Eric Guellec: Brest veut « amplifier les liens entre la ville et le monde associatif »

Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative, expose les enjeux de la future charte d’engagements réciproques entre la ville et le monde associatif. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

Brest veut « amplifier les liens entre la ville et le monde associatif »

Par Pierre Chapin

Le 14 octobre 2023 – Le Télégramme

Les Capucins accueillaient, ce samedi, la Journée de l’engagement et du bénévolat : l’occasion d’un point d’étape sur la future charte d’engagements entre la ville de Brest et ses assos.

Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative, expose les enjeux de la future charte d’engagements réciproques entre la ville et le monde associatif. (

Vous avez convié ce samedi matin les associations brestoises à un point d’étape sur une future charte d’engagements avec la ville. Quel est l’enjeu ?

Éric Guellec, adjoint en charge de la dynamique associative : on a effectivement lancé la production d’une charte d’engagements réciproques entre la ville de Brest et les associations du territoire depuis l’an dernier. On travaille par ateliers, et, ce samedi, on faisait un point d’étape sur ce travail de construction avec les partenaires associatifs. Ce projet, c’était une volonté d’amplifier les liens entre la ville et le monde associatif, de faire émerger des thématiques dans le monde associatif et de travailler ensemble à leur résolution. Mais personne n‘arrive avec la vérité absolue : on travaille ensemble à la recherche de solutions, sans présager de ce qu’il y aura dans la charte. Mais on voit que sur Rennes ou d’autres villes, ça a abouti à une mise sur papier de valeurs communes, d’objectifs communs… Toutes ces choses que l’on veut porter ensemble, côté assos et côté ville, parce qu’on a des valeurs communes.

La signature de cette future charte conditionnera-t-elle l’attribution de subventions par la ville ?

Non, du moins a priori, car, encore une fois, elle n’est pas écrite. Mais on est sur l’idée d’une charte de bonnes pratiques et de partage de valeurs, pas une charte d’objectifs et de moyens.

Quel est le calendrier des travaux ?

L’idée est de finaliser la charte en fin d’année prochaine, au cours d’Assises de la vie associative et de l’éducation populaire, qui étaient dans le programme municipal et qui auront lieu en décembre 2024. Avant un passage en conseil municipal début 2025, et une signature par le maire et le monde associatif.

Ce forum met aussi l’accent sur le bénévolat, qui est justement l’un des défis principaux du monde associatif. Il faut soutenir cette quête de rajeunissement des troupes ?

Oui, l’idée est de valoriser l’engagement des bénévoles avec 80 assos présentes aux Capucins, et qui pour la plupart, comme toutes les assos, sont en recherche de bénévoles. Cet engagement est essentiel pour les assos et la vie de la cité, et est malheureusement en crise depuis quelques années. Il y a eu l’effet covid, mais aussi l’évolution de la société, une attitude un peu plus consommatrice des gens. Mais pas seulement : l’allongement de la durée du temps de travail, ce n’est pas une bonne nouvelle, quand on sait comment s’est bâti le bénévolat, à Brest, avec de jeunes retraités : à 64 ans, on a déjà un peu moins l’énergie pour aller faire ça. Il y a un vrai défi pour faire venir du monde, tendre vers une égalité femme homme… Toutes ces questions sont imbriquées avec le travail que l’on mène sur cette charte d’engagements.

Brest compte quelque 3 000 associations actives, avec en moyenne 140 créations chaque année. Cela représente 7 420 salariés associatifs, dont 69,5 % de femmes, et 84 000 engagements associatifs (un bénévole peut être engagé dans plusieurs assos). Les présidences sont assurées à 60 % par des hommes, et à 56 % par des personnes de plus de 60 ans. Le sport (22 % des assos) est le premier secteur d’activité, devant la culture et l’action sociale (à égalité à 16 %).

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