Le Télégramme, 21 décembre 2023
Category: Vie du parti
Déc 23 2023
Madame la Première Ministre, renoncez à promulguer cette loi – Fabien Gay, sénateur communiste
Avec cette CMP sur la loi immigration, vous n’avez pas fait que diviser votre majorité et le Parlement. Vous avez une nouvelle fois fracturé notre République en instrumentalisant les colères populaires nées des multiples crises que nous traversons, en désignant les étrangers comme des boucs émissaires.
Alors que des millions de nos concitoyens ont voté Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, pensant faire barrage aux idées de l’extrême droite, ils découvrent ce matin le tapis rouge que vous leur avez déroulé avec cette loi de stigmatisation et de paupérisation de tous les étrangers.
Durcissement du regroupement familial, du droit du sol, des conditions d’accueil des étudiants, installation de quotas, rétablissement du délit de séjour irrégulier.
Cette CMP, directement pilotée par l’Elysée, au mépris de la séparation des pouvoirs, est en fait un nouvel accord de gouvernement entre vous et la majorité de droite radicalisée sur un programme le Peniste des années 80. Ne vous offusquez pas chers collègues car l’instauration de la préférence nationale pour les prestations sociales c’est bien Jean-Marie Le Pen.
J’alerte nos compatriotes qui pensent que leur situation personnelle peut s’améliorer avec la préférence nationale, qu’ils se souviennent bien que le recul des droits des étrangers précède toujours le recul des droits pour toutes et tous.
Cette loi est une souillure pour notre pays qui ne sera jamais une nation ethnique, elle reste une nation politique basée sur les valeurs liberté, égalité, fraternité avec une longue tradition d’accueil qui s’est construite aussi avec les vagues d’immigration, ne vous en déplaise.
Madame la Première Ministre, renoncez à promulguer cette loi et n’inscrivez pas à l’ordre du jour la suppression de l’aide médicale d’État le même trimestre où notre pays va faire entrer au Panthéon Missak et Mélinée Manouchian
Déc 23 2023
Loi immigration: Madame La Ministre, ne rajoutez pas le déshonneur à la compromission – André Chassaigne, président du Groupe communiste CDR à l’Assemblée Nationale
Question au gouvernement d’André Chassaigne
à Madame Elisabeth BORNE, Première Ministre
Mardi 19 décembre 2023
Madame la Présidente,
Mes chers collègues,
Madame la Première ministre,
Après le rejet inédit du projet de loi sur l’immigration, vous êtes sur le point de commettre l’irréparable.
Depuis plusieurs jours, les pires tractations politiciennes ont lieu dans le huis-clos de Matignon et de l’Elysée au mépris de la séparation des pouvoirs. Vous instrumentalisez la CMP pour contourner le Parlement et conclure, coûte que coûte, avec la droite LR alignée sur les positions du Rassemblement national.
Madame la Première Ministre, mesurez bien votre responsabilité historique. L’élection du Président Macron devait nous prémunir des pires avanies du programme de l’extrême-droite… Aujourd’hui, de bouclier, vous en devenez le marchepied.
Comment pouvez-vous ainsi céder sur nos valeurs, sur des questions aussi essentielles que l’aide médicale d’Etat, le droit du sol, le droit aux prestations sociales, la déchéance de la nationalité ?
Mes chers collègues de la majorité, la seule position juste c’est de tenir bon sur le respect des droits fondamentaux et refuser toutes dispositions discriminatoires.
Mes chers collègues, ne succombez pas aux fantasmes véhiculés par l’extrême droite qui se délecte aujourd’hui de remporter une victoire idéologique majeure.
Mes chers collègues, je vous le dis solennellement, vous allez écrire ce soir une page de notre histoire. L’histoire d’un pays qui, en ce 19 décembre, aurait renoncé à ses valeurs humanistes.
Madame la Première Ministre, mes chers collègues, il est encore temps de vous ressaisir. N’ajoutez pas le déshonneur à la compromission. Ne laissez pas ce texte de la honte fracturer de manière durable notre République et renier les valeurs humanistes de notre pays.
Déc 20 2023
Communiqué – Le PCF Finistère dénonce le vote d’une loi immigration qui met en acte les principes défendus par l’extrême-droite depuis des années.
Brest, le 20 décembre,
Le PCF Finistère dénonce le vote d’une loi immigration qui met en acte les principes défendus par l’extrême-droite depuis des années.
Hier, l’Assemblée Nationale a voté une loi honteuse suite à la commission mixte paritaire qui a donné lieu à des tractations scabreuses entre le gouvernement, la droite et l’extrême-droite.
Les militants du PCF Finistère ont été présents dans les mobilisations dans le Finistère contre cette loi qui va très loin dans la remise en cause des principes républicains et des droits de l’homme et de l’enfant. Aujourd’hui, nous dénonçons les votes en faveur de cette loi des députés finistériens Graziella Melchior, Annaig Le Meur, Didier Le Gac, Sandrine Le Feur, Liliana Tanguy. Un vote à l’opposé des valeurs humanistes et de solidarité qui caractérisent le Finistère et qui va considérablement durcir les conditions de vie des étrangers en France, déjà difficiles.
Cette loi immigration installe une logique de soupçon et de harcèlement vis-à-vis des étrangers. Elle a été présentée, ce qui est en soi un motif de confusionnisme raciste, comme un moyen de lutter contre la délinquance, le terrorisme, l’islamisme, et Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur s’est particulièrement illustré dans la reprise des thématiques favorites de l’extrême-droite, à l’opposé de l’héritage républicain d’une France terre d’accueil. Là où l’extrême droite arrive au pouvoir par les urnes, elle y accède d’abord par les renoncements, les abandons, les compromissions de ceux qui sont au pouvoir avant elle. Le droit du sol et l’hospitalité sont depuis des siècles aux fondements de notre nation. Toutes les lignes rouges ont été franchies.
En effet, la version de la loi « immigration » adoptée mardi 19 décembre à l’Assemblée Nationale par 349 voix contre 186 suite à la commission mixte paritaire rétablit le délit de séjour irrégulier, le conditionnement de l’accès aux prestations familiales, et aux aides au logement, la remise en cause de l’automaticité du droit du sol et la possibilité de placer en rétention les demandeurs d’asile. Composée d’une centaine d’articles, la loi reprend l’essentiel de la version du texte adoptée au Sénat en novembre, durci sous la pression de la droite et du centre par rapport à sa version proposée par le gouvernement, qui prévoyait déjà de supprimer les restrictions par rapport à l’expulsion dont bénéficient certains étrangers, ceux arrivés avant l’âge de 13 ans en France, et l’accélération des délais de traitement des demandes d’asile. La droite a resserré les conditions d’obtention du titre de séjour étudiant à travers le dépôt d’une caution et la majoration des frais d’inscription, laissant entendre que les étudiants étrangers ne sont pas les bienvenus dans l’enseignement supérieur français, une hérésie du point de vue culturel et du rayonnement intellectuel et économique de la France. Le concept de préférence nationale, que le Rassemblement national, suite au FN, défend depuis toujours, teinte plusieurs articles de cette loi. Ainsi, des étrangers en situation régulière qui ne travaillent pas devront prouver qu’ils résident en France depuis 5 ans, sauf à justifier d’au moins 30 mois d’activité professionnelle, avant de pouvoir bénéficier de prestations familiales et d’aides personnalisées au logement (APL). La suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) a disparu du projet, mais l’exécutif s’est engagé à la réformer dès 2024. Marine Le Pen a clamé « la victoire idéologique de son parti », le RN! Quelle erreur et faute morale de la majorité présidentielle !
Il y aura fort à faire pour s’employer à inverser cette dérive politique extrêmement grave.
Déc 17 2023
Intervention pour soutenir les Agriculteurs et maraîchers touchés par la tempête Ciaran au Conseil départemental du Finistère, 14 décembre
Intervention pour soutenir les Agriculteurs et maraîchers touchés par la tempête Ciaran au Conseil départemental du Finistère, 14 décembre:
Déc 16 2023
Vente de l’Humanité Magazine et distribution de tracts du PCF sur le marché de Morlaix ce samedi 16 décembre
Sur le marché de Morlaix avec Colette Loiseau et Lucienne Nayet ce samedi 16 décembre.
Sous un grand soleil d’hiver, vente de « L’Humanité magazine » du week-end, et distribution de tracts du PCF contre la vie chère et contre la loi immigration du gouvernement et de la droite, appelant à se mobiliser sur la journée internationale des migrants le 18 décembre.
Photos Pierre-Yvon Boisnard et Ismaël Dupont.
Déc 15 2023
Conseil départemental du Finistère, séance plénière à Quimper le 14 décembre 2023 – Intervention sur la situation des MNA d’Ismaël Dupont pour le groupe Finistère & Solidaires
Déc 12 2023
Interview de Fabien Roussel dans L’Humanité, 12 décembre 2023: Fabien Roussel : « L’exécutif doit retirer ce projet de loi immigration »
Le secrétaire national Fabien Roussel fustige le climat politique autour du texte sur l’immigration. Il appelle à se mobiliser sur les questions de salaire et de pouvoir d’achat. Face à l’extrême droite, il défend une nouvelle union des forces de gauche.
COP28, factures d’électricité qui explosent, pouvoir d’achat en berne, pauvreté qui augmente, gauche divisée, guerres qui se multiplient sur la planète, loi immigration… Fabien Roussel a répondu aux questions de l’Humanité.
Que pensez-vous du projet de loi sur l’immigration après son rejet par l’Assemblée nationale, et du climat politique qui règne autour ?
Le vote de la motion de rejet est un signal clair au gouvernement. Il n’a pas de majorité pour voter une telle loi, et il doit la retirer définitivement. Ce texte, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, fait de l’étranger le nouveau paria, le pestiféré du XXIe siècle, en lui faisant porter tous les maux de la société. On l’associe à la délinquance et au terrorisme. C’est extrêmement grave.
Ce texte de loi ne réglera rien des problèmes qui sont posés. Il durcit les conditions d’accueil des migrants et du droit d’asile. Il va créer encore plus de difficultés, mettre davantage de gens en situation d’être sans papiers, et au final nourrir les mafias et les filières clandestines
Plutôt que de durcir les conditions d’accueil, que devrait faire la France ?
Ceux qui vivent et travaillent dans notre pays payent des cotisations, perçoivent des salaires, mais n’ont toujours pas droit à un titre de séjour. Ils sont sans droit. C’est une anomalie totale dans la République. Nous demandons qu’on leur garantisse un titre de séjour et que les travailleurs sans papiers soient régularisés. Il faut aussi s’attaquer aux causes des migrations. Ceux qui quittent leur pays ne le font jamais par plaisir, c’est à chaque fois un déchirement. Il faut essayer de régler les conflits qui n’ont jamais été aussi nombreux, et remédier aux grandes inégalités entre les pays du Nord et du Sud, où persiste un rapport toujours très colonialiste. Les intérêts liés aux matières premières régissent les rapports de coopération, sans juste retour des richesses produites au bénéfice des populations. Cette pauvreté grandissante, ces guerres à répétition, auxquelles s’ajoutent les catastrophes climatiques, sont autant de causes d’émigration.
