Category: Communes
Août 29 2024
La démocratie mise à mal. MACRON refuse un gouvernement issu du NFP au prétexte d’une stabilité politique (PCF Carhaix-Huelgoat)
Août 28 2024
Pour Lucie Castets à Matignon et un gouvernement du Nouveau Front Populaire, manifestation à Morlaix à 15h place des Otages
Manif contre la réforme des retraites Borne-Macron à Morlaix
Un rassemblement unitaire, suivi éventuellement par un défilé vers la Sous-Préfecture, si nous sommes assez nombreux, se tiendra le samedi 31 août (15 h – Place des Otages) pour dire NON au coup de force antidémocratique d’Emmanuel MACRON, exiger du président Macron la nomination de Lucie Castets à Matignon et l’installation d’un gouvernement de gauche conforme au résultat des élections législatives qui ont mis le Nouveau Front Populaire en tête des formations politiques sur la base d’un programme de progrès social et de changement pour soutenir le pouvoir d’achat des français et les droits sociaux.
Soyons-y nombreux !
Le PCF, La France Insoumise, Les Ecologistes – EELV du Pays de Morlaix, Génération.S, le NPA, la Gauche Indépendantiste appellent déjà à ce rassemblement. D’autres organisations pourraient s’associer à cet appel à la manifestation le 31 août 2024 à Morlaix place des Otages.
Une conférence de presse est programmée ce jeudi 29 août à 18h au local du PCF pour présenter cette manifestation à la presse.
Ce rassemblement sera suivi d’autres initiatives, notamment le 7 septembre avec de nombreuses manifestations au niveau national.
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Le chef de l’État s’est montré beaucoup moins scrupuleux de la stabilité institutionnelle du pays quand il a nommé Élisabeth Borne à Matignon, soutenue elle aussi par une majorité relative, ce qui l’obligea à user de l’article 49.3 à 23 reprises.
Face au coup de force antidémocratique, l’heure est au sursaut populaire ! : rassemblement le samedi 31 août (15 h – Place des Otages)
Soyons-y nombreux !
Août 28 2024
La section PCF de Brest appelle à manifester pour Gaza et une paix juste au Proche-Orient samedi 31 août place de la Liberté à 14h30
La section du Pays de Brest du PCF appelle à participer nombreux à la manifestation organisé par le collectif brestois pour une paix juste au proche orient samedi 31 août à 14 h30 place de la Liberté pour exiger un cessez-le-feu à Gaza.
Les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza, à Doha n’ont à ce jour donné aucun résultat tangible. Il y a cependant urgence et nécessité historique de trouver un accord. Sinon, les risques sont grands de voir l’exacerbation des rivalités entre puissances internationales ou régionales mener à la généralisation de la guerre.
Pendant ce temps-là, Benyamin Netanyahou prend la responsabilité de pousser la région au bord du précipice. Les massacres de masse, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par le gouvernement d’extrême droite se poursuivent et s’intensifient à Gaza. Ce qui rend de plus en plus aléatoire la vie des otages détenus depuis le 7 octobre. Les colons d’extrême droite sont en train d’annexer la Cisjordanie et commettent des exactions et crimes en série contre la population palestinienne. Les enchères ne cessent de monter entre le pouvoir israélien et le régime des mollahs en Iran. Les plus grandes incertitudes sont de mise sur une possible riposte iranienne à la récente exécution du chef du Hamas à Téhéran. Dans ce cadre, les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah sont permanents, avec pour premières victimes les 200 000 Libanais et les 200 000 Israéliens des zones frontalières, qui se voient forcés de fuir. Les États-Unis profitent de ces tensions pour redessiner leur présence impériale dans la région par le renforcement de leur force militaire. Toute la région se trouve assise sur une poudrière et les peuples sont les premières victimes.
Le PCF exprime sa solidarité avec les peuples, palestinien, israélien, libanais, iranien, irakien, jordanien, syrien qui éprouvent déjà les conséquences de la guerre dans leur chair ou vivent dans l’angoisse. Il exprime également sa solidarité avec les forces qui, dans ces différents pays, portent une exigence de paix.
Il exige que la France, tragiquement absente, agisse pour mettre en œuvre les résolutions de l’ONU pour un cessez-le-feu des 25 mars et 10 juin 2024.
Le PCF appelle pour cela la France à prendre toutes les mesures nécessaires pour une issue de paix au Proche-Orient et pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, la libération des otages israéliens et des prisonniers politiques palestiniens. La France doit prendre l’initiative d’une coalition internationale pour un cessez-le-feu et pour la paix, avec l’ensemble des États qui portent cette exigence, pour assurer la sécurité collective des peuples au Proche et au Moyen-Orient, sur la base du droit international, des résolutions de l’ONU et des principes de la charte des Nations Unies. Elle doit reconnaître l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 aux côtés de l’État d’Israël et faire respecter les décisions de la CIJ pour prévenir tout risque de génocide à Gaza et suivre les recommandations du procureur de la CPI afin que Netanyahou et les dirigeants du Hamas soient traduits devant la justice internationale. L’intégrité territoriale et la souveraineté du Liban doivent être respectées.
Août 20 2024
Lucienne Nayet, entretien avec une passeuse de mémoire, par Julien Tremel (dans la revue de la Jeunesse communiste, L’Avant-Garde, février 2024)
Photo Article du Télégramme sur Lucienne Nayet en 2022.
Un très bel article de Julien Tremel, jeune communiste brestois originaire des Côtes d’Armor, sur l’histoire de notre amie et camarade Lucienne Nayet, présidente du réseau du musée national de la résistance. C’est dans la revue nationale de la Jeunesse communiste, L’Avant Garde. Un entretien passionnant.
Lucienne Nayet, entretien avec une passeuse de mémoire
Le 27 janvier dernier marquait la journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah.
S’intéressant à la transmission de cette mémoire, l’Avant-Garde a pu s’entretenir avec Lucienne Nayet, fille d’un couple juif polonais ayant émigré en France en 1930 pour fuir l’antisémitisme, dont le père est mort en déportation.
Suite à son enfance marquée par la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences, Lucienne Nayet a décidé de transmettre son récit à la nouvelle génération, dans les collèges et lycées. Elle est désormais passeuse de mémoire.
