Déclaration de la section PCF du pays de Quimper
Les Halles ne seront pas rasées : et maintenant ?
Le maire de Quimper prend acte, dit-t-il, du vote des Quimpérois qu’il ne considère pas comme « un revers politique ». La langue de bois a encore de beaux jours devant elle !
Il se félicite même d’avoir été à l’initiative d’un « bel exercice démocratique » en demandant « l’avis du peuple ».
Certes, mais sa volonté démocratique aurait été plus convaincante s’il n’avait limité le champ de la consultation à une seule option, la sienne, et n’avait entretenu le flou sur la réalité de ses projets.
Dans ces conditions peu optimales, le taux de participation de 20 % n’est pas négligeable pour une première expérience de référendum local.
Car malgré tout le débat a eu lieu, et le résultat est sans appel, puisque 2/3 des exprimés ont refusé la démolition – reconstruction que préconisait Ludovic Jolivet . Pas par sentimentalisme comme le laisse entendre le maire, mais sur la base d’un débat argumenté.
Mais ne jouons pas sur les mots. Respecter le vote des Quimpérois, c’est respecter ce qu’ils ont exprimé. Certes l’attachement à une architecture qui ne mérite pas d’être rasée, mais aussi une conception des Halles avec des commerces de proximité, des producteurs locaux, un lieu d’animation, de convivialité, de lien social, dans un centre ville vivant et accessible à tous, avec des services publics, des logements abordables, des équipements culturels et sociaux.
La vente aux promoteurs des bâtiments publics pour faire de l’immobilier très haut de gamme, la démission du maire et de son équipe devant les intérêts privés à propos du cinéma d’art et d’essai du Quai Dupleix, ne vont pas dans ce sens. Et Ludovic Jolivet ne répond toujours pas aux questionnements sur l’éventuelle cession de la gestion des Halles à un grand groupe commercial privé.
Déjà le maire a acté la disparition de 3 des 4 salles de réunion et d’exposition à la disposition des associations au 1er étage des Halles. La rénovation des Halles, il veut la faire à sa façon sans tenir compte des attentes des Quimpérois-es.
À elles et eux de se faire entendre !
Les communistes seront à leurs côtés.
Quimper, le 5 mars 2019