Bonjour à toutes et à tous.
Tout d’abord, au nom de la CGT, nous voudrions remercier la Fédération finistérienne du PCF pour son invitation à cette commémoration.
Peut-être, pourrions nous résumer les raisons de notre présence, ici, aujourd’hui, dans ce lieu, par une citation de Georges SEGUY : « Connaître notre passé pour comprendre le présent et préparer l’avenir ».
Elle est toujours pertinente et contribue à garder notre mémoire … vivante !
Pourtant, ce 8 mai, 80 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, se tient dans un contexte de montée des nationalismes, d’escalade guerrière, tant dans les actes que dans les propos de nos dirigeants mondiaux, européens et nationaux.
Mais, comme nous l’avions fait lors du rassemblement du 1er mai, journée internationale pour les droits des travailleuses et travailleurs, nous continuons d’affirmer qu’il n’y a pas de paix sans justice sociale, et pas de justice sociale sans paix !
Une paix juste et durable, c’est à dire non pas aux conditions des agresseurs, mais dans le respect du droit international.
Les conflits guerriers sont à l’origine de millions de morts et touchent les populations, les femmes et les enfants. Ils sont aussi à l’origine de reculs des droits sociaux, de la démocratie au nom de l’effort de guerre et du soutien à la Nation.
Ainsi, les dirigeants européens se sont empressés d’annoncer le réarmement de l’Europe, l’accélération des cadences de production des industries et la mise à disposition de l’Europe de l’armement nucléaire français et anglais. Pour financer le tout, 800 milliards d’euros dont 150 milliards pour la France ont été trouvés en 48 heures, une dérogation aux critères de Maastricht ayant été accordée aux pays de l’Union Européenne.
Dans son discours du 5 mars dernier, le président de la République indiquait que les dépenses supplémentaires engagées par la France n’engendreraient pas d’augmentation des impôts et que les financements seraient trouvés, mais sans préciser où.
Le 15 avril, le Premier ministre, après la réunion du comité d’Alerte du budget, annonçait une préparation ambitieuse et exigeante du projet de budget pour 2026 en brandissant l’étendard de la dette comme un piège dangereux et inacceptable ! Budget 2026 dont les quatre axes (indépendance en matière de sécurité et défense, refus du surendettement, refondation de l’action publique, relance de l’activité économique du pays) seront, dit-il, détaillés mi-juillet.
Pas besoin d’être devin pour savoir que le gouvernement ne touchera pas aux finances des entreprises, aux dividendes des actionnaires, en particulier ceux des entreprises françaises d’armement. En revanche, les dépenses publiques, le financement des services publics, des budgets sociaux et plus particulièrement de la sécurité sociale, des retraites risquent d’être sacrifiés sur l’autel de l’économie de guerre.
L’effort de guerre a bon dos pour mettre en avant des politiques européennes et nationales régressives touchant le monde du travail.
Une économie de paix est donc à construire.
La nécessité de la paix est dans l’ADN de la CGT.
Nous pensons que la meilleure façon de perpétuer l’engagement des femmes et hommes de la Résistance est de faire croître cette culture de la paix.
Au surarmement, à la guerre, la CGT oppose la coopération internationale, la solidarité entre les peuples, une politique de développement économique et sociale au service des populations et la construction de nouveaux droits pour les peuples.
Ce climat, ainsi que les propos xénophobes de l’exécutif, ne font que renforcer les idées racistes, antisémites, islamophobes, sexistes, homophobes, transphobes et cherchent à opposer les travailleur-ses actif-ves comme retraité-es.
Plus que jamais, la solidarité est à préserver et la lutte contre ces idées doit s’amplifier.
Nous finirons alors par cette autre citation : « La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, c’est la construction permanente de l’humanité » disait le généticien Albert JACQUARD.
Merci de votre attention.