L’enfance de Lucienne Nayet
“Je suis fille d’un couple de Juifs polonais, la famille Lerman. Mes parents ont émigré en France en 1930 pour fuir la montée de l’antisémitisme, et ils ont pensé que la France, pays de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, des Lumières, serait un bon refuge pour eux. Ils ont emménagé dans le 20ᵉ arrondissement de Paris. Ils y ont ouvert une boutique de tailleur, dans laquelle ma mère était finisseuse. Ma grande sœur est née en 1933. La famille a mené une vie tranquille jusqu’au 15 mai 1941, où mon père a reçu un « billet vert » de la police française, qui le convoquait au gymnase Jappy, tout comme 4 000 autres Juifs étrangers, dans le 11ᵉ arrondissement pour une vérification de papiers. Mon père s’y est rendu sans crainte, ses papiers étant en règle, et est parti en disant à ma mère, alors enceinte de moi, de prendre ma sœur et d’aller se promener au parc en attendant son retour.
Mais il n’est jamais revenu. Il a été retenu, puis interné dans des camps en France, à Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers. Puis, suite à la rafle dite « du Vel d’hiv » les 16 et 17 juillet 1942, il a été déporté dans un des premiers convois pour Auschwitz, dans des conditions effroyables, dans des wagons à bestiaux, tellement entassés que certains mourraient avant même la fin du voyage.
Quand ma mère est revenue du parc avec ma sœur le jour de la convocation de mon père, un voisin, attendait ma mère en bas de l’immeuble et lui a dit de ne pas rentrer dans leur appartement. Ce même voisin, qui était politisé, leur a trouvé un endroit où se cacher. Le 4 août, ma mère a accouché de moi à l’hôpital Rothschild, alors que ce voisin s’occupait de Rachelle, ma sœur, qui avait alors 8 ans. Dans cet hôpital, il y avait un réseau de résistance tenu par des véritables héros de l’ombre : des membres du personnel médical, qui, pour protéger les enfants juifs qui y naissaient, ne déclaraient pas les naissances ou déclaraient les enfants mort-nés, ce qui a été mon cas. Mais ce réseau a été vite démantelé par la police française et la Gestapo.
Le voisin qui avait gardé ma sœur pendant que ma mère était à l’hôpital avait réussi à cacher ma sœur et à lui trouver une famille d’accueil via une association humanitaire. Elle avait été envoyée à Pouzauges, en Vendée. Il a fallu beaucoup de courage à ma mère pour réussir à sortir de l’hôpital et à prendre le train pour Pouzauges avec moi bébé pour rejoindre ma sœur.
Ma mère a retrouvé ma sœur dans sa famille d’accueil, un couple de fermiers d’une cinquantaine d’années, qui avaient deux fils qui avaient à peu près le même âge que ma sœur. Ma mère leur a demandé de me garder aussi, mais ils ont refusé, de peur que leur âge ne rende suspect le fait qu’ils aient un bébé, d’autant plus que pour essayer de boucler les fins de mois, ils lavaient et repassaient le linge de la Kommandantur allemande locale.
Le curé de Pouzauges nous a trouvé un petit logement de 20 m² pour nous cacher. On a été nourris grâce à des habitants. Mais il fallait être très discrètes pour ne pas courir le risque d’être dénoncées, ne pas faire de bruit, donc ne pas parler, ne pas pleurer, ne pas jouer, ne pas sortir. C’est assez difficile à vivre pour une aussi jeune enfant. Ça n’a pas été une enfance normale, je n’ai pas eu la vie qu’un bébé devrait avoir, loin de là.”
La libération
“Ma mère est partie récupérer ma sœur dans sa famille d’accueil, puis nous sommes rentrées à Paris. Ma mère avait gardé la clé de notre appartement, mais au moment de la mettre dans la serrure, elle ne rentrait pas. Elle a été voir le voisin qui nous avait aidés, et il nous a dit que des gens s’étaient installés dans notre logement durant notre absence. Nous avons donc dû trouver un autre logement. Ma mère est parvenue à trouver, par l’intermédiaire de l’association Le croissant rouge, un petit logement dans le 20ᵉ arrondissement, mais il était trop petit pour nous trois. Donc ma mère a été obligée de m’envoyer dans une famille d’accueil, à Gargenville dans les Yvelines. C’étaient des gens très gentils, qui n’ont jamais demandé d’argent à ma mère pour ma garde. Elle venait me prendre pour les week-ends pour que nous puissions nous voir tout de même.
Le premier week-end à Paris, après notre retour de Pouzauges, nous avons été à l’hôtel Lutécia où arrivaient les déportés qui avaient survécu aux camps. Ma mère avait avec elle une photo de mon père. Un déporté s’est approché de nous, en reconnaissant mon père sur la photo, et a dit à ma mère qu’il était mort à Auschwitz.
À ce moment-là, de nombreuses familles juives se sont reconstruites. Ma mère s’est remariée à un homme juif qui avait survécu à la déportation, et qui possédait une production de vêtements, elle s’est installée en ménage avec lui, ils ont eu un enfant, et m’ont fait rejoindre la maison.”
« On imagine que votre jeunesse et votre vie ont été marqués par les conditions particulières de votre enfance.”
“Oui effectivement. J’étais une enfant très turbulente, et même violente. Par exemple, je ne supportais pas le bruit des jouets de mon demi-frère, et je les lui cassais. Je me sentais inadapté, mais à l’époque, on n’allait pas chez le psychologue. Heureusement, j’ai pu me reconstruire grâce à l’école publique.”
Retracer l’histoire…
“C’est la mort de ma mère en 1988 qui a été le déclic. Ma mère a toujours refusé de me raconter ce qu’il s’était passé à l’époque, elle ne voulait pas en parler. À sa mort, j’ai recomposé quelques éléments, mais j’ai surtout interrogé ma sœur, qui avait connu mon père, et qui était assez grande pendant la guerre pour avoir des souvenirs. Mais elle non plus ne voulait pas parler, et j’ai dû lui forcer un peu la main.
Elle avait souffert de la séparation avec ma mère, s’était retrouvée à travailler dur à la ferme, alors qu’elle avait connu avant cela une vie heureuse et paisible avec mes parents. Mais elle a fini par me donner des éléments, notamment le fait que nous étions cachées à Pouzauges après l’arrestation de mon père et ma naissance. J’y suis donc allée en 1990, avec en poche une photo d’époque de mère avec ma sœur et moi. Mais les gens éprouvaient une sorte de peur, même après tout ce temps, et me disaient qu’il n’y avait jamais eu de Juifs à Pouzauges pendant la guerre. Ils avaient sûrement peur qu’on remue le passé.
Alors, je suis allée à la mairie et j’ai laissé mes coordonnées, dans l’espoir de retrouver les gens qui nous avaient aidés là-bas. Et huit jours après, j’ai reçu un appel d’un des fils de la famille qui avaient recueilli ma sœur et qui m’a dit qu’ils avaient cherché à me retrouver, mais en vain.”
