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La loi immigration, une loi honteuse pour le PCF Finistère – Le Télégramme, 21 décembre 2023

Le Télégramme, 21 décembre 2023

Communiqué des groupes d’opposition de gauche au Département: Loi immigration, les digues républicaines ont sauté

Madame la Première Ministre, renoncez à promulguer cette loi – Fabien Gay, sénateur communiste

Avec cette CMP sur la loi immigration, vous n’avez pas fait que diviser votre majorité et le Parlement. Vous avez une nouvelle fois fracturé notre République en instrumentalisant les colères populaires nées des multiples crises que nous traversons, en désignant les étrangers comme des boucs émissaires.

Alors que des millions de nos concitoyens ont voté Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, pensant faire barrage aux idées de l’extrême droite, ils découvrent ce matin le tapis rouge que vous leur avez déroulé avec cette loi de stigmatisation et de paupérisation de tous les étrangers.

Durcissement du regroupement familial, du droit du sol, des conditions d’accueil des étudiants, installation de quotas, rétablissement du délit de séjour irrégulier.

Cette CMP, directement pilotée par l’Elysée, au mépris de la séparation des pouvoirs, est en fait un nouvel accord de gouvernement entre vous et la majorité de droite radicalisée sur un programme le Peniste des années 80. Ne vous offusquez pas chers collègues car l’instauration de la préférence nationale pour les prestations sociales c’est bien Jean-Marie Le Pen.

J’alerte nos compatriotes qui pensent que leur situation personnelle peut s’améliorer avec la préférence nationale, qu’ils se souviennent bien que le recul des droits des étrangers précède toujours le recul des droits pour toutes et tous.

Cette loi est une souillure pour notre pays qui ne sera jamais une nation ethnique, elle reste une nation politique basée sur les valeurs liberté, égalité, fraternité avec une longue tradition d’accueil qui s’est construite aussi avec les vagues d’immigration, ne vous en déplaise.

Madame la Première Ministre, renoncez à promulguer cette loi et n’inscrivez pas à l’ordre du jour la suppression de l’aide médicale d’État le même trimestre où notre pays va faire entrer au Panthéon Missak et Mélinée Manouchian

Loi immigration: Madame La Ministre, ne rajoutez pas le déshonneur à la compromission – André Chassaigne, président du Groupe communiste CDR à l’Assemblée Nationale

Question au gouvernement d’André Chassaigne
à Madame Elisabeth BORNE, Première Ministre
Mardi 19 décembre 2023

Madame la Présidente,
Mes chers collègues,
Madame la Première ministre,

Après le rejet inédit du projet de loi sur l’immigration, vous êtes sur le point de commettre l’irréparable.

Depuis plusieurs jours, les pires tractations politiciennes ont lieu dans le huis-clos de Matignon et de l’Elysée au mépris de la séparation des pouvoirs. Vous instrumentalisez la CMP pour contourner le Parlement et conclure, coûte que coûte, avec la droite LR alignée sur les positions du Rassemblement national.

Madame la Première Ministre, mesurez bien votre responsabilité historique. L’élection du Président Macron devait nous prémunir des pires avanies du programme de l’extrême-droite… Aujourd’hui, de bouclier, vous en devenez le marchepied.

Comment pouvez-vous ainsi céder sur nos valeurs, sur des questions aussi essentielles que l’aide médicale d’Etat, le droit du sol, le droit aux prestations sociales, la déchéance de la nationalité ?

Mes chers collègues de la majorité, la seule position juste c’est de tenir bon sur le respect des droits fondamentaux et refuser toutes dispositions discriminatoires.

Mes chers collègues, ne succombez pas aux fantasmes véhiculés par l’extrême droite qui se délecte aujourd’hui de remporter une victoire idéologique majeure.

Mes chers collègues, je vous le dis solennellement, vous allez écrire ce soir une page de notre histoire. L’histoire d’un pays qui, en ce 19 décembre, aurait renoncé à ses valeurs humanistes.

Madame la Première Ministre, mes chers collègues, il est encore temps de vous ressaisir. N’ajoutez pas le déshonneur à la compromission. Ne laissez pas ce texte de la honte fracturer de manière durable notre République et renier les valeurs humanistes de notre pays.

Communiqué – Le PCF Finistère dénonce le vote d’une loi immigration qui met en acte les principes défendus par l’extrême-droite depuis des années.

Brest, le 20 décembre,

Le PCF Finistère dénonce le vote d’une loi immigration qui met en acte les principes défendus par l’extrême-droite depuis des années.

Hier, l’Assemblée Nationale a voté une loi honteuse suite à la commission mixte paritaire qui a donné lieu à des tractations scabreuses entre le gouvernement, la droite et l’extrême-droite.

Les militants du PCF Finistère ont été présents dans les mobilisations dans le Finistère contre cette loi qui va très loin dans la remise en cause des principes républicains et des droits de l’homme et de l’enfant. Aujourd’hui, nous dénonçons les votes en faveur de cette loi des députés finistériens Graziella Melchior, Annaig Le Meur, Didier Le Gac, Sandrine Le Feur, Liliana Tanguy. Un vote à l’opposé des valeurs humanistes et de solidarité qui caractérisent le Finistère et qui va considérablement durcir les conditions de vie des étrangers en France, déjà difficiles.

Cette loi immigration installe une logique de soupçon et de harcèlement vis-à-vis des étrangers. Elle a été présentée, ce qui est en soi un motif de confusionnisme raciste, comme un moyen de lutter contre la délinquance, le terrorisme, l’islamisme, et Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur s’est particulièrement illustré dans la reprise des thématiques favorites de l’extrême-droite, à l’opposé de l’héritage républicain d’une France terre d’accueil. Là où l’extrême droite arrive au pouvoir par les urnes, elle y accède d’abord par les renoncements, les abandons, les compromissions de ceux qui sont au pouvoir avant elle. Le droit du sol et l’hospitalité sont depuis des siècles aux fondements de notre nation. Toutes les lignes rouges ont été franchies.

En effet, la version de la loi « immigration » adoptée mardi 19 décembre à l’Assemblée Nationale par 349 voix contre 186 suite à la commission mixte paritaire rétablit le délit de séjour irrégulier, le conditionnement de l’accès aux prestations familiales, et aux aides au logement, la remise en cause de l’automaticité du droit du sol et la possibilité de placer en rétention les demandeurs d’asile. Composée d’une centaine d’articles, la loi reprend l’essentiel de la version du texte adoptée au Sénat en novembre, durci sous la pression de la droite et du centre par rapport à sa version proposée par le gouvernement, qui prévoyait déjà de supprimer les restrictions par rapport à l’expulsion dont bénéficient certains étrangers, ceux arrivés avant l’âge de 13 ans en France, et l’accélération des délais de traitement des demandes d’asile. La droite a resserré les conditions d’obtention du titre de séjour étudiant à travers le dépôt d’une caution et la majoration des frais d’inscription, laissant entendre que les étudiants étrangers ne sont pas les bienvenus dans l’enseignement supérieur français, une hérésie du point de vue culturel et du rayonnement intellectuel et économique de la France. Le concept de préférence nationale, que le Rassemblement national, suite au FN, défend depuis toujours, teinte plusieurs articles de cette loi. Ainsi, des étrangers en situation régulière qui ne travaillent pas devront prouver qu’ils résident en France depuis 5 ans, sauf à justifier d’au moins 30 mois d’activité professionnelle, avant de pouvoir bénéficier de prestations familiales et d’aides personnalisées au logement (APL). La suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) a disparu du projet, mais l’exécutif s’est engagé à la réformer dès 2024. Marine Le Pen a clamé « la victoire idéologique de son parti », le RN! Quelle erreur et faute morale de la majorité présidentielle !

Il y aura fort à faire pour s’employer à inverser cette dérive politique extrêmement grave.

Intervention pour soutenir les Agriculteurs et maraîchers touchés par la tempête Ciaran au Conseil départemental du Finistère, 14 décembre

 

Intervention pour soutenir les Agriculteurs et maraîchers touchés par la tempête Ciaran au Conseil départemental du Finistère, 14 décembre:

Je suis intervenu jeudi 14 décembre en Conseil Départemental du Finistère de 2:03 à 2:08 à l’occasion du débat sur le plan d’action après la tempête Ciaran qui a touché durement le Finistère sur le soutien aux maraîchers et agriculteurs sinistrés, qui ont vu leurs serres détruites:
« J’ai eu l’occasion de le signaler en inter-commissions en début de semaine, je pense qu’il faut être très attentif à la désolation de beaucoup de nos maraîchers, de beaucoup de nos agriculteurs qui ont perdu leurs serres, des serres souvent en plastique souple que les agriculteurs n’avaient pas les moyens d’assurer dans les conditions financières que leur proposent les assureurs pour ce type de serres, et par rapport à leur type d’exploitations et au régime juridique de leurs exploitations. On se retrouve avec des agriculteurs qui ont des centaines de milliers d’euros de dégâts, qui se sont déjà endettés pour construire ces serres qui auraient dû avoir une durée d’utilisation bien plus longue et qui n’ont plus les capacités d’investir et de s’endetter à nouveau et davantage pour rebâtir ces serres. C’est vrai qu’on est nombreux à avoir pu circuler dans le Léon, dans la région de St Pol de Léon, Roscoff, Plougoulm, ces dernières semaines. C’est vraiment des paysages de désolation et moi je pense fortement à ces drames humains, et je pense, et je suis convaincu qu’on le sera, que le département doit être pleinement engagé auprès de ces agriculteurs, au côté de la région, au côté de l’État, et qu’on soit vraiment attentif à ce qu’il y ait bien des indemnisations, car si on n’a pas obtenu le régime de la « catastrophe naturelle » contrairement à des catastrophes climatiques dans les Dom-Tom, il faut bien avoir en tête qu’on a eu, par exemple sur Roscoff, des vents supérieurs à 200 km/h et que c’était vraiment un évènement d’une ampleur exceptionnelle mais qui malheureusement risque de se reproduire. Aujourd’hui, l’enjeu, c’est vraiment d’empêcher que des dizaines et des dizaines d’agriculteurs qui font vivre leurs territoires se retrouvent obligés de cesser leur activité avec aussi des conséquences en terme de production maraîchère pour les consommateurs et pour l’ensemble du territoire finistérien. Je sais que c’est compliqué juridiquement d’intervenir dans le cadre de nos compétences mais je pense que ça mérite qu’on soit inventif et vraiment attentif aux recensements des sinistres, des dommages, et des besoins, dans la proximité auprès des agriculteurs, et être à leur côté pour que l’État sorte le carnet de chèque pour permettre à ces agriculteurs de maintenir l’activité. »
Ismaël Dupont, conseiller départemental du Canton de Morlaix

Vente de l’Humanité Magazine et distribution de tracts du PCF sur le marché de Morlaix ce samedi 16 décembre

 

Sur le marché de Morlaix avec Colette Loiseau et Lucienne Nayet ce samedi 16 décembre.

Sous un grand soleil d’hiver, vente de « L’Humanité magazine » du week-end, et distribution de tracts du PCF contre la vie chère et contre la loi immigration du gouvernement et de la droite, appelant à se mobiliser sur la journée internationale des migrants le 18 décembre.

Photos Pierre-Yvon Boisnard et Ismaël Dupont.

Conseil départemental du Finistère, séance plénière à Quimper le 14 décembre 2023 – Intervention sur la situation des MNA d’Ismaël Dupont pour le groupe Finistère & Solidaires

Je suis intervenu hier, en début d’après-midi, vers 14h30, en Conseil départemental du Finistère à l’occasion de la séance plénière à Quimper le 14 décembre 2023 de présentation du Débat d’orientation budgétaire sur la situation des MNA pour le groupe Finistère & Solidaires.
Conseil départemental du Finistère, séance plénière à Quimper le 14 décembre 2023 – Intervention sur la situation des MNA d’Ismaël Dupont pour le groupe Finistère & Solidaires
Monsieur le Président, cher.e.s collègues,
A la suite de mes collègues Cécile Gaz Le Tendre et Gaëlle Zaneguy, qui ont évoqué d’autres aspects de la protection de l’enfance, je souhaite intervenir sur la situation des jeunes réfugiés qui arrivent dans notre département.
Voici ce que nous pensons d’un accompagnement adapté de ces jeunes aux parcours très difficiles.
Il est du devoir du département au regard de ses compétences d’assurer à ces enfants la jouissance pleine et entière de leurs droits, leur droit à un accès à l’éducation et à la scolarisation, leur droit à la santé, leur droit à un hébergement dans un cadre rassurant et protecteur, leur droit à la mobilité et à l’accès aux services publics, leur droit à l’insertion professionnelle, leur droit à l’accompagnement juridique et administratif pour une demande de reconnaissance de minorité et d’asile, pour la régularisation de leur situation.
Il y a tellement des freins et d’obstacles à lever pour rendre tout cela possible, tellement de besoins en accompagnement humain et social.
Les craintes que nous avons déjà formulées à de multiples reprises perdurent, nous continuons à être interpellés par des associations sur des situations qui nous semblent indignes :
– une scolarisation des jeunes mineurs isolés qui prend beaucoup de retard. Pratiquement aucun des jeunes qui sont arrivés à Brest puis Quimper depuis début août n’a été scolarisé. Juste quelques rendez-vous au CIO… Le Conseil départemental a t-il des échanges avec l’Éducation Nationale, les établissements à ce sujet pour résoudre ce problème ?
Certains de ces jeunes ont moins de 16 ans et sont donc soumis à l’obligation scolaire. Il y a besoin d’un accompagnement volontariste des agents du département pour prendre contact avec les établissements de l’éducation nationale et les établissements privés, les CLPS et les MLDS.
Le choix de concentrer l’hébergement des jeunes mineurs isolés à Brest, que ce soit en hôtel pour aujourd’hui (+ 250 jeunes exilés dit Mineurs Non Accompagnés dans les hôtels brestois) ou dans des centres d’accueil dédiés pour une partie d’entre eux demain, ne facilite pas le meilleur accès à la scolarisation et à l’éducation, surtout quand l’accompagnement humain des éducateurs du département est insuffisant, faute de moyens, et que l’on ne cherche pas à s’appuyer sur les associations de bénévoles pour aider les jeunes à s’intégrer et se faire un avenir.
– Des retards et des manques aussi dans l’accès à la santé, aux rendez-vous médicaux, aux kits d’hygiène, à des vêtements chauds, qu’il faut améliorer et rendre plus systématique.
On nous signale également des jeunes reconnus mineurs à Paris, par des juges, qui arrivent à Brest suite à un déploiement par la plateforme nationale (indépendant de la volonté des jeunes) et que le CDAS ne prend pas en charge socialement (en dehors de l’hébergement). On ne s’occupe pas d’eux notamment pour l’accès à la scolarité. ça concerne de nombreux jeunes ces dernières semaines, en octobre et en novembre.
Nous déplorons aussi la multiplication des « évaluations flash », en 2 heures ou une demi-journée, suite à des entretiens avec des agents du département qui se traduisent par de nombreuses mises à la rue pour doute sur la minorité liée à l’apparence physique des jeunes et leurs récits d’itinérance faits dans des conditions de stress et de fatigue, parfois parfois une nuit passé à la rue, avant que l’on fasse la demande d’obtention des papiers d’identité et actes de naissance pour prouver ou invalider la minorité invoquée. Résultats: beaucoup d’évaluations bâclées sont fausses et démenties ensuite par le juge, sur la base de papiers d’identité authentifiés et certifiés que les associations arrivent à obtenir en 6-9 mois en payant à leur charge les déplacements des jeunes dans les métropoles françaises, les timbres fiscaux, les cartes consulaires, et après avoir hébergé les jeunes mineurs mis à la rue par le CDAS suite à des évaluations bâclées pendant tous ces mois. Pas de demande de photographies de papiers d’identité, d’extraits de naissance auprès des ambassades alors que c’est possible d’objectiver leur minorité.
Vous aviez promis dans cet hémicycle en octobre dernier une réunion services du Conseil Départemental-assos-élus majorité et opposition : deux mois plus tard nous attendons encore. L’avenir de ces jeunes, leur place dans la société, surtout dans le contexte actuel, nous semblent mériter une mobilisation collective : nous demandons à ce que vous teniez votre engagement au plus vite.
Les associations, marries d’avoir été qualifiées lors d’une précédente qualifiées de menteuses et de gauchistes lors d’une précédente séance du Conseil départemental, alors qu’elles sont constituées de bénévoles qui font au quotidien don de leur temps et de leur énergie pour aider ces jeunes, attendent aussi que leurs demandes de rendez-vous et de rencontre soient suivies d’actes.
Ces jeunes exilés ont besoin de toute notre attention. Ils ont besoin d’un accompagnement humain et social de qualité, qui leur offre un cadre protecteur et bienveillant.
Alors je sais ce que vous allez nous répondre : « vous, vous parlez, nous, nous agissons », mais ce qui compte en l’occurrence c’est bien la direction, l’orientation de l’action, et les valeurs qui l’inspirent.