Justement, quel regard portez-vous sur la COP28 qui s’achève aujourd’hui ?
Les lobbies des énergies fossiles sont puissants. Les intérêts financiers et les logiques capitalistes continuent de menacer notre planète ; 1 % des plus riches de ce monde produisent autant de gaz à effet de serre que 66 % des plus pauvres, soit 16 % des émissions mondiales. Et ce sont pourtant eux qui dictent les décisions.
L’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 n’est pas négociable. Notre parti a présenté un plan en ce sens. C’est possible. C’est possible. Nous devons réduire de 40 % notre consommation d’énergie et augmenter la production d’électricité nucléaire et renouvelable pour ne plus utiliser de pétrole et de charbon.
Modifier notre système économique, nos modes de transport, notre filière agricole, rénover tous nos logements dans les quinze ans est à notre portée. C’est faisable en créant de la justice sociale, en garantissant à chacun d’avoir droit à une nourriture saine, un logement décent, un travail, un salaire et le droit à la mobilité. C’est créateur d’emploi. Nous voulons des jours heureux sur une planète saine et habitable.
Le progrès social n’ira pas sans la lutte contre le réchauffement climatique. Et nous n’amènerons pas les gens à faire cette révolution écologique s’ils n’y trouvent pas leur intérêt. La folie du capitalisme consiste, par exemple, à rendre les modes de transport les plus doux et les moins carbonés toujours aussi chers.
Il faut subventionner les TGV pour faire baisser les prix de 30 %. Et c’est avec la gratuité des TER et des transports publics que l’on fera préférer le train à la voiture. Nous devons aussi réindustrialiser le pays, parce que 50 % des émissions de gaz à effet de serre de la France sont « importées ». La BCE doit enfin prêter à des taux zéro pour tous les investissements finançant la transition écologique et nos services publics.
Vous avez obtenu que les locataires en HLM puissent payer leurs factures d’énergie avec le chèque énergie. Faut-il bloquer les prix ? Sortir du marché européen de l’énergie ?
Le gouvernement doit prendre conscience que la pauvreté s’étend dans notre pays, qui compte 9,5 millions de Français dans cette situation, dont 2 millions de travailleurs pauvres. Plus de 3 000 enfants sont dans la rue. Je rencontre des gens qui vivent dans leur garage. Des retraités avec des pensions de 825 euros qui restent dans le noir parce que leurs factures ont explosé. D’autres qui n’allument pas le chauffage.
La question des salaires est centrale, et celle de l’énergie est indissociable. Nous avons en France les capacités productives pour permettre à chacun d’avoir accès à de l’électricité la moins chère d’Europe. En reprenant la maîtrise de notre production et de la tarification, nous pouvons diviser par deux les factures des ménages, des entreprises, des communes, des services publics.
Il faut le faire maintenant. C’est le meilleur atout compétitif de la France pour réindustrialiser le pays. Nous avons un outil incroyable avec nos centrales nucléaires, et ce gouvernement est incapable de l’exploiter.
Quelles suites prévoyez-vous aux mobilisations que vous avez déjà menées sur le pouvoir d’achat ?
Nous continuons à faire signer des pétitions pour la gratuité des transports publics, la baisse des factures d’énergie, la hausse des salaires et des retraites. Nous prévoyons un grand rassemblement en début d’année à Bercy.
Le chèque énergie pour les locataires HLM, c’est une respiration pour un million de foyers. J’ai aussi obtenu, lors de rencontres avec la première ministre, que les associations puissent être exonérées de la taxe d’habitation à partir de l’année prochaine. Par la mobilisation, on arrive à obtenir des avancées.
Pour les européennes, la gauche part divisée. Vous avez tourné la page de la Nupes. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné selon vous ?
L’élection européenne est une élection à un tour, avec une liste. Chaque électeur peut choisir de voter pour la liste dont il se sent le plus proche et qui correspond à ce qu’il attend d’un député européen français. Sur l’Europe, nous avons des projets très différents entre forces de gauche.
Nous voulons défendre la souveraineté française dans une Europe plus juste, une Europe des nations qui coopèrent entre elles. Notre liste menée par Léon Deffontaines sera très ouverte à d’autres forces politiques, à des personnalités, à des syndicalistes. Ce n’est pas une liste soutenue seulement par le PCF mais aussi par des syndicalistes et d’autres forces de gauche partageant la même priorité : que la France reprenne la main sur ses choix. Nous voulons revenir sur les traités européens. C’est indispensable pour sauver la planète.
La Nupes, de son côté, a été discréditée par les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants. La crise internationale, la construction de rassemblements très larges pour la paix en Israël et en Palestine auraient nécessité une union des forces de gauche. Malheureusement, ses choix ne l’ont pas permis.
Nous voulons construire une nouvelle union des forces de gauche, écologistes, républicaines. Avec la volonté de gagner les luttes et les élections, de redonner de l’espoir. Nous avons décidé de rencontrer toutes les forces d’ici à la fin de l’année. Nous le faisons en ce moment, et nous avançons sans communication pour pouvoir travailler sereinement, dans une nouvelle méthode respectueuse entre nous, sans hégémonie et sans insultes. C’est fondamental.
Lorsque la menace de l’extrême droite est si forte, que des milices défilent dans nos rues, que des médias sont en croisade contre les musulmans, il y a besoin de forces de gauche unies, capables de parler d’une même voix et de porter l’espoir d’une République démocratique et laïque.
Vous soulignez la menace de l’extrême droite. Ses victoires en Europe pourraient-elles se produire en France ?
L’extrême droite prospère sur la pauvreté qui grandit, les inégalités et un sentiment de colère de plus en plus fort. Mais elle peut aussi reculer, comme c’est le cas en Pologne, ou en Espagne avec la coalition des socialistes et des communistes.
Il ne faut pas non plus sous-estimer la violence dans la société. L’insécurité existe, et ce sont toujours les plus modestes qui en souffrent, dans les quartiers, dans les villages. Je pense aussi aux enseignants, en particulier celui assassiné à Arras. Au couple de policiers de Magnanville. À l’aide-soignant allemand, un touriste, tué à Paris.
Mais la violence, c’est aussi le racisme, l’antisémitisme qui grandissent dans notre pays. Nous ne pouvons pas laisser l’extrême droite se saisir de ces sujets pour diviser encore plus les Français. Nous devons dire haut et fort que nous voulons garantir la sécurité et la protection de tous nos concitoyens.
Le trafic de drogue n’a jamais été aussi important en France. L’Europe est la nouvelle aire de jeu des narcotrafiquants. Il faut des moyens, des politiques publiques au service du peuple. L’extrême droite instaure le chaos pour créer les conditions d’un régime autoritaire. La gauche ne doit pas mettre la poussière sous le tapis. La gauche doit être à la hauteur de ces menaces.
Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, Israël fait payer un prix exorbitant aux Palestiniens. Où sont passées les voix de la paix ?
Les peuples doivent s’en mêler davantage pour que la communauté internationale impose le cessez-le-feu. Il faut remonter loin dans le temps pour retrouver trace d’un siège aussi meurtrier que celui de Gaza. La responsabilité des États-Unis est énorme, qui financent l’armée israélienne. La voix de la paix est aussi portée par des juifs du monde entier, y compris en Israël. Pour sauver les otages. Mais aussi parce qu’ils ont bien compris que cette guerre à outrance n’amènera pas la paix.
J’ai rencontré Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, qui appelle à ce que la communauté internationale impose un cessez-le-feu. L’armée israélienne ne tient que par le soutien militaire de ses alliés. Les rassemblements en France devraient être le plus large possible. Je regrette que, semaine après semaine, ils s’étiolent, sans jamais réussir à trouver les moyens de s’élargir.
J’appelle à un grand rassemblement pour la paix pour le début de l’année 2024. Sans aucun autre mot d’ordre que celui-là, pour qu’il nous permette de tous sortir dans la rue, dans notre grande diversité.
Nous sommes aussi dans un pays où les soutiens à la cause palestinienne sont taxés d’antisémitisme, de Jean-Luc Mélenchon à Dominique de Villepin. Est-ce que ça ne met pas en danger le camp de la paix ?
Le gouvernement Netanyahou a utilisé l’accusation d’antisémitisme contre des dirigeants et des diplomates de pays comme la France qui remettaient en cause sa politique. C’est inadmissible. Il faut s’appuyer sur les forces progressistes, y compris en Israël, qui appellent au cessez-le-feu, dénoncent l’entreprise terroriste du Hamas autant que les crimes du gouvernement Netanyahou.
Je rappelle que l’Organisation de libération de la Palestine, que nous avons toujours soutenue, s’est battue pour une Palestine libre, laïque et démocratique. Elle avait choisi, avec Yitzhak Rabin, la solution à deux États. C’est ce combat que les communistes français portent, et ce n’est pas le projet du Hamas, ni celui de Netanyahou.
Déc 12 2023
Suppression des agences de proximité d’Enedis dans le Sud-Finistère: les élus PCF avaient averti des conséquences à prévoir avant la tempête Ciaran
En juin 2021, notre camarade élu communiste à Quimper et à QBO Bernard Jasserand avait proposé au nom de la majorité un vœu contre la suppression des agences de proximité d’Enedis. Si ce vœu voté par les élus de QBO et la mobilisation des militants communistes qui avaient déposé une lettre ouverte en préfecture et fait signé des pétitions citoyennes avait été écoutée, sans doute que les délais de rétablissement de l’électricité aurait été raccourcis après la tempête Ciaran.
Déc 12 2023
Rejet de la loi immigration à l’Assemblée Nationale le 11 décembre – Communiqué de la fédération du PCF Finistère
REJET de la loi immigration : une sanction méritée pour Darmanin et Macron
COMMUNIQUE DU PCF FINISTÈRE – 12 décembre 2023
La fédération du PCF Finistère se félicite du rejet du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale le lundi 11 décembre. Le vote de la motion de rejet est un signal clair au gouvernement. Il n’a pas de majorité pour voter une telle loi, et il doit la retirer définitivement. Ce texte, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, fait de l’étranger le nouveau paria, le pestiféré du XXIe siècle, en lui faisant porter tous les maux de la société. On l’associe à la délinquance et au terrorisme. C’est extrêmement grave. Ce texte de loi ne réglerait rien des problèmes qui sont posés. Il durcit les conditions d’accueil des migrants et du droit d’asile. Il va créer encore plus de difficultés, mettre davantage de gens en situation d’être sans papiers, et au final nourrir les mafias et les filières clandestines.
