Inquiet du devenir du centre hospitalier des Pays de Morlaix, le comité de défense des usagers du CHPM organise un débat public le 4 mai, à Plourin. Histoire d’informer la population sur les restructurations en cours à Morlaix comme ailleurs. D’ici là, il participera à la manifestation citoyenne du 27 avril.
Parce que la maire Agnès Le Brun préside le conseil de surveillance du Centre hospitalier des Pays de Morlaix, c’est devant l’hôtel de ville que, symboliquement, une dizaine de membres du comité de défense des usagers du CHPM organise son point presse, ce mercredi. Badges « Casse de l’hôpital. Ne pas faire silence » en évidence sur le manteau, ils annoncent l’organisation, le samedi 4 mai, dans l’après-midi, d’un débat public sur la santé. « Il se tiendra à la salle communale du Cheval blanc, à Plourin-lès-Morlaix, que l’on a obtenue à titre gracieux », renseigne Martine Carn.
Trois invités
Les invités à ce débat auquel sont conviés tous les usagers de l’hôpital, l’intersyndicale du CHPM, élus et médecins, seront au nombre de trois : Françoise Nay, médecin gériatre à l’hôpital d’Ivry ; Christophe Prud’homme, médecin urgentiste au Samu 93 et Paul Cesbron, obstétricien gynécologue à la retraite, membre de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux publics. « Il s’est notamment battu contre des fermetures de maternités ces dernières années », rappelle Martine Carn. Et de préciser qu’il ne s’agira pas d’un cours magistral mais d’échanges.
Soutien à la manifestation du 27 avril
La situation de la psychiatrie (et éventuellement de la cardiologie) au CHPM reviendra inévitablement sur le tapis. « Il y a vraiment un gros souci avec la psychiatrie, souligne le comité de défense des usagers de l’hôpital. À chaque restructuration, on ferme des lits et des postes. Pour nous, installer les cinq lits que l’Upec (unité psychiatrique d’évaluation clinique) va conserver à côté des urgences est totalement aberrant. Ce n’est pas du tout adapté ».
À ce propos, l’association soutient l’action organisée par l’intersyndicale de l’hôpital, le 27 avril. En l’espèce une manifestation citoyenne baptisée « Je soutiens mon hôpital », au départ de la place Puyot. Elle invite d’ailleurs l’ensemble de ses membres à y participer.
« En tant qu’usagers, nous y avons toute notre place », glisse Martine Carn. Qui réitère sa demande d’intégration d’un représentant des usagers au sein du conseil de surveillance de l’hôpital. Et réclame aussi un local, ou du moins une petite place, à l’hôpital, pour y organiser des permanences mensuelles.