Interview de Fabien Roussel dans L’Humanité, 12 décembre 2023: Fabien Roussel : « L’exécutif doit retirer ce projet de loi immigration »

Le secrétaire national Fabien Roussel fustige le climat politique autour du texte sur l’immigration. Il appelle à se mobiliser sur les questions de salaire et de pouvoir d’achat. Face à l’extrême droite, il défend une nouvelle union des forces de gauche.

COP28, factures d’électricité qui explosent, pouvoir d’achat en berne, pauvreté qui augmente, gauche divisée, guerres qui se multiplient sur la planète, loi immigration… Fabien Roussel a répondu aux questions de l’Humanité.

Que pensez-vous du projet de loi sur l’immigration après son rejet par l’Assemblée nationale, et du climat politique qui règne autour ?

Le vote de la motion de rejet est un signal clair au gouvernement. Il n’a pas de majorité pour voter une telle loi, et il doit la retirer définitivement. Ce texte, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, fait de l’étranger le nouveau paria, le pestiféré du XXIe siècle, en lui faisant porter tous les maux de la société. On l’associe à la délinquance et au terrorisme. C’est extrêmement grave.

Ce texte de loi ne réglera rien des problèmes qui sont posés. Il durcit les conditions d’accueil des migrants et du droit d’asile. Il va créer encore plus de difficultés, mettre davantage de gens en situation d’être sans papiers, et au final nourrir les mafias et les filières clandestines

Plutôt que de durcir les conditions d’accueil, que devrait faire la France ?

Ceux qui vivent et travaillent dans notre pays payent des cotisations, perçoivent des salaires, mais n’ont toujours pas droit à un titre de séjour. Ils sont sans droit. C’est une anomalie totale dans la République. Nous demandons qu’on leur garantisse un titre de séjour et que les travailleurs sans papiers soient régularisés. Il faut aussi s’attaquer aux causes des migrations. Ceux qui quittent leur pays ne le font jamais par plaisir, c’est à chaque fois un déchirement. Il faut essayer de régler les conflits qui n’ont jamais été aussi nombreux, et remédier aux grandes inégalités entre les pays du Nord et du Sud, où persiste un rapport toujours très colonialiste. Les intérêts liés aux matières premières régissent les rapports de coopération, sans juste retour des richesses produites au bénéfice des populations. Cette pauvreté grandissante, ces guerres à répétition, auxquelles s’ajoutent les catastrophes climatiques, sont autant de causes d’émigration.

Justement, quel regard portez-vous sur la COP28 qui s’achève aujourd’hui ?

Les lobbies des énergies fossiles sont puissants. Les intérêts financiers et les logiques capitalistes continuent de menacer notre planète ; 1 % des plus riches de ce monde produisent autant de gaz à effet de serre que 66 % des plus pauvres, soit 16 % des émissions mondiales. Et ce sont pourtant eux qui dictent les décisions.

L’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 n’est pas négociable. Notre parti a présenté un plan en ce sens. C’est possible. C’est possible. Nous devons réduire de 40 % notre consommation d’énergie et augmenter la production d’électricité nucléaire et renouvelable pour ne plus utiliser de pétrole et de charbon.

Modifier notre système économique, nos modes de transport, notre filière agricole, rénover tous nos logements dans les quinze ans est à notre portée. C’est faisable en créant de la justice sociale, en garantissant à chacun d’avoir droit à une nourriture saine, un logement décent, un travail, un salaire et le droit à la mobilité. C’est créateur d’emploi. Nous voulons des jours heureux sur une planète saine et habitable.

Le progrès social n’ira pas sans la lutte contre le réchauffement climatique. Et nous n’amènerons pas les gens à faire cette révolution écologique s’ils n’y trouvent pas leur intérêt. La folie du capitalisme consiste, par exemple, à rendre les modes de transport les plus doux et les moins carbonés toujours aussi chers.

Il faut subventionner les TGV pour faire baisser les prix de 30 %. Et c’est avec la gratuité des TER et des transports publics que l’on fera préférer le train à la voiture. Nous devons aussi réindustrialiser le pays, parce que 50 % des émissions de gaz à effet de serre de la France sont « importées ». La BCE doit enfin prêter à des taux zéro pour tous les investissements finançant la transition écologique et nos services publics.

Vous avez obtenu que les locataires en HLM puissent payer leurs factures d’énergie avec le chèque énergie. Faut-il bloquer les prix ? Sortir du marché européen de l’énergie ?

Le gouvernement doit prendre conscience que la pauvreté s’étend dans notre pays, qui compte 9,5 millions de Français dans cette situation, dont 2 millions de travailleurs pauvres. Plus de 3 000 enfants sont dans la rue. Je rencontre des gens qui vivent dans leur garage. Des retraités avec des pensions de 825 euros qui restent dans le noir parce que leurs factures ont explosé. D’autres qui n’allument pas le chauffage.

La question des salaires est centrale, et celle de l’énergie est indissociable. Nous avons en France les capacités productives pour permettre à chacun d’avoir accès à de l’électricité la moins chère d’Europe. En reprenant la maîtrise de notre production et de la tarification, nous pouvons diviser par deux les factures des ménages, des entreprises, des communes, des services publics.

Il faut le faire maintenant. C’est le meilleur atout compétitif de la France pour réindustrialiser le pays. Nous avons un outil incroyable avec nos centrales nucléaires, et ce gouvernement est incapable de l’exploiter.

Quelles suites prévoyez-vous aux mobilisations que vous avez déjà menées sur le pouvoir d’achat ?

Nous continuons à faire signer des pétitions pour la gratuité des transports publics, la baisse des factures d’énergie, la hausse des salaires et des retraites. Nous prévoyons un grand rassemblement en début d’année à Bercy.

Le chèque énergie pour les locataires HLM, c’est une respiration pour un million de foyers. J’ai aussi obtenu, lors de rencontres avec la première ministre, que les associations puissent être exonérées de la taxe d’habitation à partir de l’année prochaine. Par la mobilisation, on arrive à obtenir des avancées.

Pour les européennes, la gauche part divisée. Vous avez tourné la page de la Nupes. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné selon vous ?

L’élection européenne est une élection à un tour, avec une liste. Chaque électeur peut choisir de voter pour la liste dont il se sent le plus proche et qui correspond à ce qu’il attend d’un député européen français. Sur l’Europe, nous avons des projets très différents entre forces de gauche.

Nous voulons défendre la souveraineté française dans une Europe plus juste, une Europe des nations qui coopèrent entre elles. Notre liste menée par Léon Deffontaines sera très ouverte à d’autres forces politiques, à des personnalités, à des syndicalistes. Ce n’est pas une liste soutenue seulement par le PCF mais aussi par des syndicalistes et d’autres forces de gauche partageant la même priorité : que la France reprenne la main sur ses choix. Nous voulons revenir sur les traités européens. C’est indispensable pour sauver la planète.

La Nupes, de son côté, a été discréditée par les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants. La crise internationale, la construction de rassemblements très larges pour la paix en Israël et en Palestine auraient nécessité une union des forces de gauche. Malheureusement, ses choix ne l’ont pas permis.

Nous voulons construire une nouvelle union des forces de gauche, écologistes, républicaines. Avec la volonté de gagner les luttes et les élections, de redonner de l’espoir. Nous avons décidé de rencontrer toutes les forces d’ici à la fin de l’année. Nous le faisons en ce moment, et nous avançons sans communication pour pouvoir travailler sereinement, dans une nouvelle méthode respectueuse entre nous, sans hégémonie et sans insultes. C’est fondamental.

Lorsque la menace de l’extrême droite est si forte, que des milices défilent dans nos rues, que des médias sont en croisade contre les musulmans, il y a besoin de forces de gauche unies, capables de parler d’une même voix et de porter l’espoir d’une République démocratique et laïque.

Vous soulignez la menace de l’extrême droite. Ses victoires en Europe pourraient-elles se produire en France ?

L’extrême droite prospère sur la pauvreté qui grandit, les inégalités et un sentiment de colère de plus en plus fort. Mais elle peut aussi reculer, comme c’est le cas en Pologne, ou en Espagne avec la coalition des socialistes et des communistes.

Il ne faut pas non plus sous-estimer la violence dans la société. L’insécurité existe, et ce sont toujours les plus modestes qui en souffrent, dans les quartiers, dans les villages. Je pense aussi aux enseignants, en particulier celui assassiné à Arras. Au couple de policiers de Magnanville. À l’aide-soignant allemand, un touriste, tué à Paris.

Mais la violence, c’est aussi le racisme, l’antisémitisme qui grandissent dans notre pays. Nous ne pouvons pas laisser l’extrême droite se saisir de ces sujets pour diviser encore plus les Français. Nous devons dire haut et fort que nous voulons garantir la sécurité et la protection de tous nos concitoyens.

Le trafic de drogue n’a jamais été aussi important en France. L’Europe est la nouvelle aire de jeu des narcotrafiquants. Il faut des moyens, des politiques publiques au service du peuple. L’extrême droite instaure le chaos pour créer les conditions d’un régime autoritaire. La gauche ne doit pas mettre la poussière sous le tapis. La gauche doit être à la hauteur de ces menaces.

Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, Israël fait payer un prix exorbitant aux Palestiniens. Où sont passées les voix de la paix ?

Les peuples doivent s’en mêler davantage pour que la communauté internationale impose le cessez-le-feu. Il faut remonter loin dans le temps pour retrouver trace d’un siège aussi meurtrier que celui de Gaza. La responsabilité des États-Unis est énorme, qui financent l’armée israélienne. La voix de la paix est aussi portée par des juifs du monde entier, y compris en Israël. Pour sauver les otages. Mais aussi parce qu’ils ont bien compris que cette guerre à outrance n’amènera pas la paix.

J’ai rencontré Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, qui appelle à ce que la communauté internationale impose un cessez-le-feu. L’armée israélienne ne tient que par le soutien militaire de ses alliés. Les rassemblements en France devraient être le plus large possible. Je regrette que, semaine après semaine, ils s’étiolent, sans jamais réussir à trouver les moyens de s’élargir.

J’appelle à un grand rassemblement pour la paix pour le début de l’année 2024. Sans aucun autre mot d’ordre que celui-là, pour qu’il nous permette de tous sortir dans la rue, dans notre grande diversité.

Nous sommes aussi dans un pays où les soutiens à la cause palestinienne sont taxés d’antisémitisme, de Jean-Luc Mélenchon à Dominique de Villepin. Est-ce que ça ne met pas en danger le camp de la paix ?

Le gouvernement Netanyahou a utilisé l’accusation d’antisémitisme contre des dirigeants et des diplomates de pays comme la France qui remettaient en cause sa politique. C’est inadmissible. Il faut s’appuyer sur les forces progressistes, y compris en Israël, qui appellent au cessez-le-feu, dénoncent l’entreprise terroriste du Hamas autant que les crimes du gouvernement Netanyahou.

Je rappelle que l’Organisation de libération de la Palestine, que nous avons toujours soutenue, s’est battue pour une Palestine libre, laïque et démocratique. Elle avait choisi, avec Yitzhak Rabin, la solution à deux États. C’est ce combat que les communistes français portent, et ce n’est pas le projet du Hamas, ni celui de Netanyahou.

Suppression des agences de proximité d’Enedis dans le Sud-Finistère: les élus PCF avaient averti des conséquences à prévoir avant la tempête Ciaran

En juin 2021, notre camarade élu communiste à Quimper et à QBO Bernard Jasserand avait proposé au nom de la majorité un vœu contre la suppression des agences de proximité d’Enedis. Si ce vœu voté par les élus de QBO et la mobilisation des militants communistes qui avaient déposé une lettre ouverte en préfecture et fait signé des pétitions citoyennes avait été écoutée, sans doute que les délais de rétablissement de l’électricité aurait été raccourcis après la tempête Ciaran.

 

Echec de la majorité: le rejet de la loi immigration impose son retrait – Les députés communistes, 12 décembre 2023

Rejet de la loi immigration à l’Assemblée Nationale le 11 décembre – Communiqué de la fédération du PCF Finistère

REJET de la loi immigration : une sanction méritée pour Darmanin et Macron

COMMUNIQUE DU PCF FINISTÈRE – 12 décembre 2023

La fédération du PCF Finistère se félicite du rejet du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale le lundi 11 décembre. Le vote de la motion de rejet est un signal clair au gouvernement. Il n’a pas de majorité pour voter une telle loi, et il doit la retirer définitivement. Ce texte, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, fait de l’étranger le nouveau paria, le pestiféré du XXIe siècle, en lui faisant porter tous les maux de la société. On l’associe à la délinquance et au terrorisme. C’est extrêmement grave. Ce texte de loi ne réglerait rien des problèmes qui sont posés. Il durcit les conditions d’accueil des migrants et du droit d’asile. Il va créer encore plus de difficultés, mettre davantage de gens en situation d’être sans papiers, et au final nourrir les mafias et les filières clandestines.

Ceux qui vivent et travaillent dans notre pays payent des cotisations, perçoivent des salaires, mais n’ont toujours pas droit à un titre de séjour. Ils sont sans droit. C’est une anomalie totale dans la République. Nous demandons qu’on leur garantisse un titre de séjour et que les travailleurs sans papiers soient régularisés. Il faut aussi s’attaquer aux causes des migrations.