Ceux qui vivent et travaillent dans notre pays payent des cotisations, perçoivent des salaires, mais n’ont toujours pas droit à un titre de séjour. Ils sont sans droit. C’est une anomalie totale dans la République. Nous demandons qu’on leur garantisse un titre de séjour et que les travailleurs sans papiers soient régularisés. Il faut aussi s’attaquer aux causes des migrations.
Avec la complicité de Gérald Darmanin et des parlementaires macronistes, la discussion sur la loi immigration avait donné lieu à des amalgames et des propositions honteuses. C’était la trentième loi sur l’immigration depuis 1980 et une nouvelle escalade dans la remise en cause du droit d’asile, du respect des droits de l’homme, et une nouvelle étape de normalisation de l’idéologie xénophobe de l’extrême-droite. La loi votée au Sénat par la droite et la majorité macroniste prévoyait notamment la suppression de l’AME, de nouvelles restrictions au regroupement familial, à la possibilité de vivre en famille quand on est étranger, une nouvelle étape de la remise en cause du droit du sol, des nouvelles restrictions pour les étudiants étrangers de venir étudier en France, la complication de l’accès à la naturalisation, l’exclusion des dispositifs d’hébergement d’urgence des étrangers faisant l’objet d’OQTF (obligation de quitter le territoire française), l’augmentation de la durée de validité des OQTF, et donc du temps où les étrangers vivant en France sont sous la menace immédiate d’une expulsion, la généralisation du principe d’une justice expéditive en matière d’asile avec la limitation des possibilités de recours.
Nos élus au Sénat et à l’Assemblée nationale réfutent cette vision populiste anti-immigration et considèrent que la France doit faire preuve de responsabilité et garder à l’esprit l’immense apport humain et matériel que les étrangers lui ont déjà apporté. Les migrants ne doivent pas être perçus comme un fardeau pour la société. Il faut en finir avec la politique migratoire répressive menée depuis plusieurs années qui réduit le migrant à la figure du clandestin, du retenu destiné à être expulsé.
Le PCF appelle les citoyens favorables à un accueil humain des exilés et demandeurs d’asile à rester mobilisés et à participer nombreux aux initiatives de la journée internationale pour les migrants du 18 décembre.
Déc 06 2023
Loi immigration où comment faire encore une fois diversion ! – Patricia Tejas, PCF
Depuis 1945, les élus de la République ont voté plus d’une centaine de textes sur l’immigration. Le gouvernement Macron n’échappe pas à la règle et présente sa deuxième loi en cinq ans (2018 Collomb et 2023 Darmanin).
Cette frénésie législative qui s’accélère au début des années 70 est caractéristique de la stratégie du « bouc émissaire » faisant des immigrés les responsables de toutes les crises pourtant générées par le capitalisme le plus débridé. Diviser le monde du travail a toujours été une des armes essentielles de l’exploitation capitaliste et c’est aussi un moyen d’entraver la nécessaire convergence des intérêts de classe. Cette dernière loi immigration particulièrement durcie après son examen au Sénat permet de faire diversion face à la montée en puissance d’un État autoritaire et la mise en place d’une économie de guerre en France, en Europe et dans le monde.
Ces discours xénophobes s’appuient sur des mythes et des affirmations infondées qui trouvent un écho bien au-delà des rangs de l’extrême droite.
Par exemple, en 2022, la France compte 4,5 millions d’étrangers, soit 7,7 % de leur population, ce qui la situe autour de la moyenne européenne 8,4 %. Contrairement aux arguments rabâchés pour durcir encore plus la loi soumise au Parlement, les migrants et les réfugiés participent à la vie économique et ne prennent pas le travail des nationaux. Pourquoi ? En premier lieu, les immigrés sont avant tout des consommateurs dont les besoins, pour être satisfaits, nécessitent de développer l’emploi. Ils participent ainsi à accroître la demande de biens de consommation, de services, de logements. En second lieu, il existe une réelle relation de complémentarité plutôt que de substituabilité entre la main-d’œuvre immigrée et la main-d’œuvre autochtone. Il existe plusieurs marchés du travail séparés par des cloisons pratiquement étanches. Des secteurs comme le bâtiment, la restauration (cuisine et plonge), le nettoyage, la sécurité, l’aide à la personne sont largement réservés aux étrangers. Ceux-ci ne prennent le travail de personne, car aucun « national » n’accepterait les conditions de de travail désastreuses dans ces branches professionnelles. En d’autres termes, les étrangers se chargent des tâches que les nationaux ne veulent plus accomplir, tâches caractérisées par les célèbres « trois D » (dégueulasses, difficiles, dangereuses).
Pour le Parti communiste français, les raisons objectives et positives d’intégrer les populations migrantes sont avérées et l’Europe vieillissante a besoin d’une population active renouvelée. Nos budgets fiscaux et sociaux ont besoin de travailleuses et travailleurs cotisants dont le régime de la clandestinité et de l’exploitation les prive. Régulariser la situation des migrants pourrait tarir à la source les réseaux de passeurs et mafieux de tous genres.
Nos élus au Sénat et à l’Assemblée nationale ont porté et porteront des amendements de très grande qualité pour « dénoncer la défiance, les préjugés, la suspicion à l’égard des étrangers, considérés comme des profiteurs, voire des délinquants. Ils réfutent cette vision populiste anti-immigration et considèrent que la France doit faire preuve de responsabilité et garder à l’esprit l’immense apport humain et matériel que les étrangers lui ont déjà apporté. Les migrants ne doivent pas être perçus comme un fardeau pour la société. Il faut en finir avec la politique migratoire répressive menée depuis plusieurs années qui réduit le migrant à la figure du clandestin, du retenu destiné à être expulsé ».
Ensemble, élus, militants et adhérents nous mettront tout en œuvre et participeront aux rassemblements pour la journée internationale des migrants et migrantes le 18 décembre prochain partout en France. Journée de mobilisation mondiale pour que soit respectée « la convention internationale de l’Onu sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille ».
Patricia Tejas, membre du CEN
Article publié dans CommunisteS, numéro 975, du 6 décembre 2023.
Déc 06 2023
Notre ami et camarade Patrick Quélaudren nous a quittés le lundi 4 décembre au matin (PCF Pays Bigouden – Le Travailleur Bigouden)
Notre ami et camarade Patrick Quélaudren nous a quitté hier, lundi 4 décembre au matin.
https://pcbigouden.fr/
Militant de la cause Laïque, «il n’en faisait jamais assez pour les écoles publiques, il ne comptait pas son temps. Patrick était une personne très attachante », commente Guy Barré qui partageait la présidence de l’Amicale laïque avec lui.
« L’Amicale laïque est orpheline », émet Liliane Filoche, cheville ouvrière de l’association qui compte près de 500 adhérents.
Référent des délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN), militant de la Fédération syndicale unitaire (FSU), adhérent au Parti Communiste Français (PCF), trésorier de la JPA 29 (Jeunesse au plein air), membre du conseil d’administration de la Ligue de l’enseignement… Patrick faisait partie de ces personnes qui se donnait en toute humilité.
Véronique Blanchet reste marquée. « J’ai énormément appris à ses côtés, Patrick m’a guidée. Il possédait une grande humanité. Il était à l’écoute, jamais dans le jugement, confie celle qui a milité avec lui au Front de gauche, il avait toujours un discours apaisant, avec pour seul objectif le bien de l’autre ».
Nos pensées vont vers sa famille, ses proches et ses amis.
Une cérémonie sera organisée en son hommage
mardi 12 décembre, à 14 h 30, au Patronage Laïque à Pont-l’Abbé.
Louise Trimaille : “Magnifique billet à un grand homme, militant, généreux et plein d’humour. Je n’ai que de bons souvenirs de Patrick avec qui j’étais partie en colo quand j’étais enfant. Il nous manquera à tous !”
Gaston Balliot : “Nous avons fait ensemble un très long chemin en politique. Toujours dans la confiance, la bonne humeur, la réflexion commune avec exigence. Un homme bien, vraiment ! “
Déc 06 2023
Patrick Quelaudren, « Quélo », une figure de Pont-l’Abbé disparaît -Le Télégramme, Pont L’Abbé, 4 décembre 2023

De gauche à droite : Delphine Caro, administratrice de l’Amicale laïque et responsable des inscriptions, et Patrick Quelaudren, président.
Patrick Quelaudren, « Quélo », une figure de Pont-l’Abbé disparaît
Patrick Quelaudren est décédé ce lundi 4 décembre, à l’âge de 71 ans. « Quélo » était une figure du militantisme et de l’engagement associatif à Pont-l’Abbé.
Il s’apprêtait à animer une nouvelle réunion dans les locaux de l’Amicale laïque à Pont-l’Abbé. Mais, ce lundi 4 décembre au matin, Patrick Quelaudren, 71 ans, est tombé brutalement. Victime d’un malaise cardiaque, « Quélo » ne s’est pas relevé. On le savait malade, n’empêche, sa disparition reste un choc. Comme un symbole, il s’est impliqué jusqu’au bout. « Il n’en faisait jamais assez pour les écoles publiques, il ne comptait pas son temps. Patrick était une personne très attachante », commente Guy Barré qui partageait la présidence de l’Amicale laïque avec lui.
« L’Amicale laïque est orpheline »
Patrick Quelaudren est né à Penhors (Pouldreuzic). Ce père de trois enfants a effectué sa carrière dans l’enseignement. Il a officié dans de nombreuses écoles du département. À Pont-l’Abbé, il était instituteur spécialisé à l’école Jules-Ferry avant de rejoindre le collège Laennec où il enseignait en Segpa (section d‘enseignement général et professionnel adapté). À l’Amicale laïque, Patrick Quelaudren a développé de nombreuses activités et même crée la colo en 1995 aux côtés de Dominique Le Stum. Près de 1 000 jeunes ont pu ainsi profiter des plaisirs de la montagne depuis son lancement.
Référent des délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN), militant Fédération syndicale unitaire (FSU), adhérent au Parti communiste Français (PCF), trésorier de la JPA 29 (Jeunesse au plein air), membre du conseil d’administration de la Ligue de l’enseignement… Et on doit en oublier. Patrick Quelaudren était un homme de convictions extrêmement impliqué. Cette année encore, il s’était battu, avec succès, auprès des parents d’élèves pour maintenir l’école de Lambour en vie. Il était en tête de cortège lors de la Fête des écoles, toujours enthousiaste, toujours souriant. « L’Amicale laïque est orpheline », émet Liliane Filoche, cheville ouvrière de l’association qui compte près de 500 adhérents.
