Avec toute la générosité de son caractère, Annie Bergot Le Calvez n’est pas du genre à rester inactive.
Notre amie et camarade, retraitée des Finances publiques, militante de la CGT puis du Parti communiste, venait de passer cinq mois intenses de campagne électorale avec « Morlaix Ensemble » au moment où la crise du Covid-19 a fait pleine irruption dans nos consciences et nos vies avec le début du confinement imposé à toutes et tous. C’est elle avec Hervé Gouédard et Yvon Laurans qui avait organisé les tours de présence des assesseurs de « Morlaix Ensemble » dans les bureaux de vote le 15 mars, élection qui s’est déroulé dans un contexte inédit, étrange et anxiogène.
Bien que non éligible sur la liste (elle qui a déjà fait plusieurs mandats dans la majorité PS-PCF et l’opposition à Morlaix), Annie apportait, comme Hervé Gouédard, son expérience et son pragmatisme, son dynamisme et son franc-parler, à tel point qu’elle est devenue clairement un pilier et un repère de notre collectif uni par une belle fraternité, une sympathie et une complémentarité entre des personnalités différentes aux expériences et formations très diverses. Elle continue pendant ce mois et demi de confinement à beaucoup soutenir les uns et les autres, à réagir aux expressions de chacun et à témoigner des ressentis qui s’expriment chez les Morlaisiens sur la messagerie interne du groupe.
Mais surtout Annie s’investit comme tout au long de l’année pour la Ligue contre le Cancer, où elle milite comme bénévole depuis 11 ans, en tant qu’écoutante et bénévole à l’atelier travaux manuels.
Tous les jours, elle appelle des gens pour rompre l’isolement, discuter, elle garde le lien avec eux dans cette période angoissante où parfois on a l’impression qu’on ne meurt plus que du coronavirus et qu’il n’y a plus que ça qui existe.
Elle fait des courses aussi régulièrement pour une dame de 93 ans. Elle continue à militer pour la défense de l’hôpital public du pays de Morlaix et le comité des usagers dont elle est la trésorière adjointe en relayant des informations, allant les chercher à la source, en frappant les casseroles tous les soirs à vingt heures dans son quartier avec ses voisins, en confectionnant des banderoles pour soutenir l’hôpital public avec Jean-Luc, son mari. Elle s’occupe aussi de maintenir le lien avec ses enfants et petits-enfants, avec sa tante de Ploujean, personne âgée isolée, et, avec David Guyomar, autre colistier de Morlaix Ensemble, son voisin du quartier Penlan, ils discutent beaucoup et prennent les contacts avec les voisins pour créer les bases d’une association de quartier regroupant Coat Congar, l’Orée du Bois et Penlan, avec plein d’idées d’animations et de temps de vie sociaux pour faire vivre le quartier après le déconfinement.
Voici une expression d’Annie Bergot Le Calvez datant de ce jour qui dit la nécessité d’un engagement social durable et du bénévolat bien au-delà de l’urgence de la crise du Covid-19, à quoi l’on ne peut pas ramener non plus tous les défis sociaux du moment:
« Le début de l’annonce du Covid 19, aura vu surgir un grand élan de solidarité autour et parmi nous.
Des personnes se mettant tout de suite à la disposition des associations caritatives, pour venir en aide aux plus vulnérables et aux plus démunis. C’est beau, c’est généreux, c’est indispensable dans l’instant, mais n’oublions pas l’après.
Bénévole depuis plus de 10 ans, auprès de personnes atteintes du cancer ou de leurs proches, force est de constater que nous avons toujours de plus en plus de mal à trouver des personnes souhaitant donner un peu de leur temps, de leur bonne volonté et de l’écoute.
Confinée, je pense à Vous, que nous n’avons pas vues depuis bientôt 2 mois. Vous qui subissez la double peine, la maladie et le confinement. Vous qui souffrez de ne pouvoir nous rencontrer, d’échanger entre vous vos espoirs et vos angoisses, avec nous bénévoles de toujours, avant, pendant et après le confinement.
Des bénévoles, il y en a toujours eu et il en faudra encore plus. Dans tous les domaines, caritatif, culturel, sportif, social, scolaire…
Nous bénévoles sommes et seront toujours là, après que cette grave épidémie soit passée. Nous retrouverons la liberté , le droit et le pouvoir de se retrouver ensemble.
ANNIE BERGOT LE CALVEZ MORLAIX »