Communiqué : Violences intrafamiliales – Mise à l’abri des plus vulnérables : garantir la continuité du devoir de protection de l’Etat et des collectivités et de la solidarité pendant la crise du COVID-19.
Le PCF 29 demande que l’Etat, la préfecture, et les collectivités (département, communes, communautés de commune) se mobilisent pour garantir la réalité du droit à l’accueil d’urgence et la mise à l’abri des plus vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire.
La crise du Covid-19 frappe durement l’ensemble du pays. Il revient aux services de l’Etat de veiller à ce qu’elle ne soit encore plus cruelle avec les personnes et les familles qui sont déjà en situation difficile (problèmes de violences et de conflits familiaux, enfance maltraitée, précarité et difficulté à se loger). Le nécessaire confinement augmente les risques de violences intrafamiliales. Il y a urgence à répondre concrètement à cette situation.
Alors qu’elle évoque elle-même la hausse des signalements annoncée par Monsieur Castaner, la ministre Marlène Schiappa ne semble pas prendre la mesure de la gravité de la situation ! Elle installe une « mission » pour « mesurer la prévalence des violences conjugales » pendant le confinement. Ce n’est pas d’une énième commission Théodule dont les victimes ont besoin mais bien de mesures concrètes, financées ! Or, sur ce point les annonces sont très loin d’être à la hauteur de la situation. De nombreux enfants étaient suivis par l’ASE en lien avec leur scolarité, d’autres étaient visités dans leur famille ou devaient être placés dans des familles d’accueil car ils/elles étaient en danger. La mise en place du confinement complique cet accompagnement indispensable pour protéger l’enfance mise en œuvre par les conseils départementaux. Il faut néanmoins mettre les moyens nécessaires pour que ces enfants puissent continuer à être protégés. Afin de répondre à l’urgence, le PCF demande que toutes les femmes et enfants identifiés par les services sociaux, l’ASE et les associations soient mis à à l’abri et en sécurité par l’Etat.
L’hébergement d’urgence doit aussi être garanti pour tou.tes, et sur tous les secteurs du département, notamment pour les familles, les parents avec des enfants. Le Covid-19 qui fragilise un peu plus les plus précaires ne doit pas s’accompagner d’une fermeture des possibilités d’accueil pour l’hébergement d’urgence. Plus que jamais notre société et notre département ont besoin de solidarité.
Nous sommes inquiets sur l’annonce de la création de 20 000 nuitées d’hôtel au niveau national. La réponse n’est pas à la hauteur des nouveaux besoins, notamment pour les femmes victimes de violences. De plus, quelle sera la mise en œuvre effective ? A quelle échéance sachant qu’actuellement l’offre de logement d’urgence tend à se raréfier ? Rapide calcul : cela correspond à environ 300 nuitées par département. De quoi mettre à l’abri 2 femmes pendant 90 jours. Cela nous semble très insuffisant, d’autant que les dispositifs d’hébergement d’urgence étaient déjà sous tension et ne garantissaient que partiellement le droit d’avoir un toit et la protection des sans-abris, notamment pour les migrant.es et les réfugié.es
Parti communiste français, Fédération du Finistère – Le 2 avril 2020