« Un homme de tous les combats, un homme de gauche »
Son engagement s’est traduit en tant que conseiller municipal de 1995 à 2000, aux côtés d‘Annick Le Loch, maire de Pont-l’Abbé. « Il était toujours dans la réflexion, toujours vigilant sur la laïcité, l’école, ses valeurs de militant hors pair », témoigne Annick Le Loch. Elle décrit « un homme de tous les combats, un homme de gauche » très attaché à tout ce qui concernait l’humain et plus particulièrement la jeunesse. « C‘est grâce à lui que l’on a fait des actions en faveur de la laïcité pendant le mandat. Il avait à cœur de ne rien lâcher », explique l’ancienne élue très touchée par sa disparition. Patrick Quelaudren a effectué un second mandat de 2008 à 2014 en tant qu’adjoint aux associations, à la jeunesse et aux sports auprès de Daniel Couic. Véronique Blanchet, alors adjointe à la petite enfance et les affaires scolaires, reste marquée. « J’ai énormément appris à ses côtés, Patrick m’a guidée. Il possédait une grande humanité. Il était à l’écoute, jamais dans le jugement, confie celle qui a milité avec lui au Front de gauche, il avait toujours un discours apaisant, avec pour seul objectif le bien de l’autre ».
« Cela ne sera plus pareil sans lui »
Véronique Blanchet se souvient aussi d’un homme qui avait de l’humour. Il faisait les choses sérieusement sans jamais se prendre au sérieux. « Il avait énormément d’idées et beaucoup d’humilité », ajoute-t-elle. « Il va manquer dans le paysage, dans le fonctionnement de la ville, livre, quant à lui, le maire Stéphane Le Doaré, et même si nous n’étions pas toujours d’accord, j’avais toujours plaisir à échanger avec lui, c’était toujours respectueux et constructif. Il aura consacré beaucoup de temps aux gens. Cela ne sera plus pareil sans lui », lâche-t-il, ému. Une cérémonie sera organisée en son hommage mardi 12 décembre, à 14 h 30, au Patronage laïque à Pont-l’Abbé.
Déc 02 2023
Marché de Morlaix – Vente de l’Humanité Magazine par les militants communistes
Photos Ismaël Dupont et Pierre-Yvon Boisnard
Chaque semaine depuis le mois d’octobre les militants communistes de Morlaix vendent à tour de rôle L’Humanité Magazine le samedi matin sur le marché de Morlaix après la reconstitution d’un CDH à Morlaix, tout en distribuant des tracts du PCF (sur la santé et le pouvoir d’achat), et en vendant des numéros spéciaux de l’Humanité comme des livres militants.
Vente de L’Humanité Magazine ce samedi matin, 2 décembre, sur le marché de Morlaix avec Colette et Ismaël.
De bons échanges et tous nos Humanité magazine du week-end sont partis, ainsi qu’un exemplaire de la BD de Camille Damiano et Samir Boukhalfa sur la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff.
Le week-end prochain, ce sera Patrick et Andréa qui se chargeront de la vente de l’Humanité Magazine sur le marché de Morlaix.
Déc 02 2023
Landerneau: vente solidaire de légumes à prix coûtant et à 1€ le kilo organisée par la cellule du PCF ce 2 décembre
Déc 02 2023
Vous aussi, inscrivez-vous sur le comité de citoyen finistérien à la liste de rassemblement conduite par Léon Deffontaines et soutenue par le PCF
Nov 29 2023
Intervention de Gladys Grelaud à la fête de l’Humanité Bretagne de Lanester le 26 novembre pour le PCF Bretagne
Photos Jean-Philippe Le Deunff, discours de Gladys Grelaud, 26 novembre 2023, Fête de l’Humanité Bretagne
Fête de l’humanité Bretagne 26 novembre 2023.
Intervention de Gladys Grelaud, porte-parole du PCF Bretagne, membre de l’exécutif national du PCF, conseillère régionale sur la grande scène pendant le meeting et avant le discours de Ian Brossat.
Bonjour à tout.e.s,
Nous sommes ravis de nous retrouver à Lanester pour cette 32ème fête de l’humanité Bretagne. D’abord, remercions Catherine et Joël et l’ensemble des organisateurs morbihannais et bretons pour les débats et les concerts.
Au nom de tous les communistes bretons, nous exprimons notre pleine et entière solidarité avec les Palestiniens de Gaza et Cisjordanie, victimes des bombardements et des attaques israéliennes dans le cadre d’une vengeance aveugle et d’une volonté d’amplifier la colonisation. Bien sûr, nous disons aussi toute notre solidarité avec les otages kidnappés par le Hamas et qui doivent être libérées et avec les familles israéliennes en deuil après les attaques du 7 octobre. Il y a urgence à construire une solution politique pour la paix au Proche-Orient pour le droit à l’existence et à l’autodétermination du peuple palestinien et à la fin de la colonisation
Je souhaitais revenir sur ce qui nous a secoué début novembre à la pointe bretonne : la tempête Ciaran. L’actualité passe et zappe des drames encore à vif dans le Finistère et les Côtes d’Armor principalement touchés : des bretons sans toit, des milliers d’arbres couchés, des maraîchers, des pépiniéristes et les ouvriers qui y travaillent qui ont perdu leurs outils de travail.
Et des annonces en grandes pompes à Plougastel quelques jours plus tard du Président Macron et puis, 1 mois plus tard. Rien. Pas de classement en catastrophe naturelle. Alors qu’à la suite de celle de 1987, cela avait été le cas. Encore faut-il qu’au-delà des annonces, il y ait une véritable volonté politique d’intervenir. Je pense concrètement aux petits maraîchers récemment installés de la presqu’île de Crozon, leurs serres plastiques non couvertes par les assurances. Les forces de gauche bretonne portent ces voix, à tous les niveaux pour alerter, remonter interpeller le gouvernement. Se faire entendre. Défendre l’intérêt de tous, qui s’avèrent être le plus grand nombre et balayé d’en haut.
Je souhaite revenir sur les luttes que nous menons aux quatre coins de la Bretagne pour des services publics hospitaliers en tout point du territoire, pour un droit à la sécurité et des conditions de travail dignes dans nos entreprises. et cela n’est pas une mince affaire. Les communistes et plus largement la gauche portent ces combats au quotidien dans ses mandats et sur le pavé et c’est grâce à ces combats, ces rapports de force à créer que nous élargirons, convaincrons.
Et souligner ici cette lutte que l’État criminalise, insupportable, que nous vivons en France et malheureusement aussi en Bretagne à l’image des 15 syndicalistes et militants dont Fabris Cadou de la FSU à Morlaix lors des manifestations contre la réforme des retraites. Mais aussi Manuel Caramante de la CGT à Vannes et les aide- soignantes de Riantec. Nous les soutenons.
Pendant de nombreux mois, sur le front des retraites mais aussi face à la menace des fermetures des hôpitaux et maternités des villes moyennes. Tous les collectifs locaux de Bretagne se sont retrouvés à Guingamp en juin où nous avons convergé, plus de 3000 manifestants, sujet encore brûlant d’actualité aujourd’hui comme a pu le souligner ce matin avec Gael Roblin des Côtes d’Armor dans le débat sur les médecins cubains et la coopération possible.
Comment ne pas évoquer la mobilisation régionale des « Ephad public en résistance » porté par Xavier Compain, maire de Plouha, monté à la capitale pour le congrès des maires cette semaine, avec une quarantaine de maires pour porter le sujet, le marteler. Et le projet d’Ephad 100% public porté ici par Philippe Jumeau avec la municipalité de gauche. Quand la prise en charge de nos aînées est fragilisée, c’est l’équilibre de nos territoires et le sens de notre société qui sont menacés.
En Bretagne les élus, les militants de gauche, les syndicalistes portent de valeurs d’égalité ; d’accès à des services publics pour tous et de qualité. Ils se battent quotidiennement, et c’est cette force qu’il faut faire monter, populariser. Pour toutes. Sur le terrain.
Comment ne pas évoquer aussi, le travail mené sur le droit à vivre en sécurité comme un droit fondamental que les camardes de la section de fougères défendent, comme la semaine dernière suite à la succession de violences, de trafics de drogue et d’incendies criminels sur Fougères et qui inquiète toute la population : Vivre en sécurité est une condition indispensable à l’exercice des libertés individuelles et collectives. Sur le terrain, avec les habitants. C’est notre place.
Comment intervenir sans parler des travailleurs eux-mêmes, qui revendiquent, qui subissent l’inflation de plein fouet, mobilisations nombreuses, qui en dit long sur la dégradation des conditions de travail, des conditions de vie des travailleurs, même ici en Bretagne, où nous sommes avec un taux de chômage, l’un des moins élevés mais aussi avec les salaires les moins élevés, et où nous sommes aussi touchés par cette inflation sur notre caddie, notre chauffage, notre logement, nos déplacements. Et c’est bien de cela dont nous parle nos voisins, nos collègues, nos aînés … nos camarades, chaque jour. Nous en faisons la priorité.
Je pense à la grève des ouvriers des Remorques Rolland à Treflevenez. Ce groupe qui expose ses remorques dans les jardins de l’Élysée, leader français des véhicules remorqués agricoles, présents dans plus d’une trentaine de pays et qui emploient plus de 200 personnes. Ouvriers qui n’avaient jamais fait grève et qui en septembre dernier après un travail syndical de fond de Guy Kirkbride de la CGT et de la CFDT se sont mobilisées pour le rétablissement d’une prime supprimée unilatéralement par la direction « familiale » et « historique » en juillet dernier, en plein été…. Et qui aujourd’hui, ces mêmes syndicalistes, menacés de licenciement par cette même direction qui ne reconnaît par le droit de grève. Nous les soutenons et nous sommes à leurs côtés. Et je remercie d’ailleurs les syndicats de leurs présence sur cette fête de l’humanité.
Je crois que tous ces combats, si âpres soient ils , ici nous les menons et nous devons les amplifier, les soutenir les rendre visible comme le porte Fabien Roussel dans le nord … et à Paris, bien sur, nous devons remettre au cœur du débat l’humain, le travail au service de l’émancipation collective.
Et j’en terminerais par les femmes. En ce lendemain de journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Les violences augmentent. Chez moi à Landerneau, pas d’accueil pour une écoute, pas d’hébergement d’urgence pas de logement spécifiques. Invisible. Des femmes qui viennent sur le stand de femmes solidaires Landerneau au forum des associations en allant inscrire leurs enfants aux sports et qui à la dérobée viennent chercher une écoute, de l’aide. Des souffrances étouffées. Des réponses absentes.
Se faire entendre, défendre nos idées, nos valeurs de gauche élargir, rassembler pour un travail digne, pour des services publics accessibles et de qualité, lutter pied à pied, voilà le projet que les communistes ont porté, portent et continueront de porter coûte que coûte.
Il y a que ceux qui ne se battent pas qui ont déjà perdu.
Kenavo ar’vechal
Photos Jean-Luc Le Calvez, discours de Gladys Grelaud, 26 novembre 2023, Fête de l’Humanité Bretagne
Nov 27 2023
Premières photos de la fête de l’Humanité Bretagne 2023 à Lanester
La 32 ème édition de la fête de l’Humanité Bretagne les 25 et 26 novembre à Lanester fut très belle. Merci à tous les bénévoles du stand du Finistère et à tous ceux qui ont passé un moment sur le stand du Finistère et à la fête de l’Humanité Bretagne, qui ont participé aux débats.
