La section du Pays de Brest du Parti Communiste Français appelle toutes et tous à participer au rassemblement syndical devant la permanence du député Le Gac, 11, rue de Kerzouar à Saint-Renan mercredi 1er mars à partir de 18h
Les femmes touchent une retraite inférieure de 40 % à celle des hommes.
Derrière ce chiffre choquant, il y a la réalité de la pauvreté des femmes en France,il y a un système qui dysfonctionne.En retour, cela veut dire que résoudre cette inégalité, avec une autre réforme des retraites, est une solution profonde et structurelle qui bénéficierait à toutes les générations.
VOILÀ QUELLE EST LA MÉCANIQUE QUE NOUS DÉNONÇONS :
Alors qu’elles font plus d’études, les femmes sont aujourd’hui dans leurs carrières, pénalisées par rapport aux hommes à la fois sur les salaires (de plus de 22 % inférieurs à ceux des hommes), sur leurs promotions, sur leur déroulement de carrière. Elles sont victimes de très fortes inégalités professionnelles et in fine, cela se répercute sur les retraites.
Ces inégalités résultent aussi d’une durée de carrière hachée, en raison de la garde des enfants, du manque de place en crèche, des congés parentaux, aides à la famille, aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap… et de temps partiels subis. Le taux d’activité des hommes est de 92 % tandis que celui des femmes est de 84 %. En France il existe depuis 1972 de multiples lois pour l’égalité salariale et professionnelle qui ne sont pas appliquées, c’est un véritable scandale d’État, car ces lois sont non contraignantes.
Dans leur vie professionnelle, les femmes subissent de nombreuses contraintes au travail, qui non seulement ne permettent pas de construire une carrière dans de bonnes conditions, mais constatons aussi que cela prive le monde du travail de talents et de forces considérables. Si le taux d’emploi des femmes et leur rémunération étaient égaux à ceux des hommes, le PIB de la France bondirait de 6,9 %.
Il est évident que la réforme des retraites de Macron est un recul pour les droits des femmes, la Première ministre a dû le reconnaitre,contrairement à ses déclarations initiales. Mme Élisabeth Borne annonce « la fin de la décote à 67 ans quel que soit le nombre de cotisations, bénéficie aux femmes ». Elle le dit : « le minimum retraite annoncé à 1200 euros ne va concerner que les salarié.es ayant cotisé tous les trimestres». Autant dire que pour les femmes c’est un pur scénario de science-fiction !
Pour survivre, les femmes, qui le pourront vont être incitée à travailler jusqu’à 67 ans, pour avoir accès à une pension à taux plein. Alors qu’en moyenne l’espérance de vie en bonne santé des femmes est de 64 ans. Mais cet âge en bonne santé est évidement moindre pour les femmes dans les métiers avec beaucoup de pénibilité, qui sont loin d’être reconnus comme tels :les métiers d’aides à la personne, les crèches, les ménages et autres métiers à horaires décalés … Et ce sont précisément elles qui ne peuvent pas cotiser tous leurs trimestres ! La double peine serait organisée contre elles.
Des solutions existent:
Établissons l’égalité professionnelle
Les femmes travaillent, concentrées dans seulement 12 familles professionnelles sur 87 et qui sont non reconnues, et sous payées alors que depuis plus de 30 ans, elles sont plus diplômées que les hommes. Elles occupent des postes moins qualifiés, moins valorisés.La société patriarcale maintient les femmes dans un statut d’infériorité.Le patronat utilise le travail des femmes afin d’étendre la précarité, la flexibilité et le temps partiel à l’ensemble du monde du travail.
Établissons l’égalité salariale
La situation se dégrade pour le pouvoir d’achat des femmes en France, en s’intéressant à la différence salariale, on s’aperçoit tous les ans que les femmes travaillent gratuitement au moins un mois et demi par an.Non seulement un même travail doit être payé au même niveau quel que soit le genre de la salariée qui l’effectue, mais nous revendiquons qu’à travail de « valeur » égale, le salaire soit égal.
Enfin, l’assignation des femmes, dès le plus jeune âge, à certains métiers plutôt que d’autres : 48 % des femmes occupant un emploi étaient cantonnées dans quatre secteurs d’activité, la santé et les services sociaux, l’éducation, l’administration publique et le commerce de détail. Une telle répartition des métiers est un handicap pour l’avenir du pays, quand on sait, par exemple, les difficultés auxquelles s’exposent les jeunes femmes pour engager un cursus d’ingénieur alors que la France a besoin de 10 000 ingénieur·e·s supplémentaires par an. Derrière la bataille pour les retraites, tout le monde voit bien qu’il s’agit d’un choix idéologique de société majeur pour l’ensemble des salarié·es, pour la société.