Avec la complicité de Gérald Darmanin et des parlementaires macronistes, la discussion sur la loi immigration avait donné lieu à des amalgames et des propositions honteuses. C’était la trentième loi sur l’immigration depuis 1980 et une nouvelle escalade dans la remise en cause du droit d’asile, du respect des droits de l’homme, et une nouvelle étape de normalisation de l’idéologie xénophobe de l’extrême-droite. La loi votée au Sénat par la droite et la majorité macroniste prévoyait notamment la suppression de l’AME, de nouvelles restrictions au regroupement familial, à la possibilité de vivre en famille quand on est étranger, une nouvelle étape de la remise en cause du droit du sol, des nouvelles restrictions pour les étudiants étrangers de venir étudier en France, la complication de l’accès à la naturalisation, l’exclusion des dispositifs d’hébergement d’urgence des étrangers faisant l’objet d’OQTF (obligation de quitter le territoire française), l’augmentation de la durée de validité des OQTF, et donc du temps où les étrangers vivant en France sont sous la menace immédiate d’une expulsion, la généralisation du principe d’une justice expéditive en matière d’asile avec la limitation des possibilités de recours.

Nos élus au Sénat et à l’Assemblée nationale réfutent cette vision populiste anti-immigration et considèrent que la France doit faire preuve de responsabilité et garder à l’esprit l’immense apport humain et matériel que les étrangers lui ont déjà apporté. Les migrants ne doivent pas être perçus comme un fardeau pour la société. Il faut en finir avec la politique migratoire répressive menée depuis plusieurs années qui réduit le migrant à la figure du clandestin, du retenu destiné à être expulsé.

Le PCF appelle les citoyens favorables à un accueil humain des exilés et demandeurs d’asile à rester mobilisés et à participer nombreux aux initiatives de la journée internationale pour les migrants du 18 décembre.

Israël-Palestine: déclaration du PCF – 10 décembre 2023: Après l’odieux veto américain, la France doit agir pour une coalition internationale pour le cessez-le-feu et la paix

Participez à la souscription pour le nouveau local du Parti communiste à Quimper

Loi immigration où comment faire encore une fois diversion ! – Patricia Tejas, PCF

Depuis 1945, les élus de la République ont voté plus d’une centaine de textes sur l’immigration. Le gouvernement Macron n’échappe pas à la règle et présente sa deuxième loi en cinq ans (2018 Collomb et 2023 Darmanin).

Cette frénésie législative qui s’accélère au début des années 70 est caractéristique de la stratégie du « bouc émissaire » faisant des immigrés les responsables de toutes les crises pourtant générées par le capitalisme le plus débridé. Diviser le monde du travail a toujours été une des armes essentielles de l’exploitation capitaliste et c’est aussi un moyen d’entraver la nécessaire convergence des intérêts de classe. Cette dernière loi immigration particulièrement durcie après son examen au Sénat permet de faire diversion face à la montée en puissance d’un État autoritaire et la mise en place d’une économie de guerre en France, en Europe et dans le monde.

Ces discours xénophobes s’appuient sur des mythes et des affirmations infondées qui trouvent un écho bien au-delà des rangs de l’extrême droite.

Par exemple, en 2022, la France compte 4,5 millions d’étrangers, soit 7,7 % de leur population, ce qui la situe autour de la moyenne européenne 8,4 %. Contrairement aux arguments rabâchés pour durcir encore plus la loi soumise au Parlement, les migrants et les réfugiés participent à la vie économique et ne prennent pas le travail des nationaux. Pourquoi ? En premier lieu, les immigrés sont avant tout des consommateurs dont les besoins, pour être satisfaits, nécessitent de développer l’emploi. Ils participent ainsi à accroître la demande de biens de consommation, de services, de logements. En second lieu, il existe une réelle relation de complémentarité plutôt que de substituabilité entre la main-d’œuvre immigrée et la main-d’œuvre autochtone. Il existe plusieurs marchés du travail séparés par des cloisons pratiquement étanches. Des secteurs comme le bâtiment, la restauration (cuisine et plonge), le nettoyage, la sécurité, l’aide à la personne sont largement réservés aux étrangers. Ceux-ci ne prennent le travail de personne, car aucun « national » n’accepterait les conditions de de travail désastreuses dans ces branches professionnelles. En d’autres termes, les étrangers se chargent des tâches que les nationaux ne veulent plus accomplir, tâches caractérisées par les célèbres « trois D » (dégueulasses, difficiles, dangereuses).

Pour le Parti communiste français, les raisons objectives et positives d’intégrer les populations migrantes sont avérées et l’Europe vieillissante a besoin d’une population active renouvelée. Nos budgets fiscaux et sociaux ont besoin de travailleuses et travailleurs cotisants dont le régime de la clandestinité et de l’exploitation les prive. Régulariser la situation des migrants pourrait tarir à la source les réseaux de passeurs et mafieux de tous genres.

Nos élus au Sénat et à l’Assemblée nationale ont porté et porteront des amendements de très grande qualité pour « dénoncer la défiance, les préjugés, la suspicion à l’égard des étrangers, considérés comme des profiteurs, voire des délinquants. Ils réfutent cette vision populiste anti-immigration et considèrent que la France doit faire preuve de responsabilité et garder à l’esprit l’immense apport humain et matériel que les étrangers lui ont déjà apporté. Les migrants ne doivent pas être perçus comme un fardeau pour la société. Il faut en finir avec la politique migratoire répressive menée depuis plusieurs années qui réduit le migrant à la figure du clandestin, du retenu destiné à être expulsé ».

Ensemble, élus, militants et adhérents nous mettront tout en œuvre et participeront aux rassemblements pour la journée internationale des migrants et migrantes le 18 décembre prochain partout en France. Journée de mobilisation mondiale pour que soit respectée « la convention internationale de l’Onu sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille ».

Patricia Tejas, 
membre du CEN

Article publié dans CommunisteS, numéro 975, du 6 décembre 2023.

Notre ami et camarade Patrick Quélaudren nous a quittés le lundi 4 décembre au matin (PCF Pays Bigouden – Le Travailleur Bigouden)

Notre ami et camarade Patrick Quélaudren nous a quitté hier, lundi 4 décembre au matin.

https://pcbigouden.fr/

Militant de la cause Laïque, «il n’en faisait jamais assez pour les écoles publiques, il ne comptait pas son temps. Patrick était une personne très attachante », commente Guy Barré qui partageait la présidence de l’Amicale laïque avec lui.

« L’Amicale laïque est orpheline », émet Liliane Filoche, cheville ouvrière de l’association qui compte près de 500 adhérents.

Référent des délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN), militant de la Fédération syndicale unitaire (FSU), adhérent au Parti Communiste Français (PCF), trésorier de la JPA 29 (Jeunesse au plein air), membre du conseil d’administration de la Ligue de l’enseignement… Patrick faisait partie de ces personnes qui se donnait en toute humilité.

Véronique Blanchet reste marquée. « J’ai énormément appris à ses côtés, Patrick m’a guidée. Il possédait une grande humanité. Il était à l’écoute, jamais dans le jugement, confie celle qui a milité avec lui au Front de gauche, il avait toujours un discours apaisant, avec pour seul objectif le bien de l’autre ».

Nos pensées vont vers sa famille, ses proches et ses amis.

Une cérémonie sera organisée en son hommage
mardi 12 décembre, à 14 h 30, au Patronage Laïque à Pont-l’Abbé.

Louise Trimaille : “Magnifique billet à un grand homme, militant, généreux et plein d’humour. Je n’ai que de bons souvenirs de Patrick avec qui j’étais partie en colo quand j’étais enfant.  Il nous manquera à tous !”

Gaston Balliot : “Nous avons fait ensemble un très long chemin en politique. Toujours dans la confiance, la bonne humeur, la réflexion commune avec exigence. Un homme bien, vraiment ! “

 

De gauche à droite : Delphine Caro, administratrice de l’Amicale laïque et responsable des inscriptions, et Patrick Quelaudren, président.

C’est un joli nom “camarade”

Patrick Quelaudren, « Quélo », une figure de Pont-l’Abbé disparaît -Le Télégramme, Pont L’Abbé, 4 décembre 2023

De gauche à droite : Delphine Caro, administratrice de l’Amicale laïque et responsable des inscriptions, et Patrick Quelaudren, président.

 

https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-l-abbe-29120/patrick-quelaudren-quelo-une-figure-de-pont-labbe-disparait-6482218.php

Patrick Quelaudren, « Quélo », une figure de Pont-l’Abbé disparaît

Le Télégramme, Pont L’Abbé
Le 04 décembre 2023

Patrick Quelaudren est décédé ce lundi 4 décembre, à l’âge de 71 ans. « Quélo » était une figure du militantisme et de l’engagement associatif à Pont-l’Abbé.

Il s’apprêtait à animer une nouvelle réunion dans les locaux de l’Amicale laïque à Pont-l’Abbé. Mais, ce lundi 4 décembre au matin, Patrick Quelaudren, 71 ans, est tombé brutalement. Victime d’un malaise cardiaque, « Quélo » ne s’est pas relevé. On le savait malade, n’empêche, sa disparition reste un choc. Comme un symbole, il s’est impliqué jusqu’au bout. « Il n’en faisait jamais assez pour les écoles publiques, il ne comptait pas son temps. Patrick était une personne très attachante », commente Guy Barré qui partageait la présidence de l’Amicale laïque avec lui.

« L’Amicale laïque est orpheline »

Patrick Quelaudren est né à Penhors (Pouldreuzic). Ce père de trois enfants a effectué sa carrière dans l’enseignement. Il a officié dans de nombreuses écoles du département. À Pont-l’Abbé, il était instituteur spécialisé à l’école Jules-Ferry avant de rejoindre le collège Laennec où il enseignait en Segpa (section d‘enseignement général et professionnel adapté). À l’Amicale laïque, Patrick Quelaudren a développé de nombreuses activités et même crée la colo en 1995 aux côtés de Dominique Le Stum. Près de 1 000 jeunes ont pu ainsi profiter des plaisirs de la montagne depuis son lancement.

Référent des délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN), militant Fédération syndicale unitaire (FSU), adhérent au Parti communiste Français (PCF), trésorier de la JPA 29 (Jeunesse au plein air), membre du conseil d’administration de la Ligue de l’enseignement… Et on doit en oublier. Patrick Quelaudren était un homme de convictions extrêmement impliqué. Cette année encore, il s’était battu, avec succès, auprès des parents d’élèves pour maintenir l’école de Lambour en vie. Il était en tête de cortège lors de la Fête des écoles, toujours enthousiaste, toujours souriant. « L’Amicale laïque est orpheline », émet Liliane Filoche, cheville ouvrière de l’association qui compte près de 500 adhérents.

« Un homme de tous les combats, un homme de gauche »

Son engagement s’est traduit en tant que conseiller municipal de 1995 à 2000, aux côtés d‘Annick Le Loch, maire de Pont-l’Abbé. « Il était toujours dans la réflexion, toujours vigilant sur la laïcité, l’école, ses valeurs de militant hors pair », témoigne Annick Le Loch. Elle décrit « un homme de tous les combats, un homme de gauche » très attaché à tout ce qui concernait l’humain et plus particulièrement la jeunesse. « C‘est grâce à lui que l’on a fait des actions en faveur de la laïcité pendant le mandat. Il avait à cœur de ne rien lâcher », explique l’ancienne élue très touchée par sa disparition. Patrick Quelaudren a effectué un second mandat de 2008 à 2014 en tant qu’adjoint aux associations, à la jeunesse et aux sports auprès de Daniel Couic. Véronique Blanchet, alors adjointe à la petite enfance et les affaires scolaires, reste marquée. « J’ai énormément appris à ses côtés, Patrick m’a guidée. Il possédait une grande humanité. Il était à l’écoute, jamais dans le jugement, confie celle qui a milité avec lui au Front de gauche, il avait toujours un discours apaisant, avec pour seul objectif le bien de l’autre ».

« Cela ne sera plus pareil sans lui »

Véronique Blanchet se souvient aussi d’un homme qui avait de l’humour. Il faisait les choses sérieusement sans jamais se prendre au sérieux. « Il avait énormément d’idées et beaucoup d’humilité », ajoute-t-elle. « Il va manquer dans le paysage, dans le fonctionnement de la ville, livre, quant à lui, le maire Stéphane Le Doaré, et même si nous n’étions pas toujours d’accord, j’avais toujours plaisir à échanger avec lui, c’était toujours respectueux et constructif. Il aura consacré beaucoup de temps aux gens. Cela ne sera plus pareil sans lui », lâche-t-il, ému. Une cérémonie sera organisée en son hommage mardi 12 décembre, à 14 h 30, au Patronage laïque à Pont-l’Abbé.

Stop aux hausses des factures d’énergie – pour une énergie décarbonée au juste prix (PCF)

Marché de Morlaix – Vente de l’Humanité Magazine par les militants communistes

Photos Ismaël Dupont et Pierre-Yvon Boisnard

Chaque semaine depuis le mois d’octobre les militants communistes de Morlaix vendent à tour de rôle L’Humanité Magazine le samedi matin sur le marché de Morlaix après la reconstitution d’un CDH à Morlaix, tout en distribuant des tracts du PCF (sur la santé et le pouvoir d’achat), et en vendant des numéros spéciaux de l’Humanité comme des livres militants.

Vente de L’Humanité Magazine ce samedi matin, 2 décembre, sur le marché de Morlaix avec Colette et Ismaël.

De bons échanges et tous nos Humanité magazine du week-end sont partis, ainsi qu’un exemplaire de la BD de Camille Damiano et Samir Boukhalfa sur la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff.

Le week-end prochain, ce sera Patrick et Andréa qui se chargeront de la vente de l’Humanité Magazine sur le marché de Morlaix.