Voici quelques premières photos souvenirs de l’évènement.
Le meeting dimanche à 16h. Gladys Grelaud a pris la parole avant Ian Brossat sur les combats des communistes bretons.
Nov 23 2023
Mardi 21 novembre – Conseil départemental du PCF Finistère au local du PCF de Quimper, place de Locronan
Premier conseil départemental du PCF Finistère dans le nouveau local du PCF à Quimper, 5 place de Locronan. De bons débats sur la casse actuelle de la filière pêche dans le pays bigouden, les conséquences de la tempête dans le Finistère et la question des enjeux de proximité et d’efficacité du service public, la crise dans les EHPAD publics et du secteur associatif a but non lucratif, l’explosion des prix de l’énergie et ses conséquences pour les particuliers, les collectivités, les entreprises, les EHPAD, les Européennes et leurs enjeux, notre politique de renforcement, avec 26 camarades présents.
Nov 23 2023
Ian Brossat en meeting à la fête de l’Humanité Bretagne – le dimanche 26 novembre à 16h
Nov 20 2023
Samedi 18 novembre – Dans la manifestation parisienne pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza
De nombreux parlementaires, élu.e.s communistes, membres de la direction nationale et militants communistes de la région parisienne étaient présents samedi 18 novembre dans la manif parisienne pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, sous une pluie battante. Gladys Grelaud et Ismaël Dupont, présents pour le Conseil National du PCF à Paris, étaient présents eux aussi dans cette manifestation.
« Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi à Paris pour réclamer des prises de position fortes de la France en faveur de la paix et d’un cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient. Selon la CGT, des mobilisations se sont déroulés dans 83 villes rassemblant 100 000 personnes. À l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, ils étaient plusieurs milliers ce samedi après-midi à braver la pluie battante à Paris. Outre cette marche à Paris, des dizaines d’autres rassemblements étaient organisés un peu partout en Francei. Principale revendication de la manifestation, celle qui figurait en gros caractères sur la banderole de tête : « Cessez-le-feu immédiat ! ». Une exigence formulée par Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, présent dans le cortège, qui demande « la levée du blocus pour que les hôpitaux puissent fonctionner ». Au fil de la marche, les principaux mots d’ordre portent avant tout sur l’offensive israélienne en cours à Gaza et sur la libération de la Palestine de la colonisation et de l’occupation. La manifestation est par ailleurs ouverte sur le déploiement d’une longue banderole portant les noms des 3 000 premiers enfants tués dans l’enclave palestinienne, pour rappeler que « ce ne sont pas des chiffres, ce sont des vies », insiste Hala Abou Assira, ambassadrice Palestine en France. Ces messages côtoient la revendication d’une solution à deux États et la libération des otages retenus par le Hamas, portée par la voix de Fabien Roussel. Une façon de rappeler, comme Sophie Binet, la secrétaire fédérale de la CGT, qu’il n’est « plus possible d’avoir une indignation à géométrie variable, nous pleurons toutes les victimes quelle que soit leur nationalité ».
(L’Humanité, 19 novembre 2023)
Nov 20 2023
Conseil national du PCF des 18 et 19 novembre 2023 – Interventions d’Ismaël Dupont sur la solidarité avec le peuple palestinien et la loi immigration votée au Sénat
« Je crois qu’il faut se féliciter de la montée en force de la mobilisation en solidarité avec le peuple palestinien, pour un cessez-le-feu et la fin des massacres en Cisjordanie et à Gaza. Localement, les communistes sont très présents dans ces mobilisations depuis la mi-octobre. La semaine, dernière, samedi 11 novembre, il y avait encore 4000 manifestants en Bretagne pour dénoncer les crimes de l’État d’Israël à Gaza et en Cisjordanie et appeler à la fin de l’agression contre la population palestinienne qui vise à remettre en cause son droit à l’existence sous prétexte de vengeance d’un gouvernement israélien colonialiste, suprématiste, ultra-nationaliste et raciste. Nous y allons avec nos mots d’ordre pour la paix juste et durable entre deux peuples qui ont chacun le droit à l’existence et bien sûr avec une condamnation parallèle des crimes barbares du Hamas du 7 octobre, que nous avons raison de qualifier de terroristes. Depuis le 7 octobre, les Gazaoui vivent un enfer : la politique de terreur d’Israël a causé à Gaza 15 000 morts, dont 4700 enfants, et 30 000 blessés. Parallèlement, 200 palestiniens de Cisjordanie ont été tués par l’armée israélienne ou par des colons. Ces derniers profitent du climat de vengeance – et la vengeance fait partie de l’ADN de l’armée, et aussi de la société israélienne depuis 1948, avec une application curieuse de la loi du talion, qui fait qu’on l’on rend les coups au centuple – pour terroriser les Palestiniens, accélérer le nettoyage ethnique de la Cisjordanie, notamment visant les communautés de Bédouins, viser les camps de réfugiés et la jeunesse, et poursuivre et accélérer la mise en œuvre de leur projet colonial. A Gaza, ce sont des frappes répétées contre les hôpitaux palestiniens, des ambulances, des églises, et certaines parmi les plus vieilles du monde, contre des immeubles où vivent des dizaines de familles. La mobilisation pour dénoncer ces massacres est très forte et impressionnante dans le monde, à Londres, à New-York, au Chili, et bien sûr dans tous les pays arabes et plus généralement tous les pays pour qui la lutte contre l’impérialisme et le colonialisme résonne dans les peuples du fait de leur histoire. Car, il ne faut pas s’y tromper, le conflit entre Israël et les Palestiniens, avec leurs alliés respectifs, n’est pas un conflit religieux – il y a des Palestiniens musulmans, chrétiens, athées. C’est un conflit colonial et de décolonisation, sur fond de lutte contre l’impérialisme, Israël étant dès le départ un agent et un produit de l’impérialisme américain dans la région, avec ses alliés. Il n’y a qu’en France et en Allemagne que l’on cherche à interdire et réprimer les manifestations de solidarité avec les palestiniens, pour l’application du droit international et le cessez-le-feu, en jetant un soupçon sur cette solidarité, l’assimilant à de l’antisionisme radical, de l’antisémitisme, ou une complicité avec le Hamas. On a des justifications d’arrêtés d’interdiction préfectoraux hallucinantes, allant bien au-delà de la volonté de préserver l’ordre public, des verbalisations en série de manifestants, et même des arrestations de militants pour la Palestine, comme une grand-mère de 80 ans à Nîmes. Cela n’a pas découragé le mouvement de solidarité qui est resté fort malgré ce climat d’intimidation politique et médiatique mais cela interroge sur notre démocratie et le respect des droits démocratiques élémentaires, comme la liberté de manifestation. Je crois qu’il faut se féliciter que notre journal, L’Humanité, soit dans ces circonstances tragiques un outil important d’information et d’analyse, et de prises de position engagées contre le colonialisme, sur ce qui se passe en Palestine et en Israël, donnant par exemple la parole à Charles Enderlin qui a prouvé que le pouvoir du Hamas à Gaza était un produit de la droite colonialiste israélienne : « c’est une décision stratégique du pouvoir israélien de laisser Gaza au Hamas ». Ou à l’historien Henry Laurens qui nous rappelle que l’étendard du combat contre le terrorisme réunit aussi bien Poutine, Bachar-al-Assad, Bush et Netanyahou, que c’est parfois une manière de délégitimer le combat des faibles contre les forts, des opprimés contre des États oppresseurs, et qu’« une occupation pacifique et démocratique, ça n’existe pas ».
Dans ce moment terrible que traverse le peuple palestinien et qui met en péril la coexistence des deux peuples pour l’avenir, il faut que les communistes soient pleinement engagés dans la continuité de leur histoire pour le droit international, la lutte contre la colonisation et pour le droit à l’existence des Palestiniens. La lutte contre le colonialisme et l’impérialisme font partie de notre histoire depuis la révolution bolchevique de 1917. Nous devons continuer à appuyer sur le mot d’ordre de la solidarité internationale face l’apartheid qui frappent les palestiniens, que vivent aussi bien les Palestiniens d’Israël, de Cisjordanie, et de Gaza, et qu’ont cherché à faire reconnaître nos parlementaires. La campagne BDS est un moyen de lutte internationale des sociétés pour faire cesser cet apartheid, tel qu’il a pu être appliquer contre le régime d’apartheid en Afrique du sud et pour la libération des prisonniers politiques dont Mandela. A ce titre, je voudrais finir mon intervention en rappelant la tenue de la Fête de l’Humanité Bretagne, organisé par les communistes morbihannais et bretons à Lanester (Morbihan) les 25 et 26 novembre, une fête aux couleurs de la solidarité avec le peuple palestinien et avec un temps fort autour de la venue de Salah Hamouri, accompagné de Anne Tuaillon, vice-présidente de France Palestine, de Qussam Mouaddi, journaliste palestinien. Nul doute que cette fête de l’Humanité Bretagne sera un moment pour faire résonner la solidarité avec le peuple palestinien dans l’une des périodes les plus tragiques de son histoire. »
***
Intervention d’Ismaël Dupont le samedi 18 novembre au Conseil National du PCF sur la loi immigration, l’après-midi, après la manifestation de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien, pour un cessez-le-feu immédiat et une paix juste et durable:
« Fabien Roussel a parlé dans son discours introductif de la brutalité de la loi immigration modifiée et aggravée au Sénat, et des débats qui l’ont accompagnés. Je voudrais revenir sur cette loi et les débats honteux et discours médiatiques qui ont accompagné son examen faisant la part belle aux thématiques xénophobes, avec la complicité du gouvernement et du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin qui a lui même défendu l’urgence d’une loi sur l’immigration en faisant des liens entre immigration, islamisme, attentats terroristes, délinquance, modification de la composition démographique de la société.
En quelque sorte, sur cette séquence, la droite parlementaire et le gouvernement ont traduit dans les actes et donné une valeur officielle et une respectabilité au discours que portait Jean-Marie Le Pen et le Front National depuis la fin des années 70 et le début des années 80.
L’extrême-droite en rêvait, la droite au Sénat l’a fait.
C’est la trentième loi sur l’immigration depuis 1980 et une nouvelle escalade dans la remise en cause du droit d’asile, du respect des droits de l’homme, et une nouvelle étape de normalisation de l’idéologie xénophobe de l’extrême-droite. Nos parlementaires, Fabien Gay, Ian Brossat, Pascal Savoldelli notamment, l’ont bien montré dans leurs interventions contre le projet de loi du gouvernement et les amendements indignes proposés par la droite sénatoriale.
Si la loi votée par le Sénat devait rester inchangée pour l’essentiel à l’issue de son examen à l’Assemblée, ce serait extrêmement grave pour les conditions de vie des exilé.e.s en France, et les conditions de travail des associations qui travaillent avec les demandeurs d’asile, les mineurs isolés, les travailleurs sans papiers, et qui cherchent à faire reconnaître leurs droits dans un contexte qui est déjà à l’heure actuel très compliqué pour elles.
