CPER Sud-Bretagne: on n’est pas décidé à être des pigeons – Déclaration du PCF Pays de Quimperlé

On n’est pas décidé à être des pigeons

Les discussions entre la Région Bretagne et l’État sur le volet mobilité du Contrat de Plan État Région battent leur plein.

« Battent leur plein », voilà qui est vite dit, quand on sait que la dotation de l’Etat se limite à 189 millions d’euros sur 5 ans toutes mobilités confondues. Ce qui est absolument ridicule.

Ridicule et très éloigné des contributions de l’Etat dans les Contrats de Plan pour toutes les autres Régions. Car si cette contribution ressort à 57,3€ par habitant en Bretagne, elle est de 223,6€ par habitant en Bourgogne France Comté, de 247,9 € en Ile de France , de 126,6€ en Nouvelle Aquitaine, etc…

On voit ce qu’il en est des grandes déclarations autour de l’urgence de la transition écologique dont le train, qu’il s’agisse du fret ou du transport voyageur, devrait être l’épine dorsale.

Dans le même temps et peut être à cause de l’insignifiance de la participation de l’État le Conseil Régional et une série de collectivités territoriales du Finistère et du Morbihan proposent d’améliorer la desserte de la section ferroviaire Redon Quimper.

Curieuse alliance d’ailleurs qui rassemble des gens que l’on a jamais entendu au moment où il fallait défendre les trains supprimés et des élus qui quant à eux on fait ce qu’ils ont pu pour maintenir les dessertes fines des territoires.

Mais au delà de ce détail, si on peut appeler ça un détail, ce projet valide une vieille revendication des associations d’usagers, des syndicats de la SNCF, de Partis politiques de gauche, jusque là écartée avec dédain par la direction de la SNCF.

Et au passage..on peut se poser la question : qui donc avait raison ?

On pourrait, malgré tout, se réjouir et souhaiter bonne chance à ce projet  sauf qu’il y a peut être un piège dans ce dossier. Un piège tendu par l’État à la Région, en forme de réponse du berger à la bergère, une sorte de billard à trois bandes, porté par la volonté d’expérimenter des solutions locales nouvelles.

Dégager l’État de ses responsabilités d’aménageur des territoires, attiser les concurrences et la compétition entre collectivités territoriales, voilà qui est assurément nouveau !  Plus encore, mettre en place une fiscalité destinée à mener à bien ce cadencement réclamé depuis longtemps est totalement décoiffant !

Mais restons sérieux, nous appelons à ouvrir sur cette question à un large débat avec les associations d’usagers, les élus des territoires, les syndicats de salariés.

LE PCF PAYS DE QUIMPERLE

Quimperlé le 31 juillet 2023

 

 

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