Au cœur du débat politique et des mobilisations sociales : la Santé et la Sécurité sociale.
Face à la gravité de la situation dans le secteur de la santé, la fédération du Finistère du Parti communiste appelle à donner le plus grand retentissement à la journée nationale d’action intersyndicale du mardi 7 mars et au rassemblement qui aura lieu ce jour à 11h à Brest, place de la Liberté.
Le mardi 5 mars, c’est une manifestation des personnels des EHPAD à l’appel d’une intersyndicale CGT- FO – SUD à laquelle le PCF appelle la population à participer à Brest.
De loi Bachelot en loi Touraine, avec la création des Groupements Hospitaliers de Territoire, notre système de santé, qui visait à l’excellence, s’est profondément dégradé. Les politiques d’austérité ont fait reculer dangereusement l’accès aux soins, particulièrement pour les plus modestes, des territoires ruraux ou des quartiers urbains se transforment en déserts médicaux, l’hôpital public est en crise, le détricotage de la Sécurité sociale universelle et solidaire construite au sortir de la Résistance a ouvert une autoroute aux complémentaires privées lucratives.
Dans notre département, pas une semaine sans qu’une alerte soit lancée, un scandale dénoncé. Fermetures de lits et de services, notamment en psychiatrie à Morlaix et Quimperlé, d’autres à venir, comme celle de la blanchisserie de l’hôpital de Landerneau ; partout des urgences au bord de l’explosion, avec des malades sur des brancards et des personnels à la limite de l’épuisement ; hôpitaux de proximité menacés de nouveaux reculs ; EHPAD où le dramatique manque de personnel aboutit à une véritable maltraitance tant des salarié-e-s que des pensionnaires ; établissements de soins de suite et de réadaptation dont l’existence même est mise en cause par la prochaine application de la tarification à l’activité, comme à Brest et Roscoff ; partenariats public-privé comme celui de la filière gériatrique Ouest-Cornouaille, l’argent public allant ainsi grossir les dividendes versés par le groupe privé Orpea-Clinea à ses actionnaires dont le principal est un fonds de pension canadien !
Partout souffrance extrême des personnels et usagers.
Notre santé est en danger.
Toutes et tous ensemble, mobilisons-nous le 7 mars pour la défendre !
Et au-delà, mettons en échec les projets néo-libéraux de Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron qui se traduiraient par encore moins d’accès aux soins, plus d’inégalités sociales et territoriales, moins de solidarité et d’universalité, et plus de profits pour les grands groupes financiers.
À l’opposé, les communistes mettent en débat le 100 % Sécu, c’est-à-dire le remboursement à 100 % par la Sécu de tous les soins prescrits, couplé avec une toute autre conception de la santé et de la protection sociale, qui aurait la réponse aux besoins comme finalité, l’égalité, la solidarité, l’universalité comme visée, la démocratie comme outil, le service public comme pierre angulaire, le financement étant assuré par la cotisation sociale modulée selon les entreprises et étendue aux revenus financiers.
Dans un pays où 60 à 100 milliards d’euros par an s’évadent vers les paradis fiscaux au détriment des caisses de l’État, où les profits des entreprises du CAC 40 battent tous les records par rapport à nos voisins européens, l’argent existe pour mettre en œuvre cette politique.
Les communistes vous invitent à porter avec eux ces exigences, pour la santé, pour l’humain d’abord !
Déclaration de la fédération du PCF finistérien le 4 mars 2017.