PCF Finistère pour la conférence nationale du PCF du 14 décembre 2024
Avec le 38e congrès, nous nous sommes dotés d’une nouvelle stratégie pour présenter des candidatures clairement communistes aux élections nationales en 2019, 2022 et 2024. Elle nous a permis de mieux porter nos idées dans les grands médias, de retrouver de la visibilité, mais elle a été décevante en termes de résultats : autour de 2,5%, même si on augmente notre nombre de voix entre les présidentielles 2007 et celles de 2022, et entre les européennes de 2019 et celles de 2024. Dans ce contexte, les communistes finistériens attendent beaucoup de cette conférence nationale.
Les dernières élections européennes, comme celles de 2019 et les présidentielles de 2022, ont produit un résultat frustrant pour le PCF.
Plusieurs raisons sont avancées :
– le poids des aliénations liées à la société capitaliste et ses médias
– le poids du vote utile
– le poids des résultats antérieurs du PCF
– le taux d’abstention aux européennes lié au fonctionnement peu démocratique de l’Union Européenne qui est préjudiciable aux communistes
– le rapport de force électoral préexistant déjà avec la FI et la social-démocratie qui mordent largement sur notre électorat potentiel
(…)
En même temps, la sympathie que les porte-paroles du parti communiste suscitent dans l’opinion, au-delà des gens qui votent effectivement pour nous, nous a permis d’être à la table des discussions du Nouveau Front populaire. Les communistes en juin et juillet dernier ont été à la hauteur de la gravité des enjeux, face à la progression terrible et extrêmement inquiétante de l’extrême-droite, et ont contribué à cette unité à gauche qui a permis une victoire relative pas forcément attendue aux élections législatives. Les communistes finistériens considèrent que le Parti communiste français doit jouer tout son rôle pour ancrer et développer cette unité de la gauche, notamment pour les prochaines élections législatives et présidentielles, car il n’y a pas d’autres voies si on veut avoir une chance de mettre en échec le RN, plus près du pouvoir que jamais. Ce Nouveau Front populaire doit être approfondi, sur l’aspect des discussions de contenu, de la participation syndicale, associative et populaire, en refusant toute hégémonie d’une formation politique.
Nous devons aussi œuvrer pour obtenir un accord aux législatives dans le cadre d’une union de la gauche qui nous apportera davantage que 50 circonscriptions et qui nous permettra d’étoffer notre groupe communiste et GDR. Un groupe que nous n’aurions pas maintenu sans l’union de gauche aux législatives.
Nous avons conscience que la porte est étroite pour échapper au cauchemar de l’accession au pouvoir d’un parti raciste et autoritaire dans le pays de la Révolution et des Droits de l’homme. Aujourd’hui, toute une partie des milieux capitalistes et de la bourgeoisie, comme des médias qu’ils contrôlent, font le choix du pire, installant un climat irrespirable dans un monde où les nationalismes et populismes d’extrême-droite triomphent ou progressent dans de nombreux pays.
Pour progresser, il nous faut redéfinir notre conception du monde du travail, comprendre en marxistes du 21e siècle comment le capitalisme exploite et aliène les travailleurs aujourd’hui, au travers de techniques modernes qu’il nous faut apprendre à combattre. Le monde du travail a changé : temps partiels, télétravail, horaires décalés, sous-traitance, intérim, l’exploitation du statut des cadres dans les sociétés privées, uberisation, périodes de travail entrecoupées de périodes de chômage. Combien de femmes, d’hommes aujourd’hui, ont perdu tout pouvoir sur leur vie, sur leur travail ?
Les communistes doivent faire œuvre de présence au plus près de la population : au pied des tours, dans les quartiers, dans les marchés, dans les initiatives de solidarité concrète. Nous nous devons de reprendre contact avec les salariés des entreprises, leurs syndicats pour prendre en compte leurs vécus de salariés, leurs revendications dans leur lieux d’exploitation. Le monde du travail n’a jamais été aussi morcelé. La question que tous les camarades se posent, c’est : comment être plus efficaces, en étant à la fois présents et non distancés sur les réseaux sociaux, les médias numériques, utilisés par un grand nombre, notamment les jeunes, mais aussi au contact de toutes les catégories de travailleurs et de classes populaires, des bourgs ruraux et péri-urbains aux quartiers HLM des grandes villes ?
Les idées marxistes, porteuses du commun et de l’émancipation de l’individu doivent se répandre partout où nous sommes, l’entreprise, mais aussi les lieux de vie sociale où s’exercent la solidarité, l’entraide, l’éducation populaire et le construire ensemble. Face à un capitalisme plus offensif que jamais durant ces dernières décennies, des réponses marxistes doivent sortir de cette conférence, seules capables d’endiguer la vague brune qui noie l’Europe, et la planète, comme elle l’avait déjà fait progressivement dès le tout début du 20ème siècle et on connaît trop bien les suites.
Nous devons intégrer pleinement les enjeux de la crise écologique et climatique, du plan climat du PCF, à notre projet, notre communication politique et notre travail militant. La montée des préoccupations écologiques (climat, biodiversité, pollutions, et impact sur la santé humaine…) est un terrain de rencontre de nos concitoyens et nos propositions originales ne peuvent être absentes du débat d’idées. Il faut que le Parti communiste donne plus de place à notre action dans ces domaines, en impulsant des initiatives nationales, en produisant des matériels spécifiques. Le plan Climat est une très bonne base de travail qu’il faut faire mieux connaître dans notre parti car elle donne une orientation générale à suivre et des pistes pour des actions concrètes, ce dont notre parti a besoin pour se déployer efficacement.
Il nous faut trouver les moyens de reparaître comme un parti porteur d’avenir, de résistances efficaces mais aussi d’un projet émancipateur crédible contre les méfaits du capitalisme, de l’impérialisme, de la guerre, un parti ancré dans son héritage internationaliste, humaniste et pacifiste. «
Claude Bellec, Enzo De Gregorio, Ismaël Dupont, Gladys Grelaud, Taran Marec, Sergine Le Fief Le Bohec, seront les délégués qui porteront la voix des communistes finistériens à la conférence nationale du PCF à Paris le samedi 14 décembre.