Landerneau: vente solidaire de légumes à prix coûtant et à 1€ le kilo organisée par la cellule du PCF ce 2 décembre

Ce matin au voaz glaz à landerneau pour la vente solidaire de fruits et légumes
Un froid de canard!
Beaucoup d’éclats de rire !
Et pis « 40 ans de bâtiment , 1300 € de retraite, jsuis cassé de partout … à un mois de Noël …. On compte on compte , que veux tu … »
Ben, on veut l’indexation des salaires sur l’inflation comme les belges, à pouf !
Dans la 7eme puissance économique mondiale quand même
On cause on cause ,faut continuer pied à pied , pas de fatalité !
Gladys Grelaud

Vous aussi, inscrivez-vous sur le comité de citoyen finistérien à la liste de rassemblement conduite par Léon Deffontaines et soutenue par le PCF

Comité de soutien citoyen à la campagne de Léon Deffontaines et de la liste du Parti communiste aux élections européennes
Rejoignez le comité de soutien finistérien pour les élections européennes du 9 juin 2024.
Le comité de soutien citoyen s’est ouvert le 30 novembre, rejoignez-le!
Ce comité de soutien intégrera des élu.e.s, des personnalités, mais aussi le plus possible de militants, d’adhérents, de sympathisants, d’électeurs du PCF qui acceptent que leur soutien soit rendu public et qu’il participe à la création d’une dynamique pour notre liste.
L’objectif ambitieux est que ce comité de soutien puisse rassembler un millier de personnes dans le Finistère.
Chacun de ces soutiens sera un point d’appui pour nous permettre de faire rentrer à nouveau des député.e.s européen.ne.es communistes français au Parlement Européen, un point d’appui pour nos luttes pour les services publics, les droits sociaux, une Europe qui respecte les droits humains et accueille les réfugiés, qui défende la Paix, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et pour une rupture avec les politiques néo-libérales, austéritaires, d’alignement atlantiste.
Avec l’extrême-droite aux portes du pouvoir en France, et au pouvoir dans beaucoup de pays d’Europe, c’est un impératif encore plus majeur d’avoir une gauche qui prenne en compte les aspirations populaires et défende de vraies politiques sociales.
Nous vous proposons donc si vous voulez faire partie du comité de soutien à Léon Deffontaines et à la liste de rassemblement soutenue par le PCF:
Par mail: dupont.ismael@yahoo.fr
En indiquant vos noms, prénoms, qualités (âge, profession, mandats électifs, engagements associatifs, syndicaux, communes).
On compte sur vous.
Il est possible aussi de participer au financement de la campagne des élections Européennes en versant un chèque de souscription à l’ordre de l’ADF PCF 29, déductible à 66% sur vos impôts 2024, adressé à: Fédération du Parti communiste Français du Finistère – 5 rue Henri Moreau – 29200 BREST
Ces chèques seront fléchés sur le financement de la campagne des européennes: participation aux frais de la campagne nationale, initiatives départementales de la campagne européenne.
Merci pour votre engagement à toutes et tous dans ce comité de soutien pour la liste de Léon Deffontaines et du PCF pour les Européennes du 9 juin 2024.
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

Intervention de Gladys Grelaud à la fête de l’Humanité Bretagne de Lanester le 26 novembre pour le PCF Bretagne

Photos Jean-Philippe Le Deunff, discours de Gladys Grelaud, 26 novembre 2023, Fête de l’Humanité Bretagne

Fête de l’humanité Bretagne 26 novembre 2023.

Intervention de Gladys Grelaud, porte-parole du PCF Bretagne, membre de l’exécutif national du PCF, conseillère régionale  sur la grande scène pendant le meeting et avant le discours de Ian Brossat.

Bonjour à tout.e.s,

Nous sommes ravis de nous retrouver à Lanester pour cette 32ème fête de l’humanité Bretagne. D’abord, remercions Catherine et Joël et l’ensemble des organisateurs morbihannais et bretons pour les débats et les concerts.

Au nom de tous les communistes bretons, nous exprimons notre pleine et entière solidarité avec les Palestiniens de Gaza et Cisjordanie, victimes des bombardements et des attaques israéliennes dans le cadre d’une vengeance aveugle et d’une volonté d’amplifier la colonisation. Bien sûr, nous disons aussi toute notre solidarité avec les otages kidnappés par le Hamas et qui doivent être libérées et avec les familles israéliennes en deuil après les attaques du 7 octobre. Il y a urgence à construire une solution politique pour la paix au Proche-Orient pour le droit à l’existence et à l’autodétermination du peuple palestinien et à la fin de la colonisation

Je souhaitais revenir sur ce qui nous a secoué début novembre à la pointe bretonne : la tempête Ciaran. L’actualité passe et zappe des drames encore à vif dans le Finistère et les Côtes d’Armor principalement touchés : des bretons sans toit, des milliers d’arbres couchés, des maraîchers, des pépiniéristes et les ouvriers qui y travaillent qui ont perdu leurs outils de travail.

Et des annonces en grandes pompes à Plougastel quelques jours plus tard du Président Macron et puis, 1 mois plus tard. Rien. Pas de classement en catastrophe naturelle. Alors qu’à la suite de celle de 1987, cela avait été le cas. Encore faut-il qu’au-delà des annonces, il y ait une véritable volonté politique d’intervenir. Je pense concrètement aux petits maraîchers récemment installés de la presqu’île de Crozon, leurs serres plastiques non couvertes par les assurances. Les forces de gauche bretonne portent ces voix, à tous les niveaux pour alerter, remonter interpeller le gouvernement. Se faire entendre. Défendre l’intérêt de tous, qui s’avèrent être le plus grand nombre et balayé d’en haut.

Je souhaite revenir sur les luttes que nous menons aux quatre coins de la Bretagne pour des services publics hospitaliers en tout point du territoire, pour un droit à la sécurité et des conditions de travail dignes dans nos entreprises. et cela n’est pas une mince affaire. Les communistes et plus largement la gauche portent ces combats au quotidien dans ses mandats et sur le pavé et c’est grâce à ces combats, ces rapports de force à créer que nous élargirons, convaincrons.

Et souligner ici cette lutte que l’État criminalise, insupportable, que nous vivons en France et malheureusement aussi en Bretagne à l’image des 15 syndicalistes et militants dont Fabris Cadou de la FSU à Morlaix lors des manifestations contre la réforme des retraites. Mais aussi Manuel Caramante de la CGT à Vannes et les aide- soignantes de Riantec. Nous les soutenons.

Pendant de nombreux mois, sur le front des retraites mais aussi face à la menace des fermetures des hôpitaux et maternités des villes moyennes. Tous les collectifs locaux de Bretagne se sont retrouvés à Guingamp en juin où nous avons convergé, plus de 3000 manifestants, sujet encore brûlant d’actualité aujourd’hui comme a pu le souligner ce matin avec Gael Roblin des Côtes d’Armor dans le débat sur les médecins cubains et la coopération possible.

Comment ne pas évoquer la mobilisation régionale des « Ephad public en résistance » porté par Xavier Compain, maire de Plouha, monté à la capitale pour le congrès des maires cette semaine, avec une quarantaine de maires pour porter le sujet, le marteler. Et le projet d’Ephad 100% public porté ici par Philippe Jumeau avec la municipalité de gauche. Quand la prise en charge de nos aînées est fragilisée, c’est l’équilibre de nos territoires et le sens de notre société qui sont menacés.

En Bretagne les élus, les militants de gauche, les syndicalistes portent de valeurs d’égalité ; d’accès à des services publics pour tous et de qualité. Ils se battent quotidiennement, et c’est cette force qu’il faut faire monter, populariser. Pour toutes. Sur le terrain.

Comment ne pas évoquer aussi, le travail mené sur le droit à vivre en sécurité comme un droit fondamental que les camardes de la section de fougères défendent, comme la semaine dernière suite à la succession de violences, de trafics de drogue et d’incendies criminels sur Fougères et qui inquiète toute la population : Vivre en sécurité est une condition indispensable à l’exercice des libertés individuelles et collectives. Sur le terrain, avec les habitants. C’est notre place.

Comment intervenir sans parler des travailleurs eux-mêmes, qui revendiquent, qui subissent l’inflation de plein fouet, mobilisations nombreuses, qui en dit long sur la dégradation des conditions de travail, des conditions de vie des travailleurs, même ici en Bretagne, où nous sommes avec un taux de chômage, l’un des moins élevés mais aussi avec les salaires les moins élevés, et où nous sommes aussi touchés par cette inflation sur notre caddie, notre chauffage, notre logement, nos déplacements. Et c’est bien de cela dont nous parle nos voisins, nos collègues, nos aînés … nos camarades, chaque jour. Nous en faisons la priorité.

Je pense à la grève des ouvriers des Remorques Rolland à Treflevenez. Ce groupe qui expose ses remorques dans les jardins de l’Élysée, leader français des véhicules remorqués agricoles, présents dans plus d’une trentaine de pays et qui emploient plus de 200 personnes. Ouvriers qui n’avaient jamais fait grève et qui en septembre dernier après un travail syndical de fond de Guy Kirkbride de la CGT et de la CFDT se sont mobilisées pour le rétablissement d’une prime supprimée unilatéralement par la direction « familiale » et « historique » en juillet dernier, en plein été…. Et qui aujourd’hui, ces mêmes syndicalistes, menacés de licenciement par cette même direction qui ne reconnaît par le droit de grève. Nous les soutenons et nous sommes à leurs côtés. Et je remercie d’ailleurs les syndicats de leurs présence sur cette fête de l’humanité.

Je crois que tous ces combats, si âpres soient ils , ici nous les menons et nous devons les amplifier, les soutenir les rendre visible comme le porte Fabien Roussel dans le nord … et à Paris, bien sur, nous devons remettre au cœur du débat l’humain, le travail au service de l’émancipation collective.

Et j’en terminerais par les femmes. En ce lendemain de journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Les violences augmentent. Chez moi à Landerneau, pas d’accueil pour une écoute, pas d’hébergement d’urgence pas de logement spécifiques. Invisible. Des femmes qui viennent sur le stand de femmes solidaires Landerneau au forum des associations en allant inscrire leurs enfants aux sports et qui à la dérobée viennent chercher une écoute, de l’aide. Des souffrances étouffées. Des réponses absentes.

Se faire entendre, défendre nos idées, nos valeurs de gauche élargir, rassembler pour un travail digne, pour des services publics accessibles et de qualité, lutter pied à pied, voilà le projet que les communistes ont porté, portent et continueront de porter coûte que coûte.

Il y a que ceux qui ne se battent pas qui ont déjà perdu.

Kenavo ar’vechal

Photos Jean-Luc Le Calvez, discours de Gladys Grelaud, 26 novembre 2023, Fête de l’Humanité Bretagne

Premières photos de la fête de l’Humanité Bretagne 2023 à Lanester

La 32 ème édition de la fête de l’Humanité Bretagne les 25 et 26 novembre à Lanester fut très belle. Merci à tous les bénévoles du stand du Finistère et à tous ceux qui ont passé un moment sur le stand du Finistère et à la fête de l’Humanité Bretagne, qui ont participé aux débats.

Voici quelques premières photos souvenirs de l’évènement.

Le meeting dimanche à 16h. Gladys Grelaud a pris la parole avant Ian Brossat sur les combats des communistes bretons.

Mardi 21 novembre – Conseil départemental du PCF Finistère au local du PCF de Quimper, place de Locronan

Premier conseil départemental du PCF Finistère dans le nouveau local du PCF à Quimper, 5 place de Locronan. De bons débats sur la casse actuelle de la filière pêche dans le pays bigouden, les conséquences de la tempête dans le Finistère et la question des enjeux de proximité et d’efficacité du service public, la crise dans les EHPAD publics et du secteur associatif a but non lucratif, l’explosion des prix de l’énergie et ses conséquences pour les particuliers, les collectivités, les entreprises, les EHPAD, les Européennes et leurs enjeux, notre politique de renforcement, avec 26 camarades présents.

Ian Brossat en meeting à la fête de l’Humanité Bretagne – le dimanche 26 novembre à 16h

Ian Brossat, porte-parole du PCF, nouveau sénateur communiste de Paris, engagé notamment dans la lutte contre l’infâme loi immigration portée par les sénateurs de droite avec la complicité de Darmanin, assurera le meeting de la fête de l’Humanité BRETAGNE. C’est dimanche 26 novembre à 16h. On vous attend nombreux et déterminés. Les élections Européennes du 9 juin 2024 sont un des enjeux de son discours sachant que Ian était notre candidat en 2019 et qu’il est aujourd’hui le directeur de campagne de Léon Deffontaines, le candidat choisi par les Communistes pour être tête de liste d’une liste de rassemblement.
32ème Fête de l’Humanité Bretagne
25 et 26 novembre 2023
Parc expos Lorient Agglomération
Pass 2 jours 20 €
Pass journée 14 €
Sur place 24 € et 16 €
Gratuit – 18 ans
Pour se procurer la vignette
Dans le Finistère, auprès des sections du Parti communiste, à la fédération au 5 rue Henri Moreau / Brest.

Samedi 18 novembre – Dans la manifestation parisienne pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza

De nombreux parlementaires, élu.e.s communistes, membres de la direction nationale et militants communistes de la région parisienne étaient présents samedi 18 novembre dans la manif parisienne pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, sous une pluie battante. Gladys Grelaud et Ismaël Dupont, présents pour le Conseil National du PCF à Paris, étaient présents eux aussi dans cette manifestation.

« Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi à Paris pour réclamer des prises de position fortes de la France en faveur de la paix et d’un cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient. Selon la CGT, des mobilisations se sont déroulés dans 83 villes rassemblant 100 000 personnes. À l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, ils étaient plusieurs milliers ce samedi après-midi à braver la pluie battante à Paris. Outre cette marche à Paris, des dizaines d’autres rassemblements étaient organisés un peu partout en Francei. Principale revendication de la manifestation, celle qui figurait en gros caractères sur la banderole de tête : « Cessez-le-feu immédiat ! ». Une exigence formulée par Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, présent dans le cortège, qui demande « la levée du blocus pour que les hôpitaux puissent fonctionner ». Au fil de la marche, les principaux mots d’ordre portent avant tout sur l’offensive israélienne en cours à Gaza et sur la libération de la Palestine de la colonisation et de l’occupation. La manifestation est par ailleurs ouverte sur le déploiement d’une longue banderole portant les noms des 3 000 premiers enfants tués dans l’enclave palestinienne, pour rappeler que « ce ne sont pas des chiffres, ce sont des vies », insiste Hala Abou Assira, ambassadrice Palestine en France. Ces messages côtoient la revendication d’une solution à deux États et la libération des otages retenus par le Hamas, portée par la voix de Fabien Roussel. Une façon de rappeler, comme Sophie Binet, la secrétaire fédérale de la CGT, qu’il n’est « plus possible d’avoir une indignation à géométrie variable, nous pleurons toutes les victimes quelle que soit leur nationalité ».