Jugez plutôt… La loi avec ses amendements votés au Sénat, prévoit :
– la suppression de l’AME, l’Aide Médicale d’État au nom d’un « prétendu appel d’air » et d’une lutte contre le « tourisme médical » alors qu’on sait que beaucoup de Français vont aussi faire des soins moins chers ou plus accessibles à l’étranger et que c’est rarement de toute façon la motivation principale de l’exil. Des milliers de médecins s’élèvent contre cette remise en cause du caractère inconditionnel de la prise en charge médical et s’engagent à désobéir à cette mesure.
– de nouvelles restrictions au regroupement familial, à la possibilité de vivre en famille quand on est étranger.
– une nouvelle étape de la remise en cause du droit du sol. L’octroi de la nationalité française ne serait plus automatique quand on est né en France et qu’on y a vécu toute son enfance, au moment de la majorité.
– des empêchements pour les étudiants étrangers de venir étudier en France avec sans doute une sélection des plus riches, les étudiants devant déposer une caution couvrant les « frais d’éloignement » en cas de séjour prolongé irrégulier. Et cela ,alors même que l’accueil des étudiants étrangers est aussi un enrichissement et un moyen de rayonnement culturel, politique et économique pour la France, comme pour d’autres pays qui ne posent pas de telles barrières.
– la complication de l’accès à la nationalité : quand on est marié à un français ou à une française, il faudrait désormais attendre 10 ans et non plus 5 an pour pouvoir faire une demande de nationalité française.
– de nouveaux moyens de contrôle et de suspicion de la « sincérité » de mariages de français avec des étrangers.
– la remise en cause, à l’encontre des quelques avancées que contient le projet gouvernement initial, de la régularisation des travailleurs sans papiers, de la régularisation par le travail, y compris dans les métiers en tension.
– le rétablissement du délit de séjour irrégulier entraînant un délai d’années important avant de pouvoir faire une demande pour vivre légalement en France et être régularisé.
– l’exclusion officielle – c’était déjà ce qui se passait dans les faits – des dispositifs d’hébergement d’urgence des étrangers faisant l’objet d’OQTF (obligation de quitter le territoire française)
– l’exclusion pour des étrangers n’étant pas encore en situation régulière en France depuis au moins cinq ans du bénéfice des prestations sociales.
– l’augmentation de la durée de validité des OQTF, et donc du temps où les étrangers vivant en France sont sous la menace immédiate d’une expulsion.
– la généralisation du principe et de la réalité d’une justice expéditive en matière d’asile avec la limitation des possibilités de recours, des moyens accordés pour traiter sérieusement les demandes d’asile, et la généralisation d’une dématérialisation qui donne encore moins de chances aux demandeurs d’asile.
– le renforcement du pouvoir discrétionnaire des préfets au détriment de la justice.
– les possibilités d’enfermement des mineurs non accompagnés
On le voit, cette loi est extrêmement grave d’un point de vue humain, social et politique. Elle ne va pas décourager les migrants d’arriver en France, comme l’a dit Ian Brossat au Sénat, mais va rendre leurs conditions de vie encore plus précaires, plus indignes et plus dégradés, elle va rendre dans le même temps le travail des associations, comme des collectivités solidaires, encore plus difficile.
Il est important que le PCF, au niveau national, au niveau des fédérations et des sections, participe à la construction d’une forte mobilisation contre cette loi et porte un autre projet de société pour l’accueil des migrants, le respect des droits de l’homme et du droit d’asile, en s’appuyant sur le travail de nos parlementaires et le projet que nous avons nous-mêmes travaillé. »
Nov 15 2023
Israël – Palestine. Cessez-le-feu. Halte aux Massacres à Gaza et en Cisjordanie. Communiqué du PCF
Cessez-le-feu. Halte aux Massacres à Gaza et en Cisjordanie.








Nov 14 2023
Européennes: dans le Finistère 94% des votes exprimés pour la candidature de Léon Deffontaines comme tête de liste du PCF aux élections Européennes, sur une liste de rassemblement
Retrouve le communiqué de la commission nationale du vote sur notre site internet et télécharge le tableau des résultats.
Nov 08 2023
Vote interne des adhérents communistes pour la préparation des élections Européennes du 9 juin 2024 – c’est jeudi, vendredi, samedi, dimanche, du 9 au 12 novembre 2023
Le 14 octobre dernier avait lieu à Paris une Conférence nationale du PCF sur les élections Européennes du 9 juin 2024. Celle-ci a défini, suite à une journée de débats, nos orientations pour cette campagne Européenne à travers le vote d’une résolution : « Faire entendre la voix de la France pour une Europe de peuples libres, souverains et associés. Ensemble, pour le progrès social, la démocratie, la justice climatique, le pain et la paix ! ».
Cette résolution prévoit que le PCF construira une liste de large rassemblement pour faire entendre une voix communiste au Parlement européen et contribuer à l’avenir de la gauche européenne au Parlement Européen. Nos principes et axes de campagne sont : 1. Pour le respect de la souveraineté des peuples 2. Pour une nouvelle politique énergétique 3. Pour une nouvelle politique commerciale et une nouvelle industrialisation 4. Pour que l’argent soit au service des peuples, pas du capital 5. Pour le développement des services publics démocratisés et émancipés des critères du marché. 6. Pour une souveraineté agricole et alimentaire. 7. Pour l’égalité femmes-hommes. 8. Pour la mise en chantier d’un nouveau traité européen, grâce à la réunion d’une Assemblée des peuples d’Europe, constituée des forces vives des nations européennes. 9. Pour la défense de la démocratie locale et des services publics : de nouveaux financements européens en direction des collectivités territoriales
Pour lancer la constitution de cette liste, la conférence européenne nationale du PCF et le Conseil National à une très large majorité ont désigné Léon Deffontaines comme tête de liste, avec Ian Brossat, notre tête de liste de 2019, devenu sénateur tout dernièrement (un groupe renforcé au Sénat en septembre dernier, avec 2 élu.e.s communistes de plus) comme directeur de campagne.
Cette proposition est maintenant soumise au vote de l’ensemble des adhérents communistes, du jeudi 9 novembre au dimanche 12 novembre, à 12h.
Les adhérents communistes à jour de cotisation peuvent voter auprès de leur section (option à privilégier si possible) selon les modalités de vote qu’elle aura prévues ou bien, si ils le souhaitent, par correspondance.
Merci aux adhérents communistes finistériens de participer très nombreux à ce vote qui sera un témoin de la vitalité politique de notre parti.
Nous lançons également une grande souscription départementale pour les 6 mois à venir pour financer notre campagne des élections européennes 2024 (soutien départemental à la campagne nationale et initiatives politiques départementales) et pour participer au financement et à l’équipement du nouveau local fédéral partagé avec la section de Quimper place de Locronan à Quimper. Merci à tous ceux qui le peuvent et le souhaitent de participer à cette souscription départementale (dons déductibles des impôts aux 2/3). Les chèques sont à faire à l’ordre de l’ADF PCF 29 et à envoyer à la fédération du PCF Finistère.
Nous avons le 28 octobre une réunion de bilan de la fête de l’Humanité pour le stand du Finistère. Cette année, nous avions beaucoup de bénévoles, près de 90, 1/3 de non adhérents, 1/3 de -26 ans et nous avons fait 10 adhésions sur la fête de l’Humanité (46 nouvelles adhérents au PCF Finistère depuis janvier 2023). Le bilan financier néanmoins sera déficitaire de près de 5000 euros, contrairement aux trois exercices précédents où nous étions bénéficiaires, car nous avons fait des investissements et notre restaurant n’a pas marché aussi bien que nous l’aurions souhaité (faute à la météo très ensoleillée, à notre situation géographique sur la fête, et au pouvoir d’achat aussi sans doute du public de la fête). Merci beaucoup à tous ceux qui ont donné un coup de main pour cette fête, qu’ils y aient ou non participé effectivement au Plessis-Pâté. Et merci également à ceux qui ont contribué au très bon résultat de la fédération en termes de ventes de vignettes bons de soutien : + 370, de telle manière que nous rentrons dans les objectifs que nous avaient donné la direction de la fête de l’Humanité.
Nous avons maintenant à préparer et réussir la fête de l’Humanité Bretagne au parc des expositions de Lanester les samedi 25 novembre et dimanche 26 novembre. La fédération aura un stand bar et restaurant comme d’habitude et nous faisons appel aux bénévoles pour y participer. Nous aurons besoin de nombreux camarades et sympathisants pour travailler sur le stand. Merci de vous inscrire auprès de Marion Francès : federation@29.pcf.fr – 02 98 43 47 78.
Nous vous encourageons à acheter la vignette bon de soutien militante auprès des sections du département (20€/2 jours). Salah Hamouri, Marie-George Buffet et Ian Brossat pour le meeting dimanche à 16h, Laure-Line Inderbitzin, élue communiste à Callac, porteuse du projet « Horizons d’accueil des migrant·es », ou encore Fréderic Boccara feront partie des invités de la fête de l’Humanité. Au programme musical : Blankass, Pied de la Pompe, Chanteurs Révolutionnaires Supersoniques, Petite Balle Perdue, Bigstal. Tout le programme sur le site internet : https://pcfpondi.wixsite.com/fetehumanitebretagne.
Dans un contexte national et international très violent, dur, et angoissant, ces jours prochains, nous serons mobilisés pour construire une mobilisation populaire pour la Paix, pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza, la relance d’un processus politique pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, une désescalade guerrière en Ukraine, et pour faire avancer nos combats pour l’inflation et le pouvoir d’achat de nos concitoyens par un relèvement des salaires et des pensions, une révolution des politiques publiques pour le Climat et faire face à la crise écologique, pour les mobilités et transports publics, l’accès au logement pour tous, la défense des services publics, l’hôpital et le droit à la santé au premier chef, pour lutter contre la loi immigration et la réforme du RSA se traduisant par des nouvelles réductions des droits pour des femmes et des hommes qui en sont déjà privés largement. Face à une extrême-droite aux abois, qui s’en prend régulièrement à nos locaux, à Brest et à Rennes, notamment, il y a urgence également à participer à la construction d’une alternative crédible à gauche pour offrir des réponses à nos concitoyens et empêcher le scénario du pire.
C’est dans cet objectif que Fabien Roussel, qui est devenu ces derniers mois la personnalité de gauche préférée des Français, ce qui en fait une cible désignée pour certains, et le Conseil National du PCF du 15 octobre ont appelé à ouvrir « une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes » cherchant à dépasser le fonctionnement et les dysfonctionnements actuels de la NUPES. Cette résolution, qui s’inscrit dans la volonté de construire « un autre type d’union » et de prendre acte que la « Nupes est devenue une impasse » déclare notamment : « Il est temps de construire un rassemblement qui soit utile, respectueux de nos différences et de toutes les forces vives de notre société, un nouveau front populaire qui porte les exigences du monde du travail pour battre la coalition présidentielle, les autres forces de droite et l’extrême droite et relever les défis de notre siècle. L’heure est à une riposte inédite contre les intégrismes et les fascismes. »
Fraternellement,
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère.
