PCF Pays Bigouden: Crise de la pêche: placer chacun devant ses responsabilités

 

L’impasse dans laquelle se trouve la filière pêche aujourd’hui est la parfaite illustration des conséquences néfastes du TCE (traité constitutionnel européen) que les Français ont largement rejeté en 2005 mais qui a néanmoins été adopté en 2008 sous le nom de Traité de Lisbonne par le parlement sous la présidence de N Sarkozy et ce contre l’avis du peuple français.

Ce traité, actuellement en vigueur, met en avant le sacro-saint principe de la concurrence libre et non faussée en vertu duquel un Etat ne peut financer un secteur d’activité économique donné.

Pourtant les acteurs de la filière s’accordent à penser qu’il faut tendre vers la décarbonation de la motorisation des navires. Pour l’instant nous sommes aux balbutiements de la recherche en ce domaine.

Certes des projets émergent comme le modèle Pilothy, projet hybride à l’hydrogène porté par l’interprofession du port de Concarneau ou la modernisation du chalutier l’Anita Conti au Guilvinec.

Cependant, aujourd’hui aucune solution fiable et pérenne n’existe, mais cette démarche est incontournable elle sera longue et coûteuse. Un programme de recherche/développement national ambitieux est essentiel et nécessaire en la matière, mais pendant sa mise en œuvre la filière doit être soutenue. Pour cela, il appartient à l’Etat, en concertation avec les professionnels, de créer les conditions pour rendre viable l’activité des navires, donc agir sur les coûts du carburant en dépit des injonctions européennes (Traité de Lisbonne)

Il ne s’agit pas de soutenir la filière à fond perdu mais de garantir sa pérennité, notamment celle de la pêche artisanale, pour que les patrons pêcheurs et les équipages rémunérés à la part puissent continuer à vivre de leur métier, le temps où la recherche et les industriels proposent des solutions adaptées en matière de décarbonation.

Cet épisode montre à quel point les élections européennes de juin 2024 sont un enjeu fort pour l’avenir de notre territoire.

Il faut sortir du carcan imposé aux Nations par le traité de Lisbonne. Il faut changer d’Europe et surtout ne pas se laisser berner par les discours racoleurs et enjôleurs des partis de droite et d’extrême droite qui ne proposent d’autre alternative que le maintien des règles européennes actuelles. Le choix politique qui résultera de ce scrutin déterminera un choix de société, soit l’on s’oriente vers la création de plus de commun, de solidarité, d’entraide soit l’on poursuit le modèle existant reposant sur le marché débridé où la concurrence est le maître mot et toute aide publique une entrave à la libre concurrence.

La filière est donc prise en tenaille entre une Commission Européenne qui ne veut déroger à ses propres règles, au profit des intérêts des multinationales associées à la finance internationale et le gouvernement français qui tente de se dépêtrer de la situation en proposant des solutions non pérennes reposant sur le bon vouloir de quelques intérêts privés, tout en refusant de remettre en question l’origine du problème à savoir le carcan des traités.

Le désengagement de l’Etat au regard de la règlementation européenne démontre l’absence de vision politique à long terme de la pêche française. La Politique Commune des Pêches (PCP) est au point mort, d’où le manque de visibilité de la filière.

Et n’en déplaise à nos élus locaux, tous de droite, ils auront beau s’époumoner à corps et à cris à travers diverses déclarations, rien n’y fera, sauf à proposer des aménagements transitoires et très aléatoires. Ils sont contraints par les règles européennes dont leur parti politique est responsable.

Le PCF conscient de la gravité de la situation soutient pleinement les professionnels en lutte, ceux du Pays Bigouden et d’ailleurs, comme à Loctudy où les acteurs locaux se sont constitués en collectif avec 21 propositions à l’adresse des élus, à Saint-Guénolé aussi où tout un pan de la vente sous criée risque à court terme de se déplacer vers un autre site. Pourtant le cas de Lesconil avec la fermeture de la criée en 2008 n’est certainement pas un exemple à suivre. La population avec les acteurs de la filière peut encore éviter le scénario du textile dans le Nord et celui de la sidérurgie dans l’Est mais seulement si collectivement l’on se mobilise.


Le PC bigouden sur le front pour soutenir la filière de la pêche et l’économie locale qui en dépend mais aussi pour dénoncer les traités européens qui empêchent toute aide transitoire et qu’ont soutenu les élus locaux. Comité d’accueil du ministre le 13 octobre. Rencontre avec la population du Guilvinec le 15.

Le jeudi 12 Octobre Hervé Berville, secrétaire d’état à la mer, est venu au Guilvinec rencontrer le monde de la pêche. Quelques mesurettes décevantes.. Le gouvernement reste prisonnier de cette Europe de la “concurrence libre et non faussée”. On notait la présence des communistes bigoudens venus apporter leur point de vue.

 

Le communiqué du PCF Pays Bigouden a été distribué en tract et a reçu un bon accueil, la population étant très préoccupée par ce problème.

Nos camarades du PCF pays bigouden en distribution de tracts pour la défense de la filière pêche ce samedi 15 octobre.

 

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :