Décès de notre camarade du Relecq-Kerhuon et de Brest José Corre

José Corre – Photo Le Télégramme
Nous avons eu la tristesse il y a trois jours d’apprendre le décès de notre camarade José Corre, membre de la section du Relecq-Kerhuon.
José était un camarade chaleureux, et d’un grand volontarisme, un militant de très grande valeur.
Soutien indéfectible de l’Humanité, il avait fait un virement mensuel important à l’Humanité il y a deux ans et nous recommandait de mettre le paquet dans la bataille pour la survie de notre journal. Il avait aussi l’Espagne au coeur, comme l’a écrit Jean-Paul Cam, le secrétaire de la section de Brest. Il avait pris la parole et avait été très applaudi lors du meeting des Européennes de Ian Brossat, Cinderella Bernard et Glenn Le Saout au Relecq-Kerhuon il y a deux ans.
Au nom de la fédération du PCF Finistère, je veux adresser un message d’amitié et de condoléances à sa famille, ses amis, ses camarades de Brest et du Relecq-Kerhuon. José était de des militants charismatiques et ouverts sur l’avenir et la jeunesse qui nous servent de modèle pour construire à nouveau les jours heureux du communisme.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental de la fédération du PCF Finistère.

***

Les mauvaises nouvelles se suivent. Notre camarade José Corre est décédé jeudi 1er octobre.
Adhérent du Parti communiste depuis 1956, José fut longtemps membre du comité fédéral du Finistère . Secrétaire départemental puis fédéral des jeunesses communistes (UJCF) il fut secrétaire de la section de Brest-centre du PCF. José participait régulièrement à la vie de notre section et était présent malgré la maladie aux AG .
Toujours soucieux de l’unité des communistes José était un acharné défenseur de l’Humanité et avait l’Espagne au cœur
Les obsèques ont eu lieu lundi 5 octobre à 16 h 30 à la salle de cérémonie du Vern à Brest

La section de BREST présente à Christiane et à ses enfants et petits enfants ses fraternelles condoléances.

Voici parmi beaucoup d’autres quelques témoignages d’émotion et de sympathie de nos camarades que la mort de José peine:

Pierre-Yves Liziar, secrétaire de section du PCF Relecq-Kerhuon:

 » José était l’ami de mon père, Guy Liziar et le mien. C’était un militant communiste. Parmi les facettes de son engagement, il y avait la promotion du tourisme social, pour une solidarité respectueuse qui permet de proposer des vacances de qualité pour tous. Son action bénévole et militante à TVL puis AVEL, a d’ailleurs permis à de nombreux enfants de « respirer un peu d’ailleurs », ce en partenariat avec le Secours Populaire ».

José Fort, journaliste à l’Humanité:

« J’ai connu José dans les années 1970 chez lui où il m’hébergeait lorsque je « suivais » la fédération de la JC. Puis, bien plus tard, je l’ai retrouvé en Espagne pas loin où vivait ma mère. C’était un chouette copain, un camarade fidèle, un homme sur lequel on pouvait compter.

Jean-François Philippe, du PCF Saint-Brieuc:

« Mes sincères condoléances à ses potes, ses camarades, sa famille. La fête de l’huma Bretagne est orpheline et pleure son ami. Repose en paix ».

Jean-Claude Cariou (section de BREST, militant à l’ANACR):

« J’ai connu José en ….. janvier 1960 , cela fera bientôt 61 ans, au moment de mon adhésion à la J.C. dont il était responsable .J’étais alors en 1ère au lycée de Kerichen à Brest, et c’était bien sûr la lutte pour la paix en Algérie ,mais aussi contre l’OAS, et ses crimes qui commençaient alors : une période très militante , que j’ai continué ensuite à l’UEC et au Parti plus tard à l’Université . J’ai quitté le Finistère pendant 12 ans pour le travail , mais je n’ai jamais vraiment perdu de vue José,ne serait-ce que dans les manifs :un excellent camarade , qui savait trouver les mots pour expliquer la situation avec un naturel optimiste et chaleureux » .

Jeannine Daniel (section de Scaër):
« Respect pour cet infatigable camarade qui s’en va et nous laisse un peu orphelins ».

Yvonne Rainero, secrétaire de la Section PCF du Pays de Quimper  ,
Conseillère municipale déléguée chargée de la santé, de la prévention et de la nutrition à la ville de Quimper : 

Ismaël, Jean-Paul

C’est une très triste nouvelle que vous m’avez apprise.

Même si je savais par sa fille Patricia que la santé de José se dégradait, je finissais par croire que sa force de caractère, son courage, pouvaient éloigner la maladie.

J’ai partagé avec José et quelques camarades dont certains ne sont plus là aujourd’hui des moments intenses au début des années 70 quand nous militions ensemble à la section Brest-Centre qui était alors l’une des 3 sections de Brest. Pour moi c’était mes premières années au parti, c’est à Brest que j’ai adhéré, José au contraire était un militant expérimenté qui avait déjà assumé beaucoup de responsabilités, sur lesquelles il était d’ailleurs très discret. Cela ne créait aucune distance, José était attentif aux autres et n’était pas du genre donneur de leçons.

