Tout au long de l’année 1966, engagée pour la Paix et le désarmement, contre le Pouvoir personnel, et pour une démocratie véritable, notre fédération du Parti communiste s’opposait à l’implantation de la base de sous-marins atomiques de l’île Longue et organisait une mobilisation contre l’installation de la base, soutenant la lutte des habitants contre leur expropriation par le pouvoir gaulliste, dénonçant les chantages à l’indemnisation et la diversité dans ces indemnisations.
En témoignent ces articles du supplément à l’Humanité Dimanche, « Notre Finistère », sur plusieurs éditions de 1966, échos de la lutte menée par les communistes contre l’installation de la base sous-marine nucléaire de l’île Longue. On dénonce au passage les essais nucléaires au Sahara algérien.
Le Parti dénonce le caractère ruineux de la constitution d’une force de frappe nucléaire française qui alimente la surenchère dans la course à l’armement atomique. Il met en rapport les dépenses d’armement pour la constitution du force nucléaire et l’usage que l’on pourrait faire de cet argent pour améliorer les conditions de vie (écoles, logement, santé), y compris sur la presqu’île de Crozon, il y aurait beaucoup affaire pour améliorer l’habitat rural (70% des habitations à la campagne ont besoin d’être refaites ou profondément restaurées), l’aide à la construction des bateaux de pêche, la mise sur pied d’infrastructure de pêche industrielle, la constitution d’une voie de chemin de fer moins étroite et lente pour desservir la presqu’île de Crozon, l’aménagement de la presqu’île pour un meilleur accueil des touristes. Sur les conséquences économiques de l’installation de la base militaire, on mettait en avant l’impact sur la pêche, les coquilleurs: 50 bateaux au Fret et au Quelern qui employaient chacun à l’époque 5 ou 6 pêcheurs.