(L’Humanité, 19 novembre 2023)

Conseil national du PCF des 18 et 19 novembre 2023 – Interventions d’Ismaël Dupont sur la solidarité avec le peuple palestinien et la loi immigration votée au Sénat

Conseil national du PCF – 18 novembre 2023
Intervention Ismaël Dupont (Finistère) le matin sur la solidarité avec le peuple palestinien après le rapport introductif de Vincent Boulet sur le conflit au Proche-Orient et l’analyse et les positionnements du PCF:

« Je crois qu’il faut se féliciter de la montée en force de la mobilisation en solidarité avec le peuple palestinien, pour un cessez-le-feu et la fin des massacres en Cisjordanie et à Gaza. Localement, les communistes sont très présents dans ces mobilisations depuis la mi-octobre. La semaine, dernière, samedi 11 novembre, il y avait encore 4000 manifestants en Bretagne pour dénoncer les crimes de l’État d’Israël à Gaza et en Cisjordanie et appeler à la fin de l’agression contre la population palestinienne qui vise à remettre en cause son droit à l’existence sous prétexte de vengeance d’un gouvernement israélien colonialiste, suprématiste, ultra-nationaliste et raciste. Nous y allons avec nos mots d’ordre pour la paix juste et durable entre deux peuples qui ont chacun le droit à l’existence et bien sûr avec une condamnation parallèle des crimes barbares du Hamas du 7 octobre, que nous avons raison de qualifier de terroristes. Depuis le 7 octobre, les Gazaoui vivent un enfer : la politique de terreur d’Israël a causé à Gaza 15 000 morts, dont 4700 enfants, et 30 000 blessés. Parallèlement, 200 palestiniens de Cisjordanie ont été tués par l’armée israélienne ou par des colons. Ces derniers profitent du climat de vengeance – et la vengeance fait partie de l’ADN de l’armée, et aussi de la société israélienne depuis 1948, avec une application curieuse de la loi du talion, qui fait qu’on l’on rend les coups au centuple – pour terroriser les Palestiniens, accélérer le nettoyage ethnique de la Cisjordanie, notamment visant les communautés de Bédouins, viser les camps de réfugiés et la jeunesse, et poursuivre et accélérer la mise en œuvre de leur projet colonial. A Gaza, ce sont des frappes répétées contre les hôpitaux palestiniens, des ambulances, des églises, et certaines parmi les plus vieilles du monde, contre des immeubles où vivent des dizaines de familles. La mobilisation pour dénoncer ces massacres est très forte et impressionnante dans le monde, à Londres, à New-York, au Chili, et bien sûr dans tous les pays arabes et plus généralement tous les pays pour qui la lutte contre l’impérialisme et le colonialisme résonne dans les peuples du fait de leur histoire. Car, il ne faut pas s’y tromper, le conflit entre Israël et les Palestiniens, avec leurs alliés respectifs, n’est pas un conflit religieux – il y a des Palestiniens musulmans, chrétiens, athées. C’est un conflit colonial et de décolonisation, sur fond de lutte contre l’impérialisme, Israël étant dès le départ un agent et un produit de l’impérialisme américain dans la région, avec ses alliés. Il n’y a qu’en France et en Allemagne que l’on cherche à interdire et réprimer les manifestations de solidarité avec les palestiniens, pour l’application du droit international et le cessez-le-feu, en jetant un soupçon sur cette solidarité, l’assimilant à de l’antisionisme radical, de l’antisémitisme, ou une complicité avec le Hamas. On a des justifications d’arrêtés d’interdiction préfectoraux hallucinantes, allant bien au-delà de la volonté de préserver l’ordre public, des verbalisations en série de manifestants, et même des arrestations de militants pour la Palestine, comme une grand-mère de 80 ans à Nîmes. Cela n’a pas découragé le mouvement de solidarité qui est resté fort malgré ce climat d’intimidation politique et médiatique mais cela interroge sur notre démocratie et le respect des droits démocratiques élémentaires, comme la liberté de manifestation. Je crois qu’il faut se féliciter que notre journal, L’Humanité, soit dans ces circonstances tragiques un outil important d’information et d’analyse, et de prises de position engagées contre le colonialisme, sur ce qui se passe en Palestine et en Israël, donnant par exemple la parole à Charles Enderlin qui a prouvé que le pouvoir du Hamas à Gaza était un produit de la droite colonialiste israélienne : « c’est une décision stratégique du pouvoir israélien de laisser Gaza au Hamas ». Ou à l’historien Henry Laurens qui nous rappelle que l’étendard du combat contre le terrorisme réunit aussi bien Poutine, Bachar-al-Assad, Bush et Netanyahou, que c’est parfois une manière de délégitimer le combat des faibles contre les forts, des opprimés contre des États oppresseurs, et qu’« une occupation pacifique et démocratique, ça n’existe pas ».

Dans ce moment terrible que traverse le peuple palestinien et qui met en péril la coexistence des deux peuples pour l’avenir, il faut que les communistes soient pleinement engagés dans la continuité de leur histoire pour le droit international, la lutte contre la colonisation et pour le droit à l’existence des Palestiniens. La lutte contre le colonialisme et l’impérialisme font partie de notre histoire depuis la révolution bolchevique de 1917. Nous devons continuer à appuyer sur le mot d’ordre de la solidarité internationale face l’apartheid qui frappent les palestiniens, que vivent aussi bien les Palestiniens d’Israël, de Cisjordanie, et de Gaza, et qu’ont cherché à faire reconnaître nos parlementaires. La campagne BDS est un moyen de lutte internationale des sociétés pour faire cesser cet apartheid, tel qu’il a pu être appliquer contre le régime d’apartheid en Afrique du sud et pour la libération des prisonniers politiques dont Mandela. A ce titre, je voudrais finir mon intervention en rappelant la tenue de la Fête de l’Humanité Bretagne, organisé par les communistes morbihannais et bretons à Lanester (Morbihan) les 25 et 26 novembre, une fête aux couleurs de la solidarité avec le peuple palestinien et avec un temps fort autour de la venue de Salah Hamouri, accompagné de Anne Tuaillon, vice-présidente de France Palestine, de Qussam Mouaddi, journaliste palestinien. Nul doute que cette fête de l’Humanité Bretagne sera un moment pour faire résonner la solidarité avec le peuple palestinien dans l’une des périodes les plus tragiques de son histoire. »

***

Intervention d’Ismaël Dupont le samedi 18 novembre au Conseil National du PCF sur la loi immigration, l’après-midi, après la manifestation de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien, pour un cessez-le-feu immédiat et une paix juste et durable:

« Fabien Roussel a parlé dans son discours introductif de la brutalité de la loi immigration modifiée et aggravée au Sénat, et des débats qui l’ont accompagnés. Je voudrais revenir sur cette loi et les débats honteux et discours médiatiques qui ont accompagné son examen faisant la part belle aux thématiques xénophobes, avec la complicité du gouvernement et du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin qui a lui même défendu l’urgence d’une loi sur l’immigration en faisant des liens entre immigration, islamisme, attentats terroristes, délinquance, modification de la composition démographique de la société.

En quelque sorte, sur cette séquence, la droite parlementaire et le gouvernement ont traduit dans les actes et donné une valeur officielle et une respectabilité au discours que portait Jean-Marie Le Pen et le Front National depuis la fin des années 70 et le début des années 80.

L’extrême-droite en rêvait, la droite au Sénat l’a fait.

C’est la trentième loi sur l’immigration depuis 1980 et une nouvelle escalade dans la remise en cause du droit d’asile, du respect des droits de l’homme, et une nouvelle étape de normalisation de l’idéologie xénophobe de l’extrême-droite. Nos parlementaires, Fabien Gay, Ian Brossat, Pascal Savoldelli notamment, l’ont bien montré dans leurs interventions contre le projet de loi du gouvernement et les amendements indignes proposés par la droite sénatoriale.

Si la loi votée par le Sénat devait rester inchangée pour l’essentiel à l’issue de son examen à l’Assemblée, ce serait extrêmement grave pour les conditions de vie des exilé.e.s en France, et les conditions de travail des associations qui travaillent avec les demandeurs d’asile, les mineurs isolés, les travailleurs sans papiers, et qui cherchent à faire reconnaître leurs droits dans un contexte qui est déjà à l’heure actuel très compliqué pour elles.

Jugez plutôt… La loi avec ses amendements votés au Sénat, prévoit :

– la suppression de l’AME, l’Aide Médicale d’État au nom d’un « prétendu appel d’air » et d’une lutte contre le « tourisme médical » alors qu’on sait que beaucoup de Français vont aussi faire des soins moins chers ou plus accessibles à l’étranger et que c’est rarement de toute façon la motivation principale de l’exil. Des milliers de médecins s’élèvent contre cette remise en cause du caractère inconditionnel de la prise en charge médical et s’engagent à désobéir à cette mesure.

– de nouvelles restrictions au regroupement familial, à la possibilité de vivre en famille quand on est étranger.

– une nouvelle étape de la remise en cause du droit du sol. L’octroi de la nationalité française ne serait plus automatique quand on est né en France et qu’on y a vécu toute son enfance, au moment de la majorité.

– des empêchements pour les étudiants étrangers de venir étudier en France avec sans doute une sélection des plus riches, les étudiants devant déposer une caution couvrant les « frais d’éloignement » en cas de séjour prolongé irrégulier. Et cela ,alors même que l’accueil des étudiants étrangers est aussi un enrichissement et un moyen de rayonnement culturel, politique et économique pour la France, comme pour d’autres pays qui ne posent pas de telles barrières.

– la complication de l’accès à la nationalité : quand on est marié à un français ou à une française, il faudrait désormais attendre 10 ans et non plus 5 an pour pouvoir faire une demande de nationalité française.

– de nouveaux moyens de contrôle et de suspicion de la « sincérité » de mariages de français avec des étrangers.

– la remise en cause, à l’encontre des quelques avancées que contient le projet gouvernement initial, de la régularisation des travailleurs sans papiers, de la régularisation par le travail, y compris dans les métiers en tension.

– le rétablissement du délit de séjour irrégulier entraînant un délai d’années important avant de pouvoir faire une demande pour vivre légalement en France et être régularisé.

– l’exclusion officielle – c’était déjà ce qui se passait dans les faits – des dispositifs d’hébergement d’urgence des étrangers faisant l’objet d’OQTF (obligation de quitter le territoire française)

– l’exclusion pour des étrangers n’étant pas encore en situation régulière en France depuis au moins cinq ans du bénéfice des prestations sociales.

– l’augmentation de la durée de validité des OQTF, et donc du temps où les étrangers vivant en France sont sous la menace immédiate d’une expulsion.

– la généralisation du principe et de la réalité d’une justice expéditive en matière d’asile avec la limitation des possibilités de recours, des moyens accordés pour traiter sérieusement les demandes d’asile, et la généralisation d’une dématérialisation qui donne encore moins de chances aux demandeurs d’asile.

– le renforcement du pouvoir discrétionnaire des préfets au détriment de la justice.

– les possibilités d’enfermement des mineurs non accompagnés

On le voit, cette loi est extrêmement grave d’un point de vue humain, social et politique. Elle ne va pas décourager les migrants d’arriver en France, comme l’a dit Ian Brossat au Sénat, mais va rendre leurs conditions de vie encore plus précaires, plus indignes et plus dégradés, elle va rendre dans le même temps le travail des associations, comme des collectivités solidaires, encore plus difficile.

Il est important que le PCF, au niveau national, au niveau des fédérations et des sections, participe à la construction d’une forte mobilisation contre cette loi et porte un autre projet de société pour l’accueil des migrants, le respect des droits de l’homme et du droit d’asile, en s’appuyant sur le travail de nos parlementaires et le projet que nous avons nous-mêmes travaillé. »

Israël – Palestine. Cessez-le-feu. Halte aux Massacres à Gaza et en Cisjordanie. Communiqué du PCF

Cessez-le-feu. Halte aux Massacres à Gaza et en Cisjordanie.

Israël/Palestine : HALTE AU CARNAGE, cessez-le-feu immédiat !
Le gouvernement israélien a lancé une opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza. Près de la moitié des habitations ont été détruites. Les hôpitaux, les écoles sont visées. Un véritable effondrement humanitaire est en cours. Une partie de la population est contrainte à un déplacement forcé. Des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants périssent sous les bombes. C’est un massacre de masse. Ce sont des crimes de guerre.
En Cisjordanie occupée, l’armée et les colons se livrent à de nouvelles exactions contre la population palestinienne. Les odieux actes terroristes du Hamas du 7 octobre ne les justifient en rien. B.Netanyahou et les autres responsables devront en répondre devant la Cour Pénale Internationale.
Rien n’a été fait depuis trois semaines pour stopper l’engrenage des tueries. La lâcheté et la complicité diplomatiques ont donné un blanc-seing au gouvernement d’extrême-droite de B.Netanyahou.
IL EST ENCORE TEMPS D’AGIR. La résolution de l’ONU appelant à une trêve humanitaire, votée par la France, est un point d’appui. La déclaration du Président de la République lors de la conférence du 9 novembre affirmant la nécessite d’« œuvrer à un cessez-le-feu » est un premier pas qui doit se traduire par des actes concrets. La France doit maintenant concrétiser son vote en faisant pression sur le gouvernement de l’état d’Israël pour que la résolution soit mise en application.
Nous exigeons :
➡️ Un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
➡️ La libération des otages
➡️ La mise en place d’un corridor humanitaire pour acheminer les produits de première nécessité.
➡️ La protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité.
➡️la cessation de l’exportation d’armes en direction de l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.
➡️ La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.
➡️ Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
➡️ La reconnaissance de l’État de Palestine par la France sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, pour que les deux peuples réconciliés vivent en paix et en sécurité.
Le PCF appelle à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France sur la base de cet appel avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.
A Brest le Parti communiste français participera sur ce contenu à la manifestation du samedi 18 novembre. Rendez-vous place de la Liberté à 15 h. Et à Morlaix il participera à la manifestation du 18 novembre à 17h au départ de la place Puyo. À Paris, nous manifesterons le samedi 18 Novembre à 14h30 au départ de la place de la République dans la grande manifestation « Halte au massacre à Gaza et en Cisjordanie »

Européennes: dans le Finistère 94% des votes exprimés pour la candidature de Léon Deffontaines comme tête de liste du PCF aux élections Européennes, sur une liste de rassemblement

Élections Européennes du 9 juin 2024.
Résultats du vote interne des communistes du 9 au 12 novembre.
Les adhérents communistes étaient appelés dans toutes les fédérations de France à voter pour la configuration proposée par la conférence nationale Européennes d’octobre et le Conseil National du PCF: une liste de rassemblement menée par notre camarade Léon Deffontaines, dirigeant du MJCF jusqu’à l’an passé.
Dans le Finistère, 295 adhérents ont participé, sur 536 cotisants. 94,86% ont approuvé ce choix (277 voix), 1,36% ont voté contre (4 voix), 3,76% se sont abstenus (11 voix).
Merci à tous les adhérents finistériens pour leur participation et aux sections pour l’organisation de cette participation.
Nationalement, les 22 598 adhérent·es du PCF (sur 40 506 cotisants du PCF, inscrits au vote) qui se sont exprimé·es ont approuvé à plus de 91% la proposition de Léon Deffontaines comme tête de liste d’un large rassemblement de la gauche pour 2024.

Retrouve le communiqué de la commission nationale du vote sur notre site internet et télécharge le tableau des résultats.

Voici le communiqué de la commission nationale du vote sur les Européennes hier soir:
Ce week-end, les adhérent·es du Parti communiste ont approuvé à 91% la proposition de leur direction nationale en désignant Léon DEFFONTAINES tête de liste du PCF pour les élections européennes dans le cadre de la construction d’une liste de large rassemblement portant clairement les valeurs et les propositions d’une gauche rompant avec le capitalisme.
Une gauche qui défend la position de la France, en Europe et dans le monde, qui promeut la Paix et le désarmement, le progrès social, d’autres modes de financement, la défense des services publics, l’emploi et la formation, l’écologie, le féminisme et la lutte contre toutes les discriminations.
Une gauche qui puisse rassembler le plus grand nombre d’électeurs·trices, notamment du monde de travail, de la recherche et de la culture, opposé·es aux politiques de l’Union européenne et du gouvernement français qui détruisent les conquis sociaux et démocratiques de la France.
Un vote massif des communistes qui, à plusieurs dizaines de milliers, ont aussi décidé dans le contexte international actuel de lancer un message clair portant la paix, la coopération entre les peuples, une autre politique migratoire, le respect du droit international et notamment celui des droits du peuple palestinien.
A partir de demain, les communistes engageront les discussions avec les formations politiques de gauche et les personnalités associatives, syndicales ou élues qui se retrouvent dans ces propositions et cette démarche.
Pour la commission nationale du vote
Pierre Lacaze, Véronique Mahé, Patricia Tejas, Adrien Tiberti

Vote interne des adhérents communistes pour la préparation des élections Européennes du 9 juin 2024 – c’est jeudi, vendredi, samedi, dimanche, du 9 au 12 novembre 2023

 

Le 14 octobre dernier avait lieu à Paris une Conférence nationale du PCF sur les élections Européennes du 9 juin 2024. Celle-ci a défini, suite à une journée de débats, nos orientations pour cette campagne Européenne à travers le vote d’une résolution : « Faire entendre la voix de la France pour une Europe de peuples libres, souverains et associés. Ensemble, pour le progrès social, la démocratie, la justice climatique, le pain et la paix ! ».

