Communiqué de la fédération du PCF du Finistère, 13 mars 2019:
Après le tabassage filmé et visionné un million de fois d’un manifestant à Quimper le samedi 9 mars:
nous ne nous résignerons pas à la banalité de la violence dans les manifestations.
La fédération du Parti Communiste du Finistère exprime son indignation et met en cause la responsabilité du gouvernement et de ses représentants après qu’un jeune manifestant gilet jaune ait été roué de coups à Quimper.
Un de plus…
Des images d’autant plus violentes que l’individu est parfaitement maîtrisé, immobile, à terre.
Ce manifestant a tenté de se soustraire au tabassage en s’agrippant aux barreaux d’un pont. Mais peine perdue, l’homme a subi au moins neuf coups de matraque. Plus d’un million de personnes ont vu les images de cette violence gratuite dans le chef-lieu du Finistère des forces censées défendre l’ordre et la tranquillité publique au nom de l’état de droit.
Ce même manifestant avait déjà reçu une balle de LBD (lanceur de balles de défense) dans le visage lors de la manifestation quimpéroise du 17 novembre….
Trop, c’est trop! Car malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. Depuis quatre mois, on ne compte plus les exemples de confrontations violentes et les bavures contre des manifestants désarmés et pacifiques.
Au moment où le gouvernement fait pression sur les députés marcheurs pour qu’ils approuvent la proposition de loi dite « anti-casseurs » mais en réalité « anti-manifestants » écrite, au départ, par les sénateurs « LR » et qui prévoit d’octroyer au préfet le droit d’interdire à des individus de manifester et punit sévèrement par des peines de prison quiconque chercherait à se protéger des gaz lacrymogènes et alors que la majorité LREM a refusé la proposition de loi communiste d’interdiction des lanceurs de balles type de défense LBD 40 qui ont provoqué plus d’une centaine de blessés graves parmi les Gilets Jaunes, il semble que Macron et son exécutif n’entendent aucun des signaux d’alerte envoyés par les associations de défense des droits de l’homme, l’ONU, le défenseur des droits.
Il y a t-il une fatalité à ce que notre démocratie devienne de plus en plus limitée, autoritaire, brutale avec les opposants au fur et à mesure qu’elle devient de plus en plus inégalitaire, complaisante avec les riches et le Capital et impitoyable pour les classes populaires?
C’est ce que nous ne saurions tolérer. Pas plus que nous n’acceptons la violence de certains manifestants à l’égard des policiers, gendarmes et biens publics, qui dessert la cause que l’on entend servir.
Nos libertés publiques ne sont pas négociables!
Le grand débat domestiquant l’opposition et servant de tribune à Macron ou la matraque, c’est une mauvaise plaisanterie !!!
Le droit de manifester sans être violenté et menacé de blessure grave n’est pas négociable!
L’intégrité physique de nos jeunes, de nos enfants, doit être préservée par les forces chargées du maintien de l’ordre et surtout par le gouvernement qui décide ou non de les mettre en situation de confrontation violente.
Liens vers la pétition et autres sites d’informations :