… pour ensuite la transmettre
Aujourd’hui, Lucienne est une passeuse de mémoire. Elle parcourt les collèges et lycée de France pour témoigner, à l’appel des professeurs, des horreurs que la guerre engendre en prenant l’exemple de son propre parcours.
“Je pense que raconter ma petite histoire au sein de la grande peut éveiller les jeunes. Je veux les amener à penser, car les événements du présent résonnent parfois étrangement avec ceux du passé, notamment dans l’actualité, les forces politiques qui cherchent à attiser la haine de l’étranger. Même si c’est émotionnellement pénible pour moi de raconter cette lourde histoire, je le vis comme un acte de citoyenneté et un acte militant.”
Son combat ne s’arrête pas là. Lucienne est la présidente du réseau national des musées de la résistance et membre de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance. Elle est également membre du Parti communiste Français et a été adjointe à la mairie de Champigny-sur-Marne.
“J’ai également fait partie d’une association qui aidait un camp de réfugiés palestinien, ce qui montre bien que l’on peut être issu de la culture juive tout en s’opposant à la politique d’Israël quant à la Palestine”.
Voir aussi l’enregistrement vidéo de la conférence de Lucienne Nayet à Guingamp début d’année 2024 diffusée par le Pôle Jean Moulin et le Réseau du Musée National de la Résistance:
Une enfance brisée par la Shoah et l’antisémitisme d’Etat : témoignage de notre camarade Lucienne Nayet à Guingamp devant des lycéens le 24 janvier 2024
Août 20 2024
A Douarnenez, on célèbre les 100 ans de la grève des sardinières
A Douarnenez, on célèbre les 100 ans de la grève des sardinières
Autour d’un tableau de Charles Tillon : la révolte des sardinières
Depuis le 6 juillet, et jusqu’au 1er février 2025, on peut aller découvrir gratuitement au port-musée de Douarnenez une très belle exposition sur la révolte des sardinières.
On y trouve plusieurs kakemonos explicatifs très bien faits avec des éclairages d’historiens et de nombreuses photos d’époque, dont certaines du fonds personnel de l’ancien maire communiste Michel Mazéas (1928-2013), par ailleurs prof d’histoire, à l’origine de l’aménagement du Port-Rhu et de la création du Port-Musée (1993), des reproductions d’archives de la presse communiste et régionale, des enregistrements sonores, faits en 1977, d’ouvrières, actrices du mouvement social, par Nicole Le Garrec (« Des pierres contre des fusils », « Avoir vingt dans les Aurès », avec René Vautier), des costumes d’ouvrières de l’époque de Douarnenez et du pays bigouden.
Le centre de cette exposition conçue par une équipe pluridisciplinaire avec notamment Sarah Chanteux, la directrice par intérim du port-musée, sur une idée originale de Kellig-Yann Cotto, avec le soutien de Fanny Bugnon, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rennes 2, spécialiste des questions de genre dans le rapport au pouvoir, à la politique et au mouvement social, autrice d’une biographie remarquée de Joséphine Pencalet, une des premières femmes élues en France (1925), présentée par le parti communiste à Douarnenez, est le prêt et la présentation du tableau « La révolte des sardinières » (1926).
Appartenant au musée de Bretagne de Rennes, c’est le tableau célèbre d’un peintre amateur, le rennais Charles Tillon, futur grand résistant et dirigeant communiste à l’origine du premier appel du 17 juin 1940 à la Résistance intérieure « luttant contre le fascisme hitlérien (…) pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes » et de la création des FTP, et trois fois ministre communiste (de l’Air, de l’Armement, de la Reconstruction et de l’Urbanisme) dans les gouvernements issus du CNR à la Libération.
Sorte de réplique bretonne en mode mineur du « Il Quarto Stato » (« le quatrième état » : le prolétariat), du peintre Giuseppe Pellizza, qui se suicidera en 1907, immense tableau réaliste présent au musée Novecento de Milan, on y voit une foule résolue d’ouvrières bretonnes en coiffes blanches porter fièrement le drapeau rouge en avançant vers nous le long de la grève, se détachant progressivement à l’arrière-plan et en queue de cortège d’une falaise, comme si leur force venait du granit, celui dont on forge les têtes dures des « Penn sardin ».
Charles Tillon ne fit pas peu pour rappeler la nouveauté et la fécondité des grèves gagnantes des sardinières finistériennes de 1924 à 1927 dans son livre : « On chantait rouge » (Robert Laffont, 1977).
En novembre 1924, quand commence la grève des sardinières de Douarnenez, pour gagner 5 sous supplémentaires (une augmentation réclamée de 25 centimes par heure : passer de 80 centimes de l’heure à 1,05 pour les ouvrières), Charles Tillon a 27 ans.
Ajusteur à l’arsenal de Brest en 1916, il s’est embarqué comme matelot mécanicien sur le croiseur « Guichen ». En 1919, par solidarité avec la révolution bolchevique que combat l’armée française, il provoque une mutinerie sur le « Guichen » en Méditerranée. Il est condamné au bagne pour 5 ans et envoyé au Maroc. Bénéficiant finalement d’une amnistie comme les mutins de la mer Noire, il devient ouvrier ajusteur à Nantes, puis adhère au Parti Communiste en 1921. Adhérent à la CGT, il soutient la scission avec la création de la CGTU en 1923 et devient permanent de la CGTU en 1924.
La grève des sardinières de Douarnenez constitue sa première grande mission sur le terrain pour organiser un mouvement social, avec pour associées l’institutrice savoyarde féministe, antimilitariste et communiste de la CGTU Lucie Colliard, puis Alice Brisset qui succédera à cette dernière.
Charles Tillon continuera son œuvre de « gréviculteur » comme il le disait dans la revue Bretagnes dans un très bel entretien accordé en 1978 au regretté journaliste morlaisien et militant syndical Michel Kerninon, l’organisation du mouvement de lutte des ouvrières bretonnes et pêcheurs à Lesconil et dans tout le pays bigouden en 1925 et 1926 : le tableau est d’ailleurs inspiré d’une photo noir et blanc d’une manifestation de sardinières bigoudènes à l’été 1926 entre le port de Lesconil et celui du Guilvinec. Charles Tillon accompagnait les 60 ouvrières chantant l’Internationale en cortège auprès des murets de pierre de la côte bretonne*.
Saluez, riches heureux
« Saluez, riches heureux
Ces pauvres en haillons
Saluez, ce sont eux
Qui gagnent vos millions »
Cette chanson anarchiste de la Belle époque est restée attachée au mouvement de grève des ouvrières de la sardine à Douarnenez, des sardinières ayant été licenciées après avoir chantée à l’usine cette chanson de lutte que leur avait apprise Charles Tillon. Cette chanson interdite, bréviaire de lutte des classes, contre l’exploitation capitaliste, deviendra une sorte d’« hymne national » douarneniste. Elle fut aussi connue et prisée des ouvrières bigoudènes.