Nov 08 2023
Francette Lazard, dirigeante du PCF et suivi de la fédération du Finistère, nous a quittés – nous lui rendons hommage
Francette Lazard nous a quittés
C’est une perte majeure pour le parti communiste tant Francette Lazard n’aura cessé d’apporter son énergie, son intelligence et sa longue expérience pour que vive et grandisse une perspective communiste en France et dans le monde. Elle l’aura fait continûment, avec discrétion souvent mais une inébranlable détermination.
Issue d’une lignée de la grande bourgeoisie, elle avait tôt plongé dans le combat communiste. À 15 ans, elle rejoint le PCF et l’Union des jeunes filles de France côtoyant chez elle Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT que la guerre froide contraignit un temps à la clandestinité et accueilli dans ce cadre par la famille Lazard. Agrégée d’histoire, elle veut tout comprendre pour tout changer, dévore Le Capital, rejoint une section économique du PCF en pleine ébullition théorique, découvre Paul Boccara avec lequel une amitié durable se nouera vite. Appelée à la tête de la section du 6e arrondissement de Paris, peuplée de nombreux ouvriers mais aussi d’étudiants et d’intellectuels, elle est de plain-pied dans les combats du temps. Bientôt chargée de responsabilités dans l’univers de la presse communiste, elle met sa plume et sa vivacité d’esprit au service d’Économie et politique, France nouvelle, L’Humanité.
En 1979, elle entre au Bureau politique avec la mission de réorganiser le pôle d’analyse et d’élaboration théorique communiste. Elle préside ainsi à la création de l’institut de recherches marxistes et s’affirme, en ces temps de grandes difficultés pour le communisme, comme une dirigeante de premier plan, alliant une boussole fermement fixée sur l’ambition communiste et un sens de la mobilité, de l’ouverture. C’est elle qui, avec Georges Marchais, initie ce mouvement pionnier pour un parti politique national : l’ouverture des archives du PCF. Ce sera aussi l’annulation solennelle des exclusions brutales opérées en des temps révolus.
Au mitan des années 1990, elle fut de celles qui accompagnèrent la transformation de l’IRM en Espaces Marx avant de quitter ses responsabilités nationales. Depuis lors, elle demeurait toujours disponible pour un conseil, une conférence, un échange, les yeux grands ouverts sur notre monde avec la volonté intacte de le voir changer pour de bon.
Au nom des communistes, je salue sa mémoire avec une vive peine. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches, aux nombreux camarades qui ont eu la chance de la connaître et de partager leur engagement avec elle.
Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF
Francette Lazard dont je viens d’apprendre le décès avait avec la Bretagne et le Finistère en particulier des liens étroits.
Par sa maison de famille surplombant la mer à Morgat où elle aimait séjourner quand ses responsabilités au PCF le lui permettaient, et où j’ai eu le plaisir de la rencontrer plusieurs fois.
C’est dans cette villa que Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT, trouva refuge de mars à novembre 1953, il était poursuivi par le gouvernement de l’époque en raison de son engagement auprès des salariés de la Fonction Publique d’État en grève pour défendre leur statut acquis en octobre 1946 grâce au ministre communiste, Maurice Thorez.
Par aussi sa présence active auprès des communistes de toute notre région dans les années 80-90.
Elle était chargée, comme membre du Bureau Politique du PCF, d’apporter son concours aux fédérations communistes bretonnes, puis parallèlement à celle du Finistère-nord jusqu’à sa réunification, en mai 1986, avec celle du Sud du département. Secrétaire régional et fédéral, j’ai eu le bonheur de militer à ses côtés pendant toutes ces années. C’était une dirigeante à l’écoute des autres, attentive, bienveillante, n’imposant jamais mais argumentant toujours avec patience et passion. C’était une intellectuelle intimidante malgré sa modestie et sa présence sur le terrain auprès des militants, toujours disponible malgré ses multiples activités pour répondre aux sollicitations que nous ne manquions pas de lui adresser.
Dans cette période politique complexe, elle plaçait en toutes circonstances le débat d’idées sur les questions de fond.
Les communistes bretons lui doivent beaucoup et garderont longtemps le souvenir de cette grande dame qui fut une dirigeante nationale de leur parti.
Piero Rainero, ancien secrétaire départemental du PCF dans le Finistère, membre du CN et conseiller régional, adjoint au maire à Quimper.
Le 6 novembre 2023.
Nov 03 2023
Fête de l’Huma Bretagne 2023 les 25 et 26 novembre: Inscrivez-vous pour être bénévoles sur le stand du Finistère
La fête de l’Humanité Bretagne organise des débats sur des sujets d’actualités et de société, avec des invité·es spécialistes et des personnalités politiques progressistes.
Tout le week-end vous pouvez aussi échanger avec des auteur·trices dans l’espace librairie et lors des projections de l’espace cinéma.
14h Agora « Europe de la Paix ou de la guerre ? »
15h45 Agora « L’éthique dans le sport »
17h30 Débat et musique avec les jeunes communistes
18h30 Espace Culture. « Nous ne devons pas céder !»
11h Agora > « Pénurie de médicaments. L’urgence de localiser l’industrie pharmaceutique en France»
14h Espace Culture > Solidarité Palestine
15h15 > Stand régional du PCF
Programme Complet: https://pcfpondi.wixsite.com/fetehumanitebretagne
Pour sa 32e édition la Fête de l’Humanité Bretagne fait la part belle à la chanson française avec une programmation qui met aussi en avant de nombreux groupes locaux.
samedi 25 novembre
Dès 15h30 Déambulation Kelerenn Brass Band
20h30 La petite balle perdue
21h45 Le Pied de la Pompe
23h BLANKASS
Tout commence dans les années 90 avec le groupe rock punk Zéro de conduite qui fait la première partie de U2 et des Clash. Il est parrainé par Serge Gainsbourg avant de donner naissance à Blankass. Si possible heureux est leur 7e album. Chaleureux, moderne, pop et optimiste, c’est un album de copains aussi. À l’image de la chanson titre, un duo avec Gauvain Sers, qui n’a pas oublié qu’avec Renaud, pour lui, il y avait eu aussi BLANKASS.
dimanche 26 novembre
14h CHANTEURS RÉVOLUTIONNAIRES SUPER-SONIQUES
17h LE BIG STAL
Quinze musiciens venus des meilleures formations bretonnes. On passe d’un kan ha diskan virtuel avec les sœurs Goadec en hip hop, à un en-dro aux accents des red hot ; d’une danse traditionnelle arménienne à une gavotte pourlet des familles, et tout le monde s’y retrouve et s’amuse !
Oct 28 2023
Réunion de bilan de la fête de l’Humanité de Plessis-Paté ce samedi 28 octobre au Relecq-Kerhuon
Débriefing de la fête de l’humanité 2023 pour le stand du Finistère au Relecq-Kerhuon et repas fraternel des bénévoles et artisans de la fête. 25 camarades étaient présents ce samedi 28 octobre à la section PCF du Relecq pour faire le bilan de la fête des 15 au 17 septembre dernier et se projeter dans les prochaines fêtes de l’humanité en Bretagne à Lanester (56) les 25-26 novembre et en Essonne à la mi-septembre.
Oct 28 2023
Réunion bilan de la fête de l’Humanité pour le stand du Finistère ce samedi 28 octobre au Relecq-Kerhuon à 10h
Ce samedi 28 octobre, environ 25 militants et bénévoles engagés sur le stand du PCF Finistère à la dernière fête de l’Humanité au Plessis-Pâté les 15, 16, 17 septembre se retrouvent à la section PCF du Relecq-Kerhuon pour un bilan de cette édition 2023 et une projection sur la fête de l’Humanité Bretagne des 25 et 26 novembre suivie d’un repas fraternel.
Merci à la section du Relecq-Kerhuon de nous accueillir! Et encore un grand merci à nos 90 bénévoles et notre vaillante équipe d’organisation et de monteurs-démonteurs.
Oct 28 2023
Déjà 51 adhésions en 2023 au PCF Finistère ce 28 octobre
Oct 27 2023
Conseil départemental du Finistère du 26 octobre 2023 – Intervention d’Ismaël Dupont sur le rapport de la Cour régionale des Comptes sur les collèges
Conseil Départemental du Finistère du 26 octobre 2023
Intervention d’Ismaël Dupont sur le Rapport de la Chambre régionale des Comptes sur les collèges du Finistère.
On peut discuter du contenu des préconisations de la Chambre régionale des Comptes surtout quand elles sont justifiées sur le plan de la qualité de l’enseignement ou de l’efficacité pédagogique mais ce rapport a néanmoins le mérite de nous permettre d’établir des comparaisons sur un nombre limité de critères dans le temps et au niveau national, régional et départemental, et de nous rendre sensible certaines évolutions de nos collèges, et pas seulement pour ce qui concerne l’action publique départementale.
Sur cette question de l’éducation publique qui, les débats inquiets et douloureux qui ont suivi les meurtres de Samuel Paty et Dominique Bernard en attestent, reste centrale du point de vue de notre projet social global, du vivre ensemble, de la société dans laquelle nous voulons vivre, comme de l’émancipation intellectuelle et culturelle et de la construction des personnes humaines, ne pouvant simplement se penser à partir de critères comptables et budgétaires, mais justifiant tous nos efforts, ceux de l’État comme ceux des collectivités selon leurs compétences.
La légère augmentation annuelle de la population finistérienne ne se traduit pas par une augmentation des jeunes scolarisés en collège.
Le nombre de collégiens a baissé de 4000 et de près de 9 % en 26 ans, passant de 47 000 en 1994 à 43 000 en 2020 dans le Finistère. Une tendance à la baisse qui, nous dit-on, pourrait perdurer avec la diminution de nombre de naissances depuis 10 ans.
Il y a un risque, on le voit, comme le rectorat d’académie demande à récupérer des moyens dans le Finistère et les Côtes d’Armor, pour les redéployer sur l’Ille-et-Vilaine, dont la démographie et la population scolaire est en plein boom…
Un risque qu’on nous encourage à fermer une partie de nos 61 collèges publics, et à regrouper certains collèges, ou certains collèges avec des lycées en des cités scolaires mutualisant certains moyens matériels, humains, équipements.
Nous prenons acte cependant de l’intention de la majorité actuelle de ne fermer aucun collège public sous ce mandat et saluons cette volonté affirmée clairement et qui nous semble aller dans le bon sens.
Dans le rapport de la « Cour régionale des comptes », il est beaucoup question du taux d’occupation limité sur certains collèges. Ce rapport laisse même entendre qu’une trop grande proximité des collèges par rapport aux lieux de domicile des enfants pourrait être à corréler avec de moins bons résultats scolaires, moins de mixité sociale, moins d’émulation.
