Morlaix : Enseignement public. La classe Ulis de Gambetta transférée à Corentin Caër (Le Télégramme, 9 février 2019)

C’est un nouveau coup dur pour l‘école Gambetta qui se voit supprimer sa classe d’ULIS, avec derrière un acte deux qui sera la suppression de deux quarts de poste, et un acte trois qui pourrait être la suppression d’un temps de décharge de direction. Après la perte d’un poste et d’une classe l’an passé, on a l’impression que l’Inspection académique, avec les moyens qui lui sont donnés par le Gouvernement qui n’en a strictement rien à foutre de l’école publique, s’acharne contre cette école populaire du quartier Saint-Augustin à Morlaix! Avec quelles conséquences pour les enfants, la mixité de cette école?

Ismaël Dupont, conseiller municipal PCF, membre de la commission Enseignement de Morlaix.


Article du Telegramme :

L’avenir de la classe Ulis de l’école Gambetta était source d’inquiétudes auprès des AVS de l’établissement. La Direction académique des services de l’éducation nationale du Finistère a confirmé ce vendredi 8 février le transfert de cette classe à l’école Corentin-Caër.

Du changement en vue dans les écoles morlaisiennes de Gambetta et de Corentin Caër. « La classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) de Gambetta va être transférée à Corentin Caër ». L’information provient de la Direction académique des services de l’éducation nationale du Finistère.

La rédaction avait été alertée un peu plus tôt dans la journée de ce vendredi 8 février par un courrier de l’équipe des AVS (auxiliaires de vie scolaire) de l’école Gambetta. Dans ce courrier adressé à la Directrice académique et communiqué au journal, l’équipe expliquait avoir appris la veille que la classe serait transférée, mais demandait « le maintien ». Une information également entendue par le coprésident de l’Association des parents d’élèves, Sébastien Portier. Restait à la confirmer. Ce qu’a effectué peu après, par téléphone, la Direction académique des services de l’éducation nationale du Finistère.

« Incompréhension » devant « cette mesure »

Pour rappel, la classe Ulis de Gambetta est composée de dix élèves. L’école l’accueille depuis des années. Et selon l’équipe d’AVS, c’est « l’incompréhension » devant « cette mesure ». Pour elle, « toute l’équipe enseignante est très engagée et investie pour la réussite des élèves. Tous les élèves d’Ulis sont respectés des autres élèves et ont réussi à créer des liens ». Elle ajoute également que « certains élèves Ulis sont en inclusion dans d’autres classes et tous progressent avec succès. Progression reconnue par tous les intervenants extérieurs qui les encadrent ». Enfin, elle rappelle que « les élèves Ulis sont particulièrement sensibles » et pense qu’« un changement d’environnement et d’encadrement pourrait être néfaste à l’équilibre et la confiance tissée au fil des ans ».

« Facilité l’inclusion des élèves »

Du côté de la Direction académique des services de l’éducation nationale du Finistère, la décision a été prise « après étude », à partir notamment d’une « analyse précise » effectuée entre autres par l’inspectrice « en charge des élèves handicapés ». Le transfert à Corentin-Caër, marquée par l’« ouverture d’une cinquième classe » est « justifié » par « le fait que ce soit une plus grande structure » que Gambetta, ce qui permettra une « facilité d’inclusion des élèves d’Ulis ». L’argument de la direction porte sur « l’intérêt des élèves » et la « qualité d’inclusion ». « Les déplacements » nécessaires de ces enfants auprès des intervenants extérieurs seront programmés.

Du côté des associations des parents d’élèves des écoles, les réactions étaient différentes. Si à Gambetta, Sébastien Portier, parent élu, n’était pas vraiment étonné de la confirmation, à Corentin-Caër, « l’étonnement » était au rendez-vous pour Katell Salazar, la présidente. « Je ne savais pas, je n’étais pas au courant », exprimait-elle.

Cette décision a pour conséquence d’alarmer le co-président de l’APE de Gambetta. Sébastien Portier s’interroge plus fortement sur demain et a « peur de la suppression des deux quarts de postes obtenus en 2018 » suite à la mobilisation et « comme il n’y aura plus que trois classes, il pourrait y avoir suppression du temps de décharge de direction ».

 

 

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