Rembobinons un peu …
Dans le sud du Finistère, les années 1920 ont été marquées par de grands conflits sociaux dans l’univers de l’industrie de la sardine. Déjà, au tout début du siècle, les ferblantiers se sont mobilisés pour défendre des revendications salariales. Ils n’ont pas obtenu les résultats espérés. En revanche, entre 1905 et 1910, les ouvrières de conserverie du littoral finistérien exigent d’être payées à l’heure et non plus au rendement et au mille de sardines travaillées. Elles obtiennent gain de cause. Première victoire. Douarnenez, haut lieu de l’essor de la conserverie de poisson en Europe, est donc déjà une ville de lutte.
Il y avait à Douarnenez 2100 employés des conserveries, dont 1600 femmes. Celles-ci, vêtues de longues jupes épaisses et de sabots, pouvaient travailler jusqu’à 18 heures par jour sans interruption, rentrant chez elles à minuit pour être rappelées parfois à 4 heures du matin, quand la flottille de pêche rentrée au port déchargeait sa cargaison.
Douarnenez, port communiste de Bretagne depuis 1921
Quand s’engage la révolte des sardinières, Douarnenez, premier port sardinier de France depuis 1850, et premier site de mise en boîtes de sardines depuis le début du 20e siècle, travaillant en connexion avec le capitalisme et la métallurgie de la région nantaise, est déjà ce que l’Humanité de l’époque appelle un « port rouge ». Sa dépendance à la mono-industrie de la pêche rend la ville sensible aux crises de misère liées à la conjoncture économique.
En mai 1921, Sébastien Velly, tapissier, condamné par le conseil de guerre de Nantes en août 1917 pour désertion à deux ans de travaux forcés, trésorier de la nouvelle section communiste de Douarnenez, est élu maire de Douarnenez par le Conseil Municipal contre la tête de liste qui vient d’emporter les élections partielles, Fernand Le Goïc, professeur à Nantes, à qui l’on reproche son hostilité à l’adhésion à la IIIe Internationale et sans doute aussi sa présence insuffisante dans sa ville.
Douarnenez fut donc une des premières municipalités françaises à faire élire un maire communiste. Même si en Bretagne et dans le Finistère, le premier maire communiste est bien Louis Jacques Lallouet, maire de Huelgoat, ancien élu SFIO ayant fait le choix de l’Internationale communiste dès 1921.
Sébastien Velly prend des mesures symboliques : en août 1922, il fait baptiser une rue « Louise Michel » : cela devient une véritable affaire qui oppose gauche et droite et qui débouche sur un refus du ministre de l‘Intérieur. Les conservateurs ironisent : « Quant à Pasteur, on verra plus tard, quand on aura épuisé le calendrier rouge. Il reste encore Lénine, Trotski et quelques autres… ».
Le 18 juillet 1924, Sébastien Velly meurt d’une tuberculose galopante.
C’est Daniel Le Flanchec, ancien ouvrier et employé municipal, passé par l’anarcho-syndicalisme à Brest avant de rejoindre le parti communiste, qui est élu maire de Douarnenez en octobre 1924.
Il était depuis 1923 le secrétaire fédéral du PCF dans le Finistère.
Pemp real a vo ! (« 5 sous il y aura ! »)
Cette « grève de la misère » éclate donc pour obtenir un salaire horaire de 1,05 francs pour les ouvrières au lieu des 80 centimes payés, et s’étend aux vingt usines implantées dans la ville. 25 centimes d’augmentation, à rapporter aux prix de l’époque. Un kilo de pain valait 1,60 franc, la douzaine d’œufs 9 francs, le kilo de bœuf 23 francs. Le personnel des conserveries était sous-payé et les femmes à travail égal gagnait 40 % de moins que les hommes qui gagnaient 1,30 francs de l’heure. La grève, portée à 70 % par des femmes, voulait porter le salaire à 1,50 francs de l’heure pour les hommes.
Ces salaires sont près de trois fois inférieurs au salaire moyen des ouvriers au niveau national. Beaucoup de femmes et de familles vivent à crédit, tout en travaillant à la chaîne au gré des arrivages 10 à 14 heures par jours pour une paye minuscule versée par des industriels dont même le ministre du travail dira dans sa rencontre à Paris avec une délégation d’ouvriers et de sardinières emmenés par la syndicaliste Lucie Colliard en décembre 1924 qu’ils sont « des brutes et des sauvages ».
La réglementation du travail n’est pas appliquée : les heures de nuit ne sont pas majorées, le droit syndical n’est pas respecté, ni le code du travail avec notamment ce qu’il contient de garanties pour la protection de l’enfance. Dans les usines ni chauffées ni isolées, à même la terre battue, les filles d’usines enchaînent les heures de travail dans des conditions désastreuses, sous l’autorité intransigeante des contremaîtresses. Beaucoup d’entre elles sont malades.
Le 21 novembre 1924, un patron refuse de recevoir des ouvrières exténuées. Cet évènement met le feu aux poudres.
Elles vont être une centaine à se mobiliser immédiatement, avec 40 manœuvres de l’usine métallurgique Carnaud qui débrayent avec elles, suivies par d’autres les jours suivant dans les 20 conserveries de la ville aux côtés de leurs maris, artisans-pêcheurs, de leur maire. Une lutte de 7 semaines et 46 jours de grève générale s’engage, rythmée par des manifestations et des meetings, où s’expriment de nombreux dirigeants nationaux du PCF et de la CGTU venus sur place. 2000 grévistes sont recensés, aux trois quart des femmes. Le 26 novembre, un comité de grève se met en place sous l’impulsion des cadres communistes de la CGTU venus organiser le mouvement et unifier ses revendications.
Les réunions publiques du soir regroupent de 2000 à 4000 participants. Des soupes populaires et caisses de solidarité sont organisées par la CGTU, le PCF, la mairie. On y distribue jusqu’à 2000 repas. Les vivres proviennent de dons de toute la France. En décembre, les marins rejoignent le mouvement, en soutien à leurs femmes, et donnent une partie de leur pêche au comité de grève.
Le syndicat des usiniers refuse d’aller à la négociation, dénonçant une « grève communiste, révolutionnaire, politique », sauf Mme Quéro, propriétaire d’une usine qui accorde satisfaction à certaines revendications des ouvriers en lutte en décembre.
