« A toutes les vaillantes, à toutes les audacieuses qui surent entrainer leurs camarades et faire durer la grève jusqu’à la victoire. »
Cette déclaration de Lucie Colliard, militante féministe communiste, est imprimée sur les murs de la ville de Douarnenez.
Samedi 30 novembre, le PCF était présent à la commémoration de la grève victorieuse des sardinières de Douarnenez. 7 semaines de grève pour faire respecter le droit du travail et obtenir une augmentation de salaire. Une mémoire qui résonne avec les conditions de travail inacceptables que vivent les ouvrières encore aujourd’hui. Les chants qui permettaient aux sardinières de tenir face à la fatigue ne sont plus autorisés aujourd’hui à l’usine Chancerelle.
Nous avons rencontré des syndicalistes des usines de sardines, des aides-soignantes de l’hôpital et de l’EHPAD de Douarnenez, toutes dénoncent des cadences infernales rythmées par un management à l’américaine qui ne laisse aucune place à l’humain. Se ruinant la santé, elles trouvent leur force dans la solidarité syndicale et politique, dans l’exigence de nourrir sa famille. Elles continuent à utiliser la grève pour se faire entendre. Nous étions des centaines à défiler en mémoire de celles qui font la fierté de la ville de Douarnenez pour avoir montré une détermination sans faille face à un patronat s’enrichissant sur leur dos et qui méprisaient et méprisent encore aujourd’hui le travail des femmes parce qu’elles sont des femmes.
Les femmes ne connaissent pas le doux parfum de l’acquis : chaque jour est une conquête à mener et à préserver. Les luttes d’hier nourrissent celles d’aujourd’hui. Comment ne pas penser à la grève des ouvrières de Vertbaudet dans le Nord de la France ? Comment ne pas penser à la lutte des femmes de chambre des hôtels ? Avec le PCF nous soutiendrons toujours toutes les femmes en lutte pour leur apporter la force et la solidarité dont elles ont besoin pour faire face au patronat allié au patriarcat.
S. W.
Article publié dans CommunisteS, numéro 1021 du 4 décembre 2024.