
Débat sur le travail à la fête du travailleur bigouden de Loctudy du 20 août 2025

Des concerts, des stands politiques et des discussions à la fête du Travailleur Bigouden
Un grand merci à tous les bénévoles auxquels on doit cette belle fête !
Un débat sur le travail,
Compte-rendu des débats de la Fête
du Travailleur bigouden, Loctudy
Deux débats se sont succédé au cours de l’après-midi de la Fête du Travailleur bigouden à Loctudy le mercredi 20 août. Le premier a abordé la question du travail, le second celui de la paix.
Animé par Yves PEUZIAT-BEAUMONT, membre de la section du Pays Bigouden, la première question a interrogé la conception du travail dans la perspective des « Jours heureux », ambition des Communistes exprimée lors de leur dernier Congrès et thème central du livre de leur secrétaire national, Fabien Roussel, « Le parti-pris du travail » publié en avril 2025. Ce débat, dont la problématique de la pêche dans le Pays Bigouden a été le point d’ancrage, a donné la parole à Jean-Jacques CARIOU, responsable départemental santé de la fédération CGT « Santé, action sociale », Camille MONGIN, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes, Ismaël DUPONT, secrétaire fédéral du Parti communiste dans le Finistère et Conseiller départemental.
Entre la conception capitaliste et la conception communiste du travail l’écart est abyssal. Chacun a montré que si la première génère des souffrances pour les travailleuses et travailleurs en ayant aujourd’hui comme unique boussole le profit et la rentabilité dans l’ensemble des secteurs d’activité, associatifs, publics ou privés, la seconde privilégie leur bien-être, leur émancipation et leur épanouissement. Pour y parvenir des formations qualifiantes sont indispensables. La proposition emploi-formation va dans ce sens a rappelé Ismaël DUPONT. De même la réindustrialisation en France, portée par la campagne du Mouvement des Jeunes communistes présentée par Camille MONGIN, est incontournable pour du travail pour toutes et tous, en particulier les jeunes. Travail dont les cotisations sociales sont à la base de notre protection sociale (sécurité sociale, retraite…).
Le public a pris part à ce débat. En portant la contradiction, en particulier avec le questionnement essentiel de la difficulté à penser le travail sans une perspective de gains financiers importants comme motivation fondée sur la concurrence interpersonnelle, les jeunes présents sont allés au cœur des points durs d’une émancipation individuelle et collective que l’éducation et la formation doivent permettre de dépasser.
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Pour ce qui est du second débat, celui portant sur la paix, animé par Ismaël DUPONT, la situation internationale et tout particulièrement celle du conflit Israélo-Palestinien a été le point d’appui. Il a donné la parole successivement à Noëlle PEOC’H porte-parole départementale du Mouvement pour la Paix, Maryse ROUSSEAU et Mireille CACHEREUL membres de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS), Patrick GAMBACHE, 1er adjoint à Morlaix et Martine PIVARD, membre de L’Association pour le Jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises.
Noëlle PEOC’H a rappelé combien le combat pour la paix et le désarmement nucléaire, le refus de la course aux armements et aux logiques d’escalade militaire restait actuel 80 ans après Hiroshima et Nagazaki et tous les intervenants ont rappelé l’importance comme socle de la paix du respect du droit international, complètement bafoué aujourd’hui, du droit à l’auto-détermination des peuples et du refus du fait accompli colonial.
L’AFPS a fait part d’un texte d’Yves JARDIN, son responsable Cornouaille, résumant parfaitement la situation de la Palestine et de la position très hypocrite et timorée de la France par rapport à l’ambition du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou de régler une fois pour toute la question palestinienne par l’annihilation, l’effacement, l’extension coloniale et le remplacement de population.
Maryse ROUSSEAU a également lu le bouleversant courrier de Raed, un agriculteur communiste de Cisjordanie, évoquant la vie quotidienne des Palestiniens en juillet dernier, et le fait que l’oppression des Palestiniens n’avait pas débuté le 7 octobre.
Patrick GAMBACHE, a évoqué la vie quotidienne dans les camps de réfugiés, la destruction des camps de réfugiés de Jenine, de Tulkarem et de Nur Shams, les jeunes tués chaque mois dans un camp comme celui de Jalazone, 16 000 habitants, avec lequel Morlaix et Morlaix-Communauté ont un partenariat fort basé sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement. Martine PIVARD a développé la problématique de l’aide à la souveraineté économique des Palestiniens et du développement d’un jumelage entre Quimper et le camp de Balata à Naplouse.
Tous ont dit l’urgence de sauver le peuple palestinien face à la fuite en avant fasciste, génocidaire et ultra colonialiste des autorités en place en Israël qui sont aussi le symptôme d’une division et d’une crise morale profonde de la société israélienne qui est plus divisée qu’il n’y paraît mais dont les extrémistes au pouvoir profitent au maximum de l’alignement des planètes favorables dans le sens de leurs intérêts avec le soutien des Etats-Unis et l’inertie ou la complicité des pays arabes et des européens.
Lu sur le blog du PCF Pays Bigouden: https://pcbigouden.fr