La lutte douarneniste est spectaculaire et symbolique, notamment parce que des femmes et des travailleuses en sont le fer de lance.
Charles Tillon, permanent régional de la CGTU est à la manœuvre. Le PCF missionne aussi d’autres cadres dirigeants, comme Lucie Colliard et Marie Le Bosc. L’implication politique de ces deux femmes marque d’autant plus les esprits qu’elles ne sont pas citoyennes c’est-à-dire qu’elles n’ont pas le droit de vote.
Mais dans le port sardinier, ce sont bien les femmes qui sont en première ligne : au comité de grève elles sont 6 sur 15 membres. Parmi les responsables communistes, le Breton Marcel Cachin, directeur de l’Humanité, député communiste de la Seine, vient en décembre 1924 apporter « le salut de la classe ouvrière parisienne pour la grève si sympathique des sardinières ». Il dira aussi : « Là où est la femme est la victoire ».
Le maire communiste est aux côtés des grévistes : Le Flanchec défile en tête de cortège, ceinturé de son écharpe tricolore, et l’Internationale en bouche. Le maire met en place un fonds de chômage. Mais les patrons de conserverie ne veulent rien lâcher. Deux d’entre eux financent l’intervention violente de briseurs de grève. Le 1er janvier 1925 ces hommes tirent sur le maire : une balle lui traverse la gorge. La presse militante s’écrie : « On a voulu tuer notre camarade Le Flanchec et l’on voulait aussi tuer la grève ». L’émotion est très forte au plan national. On en débat à la Chambre des députés. Des députés de gauche criant : « Assassins ! », « Assassins ! », ceux de droite répondant : « Nous ne laisserons pas saboter la République ».
L’Humanité, dont un journaliste, Daniel Renoult, est sur place à Douarnenez depuis décembre pour suivre le conflit social au jour le jour, titre début janvier à la Une: « A Douarnenez : première « flaque de sang fasciste » ». La quasi totalité de la Une, reproduite à l’entrée de l’exposition, est consacrée à la description de la « Journée sanglante » à Douarnenez, à la description de la misère des ouvrières et pêcheurs de Douarnenez, et à l’appel de la CGTU à l’action de l’État pour faire plier les patrons d’usine.
Le Flanchec sort de l’hôpital le 5 janvier 1925. Plus de 1500 grévistes l’escortent jusqu’au centre-ville au son de l’Internationale.
Le préfet exige finalement des industriels une sortie du conflit : le 8 janvier les revendications salariales sont satisfaites. Le lendemain, les usiniers acceptent les mêmes conditions négociées dans l’usine de Madame Quero, la première patronne a avoir satisfait une partie des revendications des ouvriers en décembre : une augmentation de 20 centimes de l’heure, la majoration des heures supplémentaires et des heures de nuit, le respect du droit syndical ainsi que l’interdiction du renvoi du personnel gréviste.
La ville est en fête. Une gigantesque manifestation est organisée sur le port du Rosmeur. Le travail reprend le 8 janvier.
La grève des sardinières chantant « Pemp real a vo ! » est aussi le symbole de l’engagement citoyen et social autonome des femmes pour leurs droits, même si l’on n’est pas encore sur une revendication d’égalité salariale absolue, ce qu’aurait souhaité Lucie Colliard (cette grève féminine inspiratrice du féminisme n’est pas encore à proprement parler une grève féministe) mais aussi de la fin d’une résignation qui n’est plus de mise face aux magnats de l’industrie qui emploient et exploitent, les grandes dynasties industrielles comme Chancerelle ou la famille Béziers représentant une bourgeoisie vivant dans le luxe et l’ostentation. Appuyées par un clergé très réactionnaire, qui pesait encore beaucoup en Bretagne sur les consciences, elles dominaient un large prolétariat d’ouvriers et d’ouvrières des conserveries, et de marins pêcheurs.
Ces semaines de lutte, relayées au plan national, sont un succès pour le jeune PCF et la CGTU. Douarnenez est désormais un phare du communisme en France. Son maire, devenu célèbre, est autant admiré des marins et des usinières qu’il est détesté des puissants. L’élection municipale de 1925 se transforme en plébiscite en faveur de Le Flanchec. Le Flanchec a incarné, de 1924 à 1940, un communisme municipal original faisant honneur à la réputation douarneniste de « turbulence et d’audace téméraire » (Michel Mazéas). La suite est plus complexe. Électron libre en position tendue avec la direction départementale et régionale du PCF dès le début des années 1930, il est exclu en 1937 et rejoint le parti de Doriot, le PPF. Resté patriote, après avoir symboliquement refusé de retirer le drapeau tricolore de l’Hôtel-de-ville de Douarnenez à l’arrivée des troupes allemandes, il est destitué comme maire de Douarnenez. En 1941, après avoir été dénoncé par sa compagne, une comtesse collaborationniste, pour « propagande communiste », Daniel Le Flanchec est arrêté. Il est déporté par les Allemands en mars 1944 et il meurt en camp de concentration dans des conditions mystérieuses, peut-être exécuté par la résistance communiste du camp.
Au final, ces luttes sociales et politiques auront néanmoins ancré pour longtemps le communisme à Douarnenez et ouvert la voie, après-guerre, à ses maires PCF : Joseph Pencalet, Yves Caroff, Joseph Trocmé et surtout à Michel Mazéas qui dirigea la ville de 1971 à 1995.
A la suite du mouvement de grève, Joséphine Pencalet, ouvrière mobilisée dans la grève, est présentée en quatrième position sur la liste communiste (Bloc ouvrier et paysan) aux élections municipales et élue conseillère municipale en mai 1925. L’élection de Joséphine Pencalet fut annulée par arrêté préfectoral le 16 juin 1925, décision confirmée cinq mois plus tard par le Conseil d’État. Signalons que la décision du Conseil d’État du 27 novembre 1925 concerna également l’annulation de l’élection de Charles Tillon pour non-résidence à Douarnenez.
On peut saluer dans cette exposition un très bel éclairage sur l’histoire sociale de la ville de Douarnenez, et plus généralement des ports ouvriers du sud-Finistère, avec une mise en avant particulière de l’histoire ouvrière et du rôle des femmes dans celle-ci, mais aussi une reconnaissance tout à fait significative du rôle joué par les militants communistes pour ces luttes pour la dignité au travail et l’émancipation des ouvriers et des femmes.