On voit ce qu’on veut démontrer. Il faut tout de même noter l’impact du réseau privé sur la mixité sociale, et la sur-représentation des catégories les plus défavorisées et populaires, dans les établissements publics, et cela en milieu urbain comme en milieu rural.
Or, en matière d’éducation aussi, on peut constater que bien souvent, jusqu’à un certain point, « small is beautiful » : un petit collège de 200 à 300 élèves peut permettre, mieux qu’un grand collège à effectif de moyenne nationale ou au-dessus de la moyenne (+440 élèves) – un meilleur encadrement humain et pédagogique, un meilleur investissement des parents, et une interconnaissance entre parents et équipes, une meilleure intégration au quartier, au bourg et au réseau des villages et à leur vie sociale, un meilleur climat scolaire.
Si les résultats au DNB dans le Finistère sont bons, au niveau de la moyenne Bretonne, c’est lié à des facteurs culturels et sociaux de long terme, des particularités bretonnes, notamment la valorisation de l’école et de la réussite scolaire dans les familles, mais aussi à la vitalité de ce réseau de collèges, et à l’investissement de leurs équipes éducatives, des plus petits aux plus grands.
Notre réseau des collèges correspond d’ailleurs dans sa densité au maillage des petites et moyennes villes qui font l’originalité du département et une partie de son climat social caractérisé comme plus solidaire, actif, et aussi fraternel et apaisé que dans d’autres départements.
« A cet égard la chambre régionale des comptes invite la collectivité à poursuivre le regroupement de certains collèges marqués par de faibles taux d’occupation et des résultats insuffisants au diplôme du brevet ».
Cette idée est répétée plusieurs fois, assortie de l’hypothèse de regroupements en Cité scolaire avec des lycées gérés par la région.
Méfions-nous donc. La notion de taux d’occupation nous semble à manier avec précaution :
« En outre, plusieurs secteurs affichent des taux d’occupation particulièrement bas. Ainsi les collèges situés en zones rurales comme Huelgoat, Guerlesquin, Crozon, Plozévet, Plouescat, Plougasnou sont occupés à moins de 60 % »
Le rapport cite aussi quelques éléments sur les moyens publics consacrés aux collèges : Il qualifie les dépenses du département pour les collèges privés et publics de maîtrisées sur la période 2016-2021, avec un progrès de 11 % sur cette période de 5 ans.
Malgré ce réseau dense de collèges et cette moyenne moins forte d’élèves par collèges, le département du Finistère consacre 37,82€ par habitant à ses collèges contre une moyenne nationale de 41,44€/habitant.
Les dépenses du département par collégien (public et privé confondus) sont de 818€ par collégien/ médiane nationale à 1006€/ collégien. « Le coût par collégien du secteur privé (507€) est inférieur au coût par collégien du secteur public en 2019 (1050€). C’est légèrement inférieur à la moyenne bretonne. Le 56 et le 22 donnent plus, le 35 donne moins pour le privé.
Le taux d’encadrement de personnel départemental par élèves de collège public est conforme à la moyenne régionale.
« Le coût par collégien du Finistère inférieur à la moyenne bretonne s’explique par des dotations aux collèges moins élevées que la moyenne, d’une part, ce malgré la faiblesse des achats pris en charge directement par le département et par des frais de personnels par collégien du public (750 € en 2019) légèrement inférieurs à la moyenne (moyennes métropolitaine de 752 € et régionale de 779 €), d’autre part. »
Nous avons une marge de progression par conséquent. Tant mieux. On ne fera jamais trop pour la qualité de l’éducation de nos enfants ! Et bien souvent les moyens pédagogiques dans les établissements publics sont chichement comptés, l’éducation nationale et le département se renvoyant la balle pour le financement des manuels, des livres, des projets pédagogiques, même s’il y a de l’argent à chercher dans le cadre des appels à projet de l’État, dans des cadres très définis, moins pour ce qui fait le quotidien scolaire des enseignants et des élèves dans les disciplines.
Le rapport note aussi que le département du Finistère est caractérisé par des collèges à taille réduite et par une forte concurrence avec le secteur privé.
43,4% de collégiens inscrits dans le réseau privé en Bretagne
42,8% dans le Finistère (moyenne nationale à 22% de collégiens dans le privé).
Le Finistère compte ainsi 109 collèges, dont 61 collèges publics. 56% de collèges publics accueillant 57,2% de collégiens.
Mais la part du secteur privé s’accroît proportionnellement, et c’est ce qui doit nous préoccuper, car les écoles privées ne sont pas soumises aux mêmes obligations de mixité sociale, d’accueil de tous les enfants en fonction de leur sectorisation, de laïcité:
en 1994, le département comptait 47 149 collégiens, dont 27 281 dans le secteur public (58% de l’effectif). Le secteur public a perdu depuis 30 ans 2600 collégiens. Et le secteur privé n’a perdu dans le même temps, dans le Finistère, que 1400 collégiens.
Le rapport dit que cette tendance « peut s’expliquer par une stratégie d’évitement de la carte scolaire ».
A Brest, dans les collèges, la part du secteur public est passée de 60% à 53% entre 1994 et 2020, de 66% à 53% à Concarneau.
A Quimper, perte des effectifs des collèges publics qui s’est accrue à partir des années 2010, le privé devenant dominant en 2017.
La Chambre régionale des comptes invite à repenser la carte scolaire pour tenter d’homogénéiser le degré de mixité sociale entre les établissements publics d’une même commune. Elle invite à « restructurer les cartes scolaires de Brest et Quimper »
A Morlaix, il y a eu un rééquilibrage, porté notamment, dit la Chambre régionale des comptes, « par l’amélioration des résultats au DNB du collège Mendès France ».
En Comité Académique restreint de l’éducation nationale, on présente aux syndicats tous les ans le financement attribué par les Collectivités territoriales aux établissements privé : 2, 221 M pour le 29 contre 600 000 € dans le 22 ; 2,3 M dans le 35 et sans surprise 2 519 818 € dans le 56 qui atteint les plafonds de la loi Falloux.
Il y a manifestement aujourd’hui une volonté de l’exécutif d’aider davantage les collèges privés.
On peut s’inquiéter à cet égard des conséquences sur les effectifs des élèves en collège public de l’impact du bouclier tarifaire sur la cantine pour les élèves boursiers du public et du privé dans les collèges du Finistère (écrêtement du coût du repas à 2€ pour les familles qui ont droit aux bourses, sans progressivité en fonction des revenus), car comme prévu, la mesure favorisera considérablement les collèges privés: 75 986€ d’aide à la restauration pour les écoles publiques (17 148 collégiens en 2023) / 165 924€ pour les écoles privées (14 665 collégiens en 2023). Surtout, cela rend les collèges privés + attractifs (puisque la cantine pouvait coûter 5€ et quelques aux familles, et maintenant elle ne coûtera que 2€ aux familles boursières)
Oct 27 2023
Conseil départemental du Finistère du 26 octobre 2023- Intervention d’Ismaël Dupont sur le CPER Mobilités et le ferroviaire breton
Conseil Départemental du Finistère du 26 octobre 2023
Oct 18 2023
Eric Guellec: Brest veut « amplifier les liens entre la ville et le monde associatif »
Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative, expose les enjeux de la future charte d’engagements réciproques entre la ville et le monde associatif. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)
Brest veut « amplifier les liens entre la ville et le monde associatif »
Par Pierre Chapin
Le 14 octobre 2023 – Le Télégramme
Les Capucins accueillaient, ce samedi, la Journée de l’engagement et du bénévolat : l’occasion d’un point d’étape sur la future charte d’engagements entre la ville de Brest et ses assos.
Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative, expose les enjeux de la future charte d’engagements réciproques entre la ville et le monde associatif. (
Vous avez convié ce samedi matin les associations brestoises à un point d’étape sur une future charte d’engagements avec la ville. Quel est l’enjeu ?
Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative : on a effectivement lancé la production d’une charte d’engagements réciproques entre la ville de Brest et les associations du territoire depuis l’an dernier. On travaille par ateliers, et, ce samedi, on faisait un point d’étape sur ce travail de construction avec les partenaires associatifs. Ce projet, c’était une volonté d’amplifier les liens entre la ville et le monde associatif, de faire émerger des thématiques dans le monde associatif et de travailler ensemble à leur résolution. Mais personne n‘arrive avec la vérité absolue : on travaille ensemble à la recherche de solutions, sans présager de ce qu’il y aura dans la charte. Mais on voit que sur Rennes ou d’autres villes, ça a abouti à une mise sur papier de valeurs communes, d’objectifs communs… Toutes ces choses que l’on veut porter ensemble, côté assos et côté ville, parce qu’on a des valeurs communes.
La signature de cette future charte conditionnera-t-elle l’attribution de subventions par la ville ?
Non, du moins a priori, car, encore une fois, elle n’est pas écrite. Mais on est sur l’idée d’une charte de bonnes pratiques et de partage de valeurs, pas une charte d’objectifs et de moyens.
Quel est le calendrier des travaux ?
L’idée est de finaliser la charte en fin d’année prochaine, au cours d’Assises de la vie associative et de l’éducation populaire, qui étaient dans le programme municipal et qui auront lieu en décembre 2024. Avant un passage en conseil municipal début 2025, et une signature par le maire et le monde associatif.
Ce forum met aussi l’accent sur le bénévolat, qui est justement l’un des défis principaux du monde associatif. Il faut soutenir cette quête de rajeunissement des troupes ?
Oui, l’idée est de valoriser l’engagement des bénévoles avec 80 assos présentes aux Capucins, et qui pour la plupart, comme toutes les assos, sont en recherche de bénévoles. Cet engagement est essentiel pour les assos et la vie de la cité, et est malheureusement en crise depuis quelques années. Il y a eu l’effet covid, mais aussi l’évolution de la société, une attitude un peu plus consommatrice des gens. Mais pas seulement : l’allongement de la durée du temps de travail, ce n’est pas une bonne nouvelle, quand on sait comment s’est bâti le bénévolat, à Brest, avec de jeunes retraités : à 64 ans, on a déjà un peu moins l’énergie pour aller faire ça. Il y a un vrai défi pour faire venir du monde, tendre vers une égalité femme homme… Toutes ces questions sont imbriquées avec le travail que l’on mène sur cette charte d’engagements.
Brest compte quelque 3 000 associations actives, avec en moyenne 140 créations chaque année. Cela représente 7 420 salariés associatifs, dont 69,5 % de femmes, et 84 000 engagements associatifs (un bénévole peut être engagé dans plusieurs assos). Les présidences sont assurées à 60 % par des hommes, et à 56 % par des personnes de plus de 60 ans. Le sport (22 % des assos) est le premier secteur d’activité, devant la culture et l’action sociale (à égalité à 16 %).