Ses engagements de communiste étaient importants pour lui et il est resté fidèle toute sa vie à ses valeurs de solidarité, de fraternité, mais il savait aussi rire et partager avec les camarades de forts moments de convivialité, d’amitié, ce lien aux autres était essentiel.

Même de loin, quand j’ai quitté Brest, on se voyait moins souvent d’autant qu’il y avait 2 fédés à ce moment-là, cette amitié avec José, avec Christiane, a résisté aux années et nous avions toujours du plaisir à nous retrouver.

Ma peine est grande aujourd’hui et elle l’est d’autant plus que je ne pourrai être présente à la cérémonie d’adieu à José car j’ai une rencontre en mairie avec une association d’aide aux migrants.

José l’aurait compris, pour qui la question des réfugiés espagnols en France à l’issue de la guerre d’Espagne a été si importante.

Quand nous avions reçu Alain Mila à Quimper, il lui avait d’ailleurs envoyé son livre dédicacé.

J’adresse à Christiane, Patricia et à toute la famille de José mes condoléances émues, je partage leur chagrin.

Fraternellement

Yvonne

 

Ronan Tanguy, ancien secrétaire de section du Relecq-Kerhuon – Trésorier fédéral

Texte lu lors des obsèques :

La vieillesse est venue petit à petit, par délicatesse, pour ne pas froisser le vieux musicien. Ces paroles sont empruntées à la chanson, Les Cerisiers, de Jean Ferrat que José chantait en toutes occasions, qui faisait naître l’émotion dans l’auditoire, et correspondait parfaitement à la vie d’engagements qui fut la sienne.

Dès l’enfance, quand il trainait ses galoches entre les baraques du quartier du Bouguen, José a vécu la solidarité ouvrière qui permettait de dépasser à peine la pauvreté dans ces années d’après- guerre. Il a vite compris la nécessité de se serrer les coudes et de se battre aux côtés de ceux de sa condition pour la dignité, la justice sociale, la satisfaction de revendications améliorant le quotidien.

A l’âge de 17 ans, en 1956, José adhère au Parti Communiste Français. De 1961 à 1964, il fut secrétaire départemental des jeunesses communistes, membre du comité fédéral de 1961 1968. Pépé est longtemps resté membre du comité de section de BREST.

Cet engagement s’est également traduit par son adhésion à la CGT dès qu’il commença sa vie de travail, notamment à EDF où il endossa plusieurs responsabilités différentes, non sans se trouver fréquemment en face des tracasseries de la direction.

Personnellement je me suis engagé aux jeunesses communistes en 1968. J’ai donc fréquenté José et Christiane depuis longtemps, manif après manif, une campagne électorale chassant l’autre et toujours dans l’expression de fraternité chaleureuse. Il a même réussi à me glisser une licence au club de tennis de table d’EDF, LUMINA Sport, où l’on participait au championnat FSGT.

On s’est tellement peu quittés que nous nous sommes retrouvés citoyens au Relecq-Kerhuon à l’époque où Guy LIZIAR en était le maire, communiste bien sûr. José s’est investi aux côtés de Guy, qu’il remplaça à la présidence après son décès.

La seconde patrie de José et Christiane, l’Espagne, a beaucoup compté dans l’organisation de leur vie et à travers leur soutien indéfectible aux républicains espagnols ayant fui le Franquisme, réfugiés en France avant de retourner dans leur pays.

Pépé, le surnom que José s’était choisi, est le diminutif espagnol de José, diminutif lui-même de Josepe. La maison de la rue des poudriers porte d‘ailleurs fièrement le nom de CASA PEPE.

Il est un autre combat que José a mené toute sa vie, c’est la défense de son journal, l’Humanité. Il ne ratait aucune occasion de vanter les mérites du journal de JAURES afin d’éveiller l’intérêt et pousser à l’abonnement.

Nous allons devoir nous passer de José désormais et ce ne sera pas facile. Surtout pour Christiane, Patricia, Paola et ses petits enfants qui pourrons compter sur le soutien de tous les amis et camarades rencontrés au fil de la vie.

Gérard et Stéphane sont ici aujourd’hui, dans nos pensées et dans nos cœurs.

C’est à l’automne que le vieux musicien a fini par claquer sur son tambourin. A chaque printemps, le temps des cerises nous remettra en mémoire cet engagement de José de rester fidèle à l’esprit qu’on a vu paraître avec la Commune et qui souffle encore au cœur de Paris.

Le moment est venu de te saluer une dernière fois, José, mon camarade, mon ami. Merci de nous avoir gratifiés de ton humanisme et de ta fraternité. Nous avons croisé ton chemin avec bonheur. Il est donc normal que nous te quittions le cœur rempli de chagrin.

Companero Jose, Presente !

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