Ismaël Dupont,
* A Michel Kerninon, qui m’a fait découvrir cette interview il y a quelques années pour la publier dans le Chiffon Rouge, dans la revue Bretagnes, en 1978, il dit avec passion l’importance dans sa vie de ces combats avec les pêcheurs et les ouvrières du pays Bigouden et de Douarnenez:
« J’ai donc appris à devenir ce que le « Comité des Forges » de l’époque appelait un « gréviculteur ». La plus belle des grèves, la plus héroïque et la plus empreinte de sentiment populaire fut certainement pour moi la grève de Douarnenez. Alors j’en ai fait d’autres, au milieu de ceux qui parlaient la langue bretonne, je suis vraiment devenu non seulement un Breton de la région des fortifications qui défendaient la Bretagne autrefois, c’est à dire de l’Ille-et-Vilaine mais de cette Bretagne plus profonde, moins connue et si vivante, celle du Finistère, des Côtes-du-Nord, cette Bretagne « qui va au-devant de la mer » (…) En Bretagne, « il y avait une grande misère, le long des côtes surtout. Pour le reste, il n’y avait pratiquement pas d’industrie. Sur la côte, la pêche nourrissait l’industrie de la conserve; à la fois la pêche du 19e siècle et le début d’une industrialisation de la conserve. Les pêcheurs étaient des artisans. Ils allaient à la mer et ne connaissaient qu’elle. Mais, à terre, ils se défendaient mal. Les tempêtes ne leur faisaient pas peur, mais ils restaient désarmés devant les préfectures et leurs moyens de police. Soutenus par l’appareil d’État, les acheteurs s’entendaient pour contraindre les pêcheurs à vendre le moins cher possible. Mais voilà bientôt qu’en Bretagne, la grande grève des usines de Douarnenez rayonnait de la juste fierté d’avoir vaincu le patronat le plus rapace qu’on puisse trouver puisqu’il avait osé aller jusqu’à l’organisation du crime pour terroriser la population et faire tuer, s’il l’avait pu, le maire communiste Le Flanchec! Avant la grève, les pêcheurs n’étaient pas syndiqués, il fallait donc organiser dans le même syndicat le patron de la barque qui gagnait un peu plus, et ses matelots, ses compagnons de tempêtes et de souffrances. Ce n’était pas simple et c’est sans doute pourquoi il n’y avait pas eu, jusque là, de syndicat durable. Mais les femmes avaient le leur. Et la fierté qui les avaient animées gagnait en 1925 tous les ports de Bretagne. La colère déferlait parmi les ouvrières les plus exploitées, comme à Pont-l’Abbé ou à Concarneau, où une jeune fille d’usine sur quatre ou cinq était tuberculeuse… Le mouvement victorieux des femmes d’usine a entraîné les pêcheurs à mieux prendre conscience de leurs droits, et qu’en labourant la mer, ils étaient la source de tout. Mais le patronat de la côte aussi s’organisait. Et, au lieu de petits syndicats locaux, les patrons jusqu’à Saint-Jean-de-Luz, s’unissaient en un énorme Comptoir d’achat soutenu par le Comité des armateurs de la marine marchande et par l’Administration maritime. Alors commença leur grande offensive pour rationaliser l’industrie de la pêche, pour exporter des capitaux et des usines au Portugal, au Maroc, là où les salaires sont les plus misérables. Une « révolution » sur le dos des salariés et qui dure encore.. Nous avions été heureux pendant deux ans. Mais viendraient les défaites! Rationaliser l’industrie de la pêche pousserait à rationaliser l’industrie de la conserve. Aussi, commençait une autre histoire de la mer… »
(Charles Tillon, entretien avec Michel Kerninon dans la Revue « Bretagnes. Littérature. Art. Politique », daté de mars 1978, dont le siège se trouvait à Morlaix, impasse de la Fontaine-au-lait)
A lire aussi sur le Chiffon Rouge:
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l’espérance
1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)
1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)
1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)
1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)
Juin 28 2024
Législatives – 5e circonscription: le président de Région Loig Chesnais Girard, François Cuillandre et Olivier Le Bras en soutien à Gladys Grelaud et Laurent Peron à Landivisiau, 26 juin
Juin 14 2024
Communiqué de presse de la section PCF du Pays de Brest – Venez échanger avec Gladys Grelaud, candidate du Front Populaire avec Laurent Peron sur la 5e circonscription du Finistère – Samedi 15 juin à 18h30/ Landerneau
Communiqué de presse
Communiqué de presse de la section PCF du Pays de Brest
Suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par le Président de la République, des élections législatives anticipées se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains.
Face au danger que représente l’extrême droite, face à l’échec de la Macronie, la Section PCF du Pays de Brest appelle à un rassemblement large des forces de gauche, dans la dynamique initiée par le Nouveau Front Populaire.
En effet, plus que jamais nos concitoyennes et nos concitoyens expriment leurs besoins de services publics renforcés, accessibles partout à toutes et à tous. Ils expriment la nécessité d’une augmentation de leur pouvoir d’achat, de leurs salaires et de leurs pensions de retraite. Ils expriment leur volonté d’une baisse de l’âge du départ à la retraite.
Dans le respect des discussions qui sont encore en cours au plan national et que nous souhaitons voir aboutir, nous proposons la candidature de Gladys Grelaud sur la 5ème circonscription du Finistère. Elle devrait se voir associer en suppléant Laurent Péron, maire socialiste du Relecq-Kerhuon.
Dans l’espoir de voir la 5ème circonscription basculer à gauche, nous vous appelons d’ores et déjà à participer aux mobilisations de ce samedi, à Landerneau puis à Brest, contre l’extrême droite. Retrouvons-nous également toutes et tous pour échanger avec Gladys Grelaud, à la salle Toull Kog à 18h30, samedi à Landerneau.
Juin 05 2024
Avec Taran Marec: + 80 personnes au débat sur les propositions des candidats et listes de gauche aux Européennes sur la Palestine ce mardi 4 juin à Plourin-les-Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Photos de Pierre-Yvon Boisnard du débat sur l’Europe et la situation en Palestine et à Gaza organisé par l’AFPS du Pays de Morlaix ce mardi 4 juin avec plus de 80 participants à la salle du Cheval Blanc de Plourin-les-Morlaix. Bravo à notre camarade candidat communiste aux élections européennes, Taran Marec, qui a été très bon et complet et dont les interventions ont été saluées – une fierté d’avoir un jeune camarade de 25 ans qui puisse si bien représenter notre liste dans le Finistère et en Bretagne – ainsi qu’à tous autres les intervenants de ce débat pour lequel seuls les partis de gauche avaient répondu à l’invitation de l’AFPS – Christine Prigent (EELV), Pierre-Yves Cadalen (FI), Christine Bonnard Le Floch (PS), Michel Beaupré (UDB) – dont les interventions étaient assez convergentes sur le fond sans être redondantes car elles se sont complétées les unes les autres. Les camarades du PCF étaient 25 présents dans la salle pour ce débat important des candidats européennes, le seul équivalent dans les régions françaises, dont tout le mérite est à l’AFPS Pays de Morlaix qui fait un énorme boulot depuis 7 mois, et bien plus que ça. François Rippe a conclu la soirée avec un pot fraternel.