Cette résolution prévoit que le PCF construira une liste de large rassemblement pour faire entendre une voix communiste au Parlement européen et contribuer à l’avenir de la gauche européenne au Parlement Européen. Nos principes et axes de campagne sont : 1. Pour le respect de la souveraineté des peuples 2. Pour une nouvelle politique énergétique 3. Pour une nouvelle politique commerciale et une nouvelle industrialisation 4. Pour que l’argent soit au service des peuples, pas du capital 5. Pour le développement des services publics démocratisés et émancipés des critères du marché. 6. Pour une souveraineté agricole et alimentaire. 7. Pour l’égalité femmes-hommes. 8. Pour la mise en chantier d’un nouveau traité européen, grâce à la réunion d’une Assemblée des peuples d’Europe, constituée des forces vives des nations européennes. 9. Pour la défense de la démocratie locale et des services publics : de nouveaux financements européens en direction des collectivités territoriales

Pour lancer la constitution de cette liste, la conférence européenne nationale du PCF et le Conseil National à une très large majorité ont désigné Léon Deffontaines comme tête de liste, avec Ian Brossat, notre tête de liste de 2019, devenu sénateur tout dernièrement (un groupe renforcé au Sénat en septembre dernier, avec 2 élu.e.s communistes de plus) comme directeur de campagne.

Cette proposition est maintenant soumise au vote de l’ensemble des adhérents communistes, du jeudi 9 novembre au dimanche 12 novembre, à 12h.

Les adhérents communistes à jour de cotisation peuvent voter auprès de leur section (option à privilégier si possible) selon les modalités de vote qu’elle aura prévues ou bien, si ils le souhaitent, par correspondance.

Merci aux adhérents communistes finistériens de participer très nombreux à ce vote qui sera un témoin de la vitalité politique de notre parti.

 

Nous lançons également une grande souscription départementale pour les 6 mois à venir pour financer notre campagne des élections européennes 2024 (soutien départemental à la campagne nationale et initiatives politiques départementales) et pour participer au financement et à l’équipement du nouveau local fédéral partagé avec la section de Quimper place de Locronan à Quimper. Merci à tous ceux qui le peuvent et le souhaitent de participer à cette souscription départementale (dons déductibles des impôts aux 2/3). Les chèques sont à faire à l’ordre de l’ADF PCF 29 et à envoyer à la fédération du PCF Finistère.

Nous avons le 28 octobre une réunion de bilan de la fête de l’Humanité pour le stand du Finistère. Cette année, nous avions beaucoup de bénévoles, près de 90, 1/3 de non adhérents, 1/3 de -26 ans et nous avons fait 10 adhésions sur la fête de l’Humanité (46 nouvelles adhérents au PCF Finistère depuis janvier 2023). Le bilan financier néanmoins sera déficitaire de près de 5000 euros, contrairement aux trois exercices précédents où nous étions bénéficiaires, car nous avons fait des investissements et notre restaurant n’a pas marché aussi bien que nous l’aurions souhaité (faute à la météo très ensoleillée, à notre situation géographique sur la fête, et au pouvoir d’achat aussi sans doute du public de la fête). Merci beaucoup à tous ceux qui ont donné un coup de main pour cette fête, qu’ils y aient ou non participé effectivement au Plessis-Pâté. Et merci également à ceux qui ont contribué au très bon résultat de la fédération en termes de ventes de vignettes bons de soutien : + 370, de telle manière que nous rentrons dans les objectifs que nous avaient donné la direction de la fête de l’Humanité.

Nous avons maintenant à préparer et réussir la fête de l’Humanité Bretagne au parc des expositions de Lanester les samedi 25 novembre et dimanche 26 novembre. La fédération aura un stand bar et restaurant comme d’habitude et nous faisons appel aux bénévoles pour y participer. Nous aurons besoin de nombreux camarades et sympathisants pour travailler sur le stand. Merci de vous inscrire auprès de Marion Francès : federation@29.pcf.fr – 02 98 43 47 78.

Nous vous encourageons à acheter la vignette bon de soutien militante auprès des sections du département (20€/2 jours). Salah Hamouri, Marie-George Buffet et Ian Brossat pour le meeting dimanche à 16h, Laure-Line Inderbitzin, élue communiste à Callac, porteuse du projet « Horizons d’accueil des migrant·es », ou encore Fréderic Boccara feront partie des invités de la fête de l’Humanité. Au programme musical : Blankass, Pied de la Pompe, Chanteurs Révolutionnaires Supersoniques, Petite Balle Perdue, Bigstal. Tout le programme sur le site internet : https://pcfpondi.wixsite.com/fetehumanitebretagne.

Dans un contexte national et international très violent, dur, et angoissant, ces jours prochains, nous serons mobilisés pour construire une mobilisation populaire pour la Paix, pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza, la relance d’un processus politique pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, une désescalade guerrière en Ukraine, et pour faire avancer nos combats pour l’inflation et le pouvoir d’achat de nos concitoyens par un relèvement des salaires et des pensions, une révolution des politiques publiques pour le Climat et faire face à la crise écologique, pour les mobilités et transports publics, l’accès au logement pour tous, la défense des services publics, l’hôpital et le droit à la santé au premier chef, pour lutter contre la loi immigration et la réforme du RSA se traduisant par des nouvelles réductions des droits pour des femmes et des hommes qui en sont déjà privés largement. Face à une extrême-droite aux abois, qui s’en prend régulièrement à nos locaux, à Brest et à Rennes, notamment, il y a urgence également à participer à la construction d’une alternative crédible à gauche pour offrir des réponses à nos concitoyens et empêcher le scénario du pire.

C’est dans cet objectif que Fabien Roussel, qui est devenu ces derniers mois la personnalité de gauche préférée des Français, ce qui en fait une cible désignée pour certains, et le Conseil National du PCF du 15 octobre ont appelé à ouvrir « une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes » cherchant à dépasser le fonctionnement et les dysfonctionnements actuels de la NUPES. Cette résolution, qui s’inscrit dans la volonté de construire « un autre type d’union » et de prendre acte que la « Nupes est devenue une impasse » déclare notamment : «  Il est temps de construire un rassemblement qui soit utile, respectueux de nos différences et de toutes les forces vives de notre société, un nouveau front populaire qui porte les exigences du monde du travail pour battre la coalition présidentielle, les autres forces de droite et l’extrême droite et relever les défis de notre siècle. L’heure est à une riposte inédite contre les intégrismes et les fascismes. »

Fraternellement,

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère.

Francette Lazard, dirigeante du PCF et suivi de la fédération du Finistère, nous a quittés – nous lui rendons hommage

Francette Lazard nous a quittés

C’est une perte majeure pour le parti communiste tant Francette Lazard n’aura cessé d’apporter son énergie, son intelligence et sa longue expérience pour que vive et grandisse une perspective communiste en France et dans le monde. Elle l’aura fait continûment, avec discrétion souvent mais une inébranlable détermination.

Issue d’une lignée de la grande bourgeoisie, elle avait tôt plongé dans le combat communiste. À 15 ans, elle rejoint le PCF et l’Union des jeunes filles de France côtoyant chez elle Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT que la guerre froide contraignit un temps à la clandestinité et accueilli dans ce cadre par la famille Lazard. Agrégée d’histoire, elle veut tout comprendre pour tout changer, dévore Le Capital, rejoint une section économique du PCF en pleine ébullition théorique, découvre Paul Boccara avec lequel une amitié durable se nouera vite. Appelée à la tête de la section du 6e arrondissement de Paris, peuplée de nombreux ouvriers mais aussi d’étudiants et d’intellectuels, elle est de plain-pied dans les combats du temps. Bientôt chargée de responsabilités dans l’univers de la presse communiste, elle met sa plume et sa vivacité d’esprit au service d’Économie et politique, France nouvelle, L’Humanité.

En 1979, elle entre au Bureau politique avec la mission de réorganiser le pôle d’analyse et d’élaboration théorique communiste. Elle préside ainsi à la création de l’institut de recherches marxistes et s’affirme, en ces temps de grandes difficultés pour le communisme, comme une dirigeante de premier plan, alliant une boussole fermement fixée sur l’ambition communiste et un sens de la mobilité, de l’ouverture. C’est elle qui, avec Georges Marchais, initie ce mouvement pionnier pour un parti politique national : l’ouverture des archives du PCF. Ce sera aussi l’annulation solennelle des exclusions brutales opérées en des temps révolus.

Au mitan des années 1990, elle fut de celles qui accompagnèrent la transformation de l’IRM en Espaces Marx avant de quitter ses responsabilités nationales. Depuis lors, elle demeurait toujours disponible pour un conseil, une conférence, un échange, les yeux grands ouverts sur notre monde avec la volonté intacte de le voir changer pour de bon.

Au nom des communistes, je salue sa mémoire avec une vive peine. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches, aux nombreux camarades qui ont eu la chance de la connaître et de partager leur engagement avec elle.

Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF

Francette Lazard dont je viens d’apprendre le décès avait avec la Bretagne et le Finistère en particulier des liens étroits.

Par sa maison de famille surplombant la mer à Morgat où elle aimait séjourner quand ses responsabilités au PCF le lui permettaient, et où j’ai eu le plaisir de la rencontrer plusieurs fois.

C’est dans cette villa que Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT, trouva refuge de mars à novembre 1953, il était poursuivi par le gouvernement de l’époque en raison de son engagement auprès des salariés de la Fonction Publique d’État en grève pour défendre leur statut acquis en octobre 1946 grâce au ministre communiste, Maurice Thorez.

Par aussi sa présence active auprès des communistes de toute notre région dans les années 80-90.

Elle était chargée, comme membre du Bureau Politique du PCF, d’apporter son concours aux fédérations communistes bretonnes, puis parallèlement à celle du Finistère-nord jusqu’à sa réunification, en mai 1986, avec celle du Sud du département. Secrétaire régional et fédéral, j’ai eu le bonheur de militer à ses côtés pendant toutes ces années. C’était une dirigeante à l’écoute des autres, attentive, bienveillante, n’imposant jamais mais argumentant toujours avec patience et passion. C’était une intellectuelle intimidante malgré sa modestie et sa présence sur le terrain auprès des militants, toujours disponible malgré ses multiples activités pour répondre aux sollicitations que nous ne manquions pas de lui adresser.

Dans cette période politique complexe, elle plaçait en toutes circonstances le débat d’idées sur les questions de fond.

Les communistes bretons lui doivent beaucoup et garderont longtemps le souvenir de cette grande dame qui fut une dirigeante nationale de leur parti.

Piero Rainero, ancien secrétaire départemental du PCF dans le Finistère, membre du CN et conseiller régional, adjoint au maire à Quimper.

Le 6 novembre 2023.

Francette Lazard est morte.
Petite-fille de Max Lazard, le fondateur de la banque Lazard, Francette Lazard, née en 1937, est issue d’une famille de la grande bourgeoisie: son grand père Max Lazard est le fondateur de la banque Lazard.
En 1940, et dès l’occupation de la zone libre par la Wehrmacht, son père rejoint la France combattante en Afrique du Nord. Réfugiée dans un premier temps à Carpentras (Vaucluse), la famille fuit les persécutions contre les juifs. Francette Lazard et sa grande sœur Claudine sont cachées au village cévenol du Chambon-sur-Lignon, devenu Juste parmi les nations. Quelques années après la Libération, les deux parents adhèrent au Parti communiste français (PCF). Elle-même milite à l’Union des jeunes filles de France (UJFF) et au PCF dès 1952.
Professeure agrégée d’histoire et géographie en 1960, Francette Lazard enseigne à Orléans, puis au Lycée Fénelon à Paris. Fortement impliquée dans l’activité de la Section économique de son parti, elle est élue au Comité central en 1969. Elle apporte sa contribution à la revue Économie & Politique dont elle devient rédactrice en chef adjointe en 1966.
Elle participe à la direction de l’hebdomadaire France nouvelle (1970-1976) avant d’être nommée rédactrice en chef adjointe de L’Humanité (1976-1979). Élue membre du bureau politique de 1979 à 1996, elle est chargée de créer l’Institut de recherches marxistes, dont elle est en 1979 la première directrice, puis anime le lancement d’Espaces Marx en 1995.
Une grande figure du PCF disparaît.
Catherine Vieu-Charier
Triste de cette nouvelle, la disparition de Francette Lazard. Je me souviens il y a une dizaine d’années d’avoir accompagné Francette et René Piquet autre grand dirigeant du PCF lors de la sortie de leur livre d’échanges : Les vérités du matin comme ils avaient choisi, non sans humour, de l’intituler était un regard croisé, un dialogue revenant sur leur parcours et leur engagement communiste respectif, échangeant sur les constats et enseignements du passé, ses échecs aussi comme sur la nécessité de poursuivre avec vigueur le combat pour l’émancipation. Ils se projetaient ainsi ensemble vers l’énergie d’un avenir qu’il nous revient de réenchanter. Ils n’étaient pas toujours d’accord, loin de là mais leurs débats étaient fraternels et si joyeux, un hymne à la vie et à l’engagement
Laurence Patrice

Fête de l’Huma Bretagne 2023 les 25 et 26 novembre: Inscrivez-vous pour être bénévoles sur le stand du Finistère

Il nous reste quelques jours pour préparer la fête de l’Humanité Bretagne, assurer la bonne vente de la vignette bon de soutien et permettre la meilleure participation à cette fête, ainsi qu’une bonne participation des camarades au stand du Finistère.
 
Merci à tous les adhérent.e.s et sympathisant.e.s qui le peuvent de s’inscrire pour donner un coup de main sur le stand du PCF Finistère en s’inscrivant auprès de la fédération:  02 98 43 47 78  federation@29.pcf.fr / dupont.ismael@yahoo.fr
 
Comme chaque année, nous avons besoin de nombreux bénévoles pour assurer un service de qualité sur notre stand qui proposera des boissons au bar et pour le restaurant un menu encornets de calamar à l’armoricaine/riz (13€ avec dessert), un menu saucisses de molène pommes de terre grenailles (11€ avec dessert), des huîtres, des crevettes, des fromages.
 
Il y a besoin de monde au service, en cuisine, à la plonge, à l’ouverture des huîtres, à la préparation des assiettes, au bar, à la cave, au service des desserts et des fromages, ainsi qu’à l’accueil sécurité pour la fête. 
 
Et ceci les samedi midi, samedi soir, dimanche midi et toute l’après-midi.
 
Il y a aussi des besoins pour le montage sur la fête à Lanester les jeudi et vendredi, pour le chargement du camion à Morlaix le vendredi matin et le déchargement le lundi midi.
 
