REJET de la loi immigration : une sanction méritée pour Darmanin et Macron
COMMUNIQUE DU PCF FINISTÈRE – 12 décembre 2023
La fédération du PCF Finistère se félicite du rejet du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale le lundi 11 décembre. Le vote de la motion de rejet est un signal clair au gouvernement. Il n’a pas de majorité pour voter une telle loi, et il doit la retirer définitivement. Ce texte, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, fait de l’étranger le nouveau paria, le pestiféré du XXIe siècle, en lui faisant porter tous les maux de la société. On l’associe à la délinquance et au terrorisme. C’est extrêmement grave. Ce texte de loi ne réglerait rien des problèmes qui sont posés. Il durcit les conditions d’accueil des migrants et du droit d’asile. Il va créer encore plus de difficultés, mettre davantage de gens en situation d’être sans papiers, et au final nourrir les mafias et les filières clandestines.
Ceux qui vivent et travaillent dans notre pays payent des cotisations, perçoivent des salaires, mais n’ont toujours pas droit à un titre de séjour. Ils sont sans droit. C’est une anomalie totale dans la République. Nous demandons qu’on leur garantisse un titre de séjour et que les travailleurs sans papiers soient régularisés. Il faut aussi s’attaquer aux causes des migrations.
Avec la complicité de Gérald Darmanin et des parlementaires macronistes, la discussion sur la loi immigration avait donné lieu à des amalgames et des propositions honteuses. C’était la trentième loi sur l’immigration depuis 1980 et une nouvelle escalade dans la remise en cause du droit d’asile, du respect des droits de l’homme, et une nouvelle étape de normalisation de l’idéologie xénophobe de l’extrême-droite. La loi votée au Sénat par la droite et la majorité macroniste prévoyait notamment la suppression de l’AME, de nouvelles restrictions au regroupement familial, à la possibilité de vivre en famille quand on est étranger, une nouvelle étape de la remise en cause du droit du sol, des nouvelles restrictions pour les étudiants étrangers de venir étudier en France, la complication de l’accès à la naturalisation, l’exclusion des dispositifs d’hébergement d’urgence des étrangers faisant l’objet d’OQTF (obligation de quitter le territoire française), l’augmentation de la durée de validité des OQTF, et donc du temps où les étrangers vivant en France sont sous la menace immédiate d’une expulsion, la généralisation du principe d’une justice expéditive en matière d’asile avec la limitation des possibilités de recours.
Nos élus au Sénat et à l’Assemblée nationale réfutent cette vision populiste anti-immigration et considèrent que la France doit faire preuve de responsabilité et garder à l’esprit l’immense apport humain et matériel que les étrangers lui ont déjà apporté. Les migrants ne doivent pas être perçus comme un fardeau pour la société. Il faut en finir avec la politique migratoire répressive menée depuis plusieurs années qui réduit le migrant à la figure du clandestin, du retenu destiné à être expulsé.
Le PCF appelle les citoyens favorables à un accueil humain des exilés et demandeurs d’asile à rester mobilisés et à participer nombreux aux initiatives de la journée internationale pour les migrants du 18 décembre.