Le Ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald DARMANIN, a présenté début juin son plan de réorganisation territoriale des finances publiques pour 2019-2022. Abusivement présenté comme de la « déconcentration de proximité », cette nouvelle répartition territoriale fait craindre la suppression de 75 % des trésoreries et entre 18 000 et 30 000 suppressions de postes au niveau national.
Les organisations syndicales dénoncent la fusion de services d’impôts aux particuliers et aux entreprises, ainsi que la multiplication apparente de points de contacts, simples permanences appelées à devenir de véritables coquilles vides des finances publiques de proximité. Ou comment laisser libre cours au creusement des inégalités de prestations et d’horaires entre les territoires…
Les agents se mobilisent dans toute la France face à ce nouveau coup porté par le gouvernement aux missions de service public et à une réorganisation décidée dans le flou, sans calendrier précis.
Après les personnels soignants des hôpitaux et des urgences, les enseignants, les postiers, etc., le gouvernement fait le choix d’ouvrir un nouveau front social pour imposer ses réformes libérales visant à casser le statut public et à réduire le nombre de fonctionnaires.
L’affichage par l’Etat d’un renforcement de la présence des services publics dans les territoires n’est qu’un leurre, opportunément agité pour tenter de calmer le mécontentement populaire qui s’exprime de manière inédite depuis des mois avec le mouvement des Gilets Jaunes et les nombreuses luttes sociales en cours.
Les communistes sont attachés à un aménagement équilibré des territoires et au développement des services publics. Ils se battront sur le terrain aux côtés des agents mobilisés dans une volonté de rassemblement, pour faire prévaloir les valeurs de solidarité et de progrès social. Ils invitent les élu-e-s et usagers à soutenir leur mobilisation.