Juin 04 2024
Le Handala, un bateau pour Gaza dans le port de Brest du 12 juin au 15 juin 2024
Parti d’Oslo le 1er mai 2024, le vieux bateau de pêcheur norvégien fera escale au port de Brest quai Malbert le 12 juin jusqu’au 15 juin.
A cette occasion, accueil, conférence, débats, musique en soutien à la démarche humanitaire du bateau nommé Handala auront lieu sur le port de Brest.
Des informations plus précises vous seront communiquées prochainement.
Ce bateau, porteur du message de cessez le feu et de Paix, transporte 5000 tonnes d’aide humanitaire et fera escale dans de nombreux ports avant d’atteindre Gaza prévu en août si l’armée israélienne le laisse passer.
Juin 01 2024
31 mai 2024 – Taran Marec en campagne à Quimper avec les camarades de la JC, du parti communiste et du comité de soutien pour la liste de la Gauche unie pour le monde du travail conduite par Léon Deffontaines
Mai 29 2024
Jeudi 30 mai sur Morlaix à 19h: Réunion publique de Taran Marec, candidat finistérien sur la liste européenne de Léon Deffontaines à la salle d’audience de l’ancien lycée de Kernéguès
Jeudi 30 mai sur Morlaix à 19h:
Réunion publique de Taran Marec, candidat finistérien sur la liste européenne de Léon Deffontaines
à la salle d’audience de l’ancien lycée de Kernéguès
Le Comité des Jours Heureux, comité de soutien de la liste de « La Gauche unie pour le monde du travail » conduite par Léon Deffontaines, avec le soutien de plusieurs organisations de gauche (le Parti communiste Français, L’engagement d’Arnaud Montebourg, République et socialisme d’Emmanuel Maurel, Les radicaux de gauche, le Mouvement Républicain et Citoyen) invite les habitants du Pays de Morlaix à:
Une réunion publique conviviale autour d’un apéritif et d’un échange participatif sur les enjeux de l’élection européenne du 9 juin 2024 autour du thème:
« Quelle Europe voulons-nous? État des lieux et perspectives pour une Europe plus sociale et plus démocratique ».
Réunion publique participative animée par Taran Marec, candidat finistérien sur la liste de Léon Deffontaines, 25 ans, responsable des Jeunesses Communistes et élu à Brest, délégué à la langue bretonne et plus jeune élu du conseil municipal de Brest.
Cette réunion est ouverte à toutes les personnes intéressées pour rencontrer notre candidat et découvrir nos propositions, amener leurs questionnements et leurs demandes.
Les militants de la section PCF de Morlaix, les élu.e.s communistes et sympathisants du territoire, seront présents au côté de Taran Marec et du comité de soutien de la liste de « La gauche unie pour le monde du travail ».
Mai 26 2024
26 mai – Vente de L’Humanité Magazine et distribution de tracts pour la liste de Léon Deffontaines sur le marché de Saint-Martin-des-Champs
Vente de L’Humanité Magazine sur le marché de Saint-Martin-des-Champs et distribution de tracts de la liste de la Gauche Unie pour le Monde du Travail conduite par Léon Deffontaines avec mes camarades Michel Lespagnol et Serge Bazin. 2 semaines de mobilisation intense pour permettre de faire élire 5 députés européens de notre liste, dont 4 députés européens communistes, garantie de la prise en compte des intérêts populaires et d’un travail commun avec les forces européennes de la gauche humaniste, opposée au néo-libéralisme, et progressiste.
Mai 26 2024
200 personnes manifestent à Brest contre le « choc des savoirs » à Brest (Ouest-France)
Mai 26 2024
Section de Crozon-Châteaulin-Pont-de-Buis: De Saint-Nic au marché de Crozon en passant par Lanvéoc – Une semaine de campagne européenne bien remplie
Une section communiste du Finistère pleinement mobilisée pour la campagne de Léon Deffontaines: chaque jour un point de distribution et de rencontres avec les habitants. Ce matin, après la distribution de 400 tracts pour Léon Deffontaines à la base aéronavale de Lanvéoc et une présence au marché de Lanvéoc le vendredi 24 mai, la distribution de 200 tracts au marché de St Nic le mardi 21 mai, les communistes de la section de Crozon-Châteaulin-Pont-de-Buis ont continué le tour des marchés de leur grand secteur d’activité militante avec celui de Crozon et ils ont eu la bonne surprise d’avoir à leurs côtés le vétéran François Lucas venu les aider pour la distribution.
Mai 26 2024
25 mai – La Redadeg passait à Brest et Taran Marec y a couru et pris la parole
Mai 26 2024
Les communistes en campagne sur le marché de Fouesnant pour la liste de Léon Deffontaines
Mai 26 2024
Manifestation contre le choc des savoirs à Brest, place de la liberté, ce samedi 25 mai – article Ouest-France, Mickaël Louedec
Mai 24 2024
Taran Marec, candidat du PCF aux élections Européennes rencontre les jeunes de la Mission Locale de Brest avec Fréderique Bonnard Le Floc’h (PS)
Mai 24 2024
PCF Brest – Appel à participer à la manifestation contre l’école du « choc des savoirs » le samedi 25 mai à Brest
La section du Pays de Brest du PCF apporte son soutien au mouvement des enseignants.
Elle appelle les familles, enseignants, personnels éducatifs, bénévoles et militants des associations d’éducation populaire, lycéens, et toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d’une École publique, laïque et émancipatrice à manifester le samedi 25 mai à 11h à Brest, place de la Liberté.
Avec son prétendu « choc des savoirs », Gabriel Attal prétend mieux faire réussir les élèves.
Qui peut croire qu’isoler les élèves les plus faibles des autres, avec des objectifs d’apprentissage réduits, sera bénéfique ?
Qui peut croire que des coupes drastiques dans les budgets ne vont pas dégrader les conditions d’études des élèves et de travail des personnels ?
Notre société a mis un siècle à organiser un système scolaire capable d’accueillir tous les enfants dans un parcours commun jusqu’à 16 ans. Le gouvernement Attal s’apprête à le détruire !
Avec sa réforme, il renonce à l’élévation générale du niveau de connaissances et de diplôme.Il organise l’orientation précoce des jeunes qui n’ont que l’école pour réussir. Il réduit les moyens pour trier les élèves en s’alignant sur les orientations de « l’espace européen de l’éducation » et en imposant l’austérité budgétaire.