Merci aussi à tous les camarades qui viendront sur le stand du Finistère simplement pour fréquenter le restaurant et le bar et passer un bon moment ensemble.
***
DÉBATS 

La fête de l’Humanité Bretagne organise des débats sur des sujets d’actualités et de société, avec des invité·es spécialistes et des personnalités politiques progressistes.

Tout le week-end vous pouvez aussi échanger avec des auteur·trices dans l’espace librairie et lors des projections de l’espace cinéma.

SAMEDI 25 NOVEMBRE

14h Agora  « Europe de la Paix ou de la guerre ? »

Charlotte Balavoine, responsable Europe du PCF 
Mounir Satouri, eurodéputé EELV
Simon Uzenat, sénateur du Morbihan, secrétaire départemental PS
Andy Kerbrat, député LFI de Loire Atlantique
Tugdual Le Lay, membre du Bureau exécutif national de Génération.s

15h45 Agora  « L’éthique dans le sport »

Marie-George Buffet, coprésidente du Comité national pour l’éthique et la démocratie dans le sport, ancienne ministre des Sports. (Photo : copyright Le Monde)
David Lappartient, Président du Comité National Olympique et Sportif Français, Président de l’Union Cycliste Internationale, Président du Conseil Départemental 56

17h30  Débat et musique avec les jeunes communistes

18h30  Espace Culture. « Nous ne devons pas céder !»

Rencontre avec Laure-Line Inderbitzin, élue communiste à Callac, porteuse du projet
« Horizons d’accueil des migrant·es ».
 
DIMANCHE 26 NOVEMBRE​

11h Agora > « Pénurie de médicaments. L’urgence de localiser l’industrie pharmaceutique en France»

Débat organisé par l’Atelier citoyen santé Bretagne.
Jean-Pierre Escaffre, auteur de  «Des soins sans industrie »
Frédéric Boccara, économiste, dirigeant du PCF

14h Espace Culture > Solidarité Palestine

Salah Hammouri, avocat franco-palestinien, prisonnier politique expulsé d’Israël
Anne Tuaillon, vice-présidente nationale de l’AFPS
Qassam Mouaddi, journaliste palestinien

15h15 > Stand régional du PCF

Rencontre avec le mouvement social
 
16h    Meeting avec Ian Brossat 
Sénateur de Paris et porte-parole national du Parti Communiste Français.
 
Aux côtés de ces multiples ouvertures politiques, il y aura des expositions d’artistes bretons, photographe, graveur, afficheur, peintre et portraitiste.  Des auteurs seront présents : notamment Nicolas Mollé, Christina Daniel, Saskia Hellmund, Régine Lejeune… Des documentaires autour des migrants ou de la Palestine seront projetés.
 
Contact federation@29.pcf.fr Tel 02 98 43 47 78
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Programme Complet: https://pcfpondi.wixsite.com/fetehumanitebretagne

Pour sa 32e édition la Fête de l’Humanité Bretagne fait la part belle à la chanson française avec une programmation qui met aussi en avant de nombreux groupes locaux.

samedi 25 novembre

Dès 15h30 Déambulation Kelerenn Brass Band

20h30 La petite balle perdue 

21h45 Le Pied de la Pompe

23h BLANKASS

Tout commence dans les années 90 avec le groupe rock punk Zéro de conduite qui fait la première partie de U2 et des Clash. Il est parrainé par Serge Gainsbourg avant de donner naissance à Blankass. Si possible heureux est leur 7e album. Chaleureux, moderne, pop et optimiste, c’est un album de copains aussi. À l’image de la chanson titre, un duo avec Gauvain Sers, qui n’a pas oublié qu’avec Renaud, pour lui, il y avait eu aussi BLANKASS. 

dimanche 26 novembre

14h CHANTEURS RÉVOLUTIONNAIRES SUPER-SONIQUES

17h LE BIG STAL

Quinze musiciens venus des meilleures formations bretonnes. On passe d’un kan ha diskan virtuel avec les sœurs Goadec en hip hop, à un en-dro aux accents des red hot ; d’une danse traditionnelle arménienne à une gavotte pourlet des familles, et tout le monde s’y retrouve et s’amuse !

Réunion de bilan de la fête de l’Humanité de Plessis-Paté ce samedi 28 octobre au Relecq-Kerhuon

Débriefing de la fête de l’humanité 2023 pour le stand du Finistère au Relecq-Kerhuon et repas fraternel des bénévoles et artisans de la fête. 25 camarades étaient présents ce samedi 28 octobre à la section PCF du Relecq pour faire le bilan de la fête des 15 au 17 septembre dernier et se projeter dans les prochaines fêtes de l’humanité en Bretagne à Lanester (56) les 25-26 novembre et en Essonne à la mi-septembre.

Tract de la section PCF pays de Morlaix (octobre-novembre 2023): Marine Le Pen et le RN vous mentent

Réunion de la commission Mobilités du PCF Finistère – Samedi 28 Octobre 2023, 14H30 locaux du PCF, Place de Locronan QUIMPER

Réunion de la commission Mobilités du PCF Finistère, animée par Christian Beaumanoir et Gilbert Sinquin

Samedi 28 Octobre 2023

14H30 locaux du PCF

Place de Locronan QUIMPER

Discussion sur le CPER Etat-Région.

 

 

 

 

 

Réunion bilan de la fête de l’Humanité pour le stand du Finistère ce samedi 28 octobre au Relecq-Kerhuon à 10h

Ce samedi 28 octobre, environ 25 militants et bénévoles engagés sur le stand du PCF Finistère à la dernière fête de l’Humanité au Plessis-Pâté les 15, 16, 17 septembre se retrouvent à la section PCF du Relecq-Kerhuon pour un bilan de cette édition 2023 et une projection sur la fête de l’Humanité Bretagne des 25 et 26 novembre suivie d’un repas fraternel.

Merci à la section du Relecq-Kerhuon de nous accueillir! Et encore un grand merci à nos 90 bénévoles et notre vaillante équipe d’organisation et de monteurs-démonteurs.

 

Déjà 51 adhésions en 2023 au PCF Finistère ce 28 octobre

Déjà 51 adhésions en 2023 au PCF dans le Finistère ce 28 octobre dans le Finistère, plus 13 mutations d’adhérents communistes dans notre département du bout de la terre (Penn ar Bed).
Vous aussi, si vous voulez être utiles à la construction d’un avenir plus juste et fraternel, aux combats pour les services publics, la sécurité sociale, la rémunération des travailleurs, la transition écologique, contre les inégalités, le racisme, et la guerre, adhérez au PCF.
Pour toutes ces raisons, et bien d’autres, adhérez au PCF!
Contact: PCF Finistère – 5 rue Henri Moreau – 29 200 BREST – 02 98 43 47 78 – federation@29.pcf.fr

Conseil départemental du Finistère du 26 octobre 2023 – Intervention d’Ismaël Dupont sur le rapport de la Cour régionale des Comptes sur les collèges

Conseil Départemental du Finistère du 26 octobre 2023

Intervention d’Ismaël Dupont sur le Rapport de la Chambre régionale des Comptes sur les collèges du Finistère.

On peut discuter du contenu des préconisations de la Chambre régionale des Comptes surtout quand elles sont justifiées sur le plan de la qualité de l’enseignement ou de l’efficacité pédagogique mais ce rapport a néanmoins le mérite de nous permettre d’établir des comparaisons sur un nombre limité de critères dans le temps et au niveau national, régional et départemental, et de nous rendre sensible certaines évolutions de nos collèges, et pas seulement pour ce qui concerne l’action publique départementale.

Sur cette question de l’éducation publique qui, les débats inquiets et douloureux qui ont suivi les meurtres de Samuel Paty et Dominique Bernard en attestent, reste centrale du point de vue de notre projet social global, du vivre ensemble, de la société dans laquelle nous voulons vivre, comme de l’émancipation intellectuelle et culturelle et de la construction des personnes humaines, ne pouvant simplement se penser à partir de critères comptables et budgétaires, mais justifiant tous nos efforts, ceux de l’État comme ceux des collectivités selon leurs compétences.

La légère augmentation annuelle de la population finistérienne ne se traduit pas par une augmentation des jeunes scolarisés en collège.

Le nombre de collégiens a baissé de 4000 et de près de 9 % en 26 ans, passant de 47 000 en 1994 à 43 000 en 2020 dans le Finistère. Une tendance à la baisse qui, nous dit-on, pourrait perdurer avec la diminution de nombre de naissances depuis 10 ans.

Il y a un risque, on le voit, comme le rectorat d’académie demande à récupérer des moyens dans le Finistère et les Côtes d’Armor, pour les redéployer sur l’Ille-et-Vilaine, dont la démographie et la population scolaire est en plein boom…

Un risque qu’on nous encourage à fermer une partie de nos 61 collèges publics, et à regrouper certains collèges, ou certains collèges avec des lycées en des cités scolaires mutualisant certains moyens matériels, humains, équipements.

Nous prenons acte cependant de l’intention de la majorité actuelle de ne fermer aucun collège public sous ce mandat et saluons cette volonté affirmée clairement et qui nous semble aller dans le bon sens.

Dans le rapport de la « Cour régionale des comptes », il est beaucoup question du taux d’occupation limité sur certains collèges. Ce rapport laisse même entendre qu’une trop grande proximité des collèges par rapport aux lieux de domicile des enfants pourrait être à corréler avec de moins bons résultats scolaires, moins de mixité sociale, moins d’émulation.

On voit ce qu’on veut démontrer. Il faut tout de même noter l’impact du réseau privé sur la mixité sociale, et la sur-représentation des catégories les plus défavorisées et populaires, dans les établissements publics, et cela en milieu urbain comme en milieu rural.

Or, en matière d’éducation aussi, on peut constater que bien souvent, jusqu’à un certain point, « small is beautiful » : un petit collège de 200 à 300 élèves peut permettre, mieux qu’un grand collège à effectif de moyenne nationale ou au-dessus de la moyenne (+440 élèves) – un meilleur encadrement humain et pédagogique, un meilleur investissement des parents, et une interconnaissance entre parents et équipes, une meilleure intégration au quartier, au bourg et au réseau des villages et à leur vie sociale, un meilleur climat scolaire.

Si les résultats au DNB dans le Finistère sont bons, au niveau de la moyenne Bretonne, c’est lié à des facteurs culturels et sociaux de long terme, des particularités bretonnes, notamment la valorisation de l’école et de la réussite scolaire dans les familles, mais aussi à la vitalité de ce réseau de collèges, et à l’investissement de leurs équipes éducatives, des plus petits aux plus grands.

Notre réseau des collèges correspond d’ailleurs dans sa densité au maillage des petites et moyennes villes qui font l’originalité du département et une partie de son climat social caractérisé comme plus solidaire, actif, et aussi fraternel et apaisé que dans d’autres départements.

« A cet égard la chambre régionale des comptes invite la collectivité à poursuivre le regroupement de certains collèges marqués par de faibles taux d’occupation et des résultats insuffisants au diplôme du brevet ».

Cette idée est répétée plusieurs fois, assortie de l’hypothèse de regroupements en Cité scolaire avec des lycées gérés par la région.

Méfions-nous donc. La notion de taux d’occupation nous semble à manier avec précaution :

« En outre, plusieurs secteurs affichent des taux d’occupation particulièrement bas. Ainsi les collèges situés en zones rurales comme Huelgoat, Guerlesquin, Crozon, Plozévet, Plouescat, Plougasnou sont occupés à moins de 60 % »

Le rapport cite aussi quelques éléments sur les moyens publics consacrés aux collèges : Il qualifie les dépenses du département pour les collèges privés et publics de maîtrisées sur la période 2016-2021, avec un progrès de 11 % sur cette période de 5 ans.

Malgré ce réseau dense de collèges et cette moyenne moins forte d’élèves par collèges, le département du Finistère consacre 37,82€ par habitant à ses collèges contre une moyenne nationale de 41,44€/habitant.

Les dépenses du département par collégien (public et privé confondus) sont de 818€ par collégien/ médiane nationale à 1006€/ collégien.  « Le coût par collégien du secteur privé (507€) est inférieur au coût par collégien du secteur public en 2019 (1050€). C’est légèrement inférieur à la moyenne bretonne. Le 56 et le 22 donnent plus, le 35 donne moins pour le privé.

Le taux d’encadrement de personnel départemental par élèves de collège public est conforme à la moyenne régionale.

« Le coût par collégien du Finistère inférieur à la moyenne bretonne s’explique par des dotations aux collèges moins élevées que la moyenne, d’une part, ce malgré la faiblesse des achats pris en charge directement par le département et par des frais de personnels par collégien du public (750 € en 2019) légèrement inférieurs à la moyenne (moyennes métropolitaine de 752 € et régionale de 779 €), d’autre part. »

Nous avons une marge de progression par conséquent. Tant mieux. On ne fera jamais trop pour la qualité de l’éducation de nos enfants ! Et bien souvent les moyens pédagogiques dans les établissements publics sont chichement comptés, l’éducation nationale et le département se renvoyant la balle pour le financement des manuels, des livres, des projets pédagogiques, même s’il y a de l’argent à chercher dans le cadre des appels à projet de l’État, dans des cadres très définis, moins pour ce qui fait le quotidien scolaire des enseignants et des élèves dans les disciplines.

Le rapport note aussi que le département du Finistère est caractérisé par des collèges à taille réduite et par une forte concurrence avec le secteur privé.

43,4% de collégiens inscrits dans le réseau privé en Bretagne

42,8% dans le Finistère (moyenne nationale à 22% de collégiens dans le privé).

Le Finistère compte ainsi 109 collèges, dont 61 collèges publics. 56% de collèges publics accueillant 57,2% de collégiens.

Mais la part du secteur privé s’accroît proportionnellement, et c’est ce qui doit nous préoccuper, car les écoles privées ne sont pas soumises aux mêmes obligations de mixité sociale, d’accueil de tous les enfants en fonction de leur sectorisation, de laïcité:

en 1994, le département comptait 47 149 collégiens, dont 27 281 dans le secteur public (58% de l’effectif). Le secteur public a perdu depuis 30 ans 2600 collégiens. Et le secteur privé n’a perdu dans le même temps, dans le Finistère, que 1400 collégiens.

Le rapport dit que cette tendance « peut s’expliquer par une stratégie d’évitement de la carte scolaire ».

A Brest, dans les collèges, la part du secteur public est passée de 60% à 53% entre 1994 et 2020, de 66% à 53% à Concarneau.

A Quimper, perte des effectifs des collèges publics qui s’est accrue à partir des années 2010, le privé devenant dominant en 2017.

La Chambre régionale des comptes invite à repenser la carte scolaire pour tenter d’homogénéiser le degré de mixité sociale entre les établissements publics d’une même commune. Elle invite à « restructurer les cartes scolaires de Brest et Quimper »

A Morlaix, il y a eu un rééquilibrage, porté notamment, dit la Chambre régionale des comptes, « par l’amélioration des résultats au DNB du collège Mendès France ».

En Comité Académique restreint de l’éducation nationale, on présente aux syndicats tous les ans le financement attribué par les Collectivités territoriales aux établissements privé : 2, 221 M pour le 29 contre 600 000 € dans le 22 ; 2,3 M dans le 35 et sans surprise 2 519 818 € dans le 56 qui atteint les plafonds de la loi Falloux.