Le collège unique d’aujourd’hui est loin de réaliser l’égalité et de permettre l’émancipation de tous et toutes.
L’améliorer, c’est lui donner les moyens de cette ambition et non y renoncer !
Le service public, s’il n’est pas sabordé, c’est la garantie de qualité et d’exigence dans tous les territoires et pour toutes les familles. Les personnels doivent retrouver les moyens d’installer une culture commune dans leurs classes pour garantir aux élèves, futurs citoyens et citoyennes, un avenir scolaire serein.
L’école est un bien commun précieux pour la démocratie de notre pays.
L’école est centrale pour faire vivre nos valeurs d’égalité, de justice sociale et de liberté.
L’école n’est pas un coût mais un investissement pour l’avenir de notre société.
STOP à l’école « low-cost » avec une ambition minimale et des moyens réduits pour les familles populaires afin de pourvoir demain les emplois précaires exigés par le capital !
STOP au mépris et à l’injustice !
NOS PROPOSITIONS
ll faut augmenter les salaires des agent·es et en finir avec l’austérité en France et en Europe.
Des moyens humains et matériels.
L’augmentation du temps de classe des élèves.
Le recrutement de fonctionnaires pour renforcer les équipes pluri-professionnelles (médecins, psychologues, infirmières, assistantes sociales, aides-éducateurs, AESH … )
Mai 24 2024
PCF Quimper: Stop à l’école low-cost et au tri social, pour une école de l’émancipation. Toutes et tous place de la Résistance samedi 25 mai à 11h !
Stop à l’école low-cost et au tri social, pour une école de l’émancipation.
Toutes et tous place de la Résistance samedi 25 mai à 11h !
La section PCF et les élu-es communistes du pays de Quimper apportent leur soutien au mouvement des enseignants, des parents d’élèves, des lycéens contre la politique de casse scolaire et de tri social d’Emmanuel Macron et Gabriel Attal, et appellent à se joindre à la manifestation unitaire samedi 25 mai à 11 h place de la Résistance à Quimper pour une école publique au service de la réussite de chacun, chacune, une école forte de ses valeurs d’égalité, de justice sociale, d’émancipation.
Avec son prétendu « choc des savoirs », Gabriel Attal prétend mieux faire réussir les élèves.
Mais qui peut croire que des coupes drastiques dans les budgets vont améliorer les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels ?
Qui peut croire qu’isoler les élèves en difficulté, avec des objectifs d’apprentissage réduits, sera bénéfique pour eux ?
Certes le collège unique d’aujourd’hui est loin de réaliser l’égalité et de permettre l’émancipation de tous et toutes, mais au lieu de travailler à l’améliorer, de lui donner les moyens de cette ambition, le gouvernement Attal tourne le dos à l’objectif d’un système scolaire capable d’accueillir tous les enfants dans un parcours commun jusqu’à 16 ans.
Avec sa réforme il renonce à l’élévation générale du niveau de connaissances et de diplôme, il organise l’orientation précoce des jeunes qui n’ont que l’école pour réussir.
La réduction des moyens va de pair avec le tri des élèves.
Stop à l’école low cost avec des ambitions minimales et des moyens réduits pour les enfants de familles populaires, visant à pourvoir demain les emplois précaires exigés par le capital.
Stop au mépris et à l’injustice sociale.
Exigeons ensemble pour l’école, ses personnels, ses élèves, des moyens humains et matériels, le recrutement d’enseignants mais aussi de médecins, psychologues, infirmières, assistantes sociales, AESH…
Dans un pays où l’accumulation de richesses entre les mains de quelques-uns atteint des sommets historiques, où la capitalisation des plus grandes entreprises du CAC 40 égale le niveau du PIB, les moyens existent pour relever les défis d’une école de notre temps.
Ensemble faisons société autour de l’école !
Mai 22 2024
Distribution de tract ce 16 mai à Brest avec le MJCF Finistère pour la gauche unie pour le monde du travail
Distribution de tract ce 16 mai à Brest avec le =AZW7ywpH1uh0LHoacG6_WO_TlysFr5BGMkvZK25V3hHMqOoFlUusb49hfZzIXwGOjMoFQDyHDUloG01LvrRNQwRg0Nd_w2CmiNHqrcQ09JRc5bF7Iz8IkpMee81wlAhhaLrhmOZ-qeT2VryXkMlUhzAg1gU3ylchwrk7dCvV7TVumRWHTZNUHwZT4ADQQTw1C0QbOPYOnAEDO1rJyatDMjW2&__tn__=-]K-y-R">MJCF Finistère pour la gauche unie pour le monde du travail
Mai 22 2024
Samedi 18 mai: européennes – Taran Marec et la section de Morlaix à la rencontre des habitants pour la campagne de la gauche unie pour le monde du travail
Ce samedi 18 mai comme tous ces jours-ci, une section du PCF Morlaix mobilisée pour les Européennes avec Taran Marec, Jean-Claude Postic, Michel Lespagnol, Annie Le Calvez, Marie-France Monery, Jean-Rolland Bagnis, Jean-Luc Le Calvez, Patrick Gambache, Colette Loiseau, Martine Carn, Ismaël Dupont, Lucienne Nayet. Photos de Jean-Luc Le Calvez – Marché de Morlaix, 18 mai 2024, en dynamique pour les Elections Européennes du 9 juin – Liste de Léon Deffontaines et de la Gauche unie pour le monde du travail.
Mai 22 2024
Les militants communistes quimpérois sur le marché ce 18 mai pour distribuer les tracts de la liste de Léon Deffontaines.
Mai 15 2024
Taran Marec présent sur le marché de Morlaix le samedi 18 mai et en réunion publique Européennes le Jeudi 30 mai à Morlaix
Mai 12 2024
11 mai – Les militants du PCF Morlaix sur le marché de Morlaix pour vendre l’Huma et distribuer des tracts pour la liste de Léon Deffontaines
Les militants du PCF Morlaix Lucienne Nayet, Rolland Bagnis, Daniel Ravasio et Ismaël Dupont vendaient L’Humanité Magazine et les hors-séries de l’Humanité, le journal communiste fondé par Jean Jaurès en 1904 qui a fêté ses 120 ans il y a quelques semaines, tout en distribuant des tracts pour la campagne de Léon Deffontaines et de la liste de la « Gauche Unie pour le monde du travail ».
Notre candidat finistérien sur la liste conduite par Léon Deffontaines, Taran Marec, sera présent, lui, sur le marché de Morlaix avec les militants communistes le 18 mai 2024, à 3 semaines des élections européennes.