Il y a manifestement aujourd’hui une volonté de l’exécutif d’aider davantage les collèges privés.

On peut s’inquiéter à cet égard des conséquences sur les effectifs des élèves en collège public de l’impact du bouclier tarifaire sur la cantine pour les élèves boursiers du public et du privé dans les collèges du Finistère (écrêtement du coût du repas à 2€ pour les familles qui ont droit aux bourses, sans progressivité en fonction des revenus), car comme prévu, la mesure favorisera considérablement les collèges privés: 75 986€ d’aide à la restauration pour les écoles publiques  (17 148 collégiens en 2023) / 165 924€ pour les écoles privées (14 665 collégiens en 2023). Surtout, cela rend les collèges privés + attractifs (puisque la cantine pouvait coûter 5€ et quelques aux familles, et maintenant elle ne coûtera que 2€ aux familles boursières)

Conseil départemental du Finistère du 26 octobre 2023- Intervention d’Ismaël Dupont sur le CPER Mobilités et le ferroviaire breton

Je suis intervenu pour le groupe Finistère et Solidaires au Conseil départemental du Finistère en séance plénière ce jeudi 26 octobre sur le volet mobilités du contrat de plan état région et singulièrement sur la question sur les investissements sur le réseau ferré (études) dans le CPER.
« Dans un contexte où le dérèglement et le réchauffement climatique se confirment et s’accentuent au fil des ans, profitant de l’insuffisance et des retards de l’action des États, comme des entreprises et des particuliers, laissant craindre la production des scénarios les pires, une augmentation de 4 degrés de la température moyenne du globe, de 6 degrés sur certaines zones, et une augmentation de plusieurs mètres du niveau de la mer, il y a une nécessité reconnue de décarboner les transports.
Rappelons que les transports routiers sont responsables de 30 % des émissions de gaz à effet de serre.
Pourtant, il nous semble qu’au contraire des intentions affichées, le financement de l’État pour le développement du train, se réduit comme peau de chagrin tant pour le transport des voyageurs que des marchandises.
Il est grand temps de changer de paradigme pour que le contexte et les besoins climatique et sociaux soient réellement pris en compte.
Pour la Bretagne, à la fin juin, le financement de l’État pour le Contrat de Plan État Région – CPER 2023-2027 était annoncé à 189 millions, dont 75 millions € pour le ferroviaire. Nous rejoignons la majorité quand elle écrit que la maquette financière n’était pas à la hauteur d’un développement équilibré du territoire, des besoins du Finistère et de la Bretagne, et qu’elle ne reflétait pas le poids démographique de la Bretagne : 2,2 % de l’enveloppe nationale pour 5 % de la population.
Ce budget a été jugé nettement insuffisant, inadmissible par tous, comparé aux 264 millions € du précédent CPER 2015-2022 .
Une baisse de dotation de 75 millions d’euros, alors que les besoins sont en augmentation et que l’urgence climatique n’a jamais été aussi grande, c’était incompréhensible.
Fin septembre, les 44 millions € de plus obtenus après négociations de la Région avec l’État ne font à notre sens toujours pas le compte et sont toujours insuffisants, comparés aux 264 millions € du précédent CPER 2015-2022. 233 millions, c’est toujours 31 millions de moins que le précédent CPER, alors qu’entre temps, il y a eu une sacrée inflation ! Et des besoins nouveaux se sont affirmés!
58 millions par an : Comparé aux dotations des différentes régions, sur les 5 ans à venir au titre du CPER, la Bretagne malgré sa position péninsulaire est en queue de peloton, 70€ par habitant, loin derrière l’île de France (environ 4 fois plus de dotation par habitant sans compter les 4 milliards par an des investissements du grand Paris Express… Et en totalité 4,6 milliards par an pour l’Ile-de-France, 58 millions d’euros pour la Bretagne).
Si la Bretagne était traitée comme l’Île-de-France, l’apport de l’État serait de près d’un milliard de dotation CPER sur 4 ans, pas de 229 millions d’euros.
La dotation de la Bretagne, c’est aussi deux fois moins de moyens que la région Nouvelle Aquitaine.
C’est anormal, incompréhensible, injuste, compte tenu de l’éloignement de la capitale, de notre situation péninsulaire, surtout pour Quimper ou Brest, de la géographie – la périphérie bretonne étant encore plus sensible dans le Finistère qu’ailleurs.
Compte tenu des besoins de mobilités croissants, de l’inflation, de la crise énergétique, de l’urgence climatique, de la perte de pouvoir d’achat des salariés et des citoyens… il aurait fallu que le budget 2023-2027 soit réévalué, a minima à hauteur de l’inflation, d’un montant largement supérieur au précédent CPER.
Les moyens existent. L’État, le gouvernement n’avait t-il pas annoncé, par la voix d’Elisabeth Borne, son intention dernièrement de mettre 100 milliards € d’investissement récemment pour le ferroviaire d’ici à 2040, pour la rénovation du réseau ferré et les petites lignes, avec la priorité pour les trains du quotidien ?
N’a t’il pas fait voter récemment 413 milliards € sur 7 ans pour la loi de programmation militaire ?
Pour le ferroviaire, en dehors des études sur la LNOBPL et les différentes options et scénarios sur la grande vitesse, nous ne voyons pas assez assez d’investissement sur l’accessibilité quotidienne du ferroviaire, les trains du quotidien, les lignes dites « de desserte fine du territoire ».
Concernant le projet « BreizhGo Express Sud » d’ici fin 2025 , si l’intention est bonne de faire circuler des TER entre Quimper et Vannes à une cadence de trains augmentée allant jusqu’à 21 trajets supplémentaires par jour « soit 47 % d’arrêts en plus » avec l’objectif d’un train toutes les 30 minutes aux heures de pointe, on peut douter de la réalisation technique sans gros travaux de modernisations des voies et de la signalisation d’ici à 2025.
Va t-on demander par ailleurs aux intercommunalités (Vannes, Auray, Lorient, Quimperlé, Concarneau, Quimper) de financer ce service augmenté ?
Il faut se féliciter du renouvellement et prolongation de la convention de la région Bretagne avec la SNCF pour le TER, marque de confiance pour un meilleur fonctionnement mais il faut être attentif au fait que cette nouvelle convention demanderait 3 millions € d’exigence de gains de productivité..
Il faut refuser que ces gains de productivité se traduisent encore par des suppressions de postes dans les gares et dans les trains. Nous réclamons, au contraire, la réhumanisation de ceux-ci pour les besoins, la sécurité et la sûreté des voyageurs et du personnel cheminot, réclamée par tous.
Concernant la désaturation de la gare de Rennes, nous enregistrons positivement la mise en place de de l’organisation 2 TMV (2 trains, même voie) mais, nous doutons fortement de cette seule solution pour doubler le trafic TER d’ici à 2040 , mettre en place un RER Rennais et dans le même temps accueillir plus de TGV en réduisant les temps de trajet à 3h00 de la pointe bretonne.
Il y aurait de l’intérêt à lancer dès à présent des études pour une 2ème gare à Rennes, avec un contournement par le nord de la ville afin d’anticiper l’augmentation de la population et les besoins de transports ferrés, y compris pour le fret marchandise.
Cela permettrait aussi de faire circuler davantage de TGV entre Paris et Rennes/ d’une part, Paris et Brest, et Paris et Quimper d’autre part, car souvent le train est difficile à réserver depuis Brest ou Quimper vers Paris quand on ne s’y prend pas assez en avance.
Nous enregistrons positivement la remise en état des lignes Guingamp – Carhaix et Auray -Quiberon dont nous réclamons le fonctionnement toute l’année.
Concernant la ligne Quimper – Brest, nous notons l’amélioration prévue de l’atelier de maintenance à Quimper mais, nous ne comprenons pas que seules des études soient envisagées pour l’amélioration de la ligne !
Des études ont été faites récemment pour la rénovation et remise en service le 10 décembre 2017 , après 1 an de travaux pour 77,8 millions €.
Il suffit de reprendre les études initiales pour effectuer les travaux prévus à l’origine, en réactualisant les budgets.
Les décideurs SNCF, Région, État, savent déjà ce qu’il est nécessaire de faire pour augmenter le trafic et la fréquentation des trains comme des arrêts dans les gares intermédiaires entre Quimper et Brest, assurer les correspondances et les rabattements avec les TGV, avoir des horaires adaptés aux besoins des populations, avoir une tarification attractive serait nécessaire pour réduire le CO2, les bouchons à l’entrée et la sortie de Brest/Plougastel. Concernant cette ligne, nous ne comprenons pas que des travaux de rénovation du quai de la gare de Hanvec, totalement fonctionnelle par ailleurs, ne soit pas engagés pour permettre l’arrêt des TER réclamés par la population locale et les usagés potentiels depuis plusieurs années !
Idem pour la ligne Morlaix – Roscoff. Nous ne comprenons pas le report éternel de décision de réouverture de la ligne, fermée depuis juin 2018, mais avec une exploitation très dégradée depuis des années auparavant faute d’investissement sur la rénovation de la ligne.
Des études ont été faites depuis la fermeture après l’effondrement de la voie. Une étude socio-économique en 2018, une étude en cours actuellement, un comité de pilotage en place. Quid de l’inscription du port de Roscoff, surtout depuis le Brexit, dans le schéma des ports en eau profonde et du raccordement ferroviaire au réseau trans-européen RTE-T ?
Quid du raccordement ferroviaire d’une des plus grande zone légumière de production agricole d’Europe avec Rungis, à l’identique du train Perpignan – Rungis ? L’équilibre économique de l’exploitation de la ligne ferroviaire et l’avenir du port de Roscoff passent par une solution de fret ferroviaire.
On peut aussi s’interroger sur l’engagement de budget d’études pour des tronçons de LGV (Ligne à Grande Vitesse ) à coût de plusieurs milliards d’euros pour des gains de temps de trajets marginaux entre Redon et Rennes, un projet que veut imposer SNCF Réseau mais qui peut-être ne pourrait pas se faire en raison de la loi ZAN , de l’opposition des populations des villes intermédiaires et de la priorité à accorder aux lignes du quotidien et à la modernisation de l’ensemble du réseau breton par des rectifications des courbes, des suppressions de passages à niveaux, par des travaux de mise en place du système ferroviaire ERTMS ( système de gestion des circulations des trains de dernière génération développé au niveau européen, améliorant les capacités et les vitesses, permettant de faire rouler plus de trains, plus vite, avec moins d’intervalles entre les circulations, en toute sécurité), moins coûteux et qui bénéficiera à tous.
Cette modernisation ERTMS permettrait d’augmenter le nombre de trains en circulation sur toute la Bretagne , de faire du cadencement, d’augmenter les vitesses de tous les trains sur les voies actuelles (TGV, TER, Fret ), de mettre enfin Brest et Quimper à 3h00 de Paris, en uniformisant le réseau au normes européennes RTE-T.
Enfin, quid des liaisons Rennes – Fougères, Rennes -Nantes par Châteaubriant et St-Brieuc-Auray via Pontivy?
Vous l’aurez compris, même s’il y a eu un petit bougé sur le CPER, il ne va pas assez vite, pas assez loin, sur les besoins d’investissement pour la Bretagne. Nous voulons une équité de traitement entre la Bretagne et les autres régions. Tout particulièrement pour le Finistère qui est plus enclavé que l’Ille-et-Vilaine ou le Morbihan par exemple. »

Conseil Départemental du Finistère du 26 octobre 2023

Eric Guellec: Brest veut « amplifier les liens entre la ville et le monde associatif »

Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative, expose les enjeux de la future charte d’engagements réciproques entre la ville et le monde associatif. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

Brest veut « amplifier les liens entre la ville et le monde associatif »

Par Pierre Chapin

Le 14 octobre 2023 – Le Télégramme

Les Capucins accueillaient, ce samedi, la Journée de l’engagement et du bénévolat : l’occasion d’un point d’étape sur la future charte d’engagements entre la ville de Brest et ses assos.

Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative, expose les enjeux de la future charte d’engagements réciproques entre la ville et le monde associatif. (

Vous avez convié ce samedi matin les associations brestoises à un point d’étape sur une future charte d’engagements avec la ville. Quel est l’enjeu ?

Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative : on a effectivement lancé la production d’une charte d’engagements réciproques entre la ville de Brest et les associations du territoire depuis l’an dernier. On travaille par ateliers, et, ce samedi, on faisait un point d’étape sur ce travail de construction avec les partenaires associatifs. Ce projet, c’était une volonté d’amplifier les liens entre la ville et le monde associatif, de faire émerger des thématiques dans le monde associatif et de travailler ensemble à leur résolution. Mais personne n‘arrive avec la vérité absolue : on travaille ensemble à la recherche de solutions, sans présager de ce qu’il y aura dans la charte. Mais on voit que sur Rennes ou d’autres villes, ça a abouti à une mise sur papier de valeurs communes, d’objectifs communs… Toutes ces choses que l’on veut porter ensemble, côté assos et côté ville, parce qu’on a des valeurs communes.

La signature de cette future charte conditionnera-t-elle l’attribution de subventions par la ville ?

Non, du moins a priori, car, encore une fois, elle n’est pas écrite. Mais on est sur l’idée d’une charte de bonnes pratiques et de partage de valeurs, pas une charte d’objectifs et de moyens.

Quel est le calendrier des travaux ?

L’idée est de finaliser la charte en fin d’année prochaine, au cours d’Assises de la vie associative et de l’éducation populaire, qui étaient dans le programme municipal et qui auront lieu en décembre 2024. Avant un passage en conseil municipal début 2025, et une signature par le maire et le monde associatif.

Ce forum met aussi l’accent sur le bénévolat, qui est justement l’un des défis principaux du monde associatif. Il faut soutenir cette quête de rajeunissement des troupes ?

Oui, l’idée est de valoriser l’engagement des bénévoles avec 80 assos présentes aux Capucins, et qui pour la plupart, comme toutes les assos, sont en recherche de bénévoles. Cet engagement est essentiel pour les assos et la vie de la cité, et est malheureusement en crise depuis quelques années. Il y a eu l’effet covid, mais aussi l’évolution de la société, une attitude un peu plus consommatrice des gens. Mais pas seulement : l’allongement de la durée du temps de travail, ce n’est pas une bonne nouvelle, quand on sait comment s’est bâti le bénévolat, à Brest, avec de jeunes retraités : à 64 ans, on a déjà un peu moins l’énergie pour aller faire ça. Il y a un vrai défi pour faire venir du monde, tendre vers une égalité femme homme… Toutes ces questions sont imbriquées avec le travail que l’on mène sur cette charte d’engagements.

Brest compte quelque 3 000 associations actives, avec en moyenne 140 créations chaque année. Cela représente 7 420 salariés associatifs, dont 69,5 % de femmes, et 84 000 engagements associatifs (un bénévole peut être engagé dans plusieurs assos). Les présidences sont assurées à 60 % par des hommes, et à 56 % par des personnes de plus de 60 ans. Le sport (22 % des assos) est le premier secteur d’activité, devant la culture et l’action sociale (à égalité à 16 